Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Dédite

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 130).
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DÉDITE, s. f. — Congé d’un logement. Mon regrettier m’a donné ma dédite. Ou encore : Y a si tellement de sempillerie de monde dans c’te maison, que je n’ai été obligé de donner ma dédite. — Molard écrit : « Il faut faire usage du mot dédit. » Pas du tout, Molard ! On ne peut pas dire : « J’ai donné dédit de mon logement. » Si vous ne voulez pas employer le mot lyonnais, il faut dire : « J’ai donné congé. » De même nous ne dirions pas : « Ce comédien a été obligé de donner une dédite de trois mille francs à son directeur. » Ici il faut dédit. Chacun en sa place. — C’est du bon vieux français, dont nous avons particularisé le sens : « Le repentir n’est qu’une desdicte de notre volonté », dit Montaigne.