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Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/11/06

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Imprimerie de Chatelaudren (2p. 237-238).


VI

IMPOSITION DES PLACARDS


Dans nombre d’imprimeries, les placards sont imposés pour l’envoi des épreuves aux auteurs. Si cet usage, qui peut-être tend à disparaître, exige un matériel dont seules les grandes Maisons peuvent se permettre le luxe, par contre, il assure au tirage de ces placards — surtout lorsque celui-ci est exécuté sur des presses spéciales à épreuves — une netteté et une régularité d’impression fort appréciables.

L’imposition est, d’ailleurs, établie de manière à nécessiter le minimum de précautions et de dépenses et à atteindre le maximum de rapidité. Pour faciliter leur manipulation, les paquets ne doivent pas avoir une hauteur exagérée, comme certains metteurs en pages, désireux d’économiser leurs forces, ont tendance à le faire ; cette hauteur ne devrait jamais être supérieure à celle que possédera ultérieurement la page.

La disposition des paquets dans la forme se fait suivant l’ordre demandé pour la correction des placards. L’épreuve devra donc donner un texte se suivant régulièrement de la gauche vers la droite, de la manière suivante :

  1 2 3 4  
5 6 7 8
où encore de cette autre façon, parfois de règle dans certaines Maisons, mais, sans aucun conteste, moins pratique que la précédente :
  1 3 5 7  
2 4 6 8

Les blancs sont répartis, sans aucune combinaison particulière, de manière égale entre tous les paquets : ils doivent assurer une marge suffisante aux corrections et aux modifications que l’auteur jugera utile d’apporter à son texte. Ils sont d’ailleurs tout provisoires ; et on ne saurait ultérieurement chercher à établir une comparaison, ou même un simple rapport, entre eux et les blancs définitifs du tirage.