La Vie secrète de Catherine Labouré/Troisième Partie

Colette Yver

La Vie secrète de Catherine Labouré (1935)

Éditions Spes, 1956 (p. 181-242).

TROISIÈME PARTIE

Deux jeunes postulantes qui venaient de terminer leur épreuve à la maison de Reuilly et se rendaient au Séminaire vinrent un jour dire adieu à notre Sainte. On leur avait parlé de ma Sœur Catherine comme pouvant bien être la Sœur des visions. Elles se flattèrent d’obtenir sinon un aveu, du moins une parcelle de confidence, en lui demandant à genoux : « Ma Sœur, nous partons demain pour la rue du Bac, dites-nous un mot sur la Sainte Vierge. » Catherine qui les voyait venir les regarda froidement et leur répondit : « Eh ! bien, Mesdemoiselles, priez bien la Sainte Vierge, et tâchez de profiter de votre Séminaire. »

Ce fut tout ce qu’elles obtinrent.

Une jeune religieuse de Reuilly reçoit la visite de toute une famille amie. Dans la cour, elle causait avec ses visiteurs Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/186 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/187 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/188 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/189 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/190 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/191 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/192 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/193 cri de terreur : « Les Sœurs vont brûler ! Les Sœurs vont brûler ! »

Dans la maison, grand effroi des pauvres religieuses dont les cornettes affolées vont et viennent dans l’allée, dans les cours intérieures, guettant le jeu des flammes.

Mais Sœur Catherine arrive là-bas, de la maison des vieillards, boitillant, récitant son chapelet de son air tranquille. Et elle dit aux Sœurs :

— Allons, allons, mes bonnes, pourquoi vous agiter ainsi ! La Sainte Vierge garde la maison. Aucun mal ne peut arriver. Soyez donc en paix ! »

Et, comme elle l’avait affirmé, l’incendie continua son œuvre dans l’immeuble voisin sans que la maison de Reuilly connût le moindre dommage.

⁂

Entre le prêtre très distingué qu’était M. Aladel et la religieuse inculte que fut la Sainte, entre ces deux formes d’esprit si distantes, le surnaturel avait tressé un lien bien fort.

Il ne lui montra jamais la vénération

dont il était pénétré à son égard. Il dePage:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/195 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/196 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/197 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/198 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/199 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/200 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/201 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/202 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/203 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/204 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/205 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/206 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/207 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/208 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/209 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/210 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/211 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/212 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/213 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/214 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/215 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/216 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/217 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/218 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/219 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/220 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/221 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/222 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/223 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/224 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/225 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/226 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/227 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/228 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/229 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/230 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/231 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/232 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/233 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/234 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/235 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/236 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/237 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/238 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/239 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/240 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/241 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/242 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/243 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/244

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Soyez, ma Sœur Catherine, qui, par la force d’un secret gardé toute votre vie, avez donné au peuple chrétien l’exemple d’une humilité inégalable, soyez la leçon de notre malheureux siècle d’orgueil et de lâcheté. Amen.