Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Gone
GONE, s. m. — Gamin. Par extension se dit d’un adulte, au sens péjoratif. As-te vu ce gone, comme il avait mauvaise câle !
Gone mouvant, Petit gone. Un mouvant, c’est un moineau qui sort du nid. Donc, gone mouvant, gone qui sort du nid.
Assez vraisemblablement du grec γόνος, fils, enfant. On ne le rencontre, il est vrai, dans aucun vieux texte lyonnais, mais il figure sous la forme gonet dans un texte dauphinois du premier tiers du xviiie siècle. Et arton, qui est bien grec, ne se rencontre non plus dans aucun document.
Arton nous est venu par le provençal, où plusieurs mots grecs ont laissé trace, tandis que gone est purement lyonnais et pas fort ancien. Gone se rattache plutôt au vieux français gone ou gonne, robe, et la forme dauphinoise gonet confirme cette dérivation.