Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Cahotement
CAHOTEMENT. — Proscrit par Molard, Grangier, Callet, etc., qui veulent qu’on dise avec l’Académie cahotage, mais Humbert, tout strict qu’il est, ajoute avec moult bon sens : « Gahotement, mot connu partout, vaut bien cahotage, qui est beaucoup moins usité. » Aussi n’est-ce pas sans étonnement que l’on a vu l’Académie, qui a introduit dans sa dernière édition de jolis mots comme élyme, encaquement, monétisation, revouloir, sargasse, miramolin, fissipare, orichalque, involutif, pertinacité, déconstruire', étampure, fatrassier, fricoteur, fragon, halieutique, harmoste, lectisterne, lathyrus, mangoustan, nelumbo, ornithorynque, récapitulatif, spina-bifida, soûlard, tamandua, térébrant, trélingage, tungstène, unitarisme, xérophtalmie, vomiquier, zircon, etc., etc., fermer obstinément la porte à ce modeste cahotement. Notons pourtant que le mot à employer de préférence est, au lieu d’un dérivé, le simple cahot.