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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Ambre

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 11).
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AMBRE, s. f. — Osier blanc, salix viminalis. On dit aussi une ambre pour « un lien d’ambre ». — On sait qu’Ameria était une ville de l’Ombrie, où l’osier était si commun qu’il en a pris en latin le nom d’amerinum (Georg. l. i, v. 265). Amerium est le simple d’amerinum. Erium, suffixe, donne ier. Mais il n’en est pas de même de erium non à l’état de suffixe (comp. arius suff. = ier et arius de varius = vair). Amerium se comporte comme amerum = patois ambro. La forme francisée ambre est devenue féminine par analogie avec la plupart des mots français terminés en e muet.

Fin comme l’ambre, Se dit de quelqu’un avisé et subtil. M. Polaillon : Mme Patrigot n’est pas rien tant bête ! — Mme Polaillon : Bête ! elle est fine comme l’ambre ! Fin a été pris d’abord au sens de pur (comp. argent fin, ambre fin). Puis on a joué sur le mot.