Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède/Préface

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PRÉFACE


Qui donc, en Suède, eut un jour cette idée si charmante ? Quel fonctionnaire ? Quel éditeur ? Quel poète ? L’histoire ne le dit point, et l’on hésite entre des hypothèses diversement plausibles ; en cette Scandinavie lointaine, une fantaisie éparse, contagieuse, surgie des forêts ténébreuses et des lacs innombrables, assiège les cerveaux et parfois fait jaillir d’une âme de bureaucrate une flamme capricieuse éblouissante.

Idée charmante, je ne me dédis point, si même quelque pédant de chez nous va l’estimer saugrenue, voire dangereuse : demander aux plus glorieux écrivains, aux moins contestables poètes d’écrire pour les écoles primaires — vous entendez bien, pour les écoles primaires, pour les fils et les filles des humbles campagnards, pour les enfants des cités ouvrières — des « livres de lecture », de ces livres de pauvres, sommairement édités, qui s’étaleront sur les pupitres, sommeilleront dans les cartables, échoueront en d’étroits logis, où nulle bibliothèque ne les accueillera, quelle charmante idée, et féconde, et digne d’être méditée, et sans doute imitée ! De tout ce dénuement une richesse magnifique va éclore ; une incomparable moisson spirituelle récompensera les écrivains qui ne dédaignèrent point le plus modeste emploi de leur génie ; à ces écrivains, le pays tout entier devra un bienfait national.

La Suède contemporaine ne manque ni de poètes ni de romanciers ; romanciers et poètes tout à la fois, Verner von Heidenstam et Selma Lagerlöf paraissent être, de l’aveu universel, les plus puissants interprètes de l’atmosphère lyrique où vécurent de temps immémorial leurs compatriotes ; les admirables traductions de M. André Bellessort ont fait connaître au public lettré de France les œuvres principales de cette intarissable et prestigieuse créatrice de contes et de légendes qu’est Selma Lagerlöf : la Légende de Gösta Berling est comme un répertoire des mille sources par où le merveilleux suédois pénètre et transfigure une familière et souvent brutale réalité ; dans Jérusalem en Dalécarlie, l’âpre dévotion de mystiques protestants, la religion, les scrupules, les amours de paysans aristocrates, le charme idyllique d’une nature qui s’humanise aux bords du lac Siljan composent un tableau poétique, incomparable de relief et de mystérieuse profondeur. Récit, nouvelles, romans naissent de cette intuitive imagination avec une princière prodigalité ; Selma Lagerlöf est la reine de la fantaisie suédoise ; reine adulée : la séduction des spectacles qu’elle ne se lasse pas d’ordonner généreusement domine toutes les intelligences ; nul cœur qui ne brûle pour elle de gratitude. L’attribution du prix Nobel marqua l’acquiescement d’une Académie retardataire à l’unanime désignation d’un public enthousiaste.

Si son universelle popularité, la naïve couleur de son style, la candeur et la fraîcheur d’imagination dont témoignent maints contes délicieux pouvaient désigner Selma Lagerlöf aux sollicitations des éditeurs de « livres de lecture », l’art complexe, le style savant, le hautain lyrisme de Verner von Heidenstam semblaient devoir décourager de pareilles tentatives ; scrupules chimériques : l’expérience a justifié une double audace ; Selma Lagerlöf composa une sorte de description poétique du pays suédois contemporain, Verner von Heidenstam une série de tableaux, ou, si vous préférez, de fresques historiques ; les deux livres, tirés à de nombreux milliers d’exemplaires, peu coûteux, sont entre les mains de tous les écoliers ; de l’école, ils envahirent les lycées, les écoles de jeunes filles ; le grand public leur faisait fête ; la Suède possède deux chefs-d’œuvre dont elle a quelque droit d’être fière ; je ne sache pas que l’on trouve rien de comparable en aucun autre pays.

Il était une fois…

Ce livre commence à la façon des contes ; et c’est un conte, en effet, que Selma Lagerlöf, romancière illustre, entreprit d’écrire lorsque ses compatriotes lui demandèrent un « livre de lecture ». On souhaitait une œuvre qui révélât aux petits Suédois la beauté de leur pays. Selma Lagerlöf écrivit un conte. Le bon Perrault et Mme d’Aulnoy eussent approuvé cette pédagogie ; l’immense succès du livre prouve qu’elle n’est point surannée et que certaines chimères demeurent toujours le meilleur guide des intelligences puériles vers la poésie… et la réalité.

Selma Lagerlöf écrivit un conte, un vrai conte de fées, où les fées elles-mêmes n’apparaissent guère, mais où leur pouvoir surnaturel est dévolu aux tomtes, aux lutins, à ces génies familiers du foyer scandinave, hanté depuis l’origine des temps par les « Invisibles » et les nains minuscules et bienfaisants du « petit peuple ». Selma Lagerlöf écrivit un vrai conte, et tous les enfants de toutes les écoles du nord ne se lassent pas de l’en remercier ; par delà la fiction le grand public aperçut un sentiment profond et beaucoup de vérité ; même accueil en Allemagne, en Angleterre, en Amérique ; Nils Holgersson est en train de conquérir le monde comme naguère les héros fameux d’Andersen.

Un conte qui aurait les proportions d’une vaste épopée — et qui d’ailleurs doit à certaines nonchalances du récit, à certaines répétitions, à je ne sais quelle ampleur sereine et poétique, comme des allures épiques — voilà donc ce livre. Il est d’une étonnante variété. La fantaisie de Selma Lagerlöf s’y déploie sans crainte ni scrupules. La multiplicité des aventures, des scènes et des situations répond à la diversité des personnages, des lieux, des descriptions, et enfin des légendes recueillies et plus souvent imaginées par l’auteur. La Suède, est là tout entière — la Suède, ses provinces, ses lacs tranquilles, ses archipels, ses neiges et ses étés radieux, sa flore, sa faune, ses forêts, ses bourgades et ses villes ; un parfum émane de ces pages, agreste et pénétrant, senteur humide et résineuse traversée d’effluves marins… Selma Lagerlöf nous révèle l’âme de son pays, cette âme lyrique et close, timide et hardie, vibrante de rêves démesurés, et qui ne reprend son équilibre qu’en face de la nature, et trouve son expression la plus émouvante dans l’intimité des forêts, des rocs moussus et des grandes eaux limpides.

L’admirable est que cet exemple nous soit donné par la nation la plus férue de science que l’on puisse imaginer. Certes, que les romanciers et les poètes aient licence d’enseigner la géographie et l’histoire dans la patrie des Nordenskjöld, des E.-W. Dahlgren, et des Hjärne, en cette Suède qui révère à l’égal d’une religion la discipline upsalienne, cela mérite considération ; insistons-y puisqu’aussi bien notre école semble redouter les contes et la poésie, et ne connaît plus guère que des programmes étroitement rationalistes.

L’école suédoise, si stricte, si méthodique, et qui depuis longtemps ne laisse subsister en Suède aucun illettré, ouvre toute grande sa porte à la poésie ; ô pédants de mon pays, qui craignez le surnaturel et les brillantes chimères, apprenez de Selma Lagerlöf comment on vivifie une morne science, si désolante aux yeux de ces poètes ingénus que sont les petits hommes et les futures femmes…

L’île d’Œland s’allonge à l’est de la côte suédoise, étroite et basse ; un aride plateau hérissé de moulins à vent, et qui ne nourrit guère que des moutons à demi sauvages, domine les côtes, célèbres par la tiédeur quasi-méridionale de leur climat… Voilà ce que le premier manuel venu vous apprendra ; le sec enseignement ! Oyez maintenant la mirifique histoire du Grand Papillon : un vieux berger, assis sur le perron d’un moulin à vent, la conte à un petit pâtre ; la fable naît et grandit, coupée de questions, sur des lèvres naïves ; nous assistons en quelque sorte à cette transposition du réel que préparèrent les longues rêveries du gardeur de moutons. Donc il a pensé qu’aux temps lointains des géants, les papillons furent énormément grands, « et un jour on vit un papillon long de plusieurs milles et qui avait des ailes larges comme des lacs. Ses ailes étaient bleues et argentées, et si magnifiques que, lorsque le papillon volait, tous les autres animaux ne s’arrêtaient point de le fixer. Malheureusement il était trop grand ; ses ailes avaient peine à le porter ; tout se serait encore bien passé s’il avait eu la sagesse de rester au-dessus de la terre ; mais il ne l’eut point et s’en alla sur la mer Baltique… » Tempête, les tendres ailes déchirées, le grand papillon tomba parmi les vagues ; son corps ensablé, pétrifié devint l’arête rocheuse d’Œland. Avec quelle dramatique simplicité cette aventure ne se déroule-t-elle pas aux yeux du petit camarade ! « Et je voudrais savoir… si les paysans qui habitent les fermes bien closes de la côte, les pêcheurs qui pêchent le strömming dans la mer, les marchands de Borgholm ou les baigneurs qui arrivent ici chaque été, ou les voyageurs qui parcourent les ruines du château de Borgholm, ou les chasseurs qui viennent à l’automne chasser les perdrix, ou les peintres qui s’installent sur l’Alvar pour peindre les brebis et les moulins, je voudrais savoir si l’un d’entre eux a compris que cette île a été un papillon qui a volé çà et là avec ses grandes ailes rayonnantes. — Oh ! oui, répondit soudain le jeune pâtre, cela a dû venir à l’idée de l’un d’entre eux qui se sera assis un soir au bord de la falaise pour écouter le rossignol chanter à ses pieds dans les prairies, et pour regarder le détroit de Kalmar, cela lui sera venu à l’esprit que cette île n’a pas pu naître comme les autres… » Et pourquoi, pourquoi le vieux berger a-t-il toujours éprouvé sur la crête de l’Alvar cette poignante et confuse impression de langueur qu’exprime cet usuel et intraduisible mot de længtan ? « Je l’ai éprouvée tous les jours de ma vie, et je pense qu’elle étreint la poitrine de quiconque va là-haut. Je voudrais savoir si quelqu’un a compris que cette langueur vient de ce que toute l’île est un papillon, qui aspire après ses ailes. »

Cette histoire, les maîtres la lisent dans les humbles stugor couleur de sang des paroisses laponnes aussi bien que dans les vastes salles de ces étonnants palais scolaires des villes ; une vision diaprée, inoubliable, palpitera dans toutes les mémoires ; dans toutes les petites âmes l’amour des deux bergers pour leur île éveillera des pensées de recueillement et d’exaltation. Ô miracles d’une sublime poésie !

Que l’on aille après cela, si l’on a ce courage, critiquer cette fiction, l’histoire d’un gamin paresseux qu’un tomte transforme en lutin, et qui parcourt toute la Suède en chevauchant une oie sauvage ; Nils Holgersson découvre son pays en une précieuse compagnie ; avisé camarade d’une gent emplumée, il apprend à tout connaître ; le récit de son fantastique voyage est une odyssée pittoresque, colorée, perpétuellement nuancée d’humour ou d’émotion.

Une odyssée, un vivant et mouvant poème ; nul livre, moins didactique d’apparence, qui soit plus plein à en déborder d’un multiple enseignement. Chacun y puisera la leçon qui convient à son âge et à sa condition : l’enfant, une élémentaire leçon de morale et de sagesse puérile et honnête ; l’homme et le vieillard, un avis de méditation, d’active résignation ; tous un conseil de sérieux, de bonté, de respect… Le respect de tout ce qui vaut d’être respecté, n’est-ce point l’attitude que commande cette grave poétesse ? Respect des plus modestes âmes et des douleurs les plus humbles, respect du labeur, de l’effort, même peu héroïque, du scrupule et du sentiment, respect du rêve bienfaisant qui réconforte ou exalte l’humanité endolorie, respect de la nature, du paysage, de l’arbre et de l’animal ; devant la vie et le spectacle du monde, en quelque miroir qu’il se reflète, Selma Lagerlöf ne se défend point d’une perpétuelle et vibrante adoration. En d’autres livres elle a prouvé qu’elle n’ignore point le mal ; romancière, elle débrida d’un geste fort et sûr des plaies sanguinolentes ; elle n’a point à faire ici montre de son audace : tout au plus oppose-t-elle çà et là un discret et savoureux humour au travers de ses héros. Selma Lagerlöf aime l’humanité tout entière d’un amour plein de pitié ; l’éternelle et secrète lamentation des cœurs retentit dans toute son œuvre ; Nils Holgersson lui-même en perçoit l’angoissant écho au cours de ses célestes randonnées : « Les premiers qui aperçurent les oies sauvages ce jour-là, ce furent les mineurs de Taberg, occupés à extraire le minerai de la montagne ; quand ils les entendirent caqueter, ils s’arrêtèrent de creuser leurs trous de mine, et l’un d’eux cria aux oiseaux : « Où allez-vous ? où allez-vous ? » Les oies ne comprirent pas ce qu’il disait, mais le petit garçon se pencha et répondit pour elles : « Là où il n’y a ni pic ni marteau. » Les mineurs crurent que c’était leur propre længtan qui faisait sonner comme une parole humaine le caquetage des oies. — « Emmenez-nous ! Emmenez-nous ! crièrent-ils. — Pas cette année, répondit le petit garçon, pas cette année !… » Les oies passent ensuite au-dessus de la grande papeterie de Munksjö ; après leur repas de midi, les ouvriers regagnaient en foule l’entrée de la fabrique ; eux aussi interrogent les voyageuses : « Où allez-vous ? Où allez-vous ?… — Là où il n’y a ni machines ni chaudières… — Emmenez-nous ! Emmenez-nous ! — Pas cette année ! répondit le petit garçon, pas cette année ! » Puis c’est la fabrique d’allumettes de Jönköping qui apparaît, vaste comme une forteresse ; par une fenêtre une jeune ouvrière se penche ; mêmes questions, mêmes réponses ; aux malades d’un hôpital, Nils apprend que le pays où il se rend ne connaît ni la souffrance ni la maladie ; aux enfants d’une école, qu’il ne redoutera, en cette lointaine patrie, ni livres ni leçons. Et tout le jour se poursuit le dialogue de la terre et des nuées, le colloque des hommes qui peinent et souffrent et de leurs vains désirs qui s’enfuient à tire-d’ailes dans le ciel du printemps.

À l’horizon de ce livre chatoie un fond magnifiquement poétique ; au premier plan, une ample comédie à cent actes divers captive l’attention des yeux trop faibles pour suivre le mystère des infinies perspectives ; que d’aventures, que de héros, quelle vive peinture des dix mille habitants de la forêt, de la lande, des marais et des grèves ! Quelle étonnante histoire naturelle en action ! Nils Holgersson est initié aux mœurs de la gent innombrable, ailée, emplumée, velue, qui plane, rôde, rampe, nage, propage l’infini frémissement de la vie parmi les campagnes sauvages, les bois illimités, les lacs, les fleuves et les mers scandinaves : du lièvre à l’élan et à l’ours ; de l’alouette à la gelinotte et au coq de bruyère ; de l’oie sauvage au cygne, à la grue, au corbeau, à la cigogne, à toutes les sortes de grèbes, guillemots, plongeons, sarcelles et canards ; du serpent à l’insecte ; du chien domestique au loup et au renard, il n’est pas un figurant du théâtre de la nature septentrionale qui ne manifeste ici son caractère, ses habitudes, son genre de vie[1] : l’écureuil est un aimable avare ; la martre est réputée pour son incivilité ; la loutre est une maraudeuse incorrigible, toujours errante ; l’instinct social des rats gris et de leurs ennemis les rats noirs les détermine à de véritables guerres nationales comparables à celles des hommes.

Les animaux de Selma Lagerlöf ignorent la subtilité, l’amoralité pratique et tout humaine que l’on connaît à ceux de La Fontaine ; une moralité saine, très proche de la nature et de la providentielle sagesse des instincts, nuance leur courtoisie et règle leurs rapports : frappante leçon pour un fils des hommes, rude école d’honnêteté et de franchise, où Nils apprend d’abord le respect et l’amour de la vie sous toutes ses formes.

Les animaux de Selma Lagerlöf sont peints avec une minutie précise ; et si ses descriptions de paysages révèlent la compatriote de Linné, comment ne point découvrir en elle quelque chose du génie qui inspire cet autre Suédois, l’admirable peintre animalier Liljefors ? Selma Lagerlöf décrit les habitants des grèves et des déserts forestiers avec précision, avec une pieuse exactitude, avec, fréquemment, un allègre et piquant humour ; tel tableau, tel drame de la lande ou des fjells fait songer à la manière de Kipling ; mais d’ordinaire, je ne sais quelle grâce rêveuse, je ne sais quelle douceur de l’atmosphère et de l’émotion qui enveloppent tout le livre signalent assez que nous sommes loin, très loin de la jungle orientale.

Nous sommes en Suède, pays des longs frimas, des brusques printemps et des douces nuits d’été, pays étrangement poétique, tout bruissant de déchirantes mélodies, et de légendes, mélancoliques ou gaies, et de poèmes et de chansons ; terre monotone, comme par exemple notre Bretagne, et comme elle ensorceleuse. Selma Lagerlöf nous en dira la variété, que l’étranger n’aperçoit pas tout d’abord. Chaque province a sa physionomie ; de chacune de ces physionomies Nils apprend à distinguer les traits à travers une « saga » familière et naïvement expressive.

Nulle part l’éminente dignité du roi de la création n’est sacrifiée : avec quelle émotion, Nils métamorphosé ne découvre-t-il pas sa déchéance ! « Il commença à comprendre ce que cela signifiait de n’être plus un être humain. Il n’était plus un être humain, mais un monstre. Il était désormais séparé de tout ; il ne pourrait plus jouer avec les autres gamins, ni se charger de la ferme après ses parents, et sûrement pas se marier avec une jeune fille. Il s’assit et regarda sa maison. C’était une petite maison aux poutres apparentes, blanchie à la chaux, qui semblait enfoncée dans le sol sous son toit de chaume haut et pointu. Les dépendances aussi étaient petites et les lopins de terre environnants si étroits qu’à peine un cheval pouvait s’y retourner. Mais si petit et pauvre que fût ce foyer, il était désormais trop bon pour lui. Il ne pouvait demander d’autre refuge qu’un trou dans le plancher de l’étable… »

Pauvre maison du paysan suédois ! Selma Lagerlöf en révèle aux enfants de son pays la secrète opulence. Elle leur révèle la beauté cachée du plus humble spectacle. Son art fleurit le plus simplement du monde en somptueuses images et en émouvant lyrisme. Selma Lagerlöf hausse un conte puéril à la pure poésie. Et l’on pourrait dire que ce conte est un vaste poème mouvementé, vivant, coloré.

Quel pays n’envierait à la Suède le Merveilleux voyage ?

Lucien Maury.

  1. Quelques épisodes n’ont pu trouver place dans la traduction qui suit, où le lecteur français trouvera toutefois l’essentiel des deux volumes suédois. (T. H.)