Le Géant de l’azur/III

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Magasin d’Éducation et de Récréation, Tome XVII et XVIII, 1903



III

Affres domestiques.


La colère, le désespoir d’Henri, en écoutant cette lecture, ne se peuvent décrire. Eh quoi, il demeurait ici inactif, il différait indéfiniment son départ, tandis que cette héroïque fiancée, cette famille à qui il avait livré la moitié de son cœur luttaient là-bas, combattaient, mouraient, sans qu’il eût frappé un coup seulement pour leur juste querelle !…

Longtemps Gérard, qui l’avait suivi au fond du jardin, lui laissa donner carrière à son amertume, se contentant de lui témoigner par une silencieuse sympathie la part qu’il prenait à sa peine ; puis, la première explosion de douleur épuisée, il essaya de parler d’espoir et de patience, sans beaucoup de conviction.

« Non, non ! disait Henri impétueusement, je ne demeure pas un instant de plus ! Je pars demain, ce soir, tout à l’heure ! Notre mère tant chérie ne peut exiger de moi un sacrifice plus prolongé. J’ai consenti — tu sais avec quel déchirement — à quitter pour la suivre cette terre du Transvaal où tout, l’inclination, le devoir, l’amour-propre, me disaient de rester. J’ai accepté l’attitude la plus pénible qui soit pour un homme de cœur : celle de l’ami peu héroïque qui se retire à l’heure du danger !… Pouvais-je faire moins pour une mère comme la nôtre ? Elle était si touchante avec ses pauvres yeux obscurcis, lorsqu’elle me disait :

« Que je puisse du moins entendre ta voix, trouver ta main pour me guider, quand la nuit éternelle sera venue… Mais elle y voit maintenant ! ses chers yeux ont retrouvé leur doux rayonnement et leur spirituelle finesse ; dès lors je pars ! je pars ! Je deviendrais fou si je tardais une heure de plus…

— Et moi je te suis ! déclara Gérard avec décision. Mais écoute : il me vient une idée ; une idée que j’ose appeler géniale. Ne pars ni demain, ni ce soir, ni tout à l’heure. Attends d’avoir complété l’Epiornis !

— Attendre ! Ce mot me fait horreur !

— Laisse-moi finir. Combien de jours vous faudrait-il, en comptant largement, pour mettre sur pied la machine ?

— Oh ! bien peu : cinq, six jours au plus, si l’on avait la tête à soi. Mais comment veux-tu que, dévoré d’inquiétude ?…

— Six jours ! interrompit Gérard triomphant ; ajoutes-en neuf pour le voyage ; à ton estime, il ne te faudra pas une minute de plus. En bonne arithmétique, cela fait quinze jours : tout juste le tiers du temps que les plus rapides moyens de transport demanderaient pour nous amener sur le théâtre de la guerre. »

Et, comme Henri se taisait, frappé de la justesse de son argument, Gérard poursuivit :

« Si tu peux réussir à dompter ton impatience, si tu acceptes mon projet, nous gagnons, il me semble, trois avantages immédiats : 1o, du temps ; 2o, tu n’abandonnes pas en bon chemin une entreprise dont tu es justement fier, qui fera ta gloire et la nôtre ; 3o enfin, pendant que tu termines tes travaux, nous aurons le loisir, la possibilité de préparer notre excellente mère à ce départ. Toi qui as tant fait pour elle, Henri, ne lui marchande pas ce petit sacrifice. Que ne lui devons-nous pas ? Que n’a-t-elle pas souffert ?… »

Madame Massey eût été tentée de bénir secrètement la cruelle infirmité qui l’avait atteinte, lorsqu’elle y découvrit le prétexte de retenir ses fils bien-aimés quelques mois de plus à ses côtés, car elle y puisa l’espoir de voir finir la guerre au Transvaal avant ses épreuves personnelles. Mais sa guérison était aujourd’hui parfaite, comme le disait Henri : par un prodige de vaillance et de ténacité que seuls quelques rares hommes d’État avaient prévu, le Boer invincible tenait toujours tête à son formidable agresseur ; la lutte ne semblait pas près de finir ; Henri et Gérard brûlaient d’une légitime impatience de retourner sur le champ de bataille, et la pauvre mère sentait bien que les derniers délais étaient expirés, qu’elle ne pourrait sans injustice les empêcher d’aller où les appelait leur vocation.

M. Massey, homme de grande décision et de parfait équilibre moral, avait depuis longtemps pris son parti de l’inévitable, et, bien avant que la lettre de Nicole vînt précipiter les choses, il s’attachait à faire accepter à sa femme l’idée de séparation, essayant, sans grand succès, de lui communiquer son courage.

« Nous les avons élevés pour faction, lui disait-il ; nous leur avons enseigné dès le berceau la religion du travail, le devoir de ne laisser en friche aucun talent pouvant profiter au corps social ; nous les avons mille fois prémunis contre l’exemple de ces méprisables flâneurs qui, sous prétexte qu’ils trouvent le vivre assuré, se contentent de suivre la dégradante carrière d’élégants inoccupés. Resterons-nous au-dessous de nos théories, et, à l’épreuve, dirons-nous : « Périssent les principes pourvu que nos enfants ne s’éloignent pas de nous » ?

— Non ! non ! nous en préserve le ciel ! protestait tristement Mme Massey. Mais il faut m’excuser si je me montre faible et chancelante. Des chagrins trop terribles ont sans doute ébranlé à tout jamais mon courage. Rappelez-vous que déjà une fois je vous ai tous perdus. Dans ce naufrage effroyable[1], pas un de vous qui n’ait trouvé près de soi un membre de la famille, ou tout au moins un visage ami. Moi seule, j’ai connu l’abandon absolu, quand je revins à la conscience sur cette embarcation poussée au hasard par les vagues furieuses… Parmi les désespérés qui se lamentaient à mes côtés, pas une figure familière, pas une voix connue !… L’angoisse de ce cauchemar me hante toujours… J’avais espéré que de telles traverses m’assureraient pour l’avenir une sorte d’indemnité, me créeraient le droit exceptionnel de garder près de moi ces fils que j’ai pleures comme morts…

— Il faut renoncer à cet espoir, disait doucement M. Massey, remué par la vue de ces larmes qui n’étaient jamais bien loin, désormais, et résolu, toutefois, d’agir selon l’équité et la justice, quoi qu’il lui en pût coûter. Que l’amour que nous portons à nos enfants ne prenne jamais la forme de l’égoïsme ! N’entravons point le libre essor de leur personnalité ; n’opposons pas notre goût propre au choix de leur carrière ; pour moi, je me ferais un cas de conscience de peser sur eux en aucune façon à cet égard. Voyez notre Gérard : il est explorateur-né, colon et pionnier de nature, fait pour les tâches difficiles réservées à l’élite ; la nature l’a taillé pour gravir les sommets inexplorés, fouiller les entrailles de la terre, affronter toutes les aventures. Je l’observais ces jours derniers, exécutant à cru sur son cheval ses prodigieux exercices d’agilité… Cet athlète n’est pas formé pour garder benoîtement le coin du feu ! Toutes ses paroles ne marquent-elles pas le besoin irrésistible de l’action ? De quoi parle-t-il sans cesse ? De retourner dans cette Afrique attirante et mystérieuse, de chercher les sources du Nil, d’aller se battre au Niger… Et, plus tard, quand l’heure sera venue pour lui d’aller planter sa tente en ces régions neuves, d’épouser Lina. Si jamais j’ai vu vocation déterminée, c’est bien celle-là ; et remarquez que notre brave mignonne ne paraît nullement reculer devant ces perspectives hasardées. Elle est de la race des vaillantes compagnes dont l’histoire ne parle pas, mais qui, toutes les fois qu’une nouvelle colonie se forme, y prennent sans fracas le ministère le plus modeste, celui du dévouement.

— Ah ! gémissait la mère adoptive de Lina, va-t-on aussi m’enlever cette enfant ? Ma chère petite élève, ma consolation ?…

— Pas encore ! Pas encore ! Nous avons bien un ou deux ans devant nous… Mais je n’ai pas fini de vous sermonner, reprenait M. Massey. Si, comme j’espère vous en avoir convaincue, il serait injuste et despotique de vouloir empêcher plus longtemps Gérard de voler de ses propres ailes, que dire pour ce qui touche Henri ? Henri, ma chère amie, est non seulement taillé comme son frère pour les œuvres hautes et indépendantes, mais ses affections sont fixées loin de la France, et ce serait positive cruauté de l’y retenir davantage, de prolonger la dure séparation qu’il a si noblement acceptée par amour filial. Croyez-moi, ne nous contentons pas d’accorder à son départ un consentement arraché comme à regret. Donnons sans compter notre approbation, nos encouragements, nos subsides, à l’entreprise qui depuis longtemps fait l’objet de toutes ses pensées ; qu’il parte, puisque tel est son désir ; qu’il aille seconder, secourir, délivrer celle qu’il a choisie, que nous avons bénie comme notre fille future ; qu’il donne, s’il le faut, sa vie pour une grande cause… »

Et, comme une protestation de détresse échappait à ce cœur de mère, il l’arrêtait d’un mot :

« Rappelez-vous l’année terrible. Comment aurions-nous jugé alors une mère assez égoïste pour paralyser l’effort d’un patriote désireux de combattre ? N’ai-je pas encore dans l’oreille vos paroles au matin de Champigny ?…

— Ah ! ne les répétez pas ! on n’était plus soi-même à ces heures désastreuses. On était prêt à donner sa vie et tout ce qu’on avait de plus cher pour l’honneur de la patrie. Mais je suis loin aujourd’hui, je l’avoue, de me sentir montée à ce diapason pour la cause des Boers ! Pourquoi le sort m’a-t-il donc voulu destiner les rôles héroïques, moi qui le suis si peu ?… » ajoutait Mme Massey avec un sourire mouillé.

Et les événements se précipitaient, la décision tant reculée prenait corps ; les préparatifs de départ marchaient bon train, et seule la crainte de froisser leur mère empêchait les jeunes gens de manifester devant elle la joie intense qu’ils éprouvaient à la veille d’une entreprise dont elle appréhendait également les deux faces : le chemin et le but ; l’envolée hasardeuse dans l’espace ; l’arrivée sur le théâtre de la guerre ! Colette et Lina, au contraire, partageaient dans une mesure, malgré leurs alarmes, l’enthousiasme des voyageurs et se lamentaient tout bas de ne pouvoir imiter les exploits de leur sœur future, Nicole Mauvilain. M. Massey, qui avait vaillamment fait ses preuves sur maint champ de bataille, eût été, plus encore que ses filles, heureux de partager les fatigues de cette croisade africaine ; et Le Guen, le factotum de la maison, se rappelant qu’il avait été gabier de son état, soupirait aussi à ses moments perdus pour les lauriers de la guerre ; sur quoi il était vertement rabroué par sa femme.

Car Martine, la brave et fidèle servante, pas plus que Mme Massey, ne partageait l’humeur martiale de la maisonnée. Courageuse et constante comme pas une dans toutes les épreuves partagées avec ses maîtres, indomptable quand la nécessité s’était présentée de faire face au danger, elle estimait que c’était folie de le chercher et désapprouvait hautement l’idée de voir les chers enfants, qu’elle avait vus naître et grandir, s’en aller risquer leur vie dans les plaines du Transvaal, dont elle n’avait cure.

« Qu’on se batte pour défendre son pays, c’est raisonnable ! arguait l’honnête Martine ; et, moi qui vous parle, j’ai montré les dents aux Prussiens, tout comme une autre !… Mais s’en aller se faire périr pour les Boers, ça a-t-il du bon sens, je vous le demande ?… »

Ce qui n’empêcha pas l’excellente femme de donner sans hésiter son consentement lorsque, le projet d’emmener Le Guen s’étant dessiné, on vint le soumettre tout d’abord à son approbation :

« À la bonne heure ! Au moins ils auront quelqu’un pour prendre soin d’eux, les pauvres chéris. Vas-y, va, Monsieur Le Guen, et tâche de me les rapporter sans rien de cassé.

— On fera ce qu’on pourra, Mâme Le Guen. »

Or Henri n’avait guère tardé à reconnaître que le conseil de Gérard était judicieux de tous points, et, de concert avec l’architecte en chef de l’Epiornis, il dépensait une activité dévorante pour mettre le chef-d’œuvre sur pied. Encore quelques heures, et il serait prêt ; or, les calculs les plus précis permettaient de l’espérer, en huit jours de voyage, neuf au plus, on toucherait le Transvaal. En dehors de cette rapidité que nul autre mode de transport ne pourrait égaler ou seulement approcher, l’Epiornis allait fournir un moyen excellent, — le seul — de secourir efficacement la prisonnière. Le capitaine Renaud le répétait avec raison : espérer que ses geôliers relâcheraient de bon gré Nicole Mauvilain, c’était folie ! Ergo, il fallait la libérer sans permission, et c’est ce dont se chargerait l’oiseau artificiel qui achevait de prendre figure sous le hangar de la pelouse. On trouverait moyen d’avertir la jeune fille : on descendrait la nuit au milieu du camp endormi, puis on s’envolerait en faisant un grand salut aux sentinelles britanniques… Gérard ne se possédait pas de joie à l’idée de leur jouer ce bon tour. Quatre jours avaient passé depuis l’arrivée de la lettre de Nicole ; le départ n’était plus seulement irrévocable, il était ouvertement décidé, et, une fois ce pas accompli, un grand soulagement régna dans les esprits. Mme Massey n’eut pas plus tôt accepté le cruel sacrifice que, faisant abnégation complète d’elle-même, elle voulut être la première à s’occuper de tous les détails matériels concernant l’équipement des voyageurs. Chargeant son visage de tout l’espoir qu’elle n’avait pas, elle s’attacha résolument à leur montrer cette sérénité, ce bon courage, cette confiance qui sont le meilleur viatique à emporter quand on s’en va vers l’inconnu. Lina, se modelant en tout sur sa mère adoptive, ne voulut pas montrer moins de résolution. Lorsque Henri et Gérard vinrent lui annoncer, un peu en tremblant, que le bon M. Weber voulait absolument faire partie de l’expédition, elle déclara avec un vaillant sourire qu’elle n’avait qu’à s’incliner ; que son seul regret était que son père ne lui offrît pas une petite place près de lui. Quant à Colette, elle avait assez montré à l’épreuve quelle âme d’héroïne cachait son doux extérieur : d’elle il n’y avait à craindre aucune faiblesse à l’heure où le sang-froid est nécessaire. Si bien que jamais combattants ne s’engagèrent en périlleuse aventure d’un cœur mieux cuirassé contre les périls probables de la lutte ; ils avaient désormais la certitude que mère, sœur, ou fiancée ne protesteraient, ni en paroles, ni tacitement, contre l’accomplissement d’une entreprise qu’elles avaient appris à regarder comme un devoir sacré.

Pour Henri, voler au secours de Nicole, ne pas demeurer inutile et inactif pendant qu’elle se trouvait en situation périlleuse, c’était une nécessité si élémentaire, que Mme Massey, ramenée à une vue plus équitable des choses par le fait même de son consentement, se demandait aujourd’hui comment elle avait pu entraver un vœu si légitime. Elle s’accusait humblement auprès de son mari d’égoïsme, de dureté. Et M. Massey, tout en cherchant des paroles réconfortantes, ne laissait pas de convenir qu’en effet, trop souvent, nos affections les plus saintes sont entachées de recherché personnelle, et plus tôt on a démêlé cet alliage, plus tôt il faut s’en débarrasser — ainsi qu’elle faisait si bravement.

Quant à Gérard, la nécessité de son départ semblait moins évidente. Mais s’il était aux yeux de tous une compensation à l’envolée d’Henri, toujours un peu distrait et oublieux des détails, vers une carrière où rien ne l’appelait, sauf son courage, c’était de savoir près de lui un frère qui possédait au plus haut point les qualités pratiques qui lui faisaient défaut. À part l’idée fixe d’aller combattre près de celle à qui il avait promis, d’un cœur fervent, fidélité et protection, aucun attrait pour les champs de bataille, aucune vocation latente pour le métier des armes n’étaient en effet le mobile d’Henri Massey. Homme d’étude avant tout, voué avec ardeur à la science, et sur le point à cette heure même de résoudre le problème moderne par excellence, rien ne pouvait être plus opposé à ses goûts, à ses aspirations que le triste spectacle des boucheries modernes, des ruines et des ravages auxquels il se disposait à prendre part. Il manquait totalement de cet ensemble d’aptitudes qui font ce qu’on appelle un soldat « débrouillard » ; et, plus que justifiées eussent été les appréhensions de tous les siens, s’il s’était risqué seul dans cette guerre d’un genre si nouveau, une lutte où chaque homme est tenu de posséder individuellement la science complète du métier, de ne compter que sur lui-même, soit pour l’attaque, soit pour la défense, le vivre, le vêtement, les munitions… Ces aptitudes multiples, Gérard les possédait en perfection, et il éprouvait une impatience bien naturelle de leur donner carrière. Il avait suivi pas à pas chaque épisode de cette émouvante guerre, il avait brûlé mille fois d’imiter les faits d’armes presque incroyables de cette poignée de patriotes qui tenaient en respect depuis tantôt deux ans les masses compactes de l’ennemi. Auraient-ils la chance d’arriver avant que le dernier acte de ce drame unique fût joué ? Des bruits de paix circulaient de temps à autre, toujours contredits par un nouvel effort et un nouveau miracle du patriotisme boer, et, malgré tous les vœux qu’il formait pour que ce vaillant petit peuple obtînt enfin la tranquillité si bien méritée, Gérard aurait amèrement regretté de voir finir un conflit si intéressant sans avoir pu y essayer ses talents. Aussi poussait-il de toute son activité les derniers apprêts du départ.

Les soins qu’apportaient les deux frères à cette tâche étaient bien caractéristiques. Prévoyant et avisé, Gérard assemblait sous le plus petit volume possible tout ce qui peut être utile au soldat en campagne ou à l’homme en pays neuf, et, par conséquent, lui permettre la victoire, soit contre les forces armées, soit contre les éléments. Henri faisait provision de livres, de notes scientifiques, d’instruments délicats, précis, tels qu’on ne peut se les procurer que dans les grands centres civilisés.

Car, maintenant que son amère inquiétude se trouvait apaisée par l’action, ses préoccupations habituelles avaient regagné tous leurs droits, ses études tout leur attrait.

« Si je n’étais pas là pour le rappeler à l’ordre, disait Gérard, se moquant de lui amicalement, je gage qu’il oublierait d’emporter un seul vêtement de rechange, ou une bouchée de vivres, ou des armes, ou toute autre chose insignifiante… Ah ! tu peux te réjouir, rêveur, de m’avoir près de toi pour vaquer à la question matérielle pendant que tu planes dans les régions transcendantes ! »

Henri s’en réjouissait de bon cœur, car il chérissait son frère. Et chacun tombait d’accord que le jeune savant se serait difficilement passé de Gérard, et qu’il fallait se féliciter de cette double séparation, loin de s’en affliger.

  1. Voir Gérard et Colette, par André Laurie, un volume in-18 (Collection Hetzel).