La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise/R

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La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise
La Sculpture dans les cimetières de Paris3e série, tome 13 (p. 200-205).

RAGGI (Nicolas-Bernard).

Frochot (Nicolas-Thérèse-Benoist, comte), administrateur, député aux États généraux, préfet de la Seine, puis des Bouches-du-Rhône, né à Ainay-le-Duc en 1757, décédé le 29 juillet 1828. — De chaque côté de la porte d’une chapelle est un bas-relief en marbre (H. 1m 80. L. 1m). Celui de droite représente une jeune femme en pleurs, assise en face d’un édicule simulé ; elle a les mains jointes et la tête laurée. Celui de gauche a pour sujet un homme ayant le torse nu, la tête couronnée d’une branche de cyprès ; il est également assis devant un cippe simulé ; la jambe droite est relevée ; les mains sont posées sur le genou. Ces deux bas-reliefs sont signés : Raggi, 1829. La sculpture décorative a été exécutée par Plantar. La chapelle, construite en 1841, d’après les dessins de H. Godde, architecte, a été gravée par L. Normand[1] et par Collette, d’après un dessin de Quaglia[2]. (37e div.)


Raggi.

Lanneau (Pierre-Antoine-Victor de), littérateur, fondateur du collège Sainte-Barbe (1798), né à Bard (Côted’Or) le 25 décembre 1758, décédé à Paris le 31 mars 1830. — Buste en marbre blanc (H. 0m 55). Non signé. Ce buste est une copie d’un marbre sculpté par Raggi. C’est L.-P. Haudebourt, architecte, ancien élève de Sainte-Barbe, qui a dessiné et fait élever le monument. Le même artiste s’est chargé d’obtenir la répétition du buste original de Raggi. On ne sait à quel sculpteur est due cette copie[3]. (39e div.)


RAMUS (Joseph-Marius).

Piquelière de Messemé (Mme  de la), née Ann Holmes, auteur de poésies dramatiques et autres en langue anglaise. — Bas-relief en marbre blanc (H. 0m 38. L. 0m 32), représentant une femme assise tenant une lyre dans la main gauche et un livre dans la main droite. Signé : Ramus, 1836, (21e div.)


Ramus.

Aguado (Alexandre-Marie, marquis de Las Marismas del Guadalquivir), colonel, banquier, protecteur des artistes, né à Séville le 28 juin 1785, décédé à Guon (Asturies) le 12 avril 1842. — Monument surmonté de deux statues en marbre : à gauche, les Arts : une jeune femme, le torse demi-nu, tient dans sa main droite relevée un maillet de sculpteur ; à droite, la Bienfaisance : une jeune femme drapée, tenant un oiseau de la main gauche, et ayant des épis de blé dans l’autre main. Ces deux statues sont signées : Mus Ramus, 1844. Le monument, construit d’après les dessins de Pellechet, architecte, est en outre décoré de génies sculptés en relief. Il est gravé par L. Normand[4]. (45e div.)


Ramus.

Seguin (Famille). — Chapelle sur les pilastres desquels sont placées deux statues : à gauche, la Science appuie la main sur le globe ; à droite, l’Industrie est accoudée sur un marteau posé sur une enclume. Ces deux œuvres sont dues au ciseau de Ramus, et datent de 1857. Sur la face latérale gauche, un bas-relief représentant des génies dessinant et mesurant ; la face latérale droite est également occupée par des génies. Ces bas-reliefs, ainsi que l’ensemble de la décoration extérieure et intérieure, sont dus au ciseau de M. Fourdrin. La chapelle a été construite sur les dessins de MM. Fourdrin frères et Nourrigat, architectes[5]. Gravé par Guillaumot et Boudrot[6]. (36e div.)


Ramus.

Blanchard (P. F. E. Gabriel), né en 1832, décédé en 1853. — Buste en bronze (H. 0m 26). Signé : Ramus. (59e div.)

REDELSPERGER (Louise BELLOC, Mme ).

Redelsperger (Jean Jacques), né en 1815, décédé en 1882. — Médaillon ovale en bronze (H. 0m 40. L. 0m 30). Signé : Louise Redelsperger, née Belloc. (20e div.)


RICCI (Étienne).

Desbassyns (Joseph Panon, baron), né à l’île Bourbon le 23 février 1780, décédé à Paris le 17 avril 1850, Élisabeth Pajot, baronne Desbassyns, née à l’île Bourbon le 26 septembre 1783, y décédée le 3 mai 1844, inhumée à Paris le 21 avril 1855, et Marie-Antoinette Pajot, veuve Dumont, née à l’île Bourbon le 14 octobre 1781, décédée à Paris le 28 octobre 1861. — Statue en marbre (H. 0m 70) : Femme voilée, assise à terre ; les mains sont jointes et la tête est inclinée sur la poitrine dans l’attitude d’une profonde douleur. À sa droite est une colonne surmontée d’une urne funéraire en partie recouverte d’une draperie retombant le long de la colonne. Signée à la base de la colonne : Étienne Ricci de Florence F. (6e div.)


RICHARD (F.).

Wimpffen (Emmanuel-Félix de), général de division, né à Laon le 13 septembre 1811, décédé à Paris le 25 février 1884. — Buste en bronze (H. 0m 90) Signé : F. Richard, de Vannes. Thiébaut frères fondeurs. (47e div.)


RINGEL D’ILLZACH (Jean).

Weiss (Jean-Jacques-Auguste), conseiller d’État, ministre plénipotentiaire, né en 1827, décédé en 1891. — Buste en marbre (H. 0m 70), par Ringel[7]. L’inscription suivante est gravée sur une pierre verticale : « Jean-Jacques-Auguste Weiss, fils de Rose et de Jacques. 1827-1891. Il fut successivement enfant de troupe, professeur, conseiller d’État, ministre plénipotentiaire. Il écrivit pour la défense des libertés publiques, de bonnes maximes de gouvernement et de bon goût. Il resta bon, pauvre et sans intrigue. Honneur à sa mémoire. » (6e div.)

ROBERT (J.).

Drache (Fénelon-Émile), docteur-médecin, inhumé le 24 avril 1877, à l’âge de 62 ans. — Buste en marbre (H. 0m 45). Signé : 1862, J. Robert. (86e div.)


ROBINET (Pierre-Alfred).

Gay (Edmond-Adolphe), lieutenant de cavalerie, décédé en Afrique le 11 mai 1842. — Tombeau en marbre (H. 2m 15) simulant un rocher et un tronc d’arbre. Au pied de l’arbre, la tunique de l’officier et des couronnes d’immortelles ; au-dessus sont disposés en pyramide, dans les branches de l’arbre, une cuirasse, un casque, des épaulettes, une épée, des gants, un revolver, etc. Signé : P. Robinet, 1844. Ce tombeau, de forme bizarre, élevé sur les dessins de Marcel, architecte, a été gravé par L. Normand[8]. (32e div.)


ROGUIER (Henri-Victor).

Bellanger (François-Joseph), architecte, né le 12 avril 1744, décédé le 1er mai 1818. — Médaillon en marbre (Diam. 0m 36). Signé : Roguier f. Gravé par L. Normand[9]. (11 div.)


ROLARD (François-Laurent).

Robinet (Gabriel), membre du Conseil municipal de Paris, né le 15 mars 1849, décédé le 26 juillet 1887. — Buste en bronze (H. 0m 65). Signé : F. Rolard, 1888. Aug. Gouge, fondeur, Paris. Le monument a été élevé par souscription publique. L’inauguration a eu lieu le 29 juillet 1888. C’est également Rolard qui a exécuté la sculpture décorative du monument. (20e div.)


ROMAGNESI (Joseph-Antoine).

Ravrio (Antoine-André), ciseleur, poète, vaudevilliste, né à Paris le 23 octobre 1759, décédé dans la même ville le 4 décembre 1814, — Buste en bronze (H. 0m 47). Signé : Romagnesi, sculpteur. Gravé par Collette d’après un dessin de Quaglia[10], et par Obermayer[11]. (10e div.)

ROSSEL (Édouard).

Léglise (Henri), décédé en 1888. — Statue en bronze (grandeur nature). Signée : Rossel, sculpteur, 1892. Thiébaut frères, fondeurs. Léglise, représenté à demi couché sur son tombeau, tient à la main un livre ouvert sur les feuillets duquel on lit : « Industrie. Commerce. » (90e div.)


Rossel.

Dutheil (Pierre), membre du Syndicat des inventeurs de France et de l’Association des artistes industriels, de l’Académie nationale manufacturière de l’hygiène de l’enfance, décédé le 19 mai 1891, à l’âge de 51 ans. — Dans le fronton d’une chapelle, buste en marbre blanc (H. 0m 60), par Rossel[12] (62e div.)


ROSSETTI. Voy. BOSSETTI.


ROUBAUD (Louis-Auguste).

Pirou (Ls-Ae). — Buste en marbre blanc (H. 0m 50). Signé : Roubaud jeune, statuaire, 1863. Le monument de Pirou a été élevé sur les dessins de A. Dussourd, architecte.


Roubaud.

Léchelle (Philippe), membre de sociétés savantes et philanthropiques, né en 1812, décédé en 1875. — Buste en marbre blanc (H. 0m 80). Signé : Paris, 1879, Roubaud jeune[13]. (86e div.)


Roubaud. Voy. Lequesne (Eugène-Louis).


ROUGELET (Benedict).

Berthelier (J.-M.), peintre, né en 1834, décédé en 1881. — Buste en bronze (H. 0m 77). Signé : À mon ami Berthelier, Rougelet, 1882. Sur la face antérieure de la stèle supportant le buste sont fixés une palette et des pinceaux en bronze (9e div.)


ROULLEAU (Jules-Pierre).

Bouzou (Georges), décédé le 24 août 1894, à l’âge de 58 ans. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 40). Signé : J. Roulleau. (69e div.)


Roulleau.

Reliquet (Émile), docteur-médecin, né en 1837, décédé en 1894. — Buste en bronze (H. 0m 67). Signé : J. Roulleau, 1895. (96e div.)


ROUSSEAU (Jean-Charles).

Roussel (Henri-François-Michel), né le 30 juin 1799, décédé le 6 août 1854. — Buste en bronze (H. 0m 73). Signé : Rousseau. J. C. 1854. Fonderie de Eck et Durand. Sur la face antérieure du socle du buste est gravé : « Fois Hri Mhel Roussel. Ses ouvriers reconnaissants. » (48e div.)


RUDE (François). Voy. PETITOT (Louis-Messidor).


RUTXHIEL (Henri-Joseph).

Monge (Gaspard), comte de Peluze, géomètre, membre de l’Institut, né à Beaune (Côte-d’Or) le 10 mai 1746, décédé à Paris le 28 juillet 1818. — Buste en marbré (H. 0m 48), par H. J. Rutxhiel. Un exemplaire du buste de Gaspard Monge décore l’une des salles de l’École polytechnique. Un deuxième exemplaire existe à la Société d’encouragement du travail national, rue Bonaparte, à Paris[14]. Sur chacune des faces latérales du monument de Monge est gravé : « Les élèves de l’École Polytechnique à G. Monge, comte de Peluze, » et sur la face postérieure : « an mdcccxx. » Le monument, élevé sur les dessins de P. Clochar, architecte, est gravé par L. Normand[15] et par Collette d’après un dessin de Quaglia[16]. (18e div.)


  1. Monuments funéraires, etc., t. I, pl. xxvi.
  2. Le Père-Lachaise, etc., pl. xi.
  3. Renseignements fournis par M. Servois, petit-fils, par alliance, de Lanneau, par M. J. Favre, directeur de Sainte-Barbe (11 et 29 septembre 1897).
  4. Monuments funéraires, etc., t. II, pl. lxxi.
  5. Renseignements fournis par M. Seguin (26 juin 1897).
  6. Architecture funéraire contemporaine, 2e section A, pl. vii et viii.
  7. Ce buste n’est pas signé, mais il résulte de renseignements qui nous ont été fournis par M. Jouvensel, marbrier, qu’il est dû au sculpteur Ringel d’Illzac (7 juin 1897).
  8. Monuments funéraires, etc., t. I, pl. xxi.
  9. Monuments funéraires, etc., t. I, pl. vi.
  10. Le Père-Lachaise, etc., pl. iv.
  11. Architecture funéraire contemporaine, 2e section B, pl. iii.
  12. Renseignements fournis par M. Boiton, dit Latour, marbrier, qui a construit la chapelle (26 juin 1897).
  13. Ce buste a figuré au Salon de 1881, sous le n° 4266.
  14. Renseignements fournis par M. le comte Armand (12 juin 1897).
  15. Monuments funéraires, etc., t. I. pl. lii.
  16. Le Père-Lachaise, etc., pl. xv.