La Verdure dorée/Vers la croisée et vers les roses du plafond

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LXXXIV


Vers la croisée et vers les roses du plafond,
Souffle au bout de tes doigts les bulles de savon
Et souris tendrement à mon rêve crédule.
La lune de cristal flotte comme une bulle
Aux cieux tendres et verts ; les constellations
Éternelles, nos cris, nos pleurs, nos passions
Se vont faner comme de blanches marguerites.
Et toi, ma pure amie et claire, qui abrites
Les bleus ramiers de mon amour, tu souriras
À quelque autre baiser qui brûlera tes bras
Et tu ne seras plus qu’un tumulte de fête.
L’eau glace tes bras nus dans la blanche cuvette.
Souffle des bulles qui reflètent l’Univers.
Mais vois ! plus rien ne flotte aux cieux tendres et verts ;
La lune de cristal sur un toit s’est brisée ;
Baisse les yeux : le pré scintille de rosée.