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Le Diable à Paris/Série 1/En Carnaval

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Le Diable à ParisJ. HetzelVolume 1 (p. 1-17).

En Carnaval

par Gavarni
Après le débardeur, la fin du monde !
Une mère de famille.
Tu sais bien, Margouty, ce beau Turc qui m’avait parlé, avec une veste, tu sais, à tout plein de belles affaires brodées le long des manches, et puis une culotte qui n’en finissait plus… enfin avec quoi je suis revenue de chez Mabile… et qui m’avait dit qu’il était suave… — Eh bien ? — Eh bien. Margouty, c’est un homme qui vend de ces machines qui sentent bon, rue Vivienne ! — Et qui puent chez le monde.

Paul trouve que le bal est dégoûtant. — Pauline trouve que non.


Le pierrot, je ne sais pas… mais la pierrette, pour être ta femme, c’est ta femme… et c’est une canaille… C’est à toi, Bigré, à voir si tu veux filer ou si tu veux cogner ;… moi, je cognerais !…

— L’homme que t’as là, ma petite mère, c’est moi qui te le dis : c’est pas grand’chose.

— Mosieu est pair de France ?

Auditeur au conseil d’État.
Un attaché d’ambassade en mission extraordinaire.

— Encore une nuit blanche que tu me fais passer, Phémie. — Eh bien ! et moi donc ? — Toi, Phémie, c’est pour ton plaisir. — Eh bien ! et toi ? est-ce que ce n’est pas pour mon plaisir, bête ?

Quand ils ne sont pas bien drôles, ils sont bien tristes.

N’y aurait pas de société possible si une dame ne pouvait pas accepter un verre de vin… sans qu’on y fiche une gifle après, parce qu’elle aura dansé avec un autre… pas vrai, Polyte ?

Ah ! si sa dame le voyait !

— Viens au bal ce soir !… Qu’est-ce qui te manque ?

— Un pantalon.
Un débardeur en femme
Orientalistes

— Nous aimons-nous, ce soir ?

— Non, j’ai affaire.

Décidément, Sandrine, vous n’aurez pas de pitié pour les battements de mon pauvre cœur ?

Pa’un’miette ! J’t’antipathe.