Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Ânier
Apparence
ÂNIER, s. m. — Le conducteur du tombereau qui ramasse les équevilles. Autrefois il n’y avait pas de service de balayage. Des paysans du voisinage, afin de se procurer de l’engrais, venaient remplir les paniers de leurs ânes avec les équevilles que les ménagères jetaient à leur porte. Il en était ainsi à la fin du xviiie siècle pour Naples même. D’où l’importance de l’ânier. Le mot s’est conservé lors même que l’ânier ne conduit plus un âne, mais un tombereau.
P. Blanc remarque très justement que l’ânier ne revendique son titre qu’au jour de l’an, rapport aux étrennes.