La Satyre Ménippée/Pièces de vers

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Satyre Menippee
Garnier frères (p. 300-318).

I - EPISTRE DU SIEUR D’ENGOULEVENT[modifier]

A UNG SIEN AMY

SUR LA HARANGUE QUE LE CARDINAL DE PELVÉ FIT AUX ESTATS DE PARIS.


Mon grand amy, tu sçauras par ces vers
Que les Estats furent hyer ouverts :
Où l’on a faict maintes belles harangues,
Mais surtout ceux qui ont le don des langues.
Ce grand Prelat et Cardinal de Sens
Par son discours nous a ravy les sens :
Veux tu l’ouïr ? Détoupe tes aureilles,
Dit la chanson[1], et tu orras merveilles.
Il a parlé du Pere Pretion[2],
Dont Livius fait ample mention
En sa Decade[3], où il dit qu’en son aage
Ce Pretion fut un grand personnage.
Il a parlé d’Exivit edictum[4],
Je ne sçay pas s’il fut Grec ou Breton,
De domino, et du pays du Mayne.
En contenance et gravité romaine.
Il a parlé de Sainct Paul le convers ;
Comme il eut peur, quand il cheut à l’envers
Et si a dict qu’il estoit gentilhomme :
Aussi fut-il décapité à Rome.
Il a parlé en François renegat,
De l’Espagnol, du bonnet du Legat,
Et de sa croix, et du pape Gringore :
De Luxembourg, et Pisani encore.
Quant il parla du lieu qui fut souillé.
On se souvint comme il fut barbouillé
Dansant la volte, et une bonne piece
Dit que ce fut du K K de sa niepce[5].
Un autre adjouste, assez bon compagnon :
« Fy de la saulse[6] : il y a de l’oignon ! »
Il s’est vanté qu’un jour au consistoire
De cinq protests[7], tous terminez en oire,
Il s’escrima, et sembloit l’escoutant
Que Jesus-Christ eust esté protestant :
Danger y a que quelqu’un ne le mande
Aux Protestants de la terre Allemande.
Quant au surplus, ce porteur qui de prés
Ouït le tout, et que j’envoye exprés,
Le dira mieux : ma plume, a tant escrire,
Desja se fend et s’esclatte de rire.
A DIEU.


II - EXCUSE SUR LADICTE HARANGUE[modifier]


Son éloquence il n’a pu faire voir
Faute d’un livre où est tout son sçavoir.
Seigneurs estats, excusez ce bon homme :
Il a laissé son calepin à Rome.


III - AUTRE SUR LA MESME HARANGUE[modifier]


Les frères ignorants ont eu grande raison
De vous faire leur chef, monsieur l’illustrissime :
Car ceux qui ont ouy vostre belle oraison
Vous ont bien recognu pour ignorantissime.


IV - AUX ESPAGNOLS[modifier]

SUR LEURS DOUBLONS


Mon Dieu, qu’ils sont beaux et blonds
Voz doublons !
Faictes en chercher encores,
Demy-mores,
Parmy voz jaunes sablons.
Ou bien vous en retournez,
Bazanez :
Paris, qui n’est votre proye,
Vous renvoye
Avecques cent pieds de nez !


V - SUR LE BRUIT QUI COURUT[modifier]

QU’ON VOULOIT FAIRE UNG PATRIARCHE EN FRANCE

ET SUR LA PENDERIE DE QUATRE DES SEIZE


Pere Sainct, France vous eschape.
Si on y faict un anti-Pape[8],
Vous la perdrez, pensez-y bien !
Tel chasse à tout, qui ne prend rien.
Les Maheutres et Politiques,
Quoyqu’ils se disent Catholiques,
Ne seront jamais bons Romains :
Les Huguenots encore moins.
Le pauvre Paris tant endure
Qu’impossible est que plus il dure ;
Pensez-y bien, si vous voulez :
On y pend desja les Zelez.
De Seize ils sont reduicts à douze[9].
Et faut que le reste se houze[10],
Pour, après les quatre premiers,
Estre perchez comme ramiers.


VI - DE MONTFAULCON[modifier]

ET DES SEIZE DE PARIS


A chacun le sien, c’est justice.
A Paris, seize Quarteniers ;
A Mont-faulcon, seize piliers :
C’est à chascun son benefice.


VII - D’UN TRÉZORIER[modifier]

QUI FUT MIS PRISONNIER A LA BASTILLE


Qu’est-ce qu’a faict celuy que l’on encoffre ?
Des angelots il avoit en son coffre.
O le méchant ! qu’au cachot il soit mis :
Il a logé cheux soy les ennemis.

VIII - SUR L’EMPRISONNEMENT[modifier]

D’UN ADVOCAT FOL


Je ne sçay par quelle raison
De droict canon ou loy civile,
On a mis un fol en prison,
Tant d’enragez courants par ville


IX - DES FEUX DE LA SAINT-PIERRE 1592[modifier]

[11]


Le feu de sainct Jean me plaist bien,
On chante autour, et on y danse :
De sainct Pierre, je n’en dis rien ;
Mais ses feus bruslent nostre France.


X - D’OU SONT DITZ[modifier]

LES ZELEZ DE L’UNION


Dieu gard’ messieurs les Catholiques,
Sans croire en Dieu ni en son Fils,
Qui avez mangé les Reliques
Et avallé le Crucifix.
On pense que c’est pour voz zeles
Que l’on vous nomme les Zelés :
Mais vous avez ce nom des aisles,
Parce que si bien vous volez.
L’esprit maling qui vous manie,
Sous couleur de religion,
La France a razée et unie :
De là est dicte l’Union.


XI - SUR LES DOUBLES CROIX[modifier]

DE LA LIGUE[12]


Mais dictes-moy que signifie
Que les Ligueurs ont doubles croix ?
C’est qu’en la Ligue on crucifie
Jesus-Christ encore une fois.


XII - A MONSIEUR LE LIEUTENANT[modifier]

SUR LA PRISE DE LA PELADE[13]


La Pelade vous avez prise
Par la breche que vous sçavez.
Gardez-la, puisque vous l’avez,
Monsieur : elle est de bonne prise.

XIII - A MONSIEUR[modifier]

DE LA CHAPELLE-AUX-URSINS


Les advis des François tous à un se rapportent,
Quand on parle de vous, La Chapelle-aux-Ursins :
Vous vous advisez tard, et n’estes des plus fins,
Qui en la Ligue entrez quand les autres en sortent[14].


XIV - A MONSIEUR DE LION[modifier]


Monsieur, vous serez Cardinal,
Nous sçavons où vous tient le mal :
Mais que cela plus ne vous grève
Et chassez ce sinistre oyseau
Qui dit que maistre Jean Rozeau
Vous doit le chapeau rouge en Grève[15].


XV - AU PRESCHEUR BOUCHER[modifier]


Flambeau de la guerre civile,
Et porte-enseigne des meschants,
Si tu n’es évesque de ville,
Tu seras évesque des champs[16].


XVI - A L’ADVOCAT D’ORLEANS[modifier]


Si pendre te voulois, tu ne ferois que bien,
Puisqu’on ne peut avoir de toy misericorde.
Mais si tu veux sauver quelque peu de ton bien,
Va te jetter en l’eau : tu gagneras ta corde.


XVII - DE DEUX CHEVAUX[modifier]

TUEZ EN ALLANT VOIR LE DUC DE PARME


Un certain président, Triboulet surnommé[17],
Suivit monsieur Roland, eschevin renommé,
Pour saluer le duc de Parme et de Plaisance :
Il avoit deux chevaux, meilleurs françois que luy,
Qui, contraints d’y aller, en ont eu tant d’ennuy,
Que touts deux en deux jours sont morts de desplaisance.


XVIII - SUR LE MESME SUBGECT[modifier]


Cocher, quand tes chevaux moururent,
Parce que trop fort ils coururent,
Tu devois, en tel accident,
Mettre au coche le président :
Car, à ce qu’on dict aux requestes,
Luy seul vaut bien deux grosses bestes.


XIX - DE DEUX QUI BRIGUENT LA ROYAUTÉ[modifier]


Deux ont mis le royaume en queste,
Mais ils en perdront l’appétit,
L’ung pour avoir trop grosse teste[18],
Et l’autre le nez trop petit[19].


XX - DE L’ESLECTION DU DUC DE GUYSE[modifier]


La Ligue se trouvant camuse
Et les ligueurs bien estonnez,
Se sont advisez d’une ruse,
C’est de se faire ung roy sans nez.


XXI - RESPONSE[modifier]

POUR LE DUC DE GUYSE


Le petit Guysard faict la nique
A touts vos quatrains et sonnets :

Car estant camus et punais,
Il ne sent point quand on le pique.


XXII - SUR LE VŒU[modifier]

D’UN NAVIRE D’ARGENT

FAICT A NOSTRE-DAME DE LAURETTE, PAR MARTEAU, PRÉVOST DES MARCHANDS (1590)[20]


Faire aux saincts quelque vœu en péril de naufrage,
Et puis s’en acquitter quand on est au rivage
C’est chose bien louable, et blasmer ne la veux :
Mais qui est l’insensé qui veut payer ses vœux
Estant encore en mer au fort de la tempeste ?
Thévet[21] ne vit jamais une si grosse beste.


XXIII - REPRISE SUR LE MESME SUBGECT[modifier]


Qu’ay-je dit ? je m’en repends :
Beste n’est celuy qui voue :
De nostre cuir il se joue,
Et s’acquitte à noz despens.

XXIV - DES DOCTEURS DE L’UNION[modifier]


Les docteurs de feincte Union
Pensent par leur doctrine fole,
Du manteau de religion
Faire une cape à l’espagnole.


XXV - EPITAPHE[modifier]

DU CHEVALIER D’AUMALE


Celuy qui fuit, il eschappe souvent ;
Mais qui tient bon, et se met trop avant,
Souvent se perd et est troussé en male :
Je m’en rapporte au chevalier d’Aumale.
Combien qu’il eust aux mains quelque vertu,
S’il eust des pieds aussy bien combattu
A Sainct-Denis comme à mainte rencontre,
Nous ne plaindrions ici sa mal-encontre.


XXVI - AUTRE[modifier]


Celuy qui gist icy fut ung hardy preneur,
Qui fit sur sainct Denys une fine entreprise :
Mais sainct Denys plus fin que cet entrepreneur
Le prit, et le tua dedans sa ville prise.

XXVII - AUTRE[modifier]


Sainct Anthoine pillé par ung chef des unis,
Alla, comme au plus fort, se plaindre à sainct Denys,
Qui luy a de ce tort la vengeance promise.
Ung peu de temps aprés ce pillart entreprit
De prendre sainct Denys : mais sainct Denys le prit,
Et vengea dessus luy l’une et l’autre entreprise.


XXVIII - SONNET[modifier]

SUR CE QUE LEDICT CHEVALIER D’AUMALE FUT TUÉ PRÉS LE LOGIS DE L’ESPÉE ROYALE


Comme jadis on vit, quand le grégeois orage
Sur les murs de Neptune eut sa foudre éclaté,
Trébucher Polyxène, et d’Achille irrité
La Tombe ensanglanter sur le Troyen rivage ;


Comme Jules César, d’ambitieux courage,
Qui l’Estat renversa de la grande cité,
Ennemy de Pompée et de la liberté,
Cheut percé de cent coups aux pieds de son image ;


Ainsi à sainct Denys l’ennemy de ses Roys
Auprés de leurs tombeaux a rendu les abois,
Victime trop tardive à leur cendre immolée.


Croyons plus que jamais, croyons qu’il est un Dieu,
Voyant de ce rebelle et la peine et le lieu,
Mesmes qu’il est tombé souz la royale espée[22].

XXIX - SUITE[modifier]

SUR LE MESME SUBGECT


Il est ung Dieu punisseur des rebelles,
Vengeur des roys, qui leurs justes querelles
Prend en sa main et les va soustenant :
Tel ne l’a cru qui le croit maintenant.
Ce Chevalier, que n’aguere on vit estre
Tant ennemy de l’Estat de son maistre,
Si fier, si rogue et si audacieux,
Qui de son chef pensoit toucher aux cieux ;
Est trebuché d’une griefve ruyne,
Où l’a poussé la vengeance divine.
A Sainct-Denys il est mort estendu,
Tombé aux lacqs par luy mesme tendu.
De son orgueil s’est faicte la vengeance
Prés des tombeaux de ces vieux Roys de France,
De qui les os, reposants en ce lieu,
Semblent benir la justice de Dieu,
Qui a voulu pour la foy violée
Ceste victime estre au Roy immolée ;
Et que le corps fust mangé des souris[23],
Tant mignardé des Dames de Paris[24],

Auparavant qu’en juste sepulture
On eust porté son orde pourriture
Pour faire entendre aux plus grands des Unis,
Qu’ainsi faisants, ainsi seront punis.


XXX - EN LATIN[modifier]


Ut Phrygio cecidit Priameia littore virgo,
Ad busti hostilis marmora, jussa mori.
Ut generi ad statuam non uno Julius ictu,
Et victor victi corruit ante pedes,
Sic hostis Regum, Regum ad monumenta suorum
Procumbens, merita cæde cruentat humum.
Nunc gaudete pii, nam cum haec regalibus umbris
Victima dat pœnas, et probat esse Deos.


XXXI IN EUNDEM[modifier]


Nocturno iste dolo Dionysi ceperat urbem :
Sed captor capta captus in urbe perit.


XXXII SONNET[modifier]

SUR LA RETRAICTE DU DUC DE PARME


Mais où est maintenant cette puissante armée,
Qui sembloit en venant touts les Dieux menacer,
Et qui se promettoit de rompre et terracer
La noblesse Françoise aveq son prince armée ?
Ce superbe appareil s’en retourne en fumée,
Et ce duc qui pensoit tout le monde embrasser,
Est contrainct, sans rien faire, en Flandres rebrosser,
Ayant perdu ses gens, son temps, sa renommée.


Henry, nostre grand Roy, comme ung veneur le suit,
Le presse, le talonne ; et le regnard s’enfuit,
Le menton contre terre, honteux, despit et blesme.


Espagnols, apprenez que jamais estranger
N’attaqua le François qu’avecq perte et danger :
Le François ne se vainq que par le François mesme.


XXXIII - SONNET[modifier]

A TOUTS CEUX DE LA LIGUE


François desnaturez, bastards de cette France
Qui ne se peut dompter que par sa propre main,
Despouillez maintenant ce courage inhumain
Qui vous enfle d’orgueil, et vous perd d’ignorance.


Petits princes Lorrains quittez vostre espérance :
Ne suivez plus l’erreur de cet asne Cumain,
Qui vestu de la peau du grand lion Romain,
Voyant le vray lion, perd coeur et asseurance.


Et vous, Parisiens, où aurez-vous recours ?
Il faut bon gré mal gré, sans espoir de secours,
Vous ranger au devoir où les loix vous obligent ;


Mais si vous irritez vostre Roy contre vous,
Vous serez chastiez. Les enfants et les fouls
S’ils ne sont chastiez jamais ne se corrigent.

XXXIV - DES SEIGNEURS DE VITRY ET DE VILLEROY[modifier]

QUI ONT RECOGNEU LE ROY


L’Union s’en va désunie,
Tesmoings Vitry et Villeroy.
A Dieu en soit gloire infinie :
Louange à eux, honneur au Roy.


Ce lieutenant imaginaire,
Ce grand colosse enflé de vent,
Qui pensoit le Roy contrefaire,
Sera gros Jan comme devant.


La Ligue à se perdre commence,
Dont bien confus sont les meschants :
Estaincte en sera la semence,
Par hart, ou par glaives tranchants.


Gens de sang, de sac et de corde,
Qui vous faictes nommer Zelez,
Criez au Roy miséricorde
Ou au gibet vous en


Seize, Mont-faulcon vous apelle :
A demain ! crient les corbeaux ;
Seize piliers de sa chapelle
Vous seront autant de tombeaux.


XXXV - AU ROY[modifier]

SUR SA TROP GRANDE CLEMENCE


C’est bien une vertu belle entre les plus belles,
D’estre doux aux vaincus et pardonner à tous ;
Mais gardez-vous du trop, mesme envers les rebelles,
Car Cæsar en mourut, grand Prince comme vous.


XXXVI - EN LATIN[modifier]


Magna quidem in magno virtus clementia Rege,
Hostibus et semper parcere velle suis.
Sed nimia haud tuta est clementia : curia quondam
Testis Julæi cæde cruenta ducis.


XXXVII - SUR LE MESME SUBGECT[modifier]


C’estoit jadis vertu à un Roy magnanime
Faire grace et pardon aux plus grands ennemis ;
Mais, depuis que Cæsar à mort fut ainsy mis,
De vertu que c’estoit, c’est maintenant un crime.


XXXVIII - EN LATIN[modifier]


Ante, fuit ducibus magnis clementia virtus ;
Post, fuit hæc virtus, extincto Cæsare, crimen.


XXXIX - AU ROY[modifier]


Prince victorieux, le meilleur des humains,
Dieu de sa main a mis deux sceptres en tes mains,
Et t’a au throsne assis de trés longue durée,
Maugré tous les efforts d’Espagne conjurée.
Les vœux des bons François à la fin sont ouys :
Tu regneras en paix, race de Sainct Louys ;
Nul ne te peut oster ce que le Ciel te donne.
Quand tu commanderois sans sceptre et sans couronne,
Pour cela toutesfois moins Roy tu ne serois :
C’est la vertu qui sacre et couronne les Roys.


XL - EN LATIN[modifier]


Invicte Princeps, et tui decus secli,
Solio in avito te ipsa collocant fata ;
Manuque tradunt gemina sceptra fœlici,
Ex hoste Ibero quae recepta gestabis :
Hoc una quondam de tribus soror nevit :
Quin, si negetur capitis aureum insigne,
Sacrumque olivum Regibus datum Gallis,
Quod prœpes alto candida attulit cœlo,
Non id vetabit, more quin patrum regnes.
Regem coronat, Regem inaugurat virtus.

  1. Couplet inscrit sous la figure du Charlatan Espagnol dans les premières éditions.
  2. Allusion aux mots operæ pretium de la harangue du cardinal de Pellevé.
  3. L'introduction de l’Histoire de Tite-Live, commence par les mots : « Facturus ne operæ pretium sim. »
  4. Phrase du bréviaire : « Exivit edictum a Cæsare Augusto » On la trouve en effet dans la harangue du Cardinal.
  5. La fille de Charles Pellevé, sieur de Saussay, frère du cardinal. En dansant au Louvre elle commit l’incongruité dont il est ici question.
  6. Fy de la Saulse, c’est-à-dire : fi de mademoiselle de Saussay.
  7. «Quinque protesta, vel protestationes » dit la harangue. Protestations faites en 1585 par le Cardinal contre le Pape Grégoire XIII qui refusait de reconnaître la Ligue.
  8. Les ligueurs eurent un moment l’idée de créer un patriarche de France, et leur choix s’était arrêté sur Renaud de Beaune, archevêque et prince de Bourges.
  9. Par l’exécution que fit faire le duc de Mayenne de quatre d’entre eux, après le meurtre du président Brisson.
  10. Se botte pour le voyage.
  11. Dans la soirée du 1er août 1589, jour où fut assassiné Henri III, et où l’on célèbre la fête de Saint-Pierre-ès-liens, les Parisiens firent des feux de joie, et les ligueurs ordonnèrent que tous les ans on fêterait cet anniversaire par des réjouissances.
  12. Les croix recroisettées des armoiries de Lorraine.
  13. La pelade est le résultat d’une maladie vénérienne, et occasionne la chute des cheveux et de tout le poil. On a vu que le duc de Mayenne en était atteint.
  14. François Juvénal des Ursins, dit la Chapelle-aux-Ursins, quitta le parti du roi en 1592 pour entrer dans la Ligue, alors que la plupart de ses adhérents la laissaient.
  15. Jean Rozeau était bourreau de Paris pendant la Ligue. C’est en le décapitant qu’il doit donner le chapeau rouge à l’archevêque de Lyon.
  16. Il avait successivement demandé plusieurs évêchés sans pouvoir les obtenir. Ses actions lui auraient bien mérité la potence, et c’est ainsi qu’il eût pu être évêque des champs, donnant la bénédiction avec les pieds.
  17. Antoine Hennequin d’Assy. Il alla, avec le cardinal Caje-
  18. Le duc de Mayenne.
  19. Son neveu, le jeune duc de Guise.
  20. Pendant le siège de Paris, dans une assemblée à l’Hôtel de Ville, le docteur Boucher eut l’idée d’un vœu à Notre-Dame-de-Laurette ; il s’agissait d’offrir pour les habitants une lampe et un navire d’argent du poids de 300 marcs. Après le siège, personne ne songea à accomplir le vœu.
  21. Thévet avait voyagé en Orient. C’était un voyageur crédule et naïf qui prétendait avoir vu les monstres les plus fabuleux. Il avait rapporté un crocodile empaillé que l’on appelait : La grosse bête de Thévet.
  22. Claude de Lorraine, dit le chevalier d’Aumale, fut tué
  23. Le corps du chevalier d’Aumale, déposé provisoirement dans une chapelle, fut trouvé, quelques jours après, rongé des rats.
  24. Il était très débauché et ne reculait pas devant la violence pour satisfaire ses désirs. Dans l’affaire de Saint-Denis, son corps défiguré ne fut reconnu qu’à des chiffres qu’une fille de joie lui avait tatoués sur les bras.