Aller au contenu

Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Escalins

La bibliothèque libre.
Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 153-154).

ESCALINS, s. m. pl. — Argent. Avoir des escalins, Être moyenné. Pierre-Marie X…, licencié en droit, avoué près la Cour d’appel, l’été, venait tous les jours par l’omnibus de l’Île-Barbe, avec un voisin. Pierre-Marie X… payait un jour pour tous les deux, mais le lendemain quand le conducteur allongeait la demi-aune, le voisin dormait, infailliblement. — Pierre-Marie X… de ne pas se démonter pour si peu. Et secouant le voisin : Allons, papa, faisons pas la bête ; c’est le coup de tirer les escalins de la filoche ! Payez pour deux !

Le mot est français, mais je ne l’ai guère vu usité qu’à Lyon, où l’on s’en sert au jour la journée. — De schelling, monnaie des Pays-Bas, qui vaut aux environs de treize sous.