Le Comte de Sallenauve/Chapitre 16

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L. de Potter (tome IIIp. 25-58).


XVI

La salle des Pas-Perdus.


Le palais de la Chambre des députés a emprunté au Palais-de-Justice cette dénomination pour une de ses salles les plus fréquentées.

Les solliciteurs de bureaux de poste, de tabac, de papier timbré, de perceptions, de justices de paix et autre menue monnaie des transactions électorales y remplacent les solliciteurs de procès.

Inviolables au public, l’enceinte de la Chambre et ses dépendances communiquent par cette salle avec le monde extérieur ; c’est là que le Paradis représentatif a son entrée.

Veillant sans cesse à cette porte, mais sans une épée flamboyante, un garçon de service, vêtu de la livrée de la Chambre, en ouvre le battant à tout député qui entre ou qui sort, et se charge de faire passer dans l’intérieur du Saint-des-Saints, les suppliques par lesquelles les simples mortels demandent aux divinités parlementaires de descendre sur la terre pour venir communiquer avec eux.

Des tables, du papier, de l’encre et des plumes, sont disposés pour la rédaction de ces humbles requêtes ; à ces mêmes tables, une classe particulière de journalistes, les fournisseurs de bruits de chambre, qu’il ne faut pas confondre avec les rédacteurs des séances, les entrepreneurs de correspondances pour la province et pour l’étranger ont une espèce d’installation provisoire que les questeurs, de temps à autre, essaient bien d’inquiéter, mais qui, ébranchée, reverdit toujours, comme tous les abus.

Celui-ci fait les affaires de l’immense majorité des députés qui n’osent pas aborder les grandes luttes de la tribune. Au moyen de cette presse et de cette publicité marronnes, ils ont un moyen de faire savoir à leurs électeurs ce qu’ils ont dit en déshabillé dans les bureaux, et la part qu’ils ont prise à tel vote ou à tel coup de parti.

Dans cette salle où se fait sans cesse un va-et-vient immense, il n’est pas rare de voir les princes de la tribune, accourus à la voix du plus humble de leurs électeurs, dont souvent l’ambition ne va pas au-delà de la délivrance d’une carte d’entrée pour assister à la séance. Là aussi, les meneurs de la stratégie parlementaire viennent s’entendre avec les rédacteurs politiques des journaux, auxquels ils donnent leurs instructions sur la manière dont doit être conduite la polémique dans certaines questions délicates.

Enfin, comme parallèlement à la porte du couloir conduisant à la salle de l’Assemblée, existe une entrée qui mène aux tribunes réservées, quand finissent les séances, pour un moment la salle des Pas-Perdus prend l’aspect du vestibule de l’Opéra ou du Théâtre-Italien à l’heure de la sortie.

Venue pour assister aux tournois parlementaires, une foule de femmes élégantes fait la haie pour voir de plus près les orateurs célèbres. À un certain air d’être là chez elles, et à la manière dont elles sont saluées ou abordées par les notabilités de chaque opinion, se reconnaissent facilement les femmes politiques. Plus heureux que les comédiens qui ne peuvent prétendre qu’à des enthousiasmes secrets, les jeunes premiers et les ténors du grand théâtre constitutionnel viennent recevoir à bout portant les félicitations de ces bas-bleus parlementaires qu’un journaliste de mauvaise humeur s’avisa un jour d’appeler les tricoteuses de la monarchie.

Le lion du jour, pour elles, c’était Sallenauve ; non pas que dans sa défense il eût eu l’occasion de s’élever à une grande hauteur d’éloquence ; le fait seul de son retour avait si bien renversé le frêle échafaudage de l’accusation dirigée contre lui, que de grands efforts oratoires eussent été déplacés là où de simples explications devenaient à peine nécessaires. Toutefois, le complot évident dont il avait été l’objet, avait appelé sur lui l’intérêt, et comme il avait parlé avec esprit, mesure et dignité, de nombreuses sympathies avaient accueilli son discours. Les bons juges remarquaient qu’il s’était très heureusement défendu d’un entraînement auquel n’échappent presque jamais les débutants, celui de vouloir produire de l’effet. Ayant su prendre le milieu entre la timidité émue qui paralyse les moyens et l’aplomb outrecuidant qui suppose l’excès de l’assurance, de l’aveu de chacun, il avait su empreindre son improvisation d’un mérite qui n’est pas toujours dominant, même chez les orateurs consommés, à savoir celui de la convenance, et un bel avenir oratoire semblait promis à un homme qui, dès le premier pas, avait su ainsi mesurer son élan et proportionner à une situation donnée la hauteur de son vol.

Au moment où Sallenauve parut dans la salle dont nous venons d’esquisser la physionomie, un grand mouvement de curiosité se fit autour de lui. Il était accompagné de Daniel d’Arthez et de Canalis, qui, tous deux, avaient soutenu la validité de son élection. Se séparant d’eux un moment, il s’approcha avec vivacité d’un homme d’assez piètre aspect qui semblait le guetter au passage, et auquel il donna une chaleureuse poignée de main ; ensuite, il présenta ce même homme à ses deux collègues, qui ne parurent pas lui faire un accueil moins distingué.

Cette singularité fut bientôt expliquée par un journaliste, qui dans l’inconnu, devina cet employé à quinze cents francs d’appointements, dont Sallenauve avait reproché la destitution au ministère ; en sa qualité de victime d’une mesure violente et arbitraire, Jacques Bricheteau eut aussi sa minute de popularité, et l’on sut à Sallenauve un gré infini d’un courage assez peu commun, celui de reconnaître partout et toujours ses amis.

Mais, à toute ovation, pour qu’elle soit complète, il faut son insulteur, et tout à coup, d’un groupe composé de trois femmes à tournure provinciale, près desquelles le procureur-général Vinet s’était arrêté avec de grandes démonstrations d’amitié et de respect, se détacha un personnage qui ne paraissait pas animé pour Sallenauve de sentiments à beaucoup près aussi bienveillants.

— Monsieur, dit-il au député en l’abordant, sans même porter la main à son chapeau, je trouve singulier que vous vous soyez permis de mêler mon nom à vos explications de tribune ?

— Vous êtes monsieur Maxime de Trailles ? demanda Sallenauve.

— Oui, monsieur, et vous le savez bien, répondit Maxime.

— Eh bien ! monsieur, dans les explications que j’ai eu l’honneur de donner à la Chambre, je n’ai pas prononcé votre nom.

— Mais vous m’avez désigné d’une manière qui ne permet pas l’équivoque. Il faut avoir le courage de son insolence.

— Je vois, monsieur, répondit Sallenauve, que vous pratiquez religieusement vos théories, mais j’aurai l’honneur de vous faire observer que le lieu est mal choisi pour une explication.

— Au contraire, reprit Maxime en élevant la voix de manière à faire esclandre, celui-ci m’a paru parfaitement convenable ; votre insulte a été publique, c’est aussi publiquement que j’ai entendu vous demander raison.

— Monsieur, j’ai parlé de vous et ne vous ai point insulté ; j’ai dit que vous aviez été, à Arcis, l’agent spécial du gouvernement, et la justesse de cette qualification est mise hors de doute par la manière dont vous vous êtes présenté chez M. le sous-préfet, porteur d’instructions confidentielles qui mettaient en vos mains toute la direction des affaires électorales de cet arrondissement.

Comme Maxime faisait mine de l’interrompre :

— Permettez, continua Sallenauve, j’ai ajouté, le tenant de la femme dont vous aviez essayé de faire un instrument que vous aviez été l’inspirateur de la dénonciation portée contre moi en mon absence. Si, en mentionnant vos faits et gestes, on vous insulte, cela doit tenir, monsieur, à la nature même de vos actions et non à la manière dont elles sont présentées.

— Monsieur, répliqua Maxime, je ne me laisse pas payer de faux-fuyants, vous avez compté que la tribune était un lieu de diffamation privilégiée…

— Vous vous trompez, monsieur, j’ai cru que la tribune était un lieu de liberté honnête et de défense légitime, et, décidé que je suis à faire respecter en ma personne ses franchises, je vous engage à ne pas insister.

— Ainsi, vous entendez décliner toute réparation ?

— Absolument ; je ne vous en dois aucune, et je n’ai pas l’intention de laisser établir sur les paroles que je puis être appelé à prononcer dans l’enceinte parlementaire, l’espèce de censure à laquelle vous prétendez.

— Prenez garde, monsieur, que l’invocation de certains privilèges peut ressembler beaucoup à un sentiment que j’appellerai honnêtement de la prudence.

— Allons donc, peur de vous ! dit Jacques Bricheteau en prenant la parole, M. de Sallenauve a fait ses preuves.

— Vous, mon cher, répliqua Maxime, en toisant l’organiste d’un air de mépris, je ne vous parle pas et je vous engage à ne pas vous mêler là où vous n’avez que faire.

Jacques Bricheteau tira sa montre, et après avoir regardé l’heure :

— Monsieur le comte, dit-il, nous sommes dans les grands jours ; à la fin de mai, le soleil ne se couche pas avant huit heures ; il en est quatre et demie, vous avez donc trois grandes heures à être poli avec moi si vous ne voulez pas être emballé pour Clichy au sortir du palais de la Chambre.

— Qu’est-ce à dire ? fit Maxime, visiblement ému, tout en voulant garder son assurance.

— Oui, monsieur, reprit l’organiste, j’ai aussi mes petits coups fourrés ; je me doutais que vous viendriez aujourd’hui pour jouir de votre ouvrage, et dans le cas où votre intrigue contre mon ami aurait réussi, j’avais arrangé que vous seriez arrêté en sortant d’ici.

— Je vous fais compliment, monsieur, dit Maxime en s’adressant à Sallenauve avec une fureur concentrée, de la manière dont vous répondez à un appel de l’honneur.

Coupant la parole à Sallenauve qui voulait répondre, l’organiste répliqua :

M. de Sallenauve est tout à fait étranger à cette ingénieuse combinaison, dont l’idée m’a été fournie par mademoiselle Chocardelle, une de vos anciennes amies. Je tiens d’elle que l’amortissement de MM. vos créanciers s’opère par ordre alphabétique. J’ai acheté dans le Z, pour un morceau de pain, la créance d’un pauvre diable qui n’avait pas l’espoir d’arriver en ordre utile, votre vie durant. L’affaire était en état et je n’ai eu qu’à la mettre entre les mains de MM. les gardes du commerce, qui, je vous le répète, sont placés en embuscade à toutes les issues ; si donc vous voulez reconduire tranquillement les dames que vous avez amenées, je vous conseille de ne pas faire de bruit et de profiter de la clémence qu’en notre qualité de victorieux nous voulons bien avoir pour vous.

Comme Bricheteau finissait sa phrase, vint à passer Rastignac, son portefeuille sous le bras. Il s’était attardé dans la salle des séances à causer avec quelques députés du centre. Voyant Maxime très rouge et aux prises avec Sallenauve, il devina que son agent avait fait quelque coup de sa tête, et, venant s’interposer, s’il en était temps encore :

— Qu’y a-t-il donc, messieurs, demanda-t-il, est ce que l’intervention d’un sergent de ville est ici nécessaire ? C’est un rôle auquel je ne dédaignerais pas de descendre avec des gens aussi honorables que vous.

— Monsieur, dit Maxime à Sallenauve, en se voyant entouré d’un cercle de curieux où évidemment il n’avait pas les rieurs de son côté, j’espère vous revoir ailleurs. Puis se tournant vers Rastignac : Monsieur le ministre, quand pourrais-je avoir l’honneur d’être reçu par vous ?

— Quand vous serez plus sage, mon cher, répondit Rastignac, qui le désavouait pour la seconde fois de la journée.

Maxime s’éloigna au milieu des huées et suivi de la désapprobation générale ; en voyant Jacques Bricheteau lui rire au nez, il eut l’instinct qu’il venait d’être la dupe d’une bourde spirituellement improvisée. Après avoir rejoint les dames dont il était le cavalier, il sortit avec elles de la salle, ne laissant pas toutefois d’être sourdement travaillé d’une certaine inquiétude jusqu’au moment où il eut dépassé la grille qui ouvre en face du pont de la Concorde. Là, il jeta autour de lui un regard furtif, et, comme rien de menaçant ne lui apparut, il respira.

S’apercevant que quelques indiscrets restaient encore à portée de l’entendre :

— Messieurs, fit Rastignac avec hauteur, je ne suis pas comme M. de Trailles, je ne suis pas pour la galerie.

Et, reprenant avec les trois députés la conversation commencée.

— Ce fou de Maxime, dit-il à Sallenauve, vous a sans doute adressé une provocation ?

— Oui, monsieur le ministre, et je l’ai déclinée comme je déclinerai toutes celles qui viendront de lui à l’occasion de cette affaire ; je saurai faire respecter en moi l’inviolabilité du député et la liberté de la tribune.

— Vous avez vu, cher monsieur, qu’à cette tribune je l’ai formellement désavoué, tout aussi bien que le colonel Franchessini.

— Sans doute, dit Canalis ; mais, pour la considération du pouvoir, il eût été désirable que ce désaveu ne fût pas précédé d’un discours où, dans une question qui, vous l’avez déclaré vous-même, n’avait rien de ministériel, vous avez fait tous vos efforts pour aggraver la position de notre honorable ami.

— Monsieur de Canalis, dit Rastignac, ne vous est-il jamais arrivé dans votre vie d’être entraîné par une occasion ?

— Je ne dis pas cela, et comme tout le monde j’ai fait mes fautes.

— Eh bien ! je vous dirai que j’avais eu avec monsieur une conversation politique dans laquelle je l’avais jugé un dangereux adversaire. Une porte paraissait ouverte pour le pousser dehors, et j’ai joué le jeu qui était d’écarter un rude jouteur.

— Ma modestie, monsieur le ministre, repartit Sallenauve, ne me permet pas de tenir pour sérieuses les terreurs que j’aurais eu l’honneur de vous inspirer. Veuillez, d’ailleurs, vous rappeler que dans la conversation à laquelle vous faisiez tout à l’heure allusion, nous nous étions promis de nous combattre à arme courtoises.

— Enfin monsieur, dit Rastignac, j’ai fait fausse route, et c’est parce que j’avais le sentiment d’une faute commise que je me suis empressé tout à l’heure d’intervenir, en voyant M. de Trailles occupé encore à nous compromettre.

— Aussi, monsieur le ministre, dit d’Arthez, pourquoi employer des instruments pareils ?

— Pour mille raisons : parce que, s’ils sont compromettants, ils ont aussi l’avantage d’être commodes ; parce qu’ils viennent s’offrir ; parce que même, quelquefois, ils s’imposent. Je voudrais bien, monsieur, vous voir un peu aux affaires, vous y apprendriez beaucoup de nécessités douloureuses et en sortiriez peut-être un peu plus indulgent.

— J’ai passé par le pouvoir, répondit Canalis, et n’ai pointa me reprocher d’avoir jamais accepté le concours d’aucun homme de cette trempe.

— C’est à merveille, dit Rastignac, mais vous n’aviez pas une situation aussi passionnée que la nôtre ; vous n’étiez pas en présence d’une monstrueuse coalition de tous les partis.

— Quand on a tant de monde contre soi, dit Jacques Bricheteau, il y a beaucoup à parier qu’on n’a pas la raison de son côté.

— Vous dites, monsieur ? dit Rastignac, en se tournant avec dédain du côté de Bricheteau.

Son extérieur négligé venait de produire son effet accoutumé.

— Je dis, reprit l’organiste, sans se laisser intimider par cette interrogation méprisante, qui signifiait : Je vous trouve bien osé de vous mêler à la conversation ; que les gouvernements assez malchanceux pour ameuter ce que vous venez d’appeler des coalitions monstrueuses, sont évidemment sur une pente funeste. Pour être parvenus à centraliser sur eux-mêmes les haines que les partis se portent naturellement entre eux, il faut qu’ils pèsent bien lourdement sur tout le monde, et un pouvoir que tout le monde porte sur ses épaules se trouve par terre un beau matin.

— Vous êtes un homme d’esprit, monsieur, répliqua Rastignac, et en vous voyant dans la compagnie de ces messieurs, que j’ai l’honneur de connaître tous, je ne serai pas, je pense, indiscret en vous demandant à qui j’ai l’honneur de parler ?

— Jacques Bricheteau, organiste de l’église Saint-Louis-en-l’Île, ex-employé de la salubrité.

— Ah ! c’est vous, monsieur, contre lequel nous avons été obligés de sévir ! Mais pourquoi aussi ne pas vous en tenir à votre orgue et aux fonctions non politiques dans lesquelles vous vous renfermiez modestement depuis vingt ans ?

— Le balayage, l’enlèvement des ordures, des fonctions non politiques ! s’écria gaîment Jacques Bricheteau, c’est-à-dire que nous serions les fonctionnaires les plus occupés du gouvernement si l’on nous chargeait de toute la besogne qui est à faire au lieu de nous employer bêtement dans les rues.

Après avoir ri comme le reste de l’assistance, de cette saillie :

— Tout peut se réparer, monsieur, dit Rastignac ; vous êtes trop supérieur aux fonctions dont nous nous sommes crus, pour l’exemple, dans la nécessité de vous déposséder, pour que vous ayez à leur perte un grand regret ; mais si M. de Sallenauve consentait à ne pas voir dans cette justice une tentative de captation, je serais heureux de vous offrir quelque autre position plus en rapport avec l’intelligence dont votre conversation fait preuve.

— Les gouvernements, répondit Sallenauve, s’honoreront toujours en employant des hommes de la trempe de monsieur. Et dans la bienveillance que vous pourriez avoir pour lui, monsieur le ministre, je ne verrais qu’une de ces bonnes fortunes qui, de loin en loin, viennent chercher le talent et la probité modestes, comme pour interrompre la prescription de leurs droits.

— Eh bien ! mon cher, dit Rastignac, en reprenant son ton de ministre, pensez à quelque chose qui puisse vous convenir, et venez m’en parler ; moi-même, de mon côté, j’aurai peut-être eu une idée.

— Mon Dieu, monsieur le ministre, dit Jacques Bricheteau, si en fait de réparations vous pouviez m’en obtenir quelques-unes pour mon pauvre orgue de Saint-Louis-en-l’Île ? La fabrique est sans le sou pour les faire, et le curé a beau adresser à M. le ministre des cultes pétitions sur pétitions…

— Mais cela n’est pas un dédommagement personnel, interrompit le ministre : c’est pour vous que je désire faire quelque chose, et ne craignez pas d’engager ni votre conscience ni celle de M. de Sallenauve. Notre considération, il faut bien que je l’avoue, grâce à l’intervention de M. de Trailles, a été très compromise dans toute cette affaire, et en obtenant de vous que vous acceptiez une faveur, nous ne ferons que nous réhabiliter devant l’opinion.

Cela dit, Rastignac, suivant le procédé des hommes d’État qui, pour faire croire à des occupations énormes, affectent de couper à pic leur conversation, prit congé des trois députés qui, eux-mêmes, ne tardèrent pas à se séparer.