Le Jardin du Silence et la Ville du Roy/III/Mon mari est messager…
G. Oudin & Cie, (p. 105-106).
IX
— Mon mari est messager.
Moi je garde la maison.
— De le voir tant voyager
Ne te vient-il nul soupçon ?
— Qu’il voyage nuit et jour !
Je suis seule et j’ai la paix.
— Si la rose de l’amour
En tes beaux yeux fleurissait ?
— Bah ! les roses meurent bien
Quand on ne les cueille pas.
— Pourquoi gaspiller le bien
Que le bon Dieu te donna ?