Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Foutricher, foutrichu

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 170-171).

F…ICHER, F…ICHU. — S’emploient dans diverses locutions. — Au sens de fait. Il ou elle est bien f…ichu à ma fantaisie. Se dit d’un joli tableau, d’une jolie femme,

Au sens de capable : Il n’est pas f…ichu de le faire.

Avec mal, signifie mal disposé, souffrant. Je me sens tout mal f…ichu ce matin.

Se substitue à mettre, faire (voy. faire). Nous nous en sommes f…ichu pour nos trente sous chacun, mais aussi nous avons bien dîné !

M. Allumbert, le grand ami de mon grand, avait de belles qualités : il était fort bonhomme, bon buveur (il buvait ses quatorze pots par jour), mais coléreux. Il fit une maladie. En ce temps l’on n’avait point de sœurs du Bon-Secours, mais des garde-malades, la plupart du temps bonnes gaillardes. Un jour que la garde voulait lui faire prendre un lavement, il s’emporta et lui dit violemment : Allez vous faire f… ! À quoi la garde de répondre avec douceur : Allez-y vous, Monsieur, moi j’en viens.

Au sens de donner : Je vous f…iche mon billet que… (voy. billet).