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Le Mespris de la vie et consolation contre la mort/« Soudain meurt le sarment, et tombe en pourriture »

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Le Mespris de la vie et consolation contre la mort
Le Mespris de la vie et consolation contre la mortNicolas de Moinge (p. 167).

CXCVI.


Soudain meurt le sarment, & tombe en pourriture
Que du cep nourricier il se voit retranché,
Mais si du vigneron il n'en est esbranché
Produisant fleur & fruit il en prend nourriture

Tandis que repurgé de toute forfaiture
L'homme par vive foy fermement attaché
Au cors de JESUS-CHRIST n'en sera arraché
Par le diable & la chair ennemis de nature :

Il vivra en seurté, & sous l'aveugle l'ame
La mort pour tout jamais n'esclavera son ame
De la grace de DIEU saintement preservé

Mais il mourra soudain si la mauvaise branche
De ses affections de son DIEU le retranche,
Car hors de JESUS-CHRIST personne n'est sauvé.