La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres, et des arts/Eschyle

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ESCHYLE (Αἰσχύλος), célèbre poète tragique athénien, né en 525 av. J.-C., mort près de Géla (Sicile) en 456 av. J.-C. Il était originaire du dème d’Éleusis, fils d’Euphorion et probablement frère de Cinégyre, qui périt héroïquement à Marathon ; on lui a donné pour frère Aminias de Pallène, mais cela est douteux, car alors il faudrait admettre qu’Eschyle n’était pas d’Éleusis, mais simplement initié aux mystères éleusiniens. Quoi qu’il en soit, il était d’une vieille famille noble. Il combattit à Marathon (490) et plus tard à Artémisium, à Salamine et à Platées. Il était lié avec Ion. On ne sait à quel moment il composa ses premières tragédies ; mais les marbres de Paros placent en 485 sa première victoire dans les concours. Il s’acquit une grande gloire dans sa patrie, mais la quitta pour se rendre en Sicile ; ces voyages en Sicile, d’où il revint plusieurs fois à Athènes, sont le point le plus obscur de sa biographie. Les auteurs anciens ne sont d’accord ni sur la date, ni sur les causes. On a raconté qu’il partit d’Athènes humilié d’avoir été vaincu dans un concours tragique par Sophocle ; d’autres disent par Simonide dans les poésies élégiaques en l’honneur des morts de Marathon. Ces récits sont parfaitement invraisemblables. Ce qui est acquis, c’est qu’Eschyle se rendit auprès d’Hiéron, tyran de Syracuse, qui l’avait invité ; il devait y être au moment de la fondation de la ville d’Etna, vers 476 ; à cette occasion, il composa les Etnéennes ; il revint à Athènes où il fit jouer les Perses en 473 ; il se rendit de nouveau auprès d’Hiéron et fit représenter les Perses devant lui ; au bout de trois ou quatre années, il revint à Athènes, peut-être à cause d’une maladie d’Hiéron, en 469. Comme c’est cette année que Sophocle remporta sa première victoire dans les concours tragiques, il est possible qu’Eschyle fut au nombre des concurrents dont il triompha. Mais il est certain que le vieux poète demeura alors plusieurs années dans sa patrie où il fut couronné pour sa trilogie des Sept contre Thèbes ; il y était encore en 459, date de la représentation de l’Orestie, et il n’y a pas de raison de supposer qu’il s’en soit absenté dans l’intervalle. Ensuite il repartit pour la Sicile et se fixa à Géla où il mourut au bout de trois ans. On ignore les motifs de ce dernier départ, mais les auteurs anciens s’accordent à l’attribuer à des tracas encourus par Eschyle ; l’origine en fut apparemment sa tragédie des Euménides, où il marque son attachement aux vieilles institutions et à l’Aréopage que la démocratie va renverser. On ne sait si c’est à ce moment qu’il fut accusé d’avoir révélé sur la scène les secrets des mystères, mais il est probable que cette accusation, du chef de laquelle l’Aréopage l’acquitta, fut produite quelques années auparavant. Des fables ridicules ont été narrées à propos de la mort d’Eschyle : on dit qu’il avait été tué par un aigle, laissant tomber sur son crâne chauve une tortue qu’il emportait ; l’origine de cette fable parait être l’interprétation enfantine d’un monument figuré ; probablement une apothéose symbolique où un aigle emportait au ciel une lyre (carapace de tortue). C’est l’opinion de Gœttling (De Morte fabulosa. Æschyli ; Iéna, 1854). Après sa mort, les Athéniens rendirent hommage au grand poète : son fils Euphorion présenta au concours les pièces non encore représentées et fut quatre fois couronné ; le peuple décida qu’on représenterait à nouveau plusieurs pièces antérieures. Ses fils Euphorion et Bion, son neveu Philoclès, puis Morsimos, les deux Astydamas et un autre Philoclès écrivirent des tragédies imitées de celles d’Eschyle. Un siècle après, on lui érigea une statue d’airain sur le théâtre. Son tombeau à Géla devint un lieu de pèlerinage.

La biographie d’Eschyle nous a été principalement transmise par la notice (Βίος Αἰσχύλος) qu’un compilateur rédigea et qui est reproduite en tête de la plupart des éditions. Les éléments de cette notice ont été puisés dans des ouvrages plus étendus : de Chamæleon (Περὶ Αἰσχύλος) ; d’Héraclide du Pont (Περὶ τῶν τριῶν τραγῳδοποιῶν) ; d’Aristoxène (Βίοι ἀνδρῶν) ; de Dicéarque (Βίος Ἑλλάδος). Parmi les autres notices consacrées à Eschyle, la plus utile est celle de Suidas.

Au dire de Suidas, Eschyle écrivit des chants élégiaques et 90 tragédies ; le biographe ne connaît que 70 tragédies et 5 drames satiriques ; mais nous possédons une liste de 72 titres, et, en y ajoutant 10 autres pièces dont les noms ont été transmis par divers documents, nous arrivons à un total de 82. Sur ce nombre, 7 seulement nous sont parvenues : Πέρσαι, Ἱκέτιδες, Ἑπτὰ ἐπὶ Θήβας, Προμηθεὺς δεσμώτης, Ἀγαμέμνων, Χοηφόροι, Εὐμενίδες, les Perses, les Suppliantes, les Sept contre Thèbes, Prométhée enchaîné, Agamemnon, les Choéphores, les Euménides, ces trois dernières formant la trilogie de l’Orestie. Voici la liste des tragédies dont quelques fragments ont été conservés : Ἀθάμας, Αἰγύπτιοι, Αἰτναῖαι, Ἀλκμήνη, Ἀργεῖοι (?), Ἀργώ, Βασσαρίδες, Γλαῦκος πόντιος et ποτνιεύς, Δαναίδες, Δικτυουλκοί, Διονύσου τροφοί, Ἐλευσίνιοι, Ἐπιγόνοι, Ἠδωνοί, Ἡλιάδες, Ἡρακλεῖδαι, Θαλαμοποιοί, Θεωροὶ ἢ Ισθμιασταί, Θρῆσσαι, Ἱέρειαι, Ἰξίων, Ἰφιγένεια, Κάβειροι, Καλλιστώ, Κᾶρες ἢ Εὐρώτη, Κρῆσσαι, Λάιος, Μέμνων, Μυρμιδόνες, Μυσοί, Νεανίσκοι, Νηρέιδες, Νιόβη, Ξάντριαι, Οἰδίπους, Ὅπλων κρίσις, Ὀστολόγοι, Παλαμήδες, Πενθεύς, Περραιβίδες, Πηνελόπη, Προμηθεὺς λυόμενος, πυρφόρος, Προπομποί, Σαλαμίνιαι, Σεμέλη ἢ Ὑδροφόροι, Τήλεφος, Τοξότιδες, Ὑψιπύλη, Φιλοκτήτης, Φινεύς, Φορκίδες, Φρύγες ἢ Ἔκτορο λύτρα, Ψυχαγωγοί, Ψυχοστασία, Ὠρείθυια. En outre, nous savons les titres de six autres tragédies : Ἀταλάντη, Βάκχαι, Λήμνιοι, Νεμέα, Πολυδέκτης, Φρύγιοι, qui sont entièrement perdues. Quant aux drames satiriques, voici ceux dont nous savons les titres : Ἀμυμώνη, Κερκυών, Κήρυκες, Κίρκη, Λέων, Λυκοῦργος, Προμηθὲς πυρκαεύς, Πρωτεύς, Σίσυφος δραπέτης, Σφίγξ. En général, ces drames satiriques étaient annexés à une trilogie dramatique ; or, il s’en faut que toutes les tragédies eschyliennes fussent groupées en trilogies. Le nombre de celles-ci est débattu. Son biographe dit qu’il remporta 13 victoires dans les concours, non compris ses victoires posthumes ; Suidas donne le chiffre de 27 victoires ; on suppose que celui du biographe ne s’appliquerait qu’aux trilogies. On admet qu’Eschyle commença par écrire des pièces isolées, sur le modèle des premiers tragiques Chœrilus et Pratinas, contre lesquels il concourut pendant une dizaine d’années avant de remporter son premier succès en 485 av. J.-C. Ensuite, il aurait rédigé des trilogies, qui, par l’addition d’un drame satirique aux trois tragédies, devenaient des tétralogies. D’autre part, dans les premiers temps, Eschyle ne mit en scène avec le chœur qu’un seul acteur ; plus tard, il en ajouta un second, comme dans les Perses et les Suppliantes, puis un troisième, comme dans les Sept contre Thèbes et Prométhée. Nous ne connaissons que quatre tétralogies : Φινεύς, Πέρσαι, Γλαῦκος, Προμηθεὺς πυρκαεύς, en 473 ; Λάιος, Οἰδίπους, Ἑπτὰ ἐπὶ Θηβάς, Σφίγξ, en 467 ; la Lycurgie, formée de Ἠδωνοί, Βασσαρίδες, Νεανίσκοι, Λυκοῦργος ; l’Orestie, formée de Ἀγαμέμνων, Χοηφόροι, Εὐμένιδες, Πρωτεύς, en 459. Il est extrêmement probable que les pièces relatives à Prométhée formaient aussi une trilogie. Par conséquent, des pièces qui nous sont parvenues, il n’y en a qu’une seule, les Suppliantes, dont on ne puisse pas certifier qu’elle ait fait partie d’une trilogie. Une seule trilogie a été conservée en entier, mais aucun drame satirique. Il est aisé de remarquer qu’Eschyle a traité sous la forme tragique presque tous les thèmes de la poésie épique, en particulier des pièces cycliques. Il ne s’en est écarté qu’exceptionnellement.

Dans les manuscrits, les sept tragédies se suivent ordinairement dans cet ordre : Prométhée, les Sept contre Thèbes, les Perses, l’Orestie, les Suppliantes. Les trois premières, les plus faciles à lire, étaient les plus souvent recopiées. Le manuscrit fondamental est le Mediceus (Laur., XXXII, 9) du xie siècle ; il a perdu au xve siècle quatorze pages, mais des copies faites vers le xiiie siècle renferment les morceaux perdus. Pour toute cette discussion comme pour celles relatives aux notes annexées par les scoliastes, nous renvoyons à l’édition. Les pièces conservées comptaient parmi les chefs-d’œuvre d’Eschyle et permettent de se faire une idée exacte de son génie. Les Perses sont la plus ancienne tragédie grecque à nous connue, et, en même temps, la seule qui traite un sujet historique ; il s’agit de la défaite des Perses à Salamine ; l’action est peu importante ; les récits tiennent une place prépondérante, en particulier celui de la bataille ; l’action consiste dans la propagation en Perse de la nouvelle du désastre. La pièce ne comporte que deux acteurs ; le premier jouant les rôles du messager et de Darius, le second ceux d’Atossa et de Xerxès. À Athènes, les Perses furent intercalés dans une tétralogie, entre Phinée et Glaucus suivi du Prométhée (drame satirique). On a beaucoup disserté sur le lien qui pouvait unir ces pièces entre elles. — Les Suppliantes (Ἱκέτιδες) sont la plus fruste des tragédies eschyliennes et celle qui donne le mieux l’idée de la primitive tragédie attique ; le texte en est très altéré ; l’individualisme y est peu marqué ; elle comportait deux acteurs, le premier jouant le rôle de Danaüs et celui du héraut ; le second, le rôle du roi. On a supposé, en raison du caractère monarchique de cette pièce, qu’elle fut écrite en Sicile à la cour d’Hiéron. On peut admettre qu’elle était la première d’une trilogie composée en outre des Égyptiens (Αἰγύπτιοι) et des Danaïdes (Δαναίδες) et à laquelle s’ajoutait comme drame satirique Ἀμυμώνη. Le thème d’ensemble était le retour des Danaens dans leur patrie, le massacre des Égyptiens et la fondation du peuple Danaen. — Les Sept contre Thèbes étaient la troisième pièce d’une trilogie consacrée à la famille d’Œdipe (Laïus, Œdipe étaient les deux premières) et complétée par le Sphinx, drame satirique. Dans le concours où elle remporta le prix, la seconde place fut attribuée à Aristras, fils du poète Pratinas, la troisième à Polyphradmon, fils de Phrynichus. Cette pièce est une des mieux composées ; à coté des passages épiques, elle en renferme d’autres d’un merveilleux lyrisme ; le personnage principal est Étéocle dont le caractère est développé avec une profonde psychologie. À côté des deux acteurs, le premier jouant Étéocle et Antigone, le second le messager et le héraut, il en fallut mettre en scène simultanément un troisième jouant le rôle d’Ismène. — Le Prométhée enchaîné (Προμηθεὺς δεσμώτης) appartient à cette même période où s’introduit le troisième acteur et se développe la machinerie ; par la métrique, cette tragédie se rapproche de celles de Sophocle et d’Euripide ; le plan en est très simple, l’action presque nulle, concentrée dans l’âme de Prométhée victime de Zeus. Comme dans les Sept contre Thèbes, la grandeur et l’énergie du héros sont mises en relief par l’opposition avec un chœur féminin. Le Prométhée d’Eschyle est par sa portée philosophique la création d’Eschyle qui a le plus frappé l’imagination des âges ultérieurs. Pour toute cette étude, nous renvoyons à l’art. Prométhée. La tragédie que nous avons était apparemment la seconde d’une trilogie, après le Prométhée inventeur du feu (Προμηθεὺς πυρφόρος) et avant le Prométhée délivré (Προμηθεὺς λυόμενος). — L’Orestie est la seule trilogie qui nous ait été transmise intégralement ; encore le drame satirique qui la complétait (Protée) a-t-il été perdu. Elle remporta le prix au concours de 459 av. J.-C. Elle forme un ensemble, dont les trois parties sont intimement liées, presque autant que les actes d’un drame moderne ; la première raconte le crime de Clytemnestre ; la seconde, la vengeance qu’en tire Oreste au prix d’un nouveau crime ; la troisième, l’expiation d’Oreste ; la première roule sur le conflit de la fatalité, les deux autres sur des conflits des devoirs. La plus dramatique est la première ; la dernière faisait à la scène une impression prodigieuse. Dans Agamemnon, non seulement les situations sont des plus pathétiques, mais les caractères sont admirablement tracés, surtout celui de Clytemnestre ; même les personnages secondaires sont dépeints avec soin et prennent un relief extraordinaire. Les Choéphores dont le début est lacunaire offrent cette particularité que nous pouvons comparer Eschyle à Sophocle et Euripide dont nous possédons des tragédies sur le même sujet. On raconte que l’apparition sur la scène des Érinnyes avec leurs torches et leur chevelure de serpents provoqua une telle terreur chez les spectateurs que des femmes avortèrent et des enfants moururent de peur.

Il nous reste à apprécier l’importance littéraire d’Eschyle ; pour sa place dans la littérature grecque et son rôle dans l’évolution théâtrale, nous renvoyons à l’art. Tragédie ou la tragédie eschylienne, ses chœurs, ses acteurs, les mètres poétiques qu’elle emploie, son caractère moral, etc., seront étudiés et comparés à ceux des autres tragiques grecs et aux œuvres postérieures (V. aussi l’art. Grèce [Littérature]). Le génie d’Eschyle a été méconnu par les critiques de l’époque classique, en particulier du XVIIIe siècle français ; en revanche, il a été porté aux nues par les romantiques très épris de sa philosophie fataliste. Il est certain qu’il est presque unique dans l’histoire littéraire par son âpre grandeur ; Dante seul peut lui être comparé. La composition est toujours simple, l’action rectiligne pour ainsi dire ; les caractères sont dessinés avec une puissance incomparable et surhumaine ; le groupement et l’opposition, le conflit entre plusieurs caractères lui demeure étranger ; il met un homme aux prises avec une situation, conservant dans le développement de sa pièce l’antithèse entre l’élément épique et l’élément lyrique qu’il juxtapose. C’est dans les chants du chœur qu’il met sa philosophie souvent si profonde. Ces chants conservent une symétrie rigoureuse dans la forme métrique. La langue d’Eschyle est archaïque ; il l’emprunte à Homère et s’en rapproche plus que de Sophocle qui fut son contemporain. Au point de vue de la versification variée et impeccable, Eschyle n’a été atteint que par Aristophane ; mais ce qui fit son succès et lui attire encore des fanatiques, c’est la simple et hautaine grandeur de ses conceptions, l’indomptable énergie de ses héros aux prises avec la fatalité.

L’édition princeps d’Eschyle parut à Venise chez les Aide en 1518 (in-8) ; elle reproduit le Medicens et réunit Agamemnon et les Choéphores en une pièce, n’ayant pas constaté l’importance de la lacune de ce manuscrit. Cet erreur fut réparée dans l’édition publiée chez Henri Estienne à Paris (1557, in-4), par Vettori. On peut citer ensuite les éditions de Canter (Anvers, 1580, in-12), Stanley (Londres, 1663, in-fol.) avec traductions et commentaires qui sont reproduits dans celle de Cornelius de Paw (La Haye, 1745, 2 vol. in-4). Viennent ensuite celles de Porson (Londres, 1806), Schütz (Halle, 1782 et suiv. ; 3e éd., 1809-1822, 5 vol.), Wellauer (Leipzig, 1825), G. Hermann (Berlin, 1859, 2e éd.), celle de Dindorf souvent reproduite (Oxford, 1834 ; en dernier lieu 1865 et 1869), Boissonnade (collection Didot, Paris, 1825, 2 vol.), de Weil (Giessen, 1858-1867 ; Leipzig, 1884), Meckel (Oxford, 1871), Kirchhoff (Berlin, 1880), Wecklein (Berlin, 1884). Il y a en outre d’excellentes éditions partielles des Perses par Blomfield (Leipzig, 1823), Meckel (Leipzig, 1869), Schiller (Berlin, 1869), Teufel (Leipzig, 1875, 2e éd.) ; des Suppliantes par Schwerdt (Berlin, 1858), Oberdick (Berlin, 1869) ; des Sept contre Thèbes par Blomfield (Leipzig, 1823) et Ritschl (Leipzig, 1875, 2e éd.) ; du Prométhée enchaîné par Blomfield (Leipzig, 1822), Schœmann (Greifswald, 1844 avec trad.) et Wecklein (Leipzig, 1872, 2e éd.) ; d’Agamemnon par Blomfield (Leipzig, 1823), Klausen (Leipzig, 1863, 2e éd. par Enger), Schneidewin (Berlin, 1856), Nægelsbach (Erlangen, 1863), Keck (Leipzig, 1865, avec trad.), Enger (Leipzig, 1874, 2e éd. par Gilbert) ; des Choéphores par Blomfield (Leipzig, 1824), Klausen (Leipzig, 1835), Bamberger (Gœttingue, 1840), de Jongh (Utrecht, 1856) ; des Euménides par Ot. Muller (Gœttingue, 1833, avec trad.), Meckel (Gotha, 1857). On peut citer encore les traductions allemandes de Voss (Heidelberg, 1827), Droysen (Berlin, 1884, 4e éd.) et Bruch (Breslau, 1881) ; les traductions françaises de La Porte du Theil (Paris, 1794), Pierron (Paris, 1845, 2e éd.).

Bibl. : Outre les éditions auxquelles sont joints de savants commentaires et les ouvrages généraux sur la littérature grecque (V. Grèce), nous citerons : Wellauer, Lexicon Æschyleum ; Leipzig, 1830-1831, 2 vol. — Dindorf, Lexicon Æschyleum ; Leipzig, 1876. — Welcker, Die Æschylische Trilogie ; Darmstadt, 1824 ; suppl. Francfort-surle-Main, 1826. — H. Weil, Aperçu sur Eschyle et les origines de la tragédie grecque ; Besançon, 1819. — Jules Girard, le Sentiment religieux en Grèce, d’Homère à Eschyle ; Paris, 1869, in-8. — Courdaveaux, Eschyle, études littéraires ; Paris, 1871.