bookLe Joujou des DemoisellesAbbé Jouffreau de Lagerie1750VLe Curieux impertinent.Jouffreau de Lagerie, Le Joujou des Demoiselles, 1750.djvuJouffreau de Lagerie, Le Joujou des Demoiselles, 1750.djvu/218
LE CURIEUX IMPERTINENT.
Certain Meunier eut la folie, Sa femme étant assez jolie De lui faire, jurez, sa foy
S’il n’etoit point de ceux que l’on montroit au doigt, Tu n’en es point, répondit-elle, Je t’ay toujours êté fidelle Et n’ay jamais aimé que toy ;
Je te crois, mais serois-tu bien assez sincere ?
Fanchon, si je l’étois, d’avouer la verité, Nenni ma foy, dit la Meuniere Femme n’a sur cette matiere
Jamais fait un aveu avec sincerité.