La Vie et l’Œuvre de Maupassant/4.6

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VI

Ce que fut cette agonie de dix-huit mois, quelques-uns nous l’ont dit. On a recueilli les souvenirs du domestique qui le servait à la maison Blanche, de ses amis qui l’y visitèrent ; on a reproduit ce qui pouvait être publié des observations de ses médecins[1].

Mais presque toutes ces révélations sont récentes, postérieures en tout cas à la mort de Maupassant. À partir de la tentative de suicide qui fut rendue publique, le silence se fit peu à peu autour d’un homme qui n’était plus qu’un numéro d’asile. Quelques amis se transmettaient les nouvelles que l’un d’eux allait chercher à la maison Blanche. E. de Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/287 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/288 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/289 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/290 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/291 Cette phrase n’était sans doute qu’une formule machinale ; nous préférerions avoir quelques détails sur les conversations du malade. En revanche, un autre visiteur, M. Pol Arnault, rapporte que, lorsqu’il vit Maupassant pour la première fois, le 13 janvier 1898, celui-ci avait la camisole de force, et ne reconnut pas son ami[2].

  1. A. Lumbroso, pp. 80-104. Louis Thomas, art. cité, pp. 350-353.
  2. A, Lumbroso, p. 580.