Le Monde perdu/Résumé

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Édouard Malone, rédacteur à la Daily Gazette, n’obtiendra la main de la charmante Gladys Henderson que s’il se distingue par quelque action éclatante et rare. C’est pour en trouver l’occasion qu’il s’est offert à être membre d’un comité chargé d’explorer une étrange région où subsistent, selon les dires incroyables du professeur Challenger, des représentants vivants de la faune des premiers âges du monde, et qu’il s’est embarqué pour le Sud-Amérique. Les autres membres de l’expédition sont M. Summerlee, vieux professeur d’anatomie comparée et John Roxton, voyageur et chasseur de réputation universelle. Les trois hommes, et Challenger qui les a rejoints à Manaos, parviennent, après un pénible voyage à travers la forêt vierge, aux confins du « Monde perdu », vaste plateau circonscrit par de hautes falaises qui défient absolument l’ascension. Ils font de vains efforts pour trouver une brèche dans cette énorme muraille circulaire. Enfin, Challenger s’avise d’un moyen héroïque. En face de la falaise se dresse une aiguille rocheuse d’égale élévation, dont l’escalade est, sinon facile, du moins possible, et qui est surmontée d’un hêtre. Cet arbre, abattu, servira de pont. En effet, l’opération ayant réussi, les explorateurs prennent pied sur le sol mystérieux vers lequel les a guidés Challenger. Mais, aussitôt, la lâche trahison de deux métis, Gomez et Manoel, qu’ils s’étaient adjoints à Manaos, et qui viennent de précipiter dans l’abîme le pont improvisé, les sépare, peut-être pour jamais, de la terre civilisée, avec laquelle ils n’ont plus de lien qu’en la personne du fidèle nègre Zambo, demeuré au bas de la falaise. Remettant à plus tard le souci de s’évader du « Monde perdu », les voyageurs commencent à l’explorer et y font de fantastiques découvertes : ils voient s’ébattre dans une clairière toute une famille d’iguanodons, sorte de monstrueux kangourous ; ils sont attaqués par des ptérodactyles, qui ont un corps de serpent avec des ailes de chauves-souris ; ils sont menacés, enfin, dans leur campement même, par un monstrueux dinosaurien. Puis Malone, ayant escaladé un arbre et rencontré dans le feuillage un hideux homme-singe qui s’est enfui à son approche, entreprend à l’insu de ses compagnons endormis, la nuit venue, une promenade solitaire, dans l’espoir de découvrir de nouveaux prodiges. Au cours de sa dangereuse escapade, il constate avec émotion, à la vue de nombreuses lumières qui scintillent dans le lointain, que le « Monde perdu » est habité par des hommes. De retour au camp, – après n’avoir échappé que par miracle à une terrifiante poursuite – il le trouve lamentablement dévasté. Une large flaque de sang rougit l’herbe. Summerlee, Challenger et lord Roxton ont disparu. Quelques heures plus tard, néanmoins, ce dernier revient au campement et raconte au journaliste qu’il a été enlevé, ainsi que ses deux compagnons, par des hommes-singes. Il a pu leur échapper mais Summerlee et Challenger sont restés prisonniers. Roxton et Malone, armés de rifles, parviennent à les délivrer, ainsi que quatre hommes natifs du « Monde perdu », qui étaient prisonniers aussi, et dont la tribu est en butte à la persécution des hommes-singes. Les Européens font avec cette tribu une alliance qui a pour résultat une hécatombe d’anthropoïdes.

Ils songent alors au retour. Challenger imagine de gonfler une poche stomacale extraite du corps d’un gigantesque poisson-lézard avec les gaz qui s’échappent en bulles d’un étang. Mais ce ballon improvisé leur échappe. Heureusement, l’un des chefs de la tribu qu’ils ont secouru leur indique une voie souterraine qui leur permettra de gagner le pied de la falaise. En secret, car les indigènes voudraient garder parmi eux ces précieux alliés, ils s’engagent dans l’obscur chemin et descendent vers la plaine. Ils retrouvent Zambo et une troupe d’indiens venus à leur secours et reprennent le chemin de l’Europe.