La Fille du capitaine/Avertissement des éditeurs

La bibliothèque libre.
Traduction par Louis Viardot.
Hachette (p. 5-6).
AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS

La nouvelle que nous publions est considérée en Russie comme le meilleur ouvrage en prose du poète Pouschkine. Elle peut soutenir la comparaison avec tes récits les plus attachants de Nicolas Gogol.

Alexandre Pouschkine, né & Saint-Pétersbourg en 1799, est mort en 1837, dans toute la force de son talent. Ses premiers écrits l’ayant rendu suspect, il fut envoyé dans les provinces éloignées de l’empire, où il remplit diverses fonctions administratives. L’empereur Nicolas, à son avènement en 1825, le rappela dans la capitale, et le nomma historiographe. Ses ouvrages les plus connus sont le prisonnier du Caucase et une composition dramatique qui n’a jamais été représentée, et n’était pas destinée à l’être, Boris Godunov.

Ses autres poèmes sont Ruslan et Lumdmil'a les Bohémiens, la Fontaine des pleurs et l’Onéghine.

Ce poète, si admiré de ses contemporains, n’était pas heureux : d’indignes propos répandus à dessein dans les salons de Saint-Pétersbourg, où l’on n’aimait pas sa fière et libre parole, amenèrent un duel dans lequel il fut blessé mortellement par son propre beau-frère. Cette mort fut pleurée par les Russes comme une calamité publique.