La Preuve égoïste/7

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(E. Figuière) (I. Dire du mieux. III. La Preuve égoïstep. 32-34).
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vii


Triomphe le Ios viril des doigts et des droits
Traîtres d’heur au devoir.
Traîtres d’heur au devoir. Les deux ! sortis de lois
crûment ils ont mêlé selon hasards d’envie
charnelle qui déduit aux longs sommeils, leur vie
que partagent âpretés de ventre à nourrir…





Doux et épars sanglot de la Vie en la nulle
rumeur de paix stellante qu’une nuit module
un air nuptial pour eux n’a pas
un air nuptial pour eux n’a pas (cœurs élus
ardant l’azur muet de sanglots impollus !)
chanté haut ainsi que le Devoir qu’on exalte
de Fleurs, quand les lèvres amantes diraient lent
que parmi le millier de ramures du monde
vaste du manque aux Yeux de regrets du serment
qui d’aurore en néant évagueraient par l’onde
la mémoire des mers murmure indulgemment…

Nuits pour la Tête qui lourd meut !
Nuits pour la Tête qui lourdnuits, nuits nouvelles…
Nuits pour la Tête lasse que doivent meurtrir
Jours dur stridents — et en les nuits universelles
comme de doux soleils qui les emplissent ils
ne les goûtent ! instants qu’emporteraient des ailes…






Jaillie aux aspirations de l’autre part
d’être, la vie ardente dans un altruiste
coït ! pour qu’ainsi soit uni l’être intégral
semant par son désir le Mieux qui préexiste
en lui venant :
en lui venant :c’est, en un vaste lent départ —
Jours et nuits — d’Astre latent et de
Jours et nuits — d’Astre latent et deciel de l’heure
Tressailli, c’est parmi quel mutisme natal
couler lent d’été immortel qui les pénètre
et qu’ils se sentent ! quand lent emportés seul être
aux doux allers d’une grande eau doux palpités
d’instants élus,
d’instants élus, (instants qu’emporteraient des ailes !)
d’instants élus, en végétant doux emportés

aux doux allers d’une grande eau que lente pleure —
chère, lente et limpide ! l’heur de leurs lents Yeux
clos…

Semant par le désir le Mieux qui préexiste :
Semanparmi l’ustion ample des vœux virils
comme pour un Travail autre en plénitude, ils
ne les goûtent ! instants qu’emporteraient des ailes.



Mais quand nuitamment lève en eux, d’hérédités
Brutales (cri d’être et d’ire qui les meurtrisse !)
un désir d’avoir et de détruire aux nuits du
bas coït, ils ne sont
bas coït, ils ne sont(criant dans l’éperdu
Frisson de désastre éventré et qui haïsse !)
que sexes seuls, apertement érigeant et
ouvrant une rupture ensanglantée…