La Vérité sur l’Algérie/03/15

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Librairie Universelle (p. 48-49).


CHAPITRE XV

La région des Hauts Plateaux.


« Cette région de vastes plaines, malheureusement trop étendue, a une altitude moyenne de 800 mètres, avec des chaînes montagneuses qui les dominent encore en tous sens et les séparent du désert par un bourrelet, subit cependant en grande partie l’influence du Sahara qui lui imprime son climat sec et aride, aggravé par des influences météoriques extrêmes.

« Ouvertes à tous les courants, ces plaines élevées sont balayées l’hiver par des bourrasques de neige, de grêle et de sable et par les vents froids. Les courants d’été sont desséchants et dominent, les sirocos sont fréquents, surtout dans l’ouest.

« … Climat steppien de ces terres hautes : pauvreté en pluies ; faible humidité atmosphérique ; l’air y jouit d’une très grande transparence, et par suite la radiation calorique y est très intense…

« Malgré leur dure climature, ces immenses étendues offrent temporairement pendant certaines saisons, dans les années pluvieuses et pas trop rigoureuses, un excellent pâturage aux troupeaux de chèvres et de moutons qui y transhument du nord à la frontière saharienne et vice versa.

« Les Hauts Plateaux sont des pays d’élevage pour le mouton et la chèvre ; dans certains endroits on fait aussi l’élevage du cheval. L’indigène y est pasteur, forcément nomade, car le manque d’eau et souvent la stérilité du sol lui interdisent un habitat fixe…

« Les cultures du Kreider et quelques autres de même nature sont des exemples d’efforts administratifs intéressants… »