La Fleur d’Or/Le Chemin nouveau

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La Fleur d’OrAlphonse Lemerre, éditeurvol. 3 (p. 129).


Le Chemin nouveau


À Monsieur Amédée Chéron


 
Ddans l’Esprit absorbé priait un camaldule,
Lorsque éclate un grand bruit, comme un bruit d’ouragan.
Le bon moine tressaille, il sort de sa cellule
Et d’un œil alarmé consulte le volcan :

Vésuve sommeillait, la terre était heureuse ;
Mais au pied du couvent, sur un chemin de fer.
Roulaient des chars, jetant leur vapeur sulfureuse
Et conduits par Mercure échappé de l’enfer.

Ô moine, que fais-tu dans ta sphère idéale ?
Vois, le temps est vaincu, l’espace est rapproché.
Vous, mortels, qui passez comme une bacchanale,
Oublîrez-vous le but final, le but caché ?

De Naples à Castellamare