Le Nivernois - Album, 1840, T1

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Texte établi par Bussiere,  (1p. 3-747).




LE NIVERNOIS



DE L’IMPRIMERIE DE N. DUCLOS ET FAY, A NEVERS.
LE NIVERNOIS


ALBUM


HISTORIQUE ET PITTORESQUE,


PUBLIÉ PAR MORELET, BARAT, E. BUSSIERE.


Tome Premier



Nevers,


E. BUSSIERE, Impr. Lithographe. EDITEUR.


1840

INTRODUCTION


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rovince détachée du pays des Édues et de celui des Senons, le Nivernois suivait anciennement le sort de ces deux peuples de la Celtique ; aucune limite ne circonscrivait son territoire, aucun nom ne l’individualisait encore, lorsque les Romains vinrent, par droit de conquête et par l’habileté de leurs alliances, soumettre les Gaulois à leur domination souveraine et à l’influence de leur civilisation.

Le récit de ces événements qui changèrent la face des Gaules, appartient à l’histoire des empires ; nous ne saurions sans témérité le mêler à la narration des faits qui constituent l’histoire modeste d’une étroite localité. Qu’il nous suffise, par un coup d’œil rapidement jeté sur les destinées particulières des Édues et des Senons, de préparer l’intelligence de notre histoire nivernoise.
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Long-temps le gouvernement du Nivernois se confond dans celui de la Bourgogne ; et les ducs de ce pays joignent à leur titre celui de comtes de Nevers. Nous voyons à la tête de la province, comme ducs de Bourgogne :

Drogon, fils de Pépin, maire du Palais ;

Arnould, fils de Drogon, qui ne put empêcher les Arabes de s’emparer d’Autun en 725[1], et de se répandre dans le Nivernois, où ils détruisirent les bains romains de Saint-Honoré[2] ;

En 727, Charles-Martel, qui punit de leurs dévastations les soldats d’Abdérame entre Tours et Poitiers (732) ;

En 745, Gérard de Roussillon, dont un curieux fabliau du moyen-âge célèbre la vaillance et la courtoisie, sous le nom de Gérard de Nevers[3] ; Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/53 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/54 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/55 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/56 évêques de Nevers[4], de Langres, de Châlons-sur-Saône, d’Autun et d’Auxerre, et, de plus, des ducs de Bourgogne, à raison du comté d’Auxerre, que plusieurs siècles ont vu réuni au Nivernois[5]. À son tour, il reçoit serment de féaulté de ceux qui tiennent de lui leurs terres, et Née de la Rochelle, en ses mémoires, évalue à plus de dix-huit cents le nombre des fiefs mouvants de sa couronne[6].

Jamais les comtes, et après eux les ducs de Nevers, n’ont dominé sur toute l’étendue de la province ; les terres épiscopales étaient exemptes de toute sujétion envers eux, ainsi· que les alleux nobles. Pour le roi, de qui les évêques et les alleutiers relevaient, il n’avait dans le Nivernois que la tour carrée, de Saint-Pierre-le-Moûtier et ses dépendances[7]. Nous parlerons plus tard ; de la justice ; il nous suffit de dire pour le moment qu’au xviiie siècle, outre les trente-deux châtellenies[8]. qui formaient le Nivernois et le siége royal de Saint-Pierre, on comptait deux cent cinquante justices subalternes de ressorts différents.

La loi qui régissait la province et servait de guide à tous les tribunaux, même à celui du roi, c’étaient les coutumes de Nivernois. Rédigées pour la première fois en 1465, elles furent modifiées en 1554, et commentées plus tard par Coquille. Nous le verrons dans l’histoire des localités, il y avait à cet égard la plus grande diversité. Nous dirons ailleurs ce qu’étaient l’administration et les finances.

Un mot sur l’état des personnes complétera cette esquisse de l’ancien Nivernois.

« La famille de Dieu qui paraît une, dit un évêque du XIe siècle, Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/58 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/59 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/60 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/61 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/62 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/63 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/64 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/65 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/66 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/67 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/68 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/69 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/70 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/71 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/72 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/73 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/74 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/75 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/76 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/77 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/78 Page:Le Nivernois - 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l’abbé Erard et par Hercule de Beauvoir, comte de Chastellux, réédifie son église. À la faveur de la paix, on conçoit le projet de réparer les pertes faites par le Catholicisme ; mais ce ne sera point par l’intolérance et les persécutions ; on n’oppose à l’hérésie que l’enseignement, la prédication et la charité : évidemment, on marche vers un meilleur avenir[9].

Et cependant, les vieilles institutions, comme si elles n’entraient plus dans les vues de la Providence, sont visiblement sur leur déclin. L’église de Bethléem n’a plus le chapitre de six chanoines, que l’évêque Pierre de Beaujeu y avait fondé, et en 1655, son évêque perd, moyennant une pension annuelle de cinq cents livres, le droit de faire des ordinations. Le Réconfort était en ruine et désert ; de 1634 à 1651, l’abbesse Angélique de Vièvres de Launay le répare et le peuple d’un nombre suffisant de religieuses pour continuer le service divin, mais ne parvient pas à lui rendre ses richesses et sa splendeur. L’antique et riche abbaye de Vézelay, sécularisée en 1558 et métamorphosée en une collégiale de douze chanoines, était devenue un bénéfice de commande ; toutefois, l’abbé avait continué à conférer les ordres mineurs sur toutes les terres du couvent, où qu’elles fussent placées, et il appelait qui bon lui semblait, pour ordonner les prêtres, consacrer les autels et les églises : il ne relevait que du Siége de Rome. Un arrêt du Conseil du Roi, réduisit l’abbaye à la jouissance des droits communs, 1675 ; Vézelay et les paroisses soumises à sa juridiction formèrent l’archiprêtré de Vézelay. Les moines de Saint-Pierre-du-Mont, ruinés par les guerres religieuses, échangent ce qu’ils y possèdent contre une maison que le seigneur du lieu avait dans Angoulême et s’y retirent. La Cordelle de Vézelay continue de s’appauvrir : en 1760, elle renferme encore trois ou quatre prêtres et un profès, qui n’ont pour toute ressource que leurs messes et la desserte de quelques chapelles voisines. Encore quelques années, et le seul religieux qui y restera, sera forcé, pour vivre, de vendre le mobilier, les tuiles, la charpente, enfin le carrelage de l’église ; la Révolution n’aura plus que les tombes à violer et les murs à renverser[10].

J.-N. Morellet.



PAR la nature et la configuration du sol, aussi bien que par les mœurs et les coutumes de ses habitants, le Morvand est une de ces contrées qui n’ont rien de commun avec celles qui l’avoisinent : il offre un contraste frappant avec le reste du Nivernois. Nous ne discuterons point sur les différentes étymologies émises par les historiens qui en ont parlé[11], nous adoptons celle de don Bullet, tirée du celtique, mor, noir, et vand, montagnes : elle donne une idée exacte de la physionomie du pays.

Compris dans le territoire des Edues, le Morvand suivit les destinées de cette importante tribu de la race gallique. Les monuments celtiques, nombreux autrefois, y disparaissent chaque jour. La Chaise-à-Buthiau, entre la Gravelle et Château-Chinon ; Fort-Chevresse, près de Saint-Brisson ; la Roche-aux-Loups, près de Lormes, sont détruits : cependant, ceux qui existent encore, la Pierre-Ecrite, près d’Alligny ; la Pierre-de-la-Vierge, près de Saint-Martin-du-Puy ; le dolmen situé près de Marigny-l’Eglise, et le champ de menhirs disposés en files parallèles, entre le hameau de Mézot-Guichard et le village de D’hun-les-Places, sont peut-être, après ceux de la Bretagne, les monuments celtiques les plus curieux que possède la France.

Quand le Christianisme pénétra dans la contrée, une partie de ces monuments loin de perdre la vénération des habitants, furent appropriés à la foi nouvelle ; on mit une croix sur le menhir de Pierre-Ecrite ; un grand nombre de fontaines furent dédiées à des saints, reçurent le même culte ; un barrow, un peulvan, chez les Gaulois, indiquaient une sépulture ; un amas de branches, une croix indiquent aussi une sépulture chez les Morvandeaux, qui ont religieusement conservé jusqu’à nos jours les usages de leurs ancêtres. Les monuments qui furent renversés ne périrent pas entièrement : le souvenir de la Belle-Pierre, près de Cervon, comme la Chapelle-au-Chêne, près de Château-Chinon, rassemble toujours les pélerins sous l’ombrage d’un chêne, au pied duquel, selon la tradition, est enfouie la pierre qui formait l’autel de l’ancienne chapelle de Tressoles, et qu’un pouvoir surnaturel empêcha de transporter plus loin. C’est encore au souvenir d’un monument celtique qu’il faut faire remonter l’origine de la foire, renommée par toute la France. qui se tient chaque année le premier mercredi de Mai, sur le sommet du Beuvray[12].

La période gallo-romaine n’a pas laissé moins de traces dans le Morvand. Cette contrée est sillonnée en tous sens par de larges voies ; un grand nombre de localités ont été primitivement des villœ[13] ; on a trouvé les vestiges d’un pont sur la Vandenesse, à Morillon, près de Mary ; une mosaïque près de Chastellux[14], une autre au domaine des Datruits. près de Château-Chinon ; des restes de constructions à la Vieille-Montagne, des statuettes en bronze à Lormes, des cuillères à la montagne de Touleurs, sur tous les points des médailles[15], des briques, de la poterie ; selon quelques-uns, Chaumard avait une fabrique d’armes. Mais rien de tout cela n’égale l’importance des thermes que la civilisation conquérante éleva à Saint-Honoré.

Dès la plus haute antiquité, ce lieu jouissait d’une grande vénération : les Gaulois, qui adoraient les fontaines, avaient pour les sources d’eau chaude un culte tout particulier. Après la conquête, les Romains, habitués à une vie molle et voluptueuse, ne négligèrent pas plus la source du Morvand que les autres sources de la Gaule ; on creusa de vastes bassins, qu’on orna de marbres magnifiques, non amenés à grands frais de la Grèce, comme l’ont pensé plusieurs archéologues, mais extraits dans le Morvand même, d’une riche carrière exploitée, il y a peu de temps encore, à Champrobert, dans la commune de Chiddes. On éleva de splendides édifices, et bientôt autour de la fontaine se groupa une ville que quelques auteurs nomment Arbautata, et dont ils portent la population à quinze mille habitants. Quant à nous, nous croyons que ces thermes ne sont autre chose que l'Âquoe Nisinoei, de la carte de Peutinger, que tous les historiens jusqu'ici ont vu dans Bourbon- ! Lancy. Quoi qu'il en soit, CI ces bains, dit le docteur Pillien, qui les analysa Il en 1815 ", devinrent alors un rendez-vous que fréquentaient, chaque année, j des malades des deux sexes, des citoyens de toutes les classes. On y venait 1. de très-Ioin chercher un remède aux maux contre lesquels avaient échoué 1 les moyens ordinaires, et rarement on était trompé dans son espérance. JI Si l'on en croit Aymoin, les vétérans des légions que César laissa dans la Nivernie, sous le commandement d'Antistius Reginus, furent guéris d'une lèpre hideuse par le secours de ces eaux. Nos thermes furent visités également par Probus et Constantin. Cette splendeur se conserva long-temps encore après l'invasion des Barbares; mais vinrent les Sarrasins, qui, après avoir brûlé Autun, détruisirent de fond en combles et les bains et la ville. Cependant la réputation de la source ne fut point ensevelie sous les débris des thermes, lew' efficacité attira toujours grand nombre de malades ; et, sur les ruines de la ville célèbre, s'éleva un misérable village qui se plaça sous lé patronage de saint Honoré, pieux et savant théologal de l'église d'Autun, vivant au XIIe siècle. Tel fut pendant long-temps l'état des bains de Saint-Honoré. Mais il ya quelques années, une pensée généreuse fit entreprendre des fouilles qui eurent les plus heureux résultats. La première couche de terre enlevée, chaque coup de pioche amenait à la surface du sol des statuettes, des médailles en or et en argent, depuis César jusqu'à Constantin, des fragments de marbre, des débris de tuiles romaines, de briques à rebords et de vases sur lesquels on lisait le nom de l'ouvrier" Bi/urix f. On poursuivit avec activité : le succès alla toujours croissant. Sous une masse de terre d'environ neuf mètres, on trou va des sources beaucoup plus chaudes que J Ces eaux avaient déjà été analysées en 1786, par le docteur Regnault, de Lormes, qui prescrivit quelques règles pour s'en servir. En 1804, M. Pillien fit faire des fouilles, dans J'intention de découvrir quelques portions des établissements romains, et d'augmenter le volume d'eau. En 1813, le docteur Bacon exécuta une partie du projet de 1\1. Pillien, fit une construction importante, et rassembla dans un bassin les eaux éparses, qu'il soumit à l'appréciation du célèbre Vauquelin. Depuis, aucune amélioration ne s'opéra dans l'établissement de ces bains, jusqu'en 1836, époque où le celles qu’on connaissait, et qui, contenant à plus forte dose le gaze acide hydro-sulfurique, se trouvaient dans une parfaite analogie avec les eaux de Barège ; puis on finit par découvrir les anciens puits très-bien conservés, et


la vaste enceinte ovale de plus de vingt mètres de long dans laquelle ils ont été creusés # avec les débris de ses parois et son magnifique dallage en marbre blanc. A force de persévérance et d’argent, M. d’Espeuilles avait vu ses vœux réalisés : les thermes romains étaient découverts.

L’ère chrétienne n’a rien à offrir de comparable à ces thermes.

D’Autun, partirent les premiers rayons de la foi qui éclairèrent le Morvand. Il n’y fut guère érigé de paroisse avant le xie siècle ; de bonne heure pourtant il y eut un grand nombre d’églises, et, selon Hérie, la dévotion à saint Germain-d’Auxerre était telle qu’on lui éleva, de lieue en lieue, des églises où on entretenait, nuit et jour, des lampes allumées.

C’est à cette époque, au vie siècle, que remonte la fondation de l’abbaye de Cervon, le plus ancien monastère du Morvand[16]. En 502, à la mort de saint Censure, neuvième évêque d’Auxerre, Chlodwig demanda, pour lui succéder, à Gondebald, roi des Bourguignons, un saint homme nommé Eptade, qui demeurait dans ses États. Préférant la vie solitaire à l’éclat de la mitre, Eptade refusa et, pour se soustraire aux sollicitations de son souverain, s’enfuit dans les forêts du Morvand. Il s’arrêta à Cervon, et après avoir vécu quelque temps en pieux anachorète, dans cette Thébaïde, il y éleva un monastère[17] qui fut sécularisé dans la suite et érigé en collégiale : le doyen avait le titre d’abbé. L’église, fort ancienne, n’offre rien de remarquable qu’un chapiteau du portail, représentant une scène d’affranchissement. (Planche 105).

Luzy (du celtique luz étang, et zy deux), ne nous semble pas non plus remonter au-delà du ve siècle[18]. Son nom apparaît, pour la première fois, dans la vie de saint Germain, évêque de Paris, qui y passa quinze années auprès d’un de ses parents. Sous le rëgime féodal, Luzy devint une baronnie[19], mouvant du comté de Nevers, à cause de la châtellenie de Savigny-Poil-Fol. C’était alors une ville close, entourée de tous côtés par la Haleine, et défendue par des tours et un château maintenant en ruines. La famille qui lui devait son nom, s’éteignit en 1250 ; la baronnie de Luzy passa alors,
par alliance, dans la famille de Château-Vilain, puis au connétable de Sancerre, dont les héritiers la vendirent, en 1418, à Bonne d’Artois, comtesse de Nevers, qui la réunit, sous le titre de châtellenie, au comté de Nevers. Luzy, avant la Révolution, avait deux paroisses : l’église de Notre-Dame n’existe plus ; celle de Saint-Pierre est insignifiante. Il y avait aussi, hors des murs, une maladrerie, une commanderie à Tourny, et un couvent de Bénédictins à Saint-André.

Ce monastère, dont il ne reste plus qu’un pignon de l’église, fut construit probablement du xie au xiiie siècle, à cette époque où la ferveur religieuse éleva les monastères de D’Hun-les-Places, de Montreuillon, de Saint-Honoré, de Vanoise, de Saint-Christophe, de Château-Chinon et de Semelay, qui tous, comme celui de Saint-André-les-Luzy, appartenaient à l’Ordre des Bénédictins de Cluny ; ils sont maintenant détruits ou en ruines. Les églises qui en dépendaient n’offrent aucun intérêt, à l’exception de celle de Semelay[20], dont le portail très-remarquable croula en 1781, entraînant une partie de la nef et des collatéraux. Les chapiteaux des colonnes, la plupart historiés, bien que grossièrement sculptés, sont très-curieux pour l’histoire de l’art : ils représentent, avec les symboles allégoriques de l’époque : l’un, l’Enfer ; l’autre, le Paradis ; un autre, la Tentation d’Ève ; un autre, la Volupté ; un autre, le crime de Sodome.

L’époque de la fondation de l’église de Semelay est aussi, selon nous, celle de l’origine de Quarré-les-Tombes (Quadriacum). Une partie du chœur de l’église est du xiie siècle. Situé sur l’ancienne voie romaine qui conduisait d’Avallon à Autun, le monticule où ce bourg est assis, servit peut-être, dans les premiers temps du Christianisme, de dépôt aux tombes que des marchands d’Avallon conduisaient à la Métropole et qu’ils y abandonnèrent plus tard. Ce qui prouve d’ailleurs que ces tombeaux sont chrétiens, c’est que plusieurs ont à la tête, sculptée en relief, une croix dont la branche principale qui se prolonge jusqu’à l’extrêmité, a pu seule jeter dans l’esprit de quelques antiquaires, l’idée que ces croix étaient des épées gauloises ; pour plus grande preuve, un de ces tombeaux a sur le côté trois croix de Saint-André ; un autre, un écusson. Quoi qu’il en soit, ces tombeaux, rangés symétriquement sur la place du bourg, au nombre de deux cent soixante-six, ont de tout temps attiré l’attention des savants les plus distingués, et forment un monument des plus curieux.

Le xiie siècle, si fécond en monuments religieux, est aussi celui où on éleva le plus grand nombre de constructions seigneuriales[21]. Ne voulant point charger notre récit d’arides détails sur les castels qui hérissent le Morvand, nous nous contenterons de signaler les trois principaux par les souvenirs qui s’y rattachent : Chastellux, Laroche-Milay et Ternant.

Bâti sur les ruines d’une construction romaine, ainsi que semble l’indiquer son étymologie (castrum luci), le château de Chastellux s’élève sur un rocher qui domine la Cure. En 1116, il s’y tint une assemblée de barons de Bourgogne, d’évêques et d’abbés : de ce manoir, il ne reste plus que la tour de Saint-Jean ; le reste, comme l’indique l’inscription 1240, placée

dans le mur de la salle des gardes, porte l’empreinte du xiiie siècle. Flanqué de tours irrégulières crénelées, jointes ensemble par des corps de bâtiments plus uniformes, ce château frappe l’imagination ; il rappelle à l’esprit les nobles et puissants seigneurs qui l’ont habité pendant six siècles,
[22]sans interruption, et qui, tous, depuis Artaud I, qui suivit Louis VII en Terre-Sainte, se trouvent mêlés à tous les grands événements de l’histoire nationale.

Nous ne suivrons point l’illustre généalogie de cette famille de héros : une plume plus habile s’est acquittée de cette tâche[23] ; mais en parcourant la galerie de portraits qui ornent le salon du château, nos yeux s’arrêtent en particulier sur Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, l’un des premiers hommes de guerre du xve siècle. Il naquit dans le manoir paternel, vers l’an 1385 : attaché au parti du duc de Bourgogne, son seigneur et maître, il rendit de grands services à Jean-sans-Peur, et reçut du roi Charles VI de hautes gratifications : il fut fait maréchal de France. Quand la guerre civile, qu’on croyait près de s’éteindre, se ralluma plus forte que jamais, après le drame de Montereau, c’est à Claude de Chastellux que Philippe-le-Bon confia, en 1420, le gouvernement du Donziois et du Nivernois. Mais son plus beau fait d’armes est la victoire qu’il remporta, à Cravant, le 20 juillet 1423. Il s’empressa de rendre la ville de Cravant au chapitre de la cathédrale d’Auxerre. Les Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/636 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/637 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/638 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/639 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/640 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/641 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/642 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/643 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/644 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/645 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/646 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/647 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/648 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/649 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/650 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/651 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/652 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/653 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/654 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/655 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/656 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/657 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/658 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/659 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/660 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/661 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/662 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/663 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/664 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/665 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/666 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/667 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/668 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/669 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/670 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/671 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/672 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/673 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/674 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/675 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/676 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/677 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/678 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/679 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/680 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/681 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/682 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/683 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/684 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/685 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/686 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/687 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/688 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/689 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/690 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/691 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/692 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/693 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/694 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/695 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/696 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/697 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/698 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/699 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/700 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/701 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/702 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/703 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/704 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/705 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/706 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/707 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/708 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/709 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/710 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/711 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/712 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/713 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/714 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/715 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/716 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/717 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/718 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/719 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/720 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/721 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/722 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/723 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/724 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/725 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/726 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/727 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/728 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/729 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/730 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/731 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/732 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/733 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/734 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/735 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/736 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/737 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/738 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/739 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/740 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/741 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/742 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/743 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/744 Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/745

Tout auprès était la communauté des Chauminards, qui comprenait plusieurs familles, les Vechet, les Petit-Regnaud et les Verron de Mai ; les Verron sont une vieille famille de laboureurs dont il est parlé dans le titre d’une fondation faite dans l’église paroissiale de Theury, en 1414. La communauté, ainsi composée, avait à sa tête un chef héréditaire, espèce de roi champêtre à qui l’administratlon était commise. En cas de minorité, la régence était dévolue au plus proche parent. On travaillait le jour ; le soir et aux heures de réunion, la société se rassemblait dans une grande salle, dont le foyer occupait le centre : la fumée sortait par une issue pratiquée à la toiture. On mangeait en commun, les hommes d’un côté, les femmes et les enfants d’un autre, et le chef, s’il le voulait, seul à une table séparée. Les biens et les revenus se géraient à peu près de la même manière que chez les Jault de Saint-Benin·les-Bols. Tout indlvldu qui renonçait aux avantages de l’association, était apané ; au milieu du dernier siècle, l’apanage était de soixante livres une fois payées[24].

A peu de distance des Chauminards, et toujours sur la paroisse de Thoury-en-Séjour, nous visitons le Pessay, château tout empreint des caractères de la Renaissance, mais dont le plan carré, avec une tour à chaque angle, rappelle le xive siècle ; à cette époque appartient en effet le donjon, large et massive construction circulaire, qui impose encore malgré son délabrement. Le fief du Pessay était possédé, sous le Régent, par le ministre d’état Leblanc ; c’est le premier qui, de ce point, ait envoyé du bois à Paris.

Chantenay a une église romane assise sur d’anciennes fondatlons. Le triste état où elle est, s’explique par les ravages des Anglais et des Huguenots. Elle servait autrefois à un prieuré de Bénédictins, et son curé était réduit à la portion congrue. — Saint-Imbert, qui en est peu éloigné, possédait aussi un prieuré de Bénédictins.

Le château de La Ferté doit peut-être son nom de Faritas au sauvage et formidable aspect des tours et des remparts dont il était environné au Moyen-Age ; de ses fortifications féodales, il reste encore les deux fossés larges et profonds qui baignaient ses remparts aujourd'hui abattus. Le manoir, restauré à différentes époques, se compose d’un amas de bâtiments divers, qui sont pour la plupart marqués du caractère de la Renaissance. Au xiiie siècle, Arnou de Chaudron, Arnulphus Calderonis, est seigneur de La Ferté ; en 1231, il jure aux bourgeois de Nevers qu’il veillera à la conservation de leurs privlléges, même contre le Comte, leur seigneur et le sien. En 1296, un mariage porte le fief dans la maison de Chatel-Perron ; puis nous voyons successivement La Ferlé aux mains des nobles familles de Bourbon, de Jaligny, de Château-Villain, de Guichard-Dauphin et de Montagu. En 1514, les deux comtesses de Boulogne et d’Auvergne étaient baronnes de La Ferté. En 1560, la seigneurie· du lieu appartlent en même temps à Claude et à Jean de Baufremont, à Antoine de Vienne, seigneur de l’Ostunois, à Gaspard de Saux-Aussy et à Louis de La Fayette, capitaine de cinquante hommes d’armes. Alors, c’est-à-dire au xvie siècle, dit Coquille, les seigneurs de La Ferté-Chaudron et de la Roche-Milay étaient de la maison et nom de Vienne, maison tant renommée de grande ancienneté, en laquelle ont été plusieurs amiraulx et maréchaulx de France. La Ferté passa ensuite aux Andrault, qui la réunirent à leur fief et lui en donnèrent le surnom, en substituant celui de Langeron à celui de Chaudron. En 1651, Rabutin occupa le château de La Ferté, et en confia le commandement à Corbinelli.

Le seigneur de La Ferté était le premier baron da Nivernols et le second conseiller du Comte.

Grand-maréchal, il commandait l’avant-garde à l’aller, l’arrière-garde au retour, avait toujours le meilleur cheval de l’écurie après le Comte et double pale de banneret. En 1332, il jouissait encore du droit de battre monnaie. A la baronie de La Ferté était attaché le canonicat d’bonneur et la trésorerie du Chapitre cathédral de Nevers ; nous en avons déjà parlé t. l, p. 109, note 3. L’un des
  1. 1 Sismondi, Hist. des Français, t. 2, p. 126.
  2. 2 Pillien, Notice sur les eaux de Saint-Honoré.
  3. 3 Ce roman est en vers et appartient au cycle Carlovingien. Le comte de Tressan l’a défiguré en l’abrégeant sous le titre d' Histoire de Gérard de Nevers et de la belle Euryant, sa mie. — Lebœuf, que nous avons suivi pour ce catalogue, place en 778, après Gérard, Hugues, fils naturel de Charlemagne ; mais il est en contradiction avec le savant auteur de l’histoire de Bourgogne qui prouve qu’Hugues n’a jamais été duc de ce pays.
  4. Parmentier, Hist. du Evêques de Nevers, épiscopat de Jehan de Savigny.
  5. Lebœuf, Hist. d’Auxerre, passim.
  6. Coquille, t. t, p. 285, ne les porte qu’à douze cents.
  7. Bruzen de la Martinière, Dict. Géogr., t. 4, p. 677.
  8. Ces châtellenies sont : Nevers, Cuffy, Châteauneuf-sur-Allier, La Marche, Châteauneuf au Val de Bargis, Montenoison, Champallemand, Saint-Saulge, Metz-le-Comte, Monceaux-le-Comte, Neufontaines, Clamecy, Montreuillon, Moulins-Engilbert, Decize, Champvert, Saint-Brisson, Château-Censoir, Donzy, Gannay, Cercy-la-Tour, Luzy, Savigny-Poyfou, Liernais, Dreve, Entrains, Saint-Sauveur-en-Puysaie, Corvol-l’Orgueilleux, Estals, Billy, Cosne et Saint-Verain.
  9. En 1622, les gens de Clamecy font venir des Récollets, et ces moines s’établissent au faubourg de Beuvron, dans un petit ermitage où vivait un pieux anachorète, Nicolas de Mouchy, qui revêtit à cette occasion l’habit de leur ordre : leur église a été consacrée en 1638. En 1628, Corbigny appelle des Capucins pour évangéliser et soigner les malades, et des Ursulines pour fonder et tenir des écoles de filles. En 1638, l’abbé de Vézelay établit, dans sa ville, des Ursulines d’Arnay-le-Duc ; elles bâtissent leur église au lieu où les Protestants avaient eu leur prêche. Enfin, en 1684, des Dames de la Providence sont chargées, à Clamecy, du soin des malades et de l’enseignement des filles ; en même temps, nous remarquons des ermites de Sainte-Marthe, près de Vézelay.
  10. 1 Pour compléter notre travail sur les Vaux d’Yonne, il nous resterait à faire quelques biographies ; l’espace nous manquant, nous nous contenterons de renvoyer aux sources. Varzy fournit, au xiiie siècle, Jean dit de Varzy, qui succéda à saint Thomas d’Aquin en l’Université de Paris. — Nous devons à Tannay, le jésuite Gabriel Brothier, mort membre de l’Académie des Belles-Lettres, en 1789, et auteur d’un travail estimé sur Tacite ; son neveu, André-Charles Brothier, s’est distingué de même et est mort déporté à Sinnamari. — Clamecy donne Guillaume Vincent, auteur du Convoi de Pallas, 1552; Pierre Venette, qui a fait imprimer en 1558 les Prouesses de la Chevalerie légère en France ; le jésuite J.-B. Ragon, né en 1596, qui a écrit quelques livres de piété ; Roger de Piles, né en 1635, peintre célèbre et auteur de la Vie des Peintres ; c’est par lui que le fief de Courcelles est venu aux Dupin. Née de Durville, né en 1689, a publié quelques harangues. Son frère, Jean Née de La Rochelle, a écrit quelques romans, un commentaire sur la coutume d’Auxerre et des Mémoires pour servir à l’histoire du Nivernois ; son petit-fils a publié le même ouvrage en 3 vol. in-8o, 1827. Enfin Berryat, né en 1718, a laissé un nom dans la médecine : par les femmes, il est parent des Dupin. - Dans ces dernières années, a été ravi trop tôt à la science du droit qu’il éclairait de la vive lumière de ses aperçus historiques et philosophiques (Troplong, Comm. sur les hyp., t. 1, p. 25), Athanase Jourdan, né à Chalvron, commune de Saint-Aubin ; il est fils du conventionnel et auteur de la Thémis.
  11. Quelques historiens font venir le nom Morvand, d’un lieu qu’ils appellent Morvennum, dont ils font la capitale de la contrée et qu’ils placent près de Cervon, à Saulieu ou à Château-Chinon : nous croyons avoir victorieusement réfuté cette opinion dans notre Promenade au Beuvray. D’autres donnent pour étymologie le nom d’un lieutenant de César, nommé Morvinus ; Adrien de Valois, donne mort vent, parce qu’il y a toujours du vent ; un autre mord vent, parce que le vent y est froid, y mord ; nous pensons celles-là trop savantes et celles-ci trop puériles.
  12. 1 Promenade au Beuvray, passim.
  13. 2 Voir Coquille, étymologie des différents noms de localité. La plus curieuse de ces maisons de campagne, par son étymologie, est Villapourçon, villa porcorum.
  14. 3 Voir l’Annuaire de l’Yonne, de 1838.
  15. 4 Luzy : Julius César ; Antoine-le-Pieux ; Gordien-le-Pieux. - Milay : Néron ; Vitellius ; Antonln-le-Pieux ; Maximin 1er. - Laroche-Milay : Domitien ; Commode ; Galère-Maximien ; Maxence. - Chiddes : Hadrien ; Alexandre Sévère; Dioclétien ; Constance-Chlore ; Constant 1er. - Glux : Orbiana, Sallustia-Barbia, femme d’Alexandre Sévère ; Faustine la jeune. - Remilly : Faustine la jeune ; Galère-Maximien ; Maximin d’Aza. - Château-Chinon : Vespasien ; Germanicus ; Domitien; Marc-Aurèle ; Dioclétien, - Arleuf et Les Paquelins : Auguste ; Vespasien ; Domitien ; Hadrien ; Julia Paula ; Salonin ; Postume ; Victorin ; Claude-le-Gothique ; Quintille ; Numérien ; Dioclétien ; Magnence. - Chaumard : Vespasien. - Saint-Honoré : Antonin-le-Pieux ; Commode; Alexandre Sévère ; Philippe 1er ; Gallien ; Dioclétien ; Constantin-le-Grand. - Lormes : Trajan ; Commode ; Septime-Sévère ; Aurélien ; Constance-Chlore ; Fausta ; Gratien. - Cervon : Florien. - Semelay : Une médaille très-remarquable d’Auguste et de Vipsanlus-Agrippa. - Toutes ces médailles font partie de la riche collection de M. Gallois.
  16. 1 Après Cervon, l’abbaye la plus ancienne est celle de Saint-Péruse, confirmée à l’église de Nevers, en 888.
  17. 1 En 844, Charles-le-Chauve, fit don du monastère de Cervon à Althet, trente-deuxième évêque d’Autun ; en 1334, le comte de Nevers permit de le fortifier et clorre de murailles, et, en 1557, par une charte du fer février, Marie d’Albret, comtesse de Nevers, accorda il l’abbé et aux chanoines des provisions de sergent de garde-gardienne pour la garde de leur église. Cervon était donc sous la garde et du ressort de la justice des comtes de Nevers; cependant, en 1502, le puissant seigneur de Châtillon fit saisir tout ce que les Bénédictins de Nevers y possédaient, prétendant qu’il lui était dû foi et hommage à cause dudit Cervon.
  18. 2 Quelques auteurs, voulant donner à Luzy une très-joyeuse étymologie, l’ont tirée du latin lusio, jouer, et ont écrit que ce lieu était, durant la période celtique, un rendez-vous pour la Jeunesse édue, qui s’y livrait au plaisir de la chasse, à tous les genres d’exercices, etc. Luzy eût été, selon eux, l’Olympie des Edues.
  19. 3 Les fiefs qui en dépendaient, étaient Crona, Milay, Cuzy qui appartenait à M. de Montperoux ; Montécot, dont la tour en ruines servit d’observation à Cassini ; Remilly, aux Chartreux d’Apponay. (A. Duvivier, Histoire de la Chartreuse d’Apponay). La Bussière, château du xve au xvie siècle, possédé en 1507, par Jean de Ganoy, chevalier, baron de Persan, premier président au parlement de Paris, chancelier de France ; en 1573, par noble seigneur Léger de Marret, qui loua les terres de La Bussière à des hommes de serve condition, moyennant une redevance annuelle de 32 livres tournois, 2 boisseaux de seigle, mesure de Laroche-Milay, 3 gélines et 4 corvées de bras, au temps de la fauchaison et moisson ; et Lanty, confisqué par le Roi, sur feu Réné de Lanty, tué dans un duel, et donné, en 1651, à Gaspard Lelong, seigneur de Fongis, en considération de ses Services.
  20. 1 Selon une tradition orale des habitants du pays, ce bourg devrait son nom à un temple fameux dédié à la mère de Bacchus, et élevé sur la Vieille-Montagne où sont les ruines romaines dont nous avons parlé : nous croyons que Semelay, du celtique, Se, mel, ay, veut dire tout simplement habitation sur la montagne.
  21. Montreuillon, châtellenie dont dépendaient les fiefs de Argouilloué, Montbaron, Blisme, Palmarou, Busssy, Chassy, Vauclaix ; Certaines, avec haute, moyenne et basse justice ; Saint-André-en-Morvand, possédé par les Chastellux ; Ouroux , fief ; Saint-Léger-du-Fougeret, fief. C’est là que naquit, en 1633, Sébastien Leprestre de Vauban, mort maréchal de France et membre de l’académie des sciences ; il était seigneur des fiefs de Buban, Bazoche et Vauban. Il fit restaurer le château, qui a des tours du xve siècle. Il a fait fortifier trois cents places, en a bâti trente-trois, a conduit cinquante-trois siéges et assisté à cent quarante actions. « Il a laissé, dit Voltaire, douze volumes pleins de projets pour le bien de l’État, dont aucun n’a été exécuté. » Ses deux filles ont épousé, l’une Jacques de Mesgrigny, comte de Villebertin ; l’autre Louis Bernin de Valentine, marquis d’Ussé. Montigny-en-Morvand, appartenant à la famille de Choiseuil, au xviie siècle ; Raffigny, habitation de M. Dupin aîné ; Liernais, châtellenie dont dépendaient les fiefs de Gouloux, Alligny ; Chalaux, fief possédé, en 1300, par Guillaume de Saint-Aubain ; Monsauche. au xviiie siècle, appartint au sieur Boutret, procureur du roi au siége présidial de Bourges ; Savigny-Poil-Fol, châtellenie ; Visigneux, château du xve au xvie siècle, appartenant au comte de Bourbon-Busset ; Saint-Martin-du-Puy, ancienne baronie exempte de la forclusion ; Saint-Brisson, châtellenie possédée en 1686, par messire Charles, haut et puissant seigneur de Mansonin et D’Hun-les-Places, lieutenant-général des armées du Roi ; La Montagne, fief-lige du Nivernois ; en 1251, Hugues de Châtillon, sire de Jalligny et son fils Hugues, reconnaissent, devant l’évêque de Nevers, Robert Cornu, qu’ils avaient pris en fief-lige, de la comtesse Mahaut, le château de La Montagne avec toutes ses dépendances, et qu’il était jurable et rendable à grande et petite force ; en 1560, Charles de Grantier, seigneur de La Montagne,
  22. est député du Nivernols aux États-Généraux d’Orléans. La Tournelle, château flanqué de deux pavillons et couvert en esseaune, appartint, sans interruption, depuis le xie siècle jusqu’à la Révolution, à une illustre maison du Nivernols. Seguin de La Tournelle fit don de ses biens à la cathédrale de Saint-Cyr, de Nevers, en 1067, et, malgré sa vieillesse, se disposa à faire le voyage de la Terre-Sainte. En 1214, à la bataille de Bouvines, ce fut Pierre de La Tournelle qui abattit, sous son cheval, le comte de Boulogne, général ennemi ; en 1217, Guillaume de La Tournelle, frère de Pierre, se rendit caution du serment de fidélité de Pierre de Courtenay, son ami, envers Philippe-Auguste. La terre de La Tournelle fat érigée en marquisat, en 1681. Saint Péreuse, qui doit son nom au saint qui y fut martyrisé, avait deux châteaux : celui du seigneur a été, dlt-on, brûlé plusieurs fois, il n’en reste plus qu’un pan de murailles ; l’autre, appelé de Bemes, est flanqué de quatre tourelles. Il fut possédé par Jacques de Mesgrigny. Glux-en-Glenne, que Robert de Chatillon-en-Bazois, par un acte de 1270, inscrit au cartulaire d’Autun, reconnaît tenir de Gérard, évêque d’Autun. Il a disparu entièrement. Chanlevrier, dont les vassaux devaient battre les eaux des fossés, pour empêcher le croassement des grenouilles de troubler le sommeil du seigneur. Chandioux. fief de Moulins-Engilbert, au xviie siècle, eut pour seigneur, en 1360, Jean de Chandioux (de Camp-des). Au-dessus est situé le joli château moderne de Solière. Chandioux n’offre plus que des ruines dans lesquelles on a trouvé des milliers de pièces aux comtes de Glen et de Chateauroux ; ce château nous a laissé souvenir d’un acte d’hommage assez singulier. « Le seigneur de la terre de Saint-Péreuse, dit M. Jaubert (Souvenirs du Bon-Vieux Temps), venait chaque année se mettre à genoux, nu-tête, sans épée ni éperons, sur le seuil de la principale porte du château ; il ne quittait cette humble position, qu’après avoir donné la liberté à un roitelet apporté dans cette intention, et embrassé le verrouil de la porte. »
  23. 1. Annuaire de l’Yonne, année 1840, article de M. Chaillou des Barres.
  24. 1 Une association pareille existait encore à Pougues et vivait sur le domaine du Pontois ; on la nommait la Communauté des Beaufils, et les filles qui en sortaient recevaient trois cents livres.