La Vie et l’Œuvre de Maupassant/3.2

La bibliothèque libre.

II

L’effet produit par Boule de Suif, la Maison Tellier, Mlle  Fifi, avait été trop considérable et trop rapide pour que la critique ne crût pas devoir s’en alarmer ou s’en réjouir bruyamment. La nouveauté et la brutalité de ces nouvelles fournirent le texte d’éloges enthousiastes et d’éreintements fougueux[1].

Et pourtant, comme l’observe précisément un critique[2], les récits de Maupassant avec leur simplicité émouvante et franche, qui les rend semblables à des faits divers bien choisis et bien contés, offrait très peu de prise au bavardage de la critique : Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/140 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/141 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/142 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/143 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/144 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/145 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/146 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/147 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/148 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/149 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/150 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/151 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/152 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/153 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/154 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/155 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/156 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/157 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/158 convenait pas à l’éditeur, qui avait sur la question des idées très arrêtées et qui écrit à l’auteur :

Votre titre, le Champ d’oliviers, est absolument mauvais pour la vente ; c’est mon impression absolue et je l’ai essayé sur plus de dix personnes, qui, toutes, sont de mon avis. Le premier, l’Abbé Villebois, n’était pas absolument bon non plus, mais il avait sur celui-ci l’immense avantage d’être euphonique et sonore, et de bien entrer dans l’œil : je le prendrais à cent contre un. Vous savez quel rôle jouent les titres pour la vente, et que les œuvres des plus grands maîtres n’échappent pas à cette influence. Ne me mettez donc pas tout de suite dans une situation d’infériorité commerciale vis-à-vis de vos autres ouvrages similaires. Réfléchissez-y, je vous en prie, pendant qu’il en est temps encore et avisez-moi de votre détermination par un mot. Il va sans dire que je m’inclinerai devant vos oliviers, si vous les maintenez, mais comme on dit : la mort dans l’âme[3].

Maupassant céda à ces considérations et proposa un nouveau titre, l’Inutile beauté, que l’éditeur déclara excellent[4].

    paraît chez Ollendorff en 1893, avec un portrait de Maupassant et un fac-similé d’autographe. Plus récemment, la maison Ollendorff a publié une autre édition, illustrée par A. Leroux ; il est à remarquer que, dans cette dernière édition, la dédicace à Mme  Brainne, qui figure dans toutes les autres, a été supprimée.

  1. Cf. J. Lemaître, Contemporains, VI, p. 355.
  2. Id., V, p. 9.
  3. A. Lumbroso, pp. 435-436.
  4. Il semble, d’après une lettre de V. Havard (A. Lumbroso, p. 437, que l’on jouait à cette époque-là, aux Menus-Plaisirs, une pièce qui portait un titre analogue. Havard fit des démarches et obtint de l’un des auteurs de la pièce, M. Clairville, que la pièce changeât de litre ; elle s’appela le Fétiche.