La renaissance septentrionale et les premiers maîtres des Flandres/Note

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NOTE



Je m’abstiens de dresser une liste des quelques fautes d’impression qui auraient pu subsister dans mon travail ; le lecteur n’aura pas manqué de les corriger lui-même. Je crois pouvoir me borner ici à deux ou trois remarques dont l’une touche à la disposition des gravures, les autres au contenu scientifique du livre.

Les illustrations sont placées dans le texte d’une manière voulue dans l’ordre où il en est question dans mon travail. Il est donc nécessaire pour juger par exemple de la place des Chevaliers du Christ et des Juges intègres dans le polyptyque de l’Agneau, de voir l’ensemble du Retable ouvert.

En ce qui concerne la seconde série de remarques, je tiens à noter que M. Kleinclausz a mis au point toute l’histoire de la Chartreuse de Champmol et nous a appris que Philippe le Hardi n’assistait pas à l’inauguration. On pourrait croire aussi en lisant un passage de ma page 16, que les Hollandais font naître chez eux le naturalisme bourguignon. Ils revendiquent leur intervention, mais voici dans quelle mesure. Pour M. Pit, conservateur au Musée d’Amsterdam « ni la statuaire française, ni la statuaire flamande ou brabançonne du xive siècle, n’explique les sculptures du portail de la Chartreuse de Champmol à Dijon, ou du puits de Moïse » mais l’école bourguignonne doit, pour une large part, son existence à des artistes allemands « qui avaient travaillé à Mayence ». Le berceau de l’art bourguignon est transporté de la sorte dans la vallée du Rhin, ce dont il ne faut pas s’étonner, Claes Sluter et Claes Van de Werve étant des hollandais, et la statuaire hollandaise devant être considérée comme une excroissance de l’art allemand. Cette thèse germanique ne saurait être appréciée équitablement ; M. Pit ne lui ayant pas encore donné une forme définitive il faut suspendre tout jugement. (Cf. Kleinclausz. Claus Sluter, p. 145).