La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres, et des arts/Kan-sou

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KAN-SOU. Une des dix-huit provinces de la Chine propre : 325 000 kil. q. ; 9 300 000 hab. (d’ap. l’Alm. de Gotha de 1894. Le Kan-sou est borné au N. par la Grande Muraille qui le sépare de la Mongolie intérieure, puis par le Dzassaktou-khanat et par le district de Kour-kara-ousou : à l’O. par les districts de Mari char et de Koukou-nor ; au S. par le district de Koukou-nor et la province de Setch’oan ; à l’E. par la province de Chen-siet la Mongolie. Le désert de Gobi, qui s’étend à l’O. de la passe de Kiayu-koan, divise le Kan-sou en deux parties entièrement différentes, l’une ou la population est chinoise et sédentaire, l’autre ou elle est mongole et nomade. Le Kan-sou n’a été détaché du Chen-si et érigé en province distincte que sous le règne de Kien-long (1736–4795) ; il a conservé même de nos jours quelques liens administratifs avec le Chen-si, car il forme avec lui la vice-royauté de Chenkan. Le nom de Kan-sou a été tiré des noms réunis des deux villes de Kan-tcheou et de Sou-tcheou ; aucune de ces deux cites cependant n’est la capitale de la province ; ce rang appartient à la ville de Lan-tcheou (V. ce mot). Le Kan-sou comprend quinze préfectures de première et de seconde classe ; ce sont celles de Lan-tcheou, Pingleang, Kong-tchang, King-yang, Ning-hia, Si-ning, Leang-tcheou, Kan-tcheou, Tchen-si (Barkoul), Kingtcheou, Kie-tcheou, Tsin-tcheou, Sou-tcheou, Ngan-sitcheou et Té-hoa-tcheou. E. Chavannes.

Bibl. : S. Wells Williams, Topography of the province of Kansuh, dans Chin. Repository, vol. XIX, pp. 551 et suiv. — Richthofen, China, vol. ii, ch. xiii.