Le Livre des ballades/Notes

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Le Livre des balladesAlphonse Lemerre (p. Notes-162).


NOTES



Ballades de Jehan Froissart
p. 1 et suivantes.


Œuvres de Froiſſart, Poéſies publiées par M. Aug. Scheler. Bruxelles, 1870. In-8o.

Page i, vers 6, ſaint Jame, forme anglaiſe du nom de ſaint Jacques.

Page 6, vers 11. « Le poëte fait entendre que le nom de celle qu'adorait Achille, renferme les cinq lettres qui composent celui de la Chiere Dame, à qui ſa ballade eſt adreffée, & qui, par couſéquent, ſuppoſe-t-on, s’eſt appelée Aelix. » (Auguſte Scheler.)


Ballade de Guy de la Trémouille p. 7.


Le livre des cent ballades contenant des confeils à un Chevalier pour aimer loialemeni & les reſponſes aux ballades, publié… par le marquis de Queux de Saint-Hilaire. Paris. Maillet, m d ccc lxviii.

La ballade : En ciel un Dieu, en terre une Déeſſe, eſt dans les « reſponſes ». Elle a été compoſée, ſelon les préſomptions expoſées par M. de Saint-Hilaire, entre les années 1386 & 1392.

Meſſire Guy de la Trémouille, chevalier, était garde de l’oriflamme en 1385. Il mourut en 1398, laiſſant un beau renom de prud’homie.


Ballades d’Eustache Deschamps
p. 9 et suivantes.


Poéſies morales & hiſtoriques d’Euſtache Deſchamps, publiées pour la première fois par G.-A, Crapelet. imprimeur, Paris, m. dccc xxxii. Gr. in-8o.

Page 14, vers 9 & ſuivants. Comprenez : Pourquoi dames & pucellettes font-elles ſi grande difficulté d’aimer un ami, puiſqu’elles ſécheront comme l’herbe ?

Page 4, vers 14 & ſuivants. Comprenez : Ceux qui n’aimèrent pas & qui ont dit non à l’amour, auront maigre gloire, mais ceux qui aimèrent généreuſement, apparaîtront la face lumineuſe & auront renommée par le monde.

Page 16, Ballade. Euſtache Deſchamps avait connu & approché le bon connétable de France. Il n’eſt pas le ſeul poète qui ait chanté Dugueſclin. Cuvelier, trouvère, rima une longue chanſon des geſtes de ſire Bertran.


Ballades de Christine de Pisan.
p. 18 et suivantes.


Les Poéſies de Chriſtine de Pifan ſont conſervées en manuſcrit à la Bibliothèque nationale. Nos 7,087 — 7,217 — 7,223 — 7,641.

Page 18, vers 2 & 3, dis, poëmes, dictier, Euſtache Deſchamps a compoſé un « Art de dictier & de fere chançons, balades, virelais & rondeaulx ».

Page 24, Ballade. Chriſtine de Piſan fut veuve, à vingt-cinq ans, d’Eſtienne du Caſtel, notaire & ſecrétaire du roi Charles V.

Page 25, vers 10, plus aſſombrie que teinture couleur d’un More.

P. 26. Complainte ſur la mort du duc de Bourgogne. Dame Chriſtine-la-Déſolée, qui pleura beaucoup en ſa vie, ne pleura jamais plus qu’à la mort du duc Philippe, qui l’avait gratifiée de ſes dons. Elle interrompit, à la triſte nouvelle du meurtre, ſon livre de Mutation de Fortune, & elle écrivit ces lamentations : « Comme obſcurcie de plains, plours & lermes, à cauſe de nouvelle mort, me convient faire douloureuſe introyte & commencement à la ſeconde partie de cette œuvre préſente ; adoulée à bonne cauſe de ſurvenue perte, non mie ſinguliere a moy ou a aulcuns, mais générale & expreſſe en maintes terres & plus en ceſtuy royaume, comme deſpouillié & deffait de l’un de ſes ſouverains pilliers. »

(Le Livre des fais & bonnes meurs du ſage roy Charles V. 2e partie.)


Ballades d’Alain Chartier
p. 28 et suivantes.


Les Œuvres de maiſtre Alain Chartier… toutes nouvellement réunies, par André du Cheſne, Tourangeau. Paris, 1517. In-fo.


Ballades de Charles d’Orléans
p. 34 et suivantes.


Poéſies de Charles d’Orléans, publiées par J.-Marie Guichard. Paris, Goſſelin, 1842. In-12.

Pages 34 à 44. Ballades compoſées en Angleterre où le duc Charles était priſonnier.

Page 39, vers 1. La ſaint Valentin, fête anglaiſe, conſacrée aux fiançailles. C’eſt le jour où l’on dit que les oiſeaux s’apparient.

Page 41. Ballade. Le duc Charles y déplore la mort de ſa dame, qu’il nomme Beaulté, & qui périt « en droicte fleur de jeunesse ».


Ballades de François Villon
p. 45 et suivantes.


Œuvres de maiſtre Franfois Villon, corrigées & augmentées d’après pluſieurs manuſcrits qui n’étoient pas connus, précédées d’un Mémoire…, par J.-H.-R. Prompſault, Paris, Ebrard, 1835. in-8o.

En attendant le texte qu’établit en ce moment M. Longnon, avec une méthode vraiment ſcientifique, nous avons ſuivi l’édition de l’abbé Prompſault.

Page 45. Ballade intitulée les Contredictz de Franc Gontier. Voici le huitain qui, dans le texte de Villon, précède cette ballade :


Gontier ne crains, qui n’a nulz hommes
Et mieulx que moy n’eſt hérité ;
Mais en ce débat cy nous ſommes ;
Car il loüe ſa pauvreté ;
Eſtre pouvre yver & eſté,
A bonheur celà il répute ;
Je le tiens à maheureté,
Lequel a tort ? or en discute.


Les Dits de Franc Gontier eſt un petit poëme du xive siècle.

Page 45, vers 11 & fuiv. Le sens eſt : Si Franc Gontier & ſa compagne euſſent ſuivi cette douce vie, ils n’euſſent point mangé leur croute de pain bis, frottée d’ail & de civette.

Page 45 vers 15. Mathon, lait caillé, — potée, boiſſon. On dit encore potion.

Page 46, vers 7 à ſuiv. Le ſens eſt : Le chant de tous les oiſeaux qui ſont d’ici à Babylone ne me retiendrait pas un jour, pas une matinée à la campagne, s’il m’y fallait vivre en ſuivant un ſi maigre régime.

Page 50. Ballade et orasion. On trouve dans les regiſtres de l’Officialité pariſienne de 1460 & 1461, une mention pluſieurs fois répétée de Jean Cotard, qualifié de procurator ou de promotor curiæ.

P. 50, vers 6. Architriclin. Villon déſigne ainfi l’intendant (architriclinus) des époux de Cana, Jean II, 9.

P. 51, vers 10 :


Bref, il en fut à grand peine au douzième,
Que s’eſcriant, « Haro ! la gorge m’ard !
Toſt, toſt, dit-il, que l’on m’apporte à boire ! »


(La Fontaine, Contes & Nouvelles, I, x, le Payfan qui avoit offenſé ſon ſeigneur.)

P. 52, Ballade que Villon feit à la requeſte de sa mère pour prier Nostre-Dame. Cf. le présent livre p. xxiii.

P. 52, vers 13, l’Egyptienne, ſainte Marie l’Égyptienne.

P. 52, vers 14. Théophilus. Cf. le miracle Theophilus, dans Gautier de Coinſi. Rutbeuf en a fait une moralité.

P. 55, vers 2. Flora, courtiſane qui fut aimée de Pompée.

P. 55, vers 3. Archipiada eſt peut-être Archippa, dom le ſouvenir eſt aſſocié à la mémoire du poëte Sophocle. — Thaïs, courtisane qui brilla à Athènes au milieu du ve siècle.

P. 55, vers 4. Qui fut ſa couſine germaine, par la beauté,

P. 55, vers 5. La Nymphe Écho, d’après Ovide.

P. 55, vers 9. Héloïs, Héloife, nièce du chanoine Fulbert.

P. 55, vers 11. Pierre Eſbaillard. Abailard, le dofteur qui mourut en 1142.

P. 55, vers 13 & 14. Cette Royne eſt Marguerite de Bourgogne, première femme de Louis le Hutin. Elle débauchait les écoliers, dans la tour de Neſle, & les faiſait jeter dans la Seine. Buridan obtint les dangereuſes careſſes ; il ne fut pas noyé & il ſe retira à Vienne, en Autriche, où il fonda une univerſité. Telle eſt la légende,

P. 56, vers 1. La Royne blanche comme ung lys eſt Blanche de Bourbon, mariée, en 1352, à Pierre le Cruel.

P. 56, vers 3. Berthe, Bertrande, fille de Caribert, femme de Peppin, mère de Charlemagne, ou, pour mieux dire, la reine Pedauque, la fileuſe qui contait les Contes de la mère l’Oie (Cf. Hyacinthe Husson, La Chaîne traditionnelle et les Contes de Perrault, édition Lefèvre, p. LVII.) — Biétris, Beatrix de Provence, mariée, en 1245, à Charles de France, fils de Louis VIII. — Allys, Alix de Champagne, mariée, en l’an 1160, à Louis le Jeune, roi de France.

P. 56, vers 4. Harembouges, Eremburges, fille & héritière de Élie de La Flèche, comte du Maine, mort en 1110.

P. 56, vers 5. Jehanne Darc, née à Dom-Remy, petit village des marches de Lorraine.

P. 56. Envoi. Prince, quel que soit le jour de la ſemaine ou de cette année, que vous me demandiez où elles ſont, je vous répondrai en rediſant ce refrain : Mais où ſont


Ballade d’Octavien de Saint-Gelaiz,
p. 59.


S’enſuyt la Chaſſe et le départ d’Amours, nouuellement imprimé à Paris, où il y a de toutes les tailles de Rimes que l’on pourrait trouuer. Côpoſée par Reueréd per en Dieu meſſire Octavien de Saict-Gelaiz eueſq dàgouleſme. Et par noble hôme Blaise dauriol Bachelier en chaſcun droit, demourât à Thoulouſe. On les vent à Paris en la rue neuſue noſtre dame A lenſeigne de lefeu de France.

P. 60, vers 8. Sextus Tarquin. Tit.-Liv., I, 54.

P. 60, vers 11. Roboam, Reg., III, 2. Paralip., II, 9.

P. 60, vers 14. Marc Anthoine. Plut. Anton.

P. 60, vers 15. Cleopatra Plut. Anton.

P. 60, vers 16. Marcelline. Fille de C. Marcellus & d’Octavia, répudiée par Agrippa (?).


Le cimetière des Anglois, p. 62.


La Déploration des Eſtatz de France

L’Eſtat de Nobleſſe, en apprenant une nouvelle entrepriſe des Anglais, parle comme on voit en la Ballade.

P. 62, vers 8. N’élidez pas l’e muet dans le mot France. P. 63. Envoy. Entendez : Quand il devrait pleuvoir des pierres, la croix blanche ſera victorieuſe. Au temps du roi Charles VI, ceux d’Armagnac portaient la croix blanche, & ceux de Bourgogne, alliés aux Anglais, la croix rouge.


Une pure et blanche licorne qui se vient rendre à pureté, p. 64.


Le Grant & vrai Art de pleine rhétorique… tant en proſe qu’en rime, 1521.

Pierre Fabri, Rouennais, était curé de Meray.

« L’idée que la « ſainte douceur » de la vierge était Supérieure au pouvoir du mal avait pris alors une forme préciſe dans la légende tant répétée de la Vierge & de la Licorne. La Licorne, qu’on voyait dès le xie siècle ſculptée à côté du Baſilic, ſur les murs des égliſes était, diſent les Beſtiaies, un cheval-chèvre d’une blancheur immaculée. Elle portait au front une merveilleuſe épée. Les veneurs la voyaient paſſer dans les clairières ; ils n’avaient jamais pu l’atteindre, tant elle était rapide. On ſavait toutefois que, ſi une vierge, aſſiſe dans la forêt, appelait la licorne, la bête obéiſſait, inclinait la tête ſur le giron de l’enfant, ſe laiſſait prendre, enchaîner par d’auſſi faibles mains. Mais la Licorne tuait la fille « corrompue & non pucelle ».

Voilà ce qui était conté par toutes gens, écouté en friſſonnant, retenu & rêvé pendant de longues veillées. Tous avaient vu la Licorne en quelque image taillée ou peinte ; quelques-uns l’avaient reconnue de loin, dans les huiliers, aux heures douteuſes. (Anatole France, la Mission de Jeanne Darc.)


Ballade à Christofle de Refuge, p. 67.


Chants royaux, Oraiſons & autres petits Traités, par Guillaume Crétin. Paris, Simon du Bois, pour Galliot du Pré, 1527. In-8o gothique,


Ballade de Jean Marot
p. 70 et suivantes.


Œuvres de Clément Marot, avec les ouvrages de Jehan Marot ſon père, à La Haye m, dcc. xxxi. in-4o, tome 4.

P. 73, vers 15. Paul Oroſe compoſa, vers l’an 416 de J.-C., une Hiſtoire univerſelle fort barbare.


Ballade de Eustorge de Beaulieu, p. 74.


Les divers Rapports contenant pluſieurs Rondeaux, Ballades, Épiſtres, enſemble une du Coq à l’Aſne, & une autre de l’Aſne au Coq ; ſept Blaſons anatomiques du corps féminin ; la reſponſe du blaſonncur du.. à l’auteur de l’apologie contre luy… Lyon, P. de Sainte-Lucie, 1537. In-8o.


Ballade de Jean Bouchet, p. 76.


Opuſcules du Traverſeur des voyes périlleuſes, nouvellement par luy reveuz, amandez & corrigez ; contenant, Épiſtre de juſtice, le Chappelet des princes, Ballades morales, Déploration de l’Égliſe, Poitiers, Jean Bouchet, 1526. In-4o gothique.

Le titre poétique de Jean Bouchet était, comme on voit : Le Traverſeur des voies périlleuſes.

Sa deviſe était : ha bien touché.

Jean Bouchet obſerve l’alternance des rimes maſculines & des rimes féminines.


Ballade touchant justice, p. 78


Les Abus du Monde. Paris, P. le Dru, 1504. In-8o gothique.

P. 78, vers 9. « Pſalm., LXXX : Juſticia de cœlo proſpexit. » Cette gloſe est de Gringoire. Le texte ne s’en retrouve pas dans les pſaumes.

P. 78, vers 11. Comme au temple repoſaient les pucelles. Peut-être les veſtales.

P. 79, vers 6. « Horatius : Quandoque bonus dormitat Homerus. » Cette gloſe eſt de Gringoire.

P. 79, vers 8. « Horatius : Nemo omni eſt ex patre beatus. » Cette gloſe eſt de Gringoire.

P. 79, vers 11. « Proverb. XI : Juſtitia liberabis a morte. » Cette gloſe eſt de Gringoire.


D’un Chat et d’un Milan, p. 80.


Œuvres poétiques de Mellin de Saint-Gelais. À Lyon, par Antoine de Harsy, 1574. In-8o.


Ballades de Clément Marot
p. 82 et suivantes.


Œuvres de Marot augmentées d’un grand nombre de ſes compoſitions nouvelles. Lyon, Dolet, 1543. In-8o.

P. 82. Du temps que Marot eſtoit au Palais à Paris. Clément Marot, après avoir achevé ſes études univerſitaires, ſuivit le Palais. Mais il ne reſta pas longtemps parmi les baſochiens.

P. 82, vers 10. La porte Barbette, proche la rue & l’hôtel Barbette.

P. 85. À madame d’Alençon, pour eſtre couchée en ſon eſtat. Ce fut en l’an 1519 que Clément Marot fut attaché à la cour de madame Marguerite de Valois, ducheſſe d’Alençon & de Berry,

On le trouve inſcrit pour la première fais parmi les penſionnaires de la bonne ducheſſe de Valois, à la date de 1524. (Cf. d’Héricault, Nouvelle Collection Janet.) Il recevait 95 livres par an. Il était en même temps attaché à la maiſon militaire du duc d’Alençon, mari de Marguerite.

P. 87, de Frère Lubin. « Tu trouveras d’autres Balades à double refrain, l’un répété au mylieu du couplet & l’autre à la fin, comme en la Balade de Marot à Frère Lubin, & ceſte manière de refrain double eſt autant rare que plaiſante. » (L’Art poétique françois, par Thomas Sibilet )

P. 89, Chant de May de Vertu. Conſultez, sur le titre, le chapitre de l’Art poétique de Thomas Sibilet, lequel nous donnons en Appendice, no II,


Ballades en faveur des œuvres de Neuf-Germain, p. 91


Les Œuvres de monſieur de Voiture, À Paris, rue Saint-Jacques, chez Michel Guignard & Claude Robuſtel. M.DCC.XII, in-8o, t. II.


Ballades de Sarrasin
p. 94 et suivantes.


Less Œuvres de monſieur Saraſin. À Paris, chez Auguſtin Courbé, M. DC. LVI. In-4o.


Ballade de Bussy Rabutin, p. 98


Les Lettres de messire Roger de Rabutin, comte de Bussy, lieutenant général des armées du roi. À Paris, chez Florentin & Pierre Delaume, M. DC. XCVIII.

Cette Ballade eſt jointe à une lettre du comte de Buffy à M. de Sc… (Scudéry).

A Buffy, ce 16 février 1676.

« … Je vous envoyé la Balade que vous m’avez demandée. Elle a un petit air de Marot qui ne me déplaît pas. »


Ballades de Jean de La Fontaine
p. 100 et suivantes.


Contes mis en vers par Jean de la Fontaine. Paris, Claude Barbin, 1665. In-12.

Ballade ſur la lecture des romans & des livres d’amour. Ce poème n’a de la ballade que le refrain.

P, 100, vers 7. L’Aſtrée, de Honoré d’Urfé.

P. 101, vers 16. Maître Louis, l’Arioſte.

P. 101, vers 17. Voici l’endroit de l’ermite qui fit entrer en tentation Alizon la Sucrée :

« De la cime d’un rocher élevé, l’ermite a vu Angélique, au comble de l’afflicton et de l’épouvante, aborder à l’extrémité de l’écueil. Il était lui-même arrivé ſix jours avant, car un démon l’y avait porté par un chemin non frayé. Il vient à elle, avec un air plus dévot que n’en eurent jamais Paul ou Hilarion,

« A peine la dame l’a-t-elle aperçu que, ne le reconnaiſſant pas, elle reprend courage. Peu à peu, ſa crainte s’apaiſe, bien quelle ait encore la pâleur au viſage. Des qu’il eſt près d’elle, elle dit : « Ayez pitié de moi, mon père, car je ſuis dans une malheureuse ſituation. » — Et, d’une voix interrompue par les ſanglots, elle lui raconta ce qu’il ſavait parfaitement.

« L’ermite commence à la réconforter par de belles et dévotes paroles ; et, pendant qu’il parle, il promène des mains audacieuſes tantôt ſur ſon ſein, tantôt ſur les joues humides. Puis, devenu plus hardi, il va pour l’embraſſer. Mais elle, tout indignée, lui porte violemment la main à la poitrine & le repouſſe. & ſon viſage ſe couvre d’une honnête rongeur.

« Il avait à ſon côté droit une poche. Il l’ouvre & il en tire une fiole pleine de liqueur. Sur ces yeux puiſſants, où Amour a allumé ſa plus brûlante flamme il en jette légèrement une goutte qui ſuffit à endormir Angélique. La voilà, giſant renverſée sur la table, livrée à tous les déſirs du lubrique vieillard,

« Il l’embraſſe & la palpe à plaiſir ; & elle dort, & ne peut faire réſiſtance. Il lui baiſe tantôt le ſein tantôt la bouche, Perſonne ne peut le voir en ce lieu âpre et défert. Mais, dans cette rencontre, ſon deſtrier trébuche, car le corps débile ne répond point au déſir. Il avait peu de vigueur, ayant trop d’années, & il peut d’autant moins, qu’il s’eſſouffle davantage.

« Il tente toutes les voies, tous les moyens, mais ſon pareſſeux rouſſin ſe refuſe à ſauter. En vain il lui ſecoue le frein, en vain il le tourmente ; il ne peut lui faire tenir la tête haute. Enfin, il s’endort près de la dame qu’un nouveau danger menace encore. La fortune ne ſe contente pas de ſi peu, quand elle a pris un mortel pour jouet. »

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

(Roland furieux, chant VIII, huitains 45 à 50.)

M. Francisque Reynard a bien voulu nous communiquer ce fragment de ſa belle traduction de l’Arioſte, actuellement ſous preſſe.

P. 102, vers 3. Dans Amadis de Gaule, le Beau Ténébreux on lit :

Chapitre XI. Comment Amadis alla paſſer une dernière nuit avec ſa mie Oriane, à qui il avoua les raiſons de ſon départ.

Chapitre XLII. Comment Oriane, ſe ſentant graſſe, aviſa aux moyens de céler ſon état.

Dans Amadis, le Chevalier de la verte épée, ſuite du précédent, on lit :

Chapitre XXIX. Comment le roi Liſvart livra aux ambaſſadeurs de l’Empereur ſa fille Oriane & autres demoiſelles pour les conduire à Rome.

P. 102, vers 12. Clitophon. Les Amours de Clitophon & de Leucippe, par Achille Tatius.

P. 102, vers 13. Les Amours de Théagène & Chariclée, par Héliodore.

P. 102, vers 14. Ariane, par Jean Deſmarets.

P. 102, vers 15. Polexandre, par Marin le Roy de Gomberville.

P. 102, vers 16. Cléopâtre, par la Calprenède.

P. 102, vers 16. Caſſandre, par le même.

P. 102, vers 18. Cyrus, par Mlle de Scudéry. La Carte du Tendre eſt dans ce roman.

P. 102, vers 19. Le roman de Clelie avait d’abord paru ſous le nom de Georges Scudéry, bien qu’il fût de ſa ſœur Madeleine.

P. 102, vers 21. Perceval le Gallois, par Chriſtien de Troyes.

P. 104. Sur Eſcobar. « Quoiqu’il (La Fontaine) n’ait pris aucune part aux diſputes religieuſes qui alors agitaient la ſociété, & même ébranlaient l’État, cependant il réſuma en quelque ſorte toutes les railleries du janſénifte Paſcal sur les jéſuites dans la jolie Ballade ſur Eſcobar » (Hiſtoire de la vie & des ouvrages de Jean de La Fontaine, par C.-A. Walckenaer.)

P. 106. Ballade ſur le mal d’amour. Cette Ballade a d’abord été imprimée dans un recueil de poéſies de Pavillon, avec la ſignature de La Fontaine. Elle eſt de 1684.

P. 109. Ballade à madame Fouquet. La Fontaine plut au ſurintendant Fouquet, qui le prit pour ſon poète, ſe l’attacha & lui fit une penſion de mille francs, à condition qu’il en acquitterait chaque quartier, par une pièce de vers, condition qui fut exactement remplie.

Pour le terme de la Saint-Jean de l’an 1659, le poëte envoya la Ballade à madame Fouquet. Pelliſſon, ſecrétaire du ſurintendant, libella en vers une double quittance pour cette Ballade. Voici comment s’exprime le notaire du Parnaſſe :


Quittance publique pour la Ballade
par Jean Pellisson.


Par-devant moi, ſur Panaſſe notaire,
Se préſenta la reine des beautés,
Et des vertus le parfait exemplaire,
Qui lut ces vers, puis les ayant comptés,
Peſés, revus, approuvés & vantés,

Pour le paſſé voulut s’en ſatisfaire ;
Se réſervant le tribut ordinaire,
Pour l’avenir, aux termes arrêtés,
Muſes de Vaux, &> vous leur ſecrétaire,
Voilà l’acquit tel que vous ſouhaitez.
En puiſſiez-vous dans cent ans autant faire !


Quittance fous feing privé pour
la Ballade précédente, par Pellisson.


De mes deux yeux, ou de mes deux ſoleils,
J’ai lu vos vers qu’on trouve ſans pareils,
Et qui n’ont rien qui ne me doive plaire.
Je vous tiens quitte & promets vous fournir
De quoi partout vous le faire tenir,
Pour le paſſé, mais non pour l’avenir.
En puiſſiez-vous dans cent ans autant faire !


Ballade de Mme Deshaulières, p. 111.


C’eſt à propos de l’opéra d’Amadis, représenté en janvier 1694, que madame Deshoulières fit La Ballade :

On n’aime plus comme on aimait jadis.

Mme Deshoulières avait quelque raiſon de parler de la ſorte : elle atteignait ſa cinquantième année, Elle adressa ſon poëme au duc de Montanſier, qui était auſſi ſuranné comme amant quelle fêtait comme maîtreſſe.

« Une foule de poëtes ſe préſentèrent pour défendre le temps présent contre les attaques de celle qu’on appelait la dixiéme muſe, la Calliope françaiſe. Le duc de Saint-Aignan, qui jouiſſait de toute la faveur du roi, entra un des premiers dans la lice ; & Mme Deshoulières, flattée d’avoir à combattre un tel champion, répondit à la Ballade qu’il avait compoſée, ſur les mêmes rimes, & avec le même refrain que la ſienne. Le duc de Saint-Aignan répliqua ; madame Deshoulières ripoſta de nouveau. » Voici ces diverſes répliques :


Réponse de M. le duc de Saint-Aignan.
Balade.


A caution tous ne ſont pas ſujets,
Autre maxime en ma tête eſt écrite ;
Et pour parler de mes tourment ſecrets,
Oncques de cour ne connus l’eau bernte.
Si dans mains cœurs probité plus n’habite,
Au mien les faits ſuivent toujours les dits.
Pur moi l’Aſtuce au monde n’eſt venuë,
D’amans loyaux ſi la mode eſt perduë,
Moy j’aime encor comme on aimoit jadis.

Nul riche atour, nul nombre de valets,
Ne contribue à mon peu de mérite.
Toûjours me tiens au rang des plus diſcrets :
Tant mieux pour moy ſi la troupe eſt petite,
Amour chez moy n’eſt jamais décrépite,
El quand les ſots ſont les plus aplaudis
Dûſſay-je en tout paſſer pour une grue,
Faveur ſe cache aujſſi-tôt qu’obtenuë,
Tant j’aime encor comme on aimait jadis.


Jeunes beautez qui tendez vos filets,
Chaſſez bien loin cette engeance maudite
De jouvenceaux, quand près des beaux objets
D’être indolent chacun ſe félicite.
Je ſent l’amour ſans faire l’hypocrite,
Et le ſers mieux qu’un de ces étourdis ;
Mais ſi pour vous aux ſoins je m’habituë,
Don de mercy j’auray toujours eu vûë,
Car j’aime encor comme on aimoit jadis.

Quand jeunes cœurs ſe trouvent ainſi faits,
Preſent meilleur à Dame on ne débite.
Cœurs de barbons peuvent être coquets.
Le diable eut tort quand il ſe fit hermite.
Si ma perſonne à tendreſſe n’invite,
Mes ſens au moins point ne ſont refroidis.
Par aucuns maux mon humeur n’eſt bourruë,
Et peu nten chaut, ſi j’ay teſte chenuë,
Car j’aime encor comme on aimait jadis.


Envoy.


Fils de Venus ſonge à tes interêts,
Reprends l’encens, & rends les camouflets,
Accorde à tous que ce train continuë,
Nous reverrons le ſiecle d’Amadis ;
Et ſi jamais Dame d’attraits pourvûë
A m’enflamer ſe trouve parvenûë,
Je l’aimerai comme on aimait jadis.


Réponse à M. le duc de Saint-Aignan.
Balade.


Duc, plus vaillant que les fiers Paladins
Qui de géans conquétoient les armures :
Duc, plus galant que n’étoient Grenadins,
Point contre vous ne ſont mes écritures.
Grand tort aurois de blaſonner vos feux.
Hé qui ne ſçait, beau ſire, je vous prie,
Qu’en fait d’amour & de chevalerie
Onques ne fut plus véritable preux ?

Vous pourfendez vous ſeul quatre aſſaſſins,
Vous réparez les torts & les injures,
Feriez encor plus d’amoureux larcins
Que jouvenceaux à blondes chevelures ;
Ce que jadis fit k beau ténébreux
Près de vos faits n’eſt que badinerie,
D’encombriers vous ſortez ſans féerie.
Onques ne fut plus veritable preux.

Jamais l’Aurore aux doigts incarnadins
En jours brillans ne change nuits obſcures
Que cault Amour & Mars aux airs mutins
Vous n’invoquiez pour avoir avantures.
Vous bravez tout, malgré des ans nombreux
Qui volontiers empêchent qu’on ne rie,
Avez d’un fils augmenté votre hoirie :
Onques ne fut plus veritable preux.

Envoy.


Que puiſſiez-vous, Chevalier valeureux,
En tout combat, en butin amoureux,
Ne vous douloir jamais de tromperie.
Et qu’à l’envi chez nos derniers neveux,
Liſant vos faits hautement on s’écrie :
Onques ne fut plus véritable preux.


Réponse à M. le duc de Saint-Aignan.
Balade.


Ô l’heureux temps où les fiers Paladins
En toutes parts cherchaient les avantures,
Où ſans dormir non plus que font lutins
Ja n’étaient las de porter leurs armures !
Princes & Roys par vins & confitures
Les régaloient au ſortir des feſtins.
Dame à bon droit des beaux eſprits cherie,
Qui faites cas des guerriers valeureux,
Eſt-il rien tel qu’art de chevalerie ?
Fut-il jamais un métier plus heureux ?

Ces Damoiſels s’ébatoient ès jardins
Bien atournez de pompeuſes vêtures.
Là, plus vermeils qu’on ne peint Chérubins,
Chapeaux de fleurs mis ſur leurs chevelures,
Se déduiſoient en ſuperbes parures.
Riches plumats, toiles d’or, & ſatins,
De les voir tels toute ame étoit ravie,
Tant avaient l’air de gens vi&orieux

Dame ſans pair, dites-nous, je vous prie
Fut-il jamais un métier plus heureux ?

S’il avenait que felons aſſaſſins
En dur eſtour leur fiſſent des bleſſures,
Ja nul métier n’avoient de médecins,
Filles de Roys moult belles créatures
Qu’on renommait pour leurs ſavanter cures
Sur lits molets & ſur riches couſſins,
Chacune à part ſoigneuſe de leur vie,
Les conſolant par devis amoureux,
Rendoient bien-tôt leur perſonne guerie ;
Fut-il jamais un métier plus heureux ?

Moy qui toûjours ſurpaſſant maints blondins
En vrais effets ainſi qu’en écritures,
Ay depuis peu mis au jour deux banbins,
Dont on feroit d’agréables peintures,
Dans la vigueur qu’on voit en mes alures,
Je veux auſſi par de nobles deſſeins,
Des ennemis voir la face blêmie,
Et leur livrer un aſſaut vigoureux.
Puis tôt après retourner vers ma mie.
Fut-il jamais un métier plus heureux ?


Envoy


Que puissiez-vous, Dame au cœur généreux,
Voir en honneur toûjours vôtre meſgnie,
Et qu’un germain moult digne de nos vœux

Se trouve un peu revêtu d’Abaye
De bon raport, commode, & bien nombreux.
Si que mitré, content & glorieux
En tel déduit quelquefois il s’écrie,
Fut-il jamais un métier plus heureux ?


Réponse à M. le duc de Saint-Aignan.
Balade.


Los immortel que par fait héroïque
Chevalerie en tous lieux aqueroit,
Vous fait aimer ce temps hyperbolique :
Quand eſt de moi ce qui plus m’en plairoit.
Ce n’eſt combat, vêture magnifique,
Tournois fameux, mais bien l’Amour antique
Dont triſte mort ſeule voyoit le bout.
Bon Chevalier que tout craint & révére,
Ainsi le monde en ſentiment differe ;
Opinion chez les hommes fait tout.

L’un rit de tout, l’autre mélancolique,
D’Arlequin même en mille ans ne rirait,
Lfuu pour joüer fait devenir éthique
Son train & lui, l’autre ne troqueroit
Pour mines d’or ſa verve poétique,
L’un de tout œuvre entreprend la critique,
Et fait ſouvent conte à dormir debout ;
L’autre à ſon gré réglant le miniſtere,
De ſe regler ne s’embaraſſe guère :
Opinion chez les hommes fait tout.

Eſpoir de gain fait faire aux flots la nique,
Deſir de gloire eu périlleux endroit
Conduit guerriers, nature pacifique
Aux Magiſtrats met en teſte le droit.
Ambition fait que le coffre on pique,
Vanité fait que Philoſophe explique ;
Comment tout vient, en quoi tout ſe réſout,
Chaque mortel coiffé de ſa chimère.
Croit à par ſoy que mieux on ne peut faire
Opinion chez les hommes fait tout.

Non moins diverſe en chaque République
Eſt la coutume, icy punir on voit
Sœur avec qui ſon frere prévarique.
Et la Perſane en ſon lit le reçoit :
Germains font cas de la liqueur bachique
Le Muſulman en défend la pratique,
Subtil larcin Lacedemone abſout.
Où le Soleil monte ſur l’Emiſphere,
Par pieté le fils meurtrit ſon pere :
Opinion chez les hommes fait tout.


Envoy


Duc dont le los vole du ſein Perſique
Juſqu’ou Phebus finit ſon tour oblique,
De mon Germain point ne sçavez le goût,
Groſſe Abaye à la mitre il préfere,
Trop lourd, dit-il, eſt ſacré caracter :
Opinion chez les hommes fait tout.

« Pavillon ſe joignit au défenſeur du temps préſent, & dans de fort jolies Ballades ſoutint

Qu’on aime encor comme on aimait jadis.

D’autres convinrent avec l’apologiſte du ſiècle d’Amadis

Qu’on n’aime plus comme on aimait jadis.

« Mais ils convertiſſaient galamment cet aveu en compliments pour la dixième Muſe. De Loſme de Moncheſnay, l’auteur connu du Boleana, lui diſait :

Qui, j’en conviens, charmante Deshoulières ;
Mais fi chaque beauté poſſedoit vos lumières,
On reverrait bientôt le ſiecle d’Amadis.

. . . . . . . . . . .

       Si, comme vous, toutes nos dames

       Avaient l’art de toucher nos ames,
On aimerait bientôt comme on aimait jadis.


« La Fontaine, qui était fortement prévenu contre madame Deſhoulières depuis qu’elle avait cabalé contre les pièces de Racine, ſon ami, lut répondit sur un ton bien différent de celui de Moncheſnay. » (Walckenaer.) La Fontaine ne fit point imprimer cette Ballade.

P. 114, vers 8. Urgande Deſconnue. On lit dans Amadis (les Princes de l’Amour) ;

Chapitre XI. « Comment Urgande la Deconnue, à laquelle on ne ſongeait pas, prouva qu’elle ſongeait à ſes protégés, en ſurvenant la veille des noces. »


Ballade sur une vieille fille, p. 116.


Œuvres diverses de M. Rouſſeau. Nouvelle édition. À Bruxelles ; aux dépens de la Compagnie, M. DCC. XLI.


Ballade du vieux temps, p. 118.


Poésies complètes de Sainte-Beuve. Paris, Charpentier & Cie, 1869. In-12. Ce petit poème de Sainte-Beuve n’eſt qu’un tronçon de Ballade. Le xixe siècle eſt peu riche en Ballades. Nous aurions voulu mettre parmi nos pièces de choix un poème à refrain d’Alfred de Muſſet, celui que le poète attribue à ſa Carmoſine. Mais ce morceau n’a de la vieille Ballade que le refrain & un certain air d’archaïſme. On en jugera ; voici ce poème :


Va dire Amour, ce qui cauſe ma peine,
A mon ſeigneur, que je m’en vais mourir,
Et, par pitié, venant me ſecourir.
Qu’il m’eût rendu la Mort moins inhumaine.
A deux genoux je demande merci.
Par grâce, Amour, va-t’en vers ſa demeure.
Dis-lui comment je prie & pleure ici,
Tant & ſi bien qu’il faudra que je meure

Tout enflammée, & ne ſachant point l’heure
Où finira mon adoré ſouci.
La Mort m’attend, & s’il ne me relève
De ce tombeau prêt à me recevoir,
J’y vais dormir, emportant mon doux rive ;
Hélas ! Amour, fais-lui mon mal ſavoir.

Depuis le jour ou le voyant vainqueur,
D’être amoureuſe, Amour, tu m’as forcée,
Fût-ce un inſtant, je n’ai pas eu le cœur
De lui montrer ma craintive penſée,
Dont je me fais à tel point oppreſſée,
Mourant ainſi, que la Mort me fait peur.
Qui fait pourtant, ſur mon pâle viſage,
Si ma douleur lui déplairait à voir !
De l’avouer je n’ai pas le courage.
Hélas ! Amour fais-lui mon mal ſavoir.

Puis donc, Amour, que tu n’as pas voulu
A ma triſteſſe accorder cette joie,
Que dans mon cœur mon doux ſeigneur ait lu,
Ni vu les pleurs où mon chagrin ſe noie,
Dis-lui du moins, & tâche qu’il le croie,
Que je vivrais, ſi je ne l’avais vu.
Dis lui qu’un jour, une Sicilienne
Le vil combattre & faire ſon devoir.
Dans ſon pays, dis-lui qu’il s’en ſouvienne.
Et que j’en meurs, faiſant mon mal ſavoir.

(Carmoſine, acte II, scène VII,)



Ballades de Théodore de Banville,
p. 120 et suivantes.


Gringoire, comédie en un acte, en proſe, par Théodore de Banville. Paris, Michel Lévy. In-12.

Théodore de Banville. Trente-ſix Ballades joyeuſes. Paris, Alphonſe Lemcrre, éditeur, 1875. In-12.


Ballade des enfants sans souci, p. 130


Le Parnaſſe contemporain. Recueil de vers nouveaux. Deuxième ſérie, 1869-71. Paris, Aphonſe Lemerre, M. DCCC. LXX. In-8o.


Ballade de l’amant inquiet, p. 132
Inédite.