Le Fédéraliste/Tome 1/28

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CHAPITRE XXVIII.


Continuation du même ſujet.



Il n'eſt pas douteux qu'il ne puiſſe arriver telle circonſtance qui oblige le Gouvermenent national à recourir à la force. Notre expérience perſonnelle s'unit aux exemples des autres Nations, pour nous prouver que toutes les ſociétés, de quelque manière qu'elles ſoient conſtituées, peuvent être réduites à cette triſte néceſſité ; que les ſéditions & les inſurrections ſont maheureuſement des maladies auſſi inévitables dans les corps politiques que les tumeurs & les éruptions dans les corps phyſiques ; que l'idée de gouverner dans tous les momens par la ſeule force de la Loi, Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/324 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/325 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/326 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/327 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/328 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/329 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/330 Peuple nombreux d'un immenſe Empire, toujours diſpoſé, par le moyen des Gouvernemens des Etats à prendre des meſures pour ſa défenſe, avec autant de célérité, d'ordre & de combinaiſons, que s'il formoit pluſieurs Nations indépendantes ? La défiance eſt un mal pour lequel les preuves & les raiſonnemens ſont ſans pouvoir.