Le Jardin du Silence et la Ville du Roy/I/Par l’allée des cyprès…
Apparence
G. Oudin & Cie, (p. 13-14).
II
Par l’allée des cyprès, silencieuse et droite,
Qui mène au balcon dépouillé,
J’ai marché lentement dans la nuit qui miroite
Et je n’ai pas su la fouiller.
Pouvais-je devenir comme un voleur d’étoiles
Au milieu d’un si bel accueil
Et pouvais-je, d’un coup, gonfler toutes mes voiles
Alors que j’étais sur le seuil
De mon nouvel amour et de ma nouvelle âme ?
Si j’avais cueilli mon désir
Que serait-il resté pour ma joie qui s’affame
Dès qu’on ne peut plus la nourrir ?