Aller au contenu

Le Cri de Toulouse, numéro 19/Petits échos

La bibliothèque libre.
PETITS ÉCHOS

— Nous aurons, paraît-il, une séance de boxe en plein air aux Arènes des Amidonniers.

— En plein air ! Et s’il pleut ?

— Eh bien ! les boxeurs feront des « rounds » dans l’eau…

— Je me suis offert à Saint-Simon une habitation qui défie les cambrioleurs… C’est une villa…

— Gardée par des chiens ?

— Mieux que cela… Elle est en ciment armé.

— Bizarres, ces bandits de la rue Ordener !

— Vous trouvez ?

— Assurément… Pour commettre leurs méfaits ils se font un « jeu de l’auto. »

— On a surnommé les Stadistes Toulousains les « diables rouges. » Pourquoi des diables ?

— À cause de leur résistance physique. Ils prouvent, en effet, dans les rencontres sportives qu’ils ont toujours été « os en fer. »

— À qui pourrait-on élever un monument à la gloire du Foot-ball ?

— Tiens ! à Montesquieu, Au dix-huitième siècle, il fut l’auteur d’un « Essai. »

Un de nos artistes lyriques tend sa tabatière au confrère Fournez.

— Mais vous n’y songez pas lui fait observer le spirituel journaliste. Vous voulez donner « prise » à la critique ?

Entre sergots, à la suite du concert au profit de la caisse de la police.

— Belle musique cette Navarraise. Où ça se passe ?

— Sans doute que ça se passe :., à tabac.

— Bel orchestre aussi ! Dis donc, pourquoi que l’on appelle le « bloc », le violon ?

— Parce que du temps des Capitouls on y était conduit par des « archets. »

Au Jardin des Plantes.

L’écolier et sa maman.

L’écolier — Tu sais, maman, que l’on va mettre un chameau ici. C’est une bête qui travaille huit jours sans boire…

La maman — Ce n’est pas comme ton père. Il boit pendant huit jours sans travailler.

Fantasio.