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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Renard

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 299).
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RENARD, s. m., terme de maçonnerie. — C’est le nom donné à un moellon appendu à l’extrémité d’un cordeau horizontal et passant par-dessus un appui quelconque. Le renard en tirant fait tenir le cordeau tendu. — On a vu dans le moellon l’image d’un renard guettant.

On me signale l’existence dans le Lyonnais d’une acception de ce mot que je ne connaissais que dans le parler dauphinois. C’est le palonnier qui sert à tirer la charrue, la herse ou quelque chariot rustique. De rain, branche, en ancien français, plus le suffixe ard, on a eu rainard, transformé en renard, encore bien que le palonnier n’ait aucun rapport avec un renard. Sur la formation, comparez palonnier, de pal, pieu, barre.

1. Faire le renard, Faire peter l’école, suivant Molard. Métaphore très bien imaginée. Est-elle tombée en désuétude dans le vocabulaire muable des petits gones, je ne sais, mais je ne l’ai point entendue. Il est vrai que j’ai si peu fréquenté l’école !

Faire un renard, Vomir. L’expression ancienne était Écorcher le renard, dont je ne saisis pas très bien l’idée.