La Populace/sans titre

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J avais, dans le Jardin des Plantes, un cher coin,
Frais dans l’été torride, et sentant bon le foin,
Où croissait le plantain, que le moineau ravage :
Un coin exquis, avec son petit air sauvage,
Avec son fourré nain, et le bruit de velours
Qu’apportait jusqu’à lui la fontaine de l’ours.
Quelquefois, quand un vent joueur trouait les branches,
On pouvait, de là, voir bondir les formes blanches
Des gazelles, passant comme un éclair, au loin.
C’était les champs ! C’était la campagne, ce coin !
Quand l’arsouille le vit charmant, et solitaire,
L’arsouille y vint.
Depuis, c’est plein d’étrons, par terre.