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Le Nouveau chatouilleur des dames/Texte entier

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Le Nouveau chatouilleur des dames traduction de New Ladies tickler
Traduction par Anonyme.
Imprimerie de la société cosmopolite (p. i-138).

INTRODUCTION



L a quantité d’écrivains et de graves personnages, philosophes, docteurs, professeurs qui ont traité ce sujet est vraiment prodigieuse, aussi ne faut-il pas s’étonner du nombre de livres sur la flagellation enfouis au fond des vieilles bibliothèques, preuve irrécusable que de tout temps cette singulière manie a été fort répandue. Je ne parlerai pas de Meibomius, de son vrai nom Johann Heinrich Meybaum, savant médecin né à Helmstadt en 1590 et mort à Lubeck en 1655 et dont l’opuscule remarquable intitulé : De flagrorum usu in re medica et venerea, lumborum renunque officio a été traduite en français avec notes très savantes par Claude Mercier de Compiègne en 1792 sous le titre suivant :

De l’utilité de la flagellation dans les plaisirs du mariage, dans la médecine, et dans les fonctions des lombes et des reins, ouvrage curieux traduit du latin de Meibomius, orné de gravures en taille-douce, et enrichi de notes historiques et critiques, auxquelles on a joint le texte latin. Paris, chez Jac. Girouard, 1792.

Trois autres éditions du même ouvrage parurent successivement en 1795, 1800 à Paris, et 1801 à Londres. Enfin la dernière fut donnée à Bruxelles en 1879.

L’abbé Boileau, docteur en Sorbonne, doyen et grand vicaire de Sens, puis chanoine de la Sainte Chapelle de Paris, publia aussi en 1700 sur la Flagellation un ouvrage fort égrillard, de près de 400 pages. Il est vrai qu’il l’écrivit en latin, mais on en donna presque aussitôt une traduction jugée encore plus indécente que l’original, et en 1732 l’abbé Granet la fit réimprimer après toutefois de nombreuses corrections.

Comme la présente publication est spécialement réservée aux bibliophiles, je veux citer les noms des principaux auteurs depuis l’ère chrétienne qui se sont occupés à divers points de vue de ce qui peut paraître au vulgaire une bizarrerie sadique et qui n’est au fond qu’une des mille variétés des phénomènes de notre organisme. Les voici à peu près dans l’ordre chronologique.

Titus, disciple d’Asclépiade, rhéteur et médecin à Rome sous le règne de Trajan ;

Aetius d’Amide (Mésopotamie) qui vivait dans le Ve siècle, le premier médecin chrétien qui laissa des écrits ;

Razès, célèbre médecin arabe du Ve siècle.

Nicolas Perrot, gouverneur de l’Ombrie et archevêque de Siponte (1458) ;

Le prince Pic de la Mirandole ;

Ludovicus Cælius Rhodiginus, professeur à l’Université de Milan, qui eut Scaliger pour élève ;

Othon Brunfiels, savant chartreux de Mayence, un des premiers disciples de Luther, reçu médecin, à Bâle en 1530 ;

Jean Névisan d’Asti, célèbre jurisconsulte, mort en 1540 ;

Le savant André Tiraqueau, de Fontenay le Comte, l’ami du chancelier de l’Hôpital, celui dont l’épitaphe disait :

Qui ne but jamais que de l’eau,
Eut vingt enfants, fit vingt volumes ;

Le Florentin Giuntino, mathématicien, carme puis apostat qui périt écrasé par l’écroulement de sa bibliothèque ;

Jérôme Mercurialus, professeur de médecine à Padoue, à Bologne et à Pise :

Un autre professeur de médecine, Marsilio Cagnati de Vérone, qui enseigna à Rome sous Clément VIII et Paul III ;

Le dominicain calabrais, Thomas Campanella mort à Paris en 1639 ;

Le docteur Joachim Olasius de Dantzick contemporain de Campanella ;

Et tutti quanti.

Il faudrait certainement remonter aux âges préhistoriques pour retrouver l’origine de la flagellation. Je ne parle pas bien entendu de celle infligée aux enfants et aux esclaves, mais de la flagellation volontaire, car celle que s’infligent encore les moines et les nonnes dans nombre de communautés vient en droite ligne du paganisme.

Tout le monde sait qu’à certaines fêtes en l’honneur de Diane, jeunes garçons et jeunes filles se fouettaient à nu devant son autel. Dans les mystères de Cérès, de Mithras, d’Isis, des dieux Cabires, de Cybèle et Bacchus comme dans les Lupercales, hommes et femmes se flagellaient mutuellement. Les jeunes mariées romaines qu’effrayait l’approche de premières couches se présentaient nues aux fêtes de Pan pour y être fouettées par les prêtres avec la main ou la verge dans l’espoir d’enfanter avec moins de douleur. À Rome, lorsqu’une vestale laissait par mégarde éteindre le feu sacré, elle était aussitôt saisie par un officier du temple, conduite dans un cabinet noir attenant à l’autel et fouettée par le grand pontife ou un prêtre désigné par lui.

Les juifs ne furent pas plus que les gentils exempts de ces aberrations mystiques ou de ces raffinements de luxure ; on en trouve encore des preuves dans les écrits des Rabbins du Ve siècle.

Cependant ce n’est guère qu’au XIe que la flagellation s’introduisit, officiellement du moins chez les moines chrétiens. La coutume s’établit dans les monastères d’Orient, d’où elle passa rapidement en Europe. L’ordre de Saint Benoît l’adopta le premier, puis Saint Colomban, Saint Césaire d’Arles et de là elle se répandit à peu près partout, principalement dans les couvents de femmes. Le clergé séculier ne tarda pas à l’adopter comme efficace moyen disciplinaire et il faut bien l’avouer aussi de corruption. Bientôt, dit le comte Lanjuinais, les évêques s’arrogèrent sur les clercs le même droit que les abbés, les prieurs exerçaient sur leurs moines ; les laïcs mêmes ne furent pas exempts de la fustigation publique donnée par l’évêque ou son official, ou enfin par les chanoines de la cathédrale, le prêtres pénitenciers, avec des verges que le pénitent devait leur apporter et leur présenter[1]. Elle eut lieu également entre confesseur et pénitente et passa si bien dans les mœurs qu’elle se pratiqua jusque dans la rue.

L’auteur anonyme de l’Introduction à l’édition de 1879, du livre de Meibomius raconte qu’un cordelier donna le fouet un jour en plein midi sur les fesses, soutane troussée, à un docteur en théologie qui venait de prêcher contre la conception immaculée de la Sainte Vierge et les femmes rassemblées criaient : „Mon père, donnez-lui-en quatre coups pour chacune de nous.” Il faut croire que ce théologien se prêtait à la besogne ou que le cordelier était un vigoureux gaillard, ou qu’il se faisait aider par les dames présentes.

Le poète Jehan de Meung, surnommé Clopinel, qui acheva le Roman de la Rose commencé par Guillaume de Lorris et fut un des frondeurs les plus hardis du XIIIe siècle, eut, dit-on, à subir le même châtiment dans une des chambres du Louvre, de la main des dames de la cour indignées du quatrain suivant :

Toutes êtes, serez, ou fûtes
De fait, ou de volonté, pûtes ;
Et qui très bien vous chercheroit,
Pûtes toutes vous trouveroit.

La fessée était, s’il faut s’en rapporter aux chroniqueurs, la punition ordinaire infligée aux pages, même à ceux qui avaient atteint l’adolescence, et accompagné leur seigneur à la guerre. Plus d’une grande et honneste dame se chargeait volontiers en ces circonstances de l’office d’exécuteur. „L’impératrice de Russie, celle que l’histoire a appelée la grande Catherine, raffolait de ce petit divertissement. Elle ne dédaignait pas de se servir personnellement de la verge et, par le fait, la cinglade était pour elle un passe-temps ou plutôt une passion. Elle fouettait ses filles de chambre, ses habilleuses, ses cuisinières, ses pages, ses valets de pied, lorsqu’elle était ennuyée et trouvait à cet exercice un grand confort et une amusante distraction ; les filles étaient hissées sur le dos des laquais, et les laquais à leur tour sur le dos des filles[2]…”

Des faits analogues sont rapportés par Brantôme. Il raconte entre autres dans les Vies des Dames galantes „qu’il a ouï parler d’une grande dame, qui ne se contenant de lascivité naturelle, car elle était grande putain et étant mariée et veuve, aussi était-elle très belle ; pour se provoquer et exciter davantage, elle faisait dépouiller ses dames et filles, je dis les plus belles, et se délectait fort à les voir, et puis elle les battait du plat de la main sur les fesses avec de grandes claquades ; et les filles qui avaient délinqué en quelque chose, avec de bonnes verges ; et alors son contentement était de les voir remuer et faire des torsions de leurs corps et fesses, lesquels selon les coups qu’elles recevaient, en montraient de bien étranges et bien plaisants. Autres fois, sans les dépouiller, les faisait trousser la robe, car elles ne portaient point de caleçons, et les claquetait et fouettait sur les fesses, selon le sujet qu’elles lui donnaient, ou pour les faire rire ou pleurer…

Mais une des manifestations les plus extraordinaires des folies humaines est celle qui parut en 1260 sous le nom de Flagellants.

L’Italie vit tout à coup surgir une secte de fanatiques dont jusque là on n’avait point eu d’exemple. Des populations entières semblaient prises d’un vertige religieux, et se livraient à des pratiques de piété d’une extravagance inconcevable. Pérouse avait été la première ville où s’était manifestée cette fièvre de fanatisme, qui bientôt gagna Rome, le reste de l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et l’Angleterre[3] ; des vieillards, de jeunes hommes, des femmes et jusqu’à des enfants, sous l’empire d’une fureur religieuse parcouraient sans vêtement les villes et les campagnes, se suivant deux à deux, et tenant à la main des fouets de lanières plombées avec lesquels ils se frappaient rudement sur les épaules et sur les reins. Ces processions avaient lieu le jour comme la nuit même dans les hivers les plus rigoureux ; et au rapport des historiens du temps, on comptait quelquefois jusqu’à dix mille flagellants faisant leurs dévotions, entièrement nus, et ayant en tête des prêtres, des cardinaux et des évêques portant la croix et les bannières. Dans les villages, dans les bourgs et dans les villes, la secte s’était propagée avec une rapidité extraordinaire ; les femmes, même des grandes dames et des jeunes filles, se montraient pleines de ferveur pour ces nouvelles pratiques religieuses, et déchiraient cruellement leur corps. Bientôt, cette singulière superstition dégénéra en hérésie, les flagellants se confessèrent les uns aux autres et se donnèrent l’absolution quoique laïques. Mais ce qu’il y eut de plus déplorable dans ces grandes réunions, où des jeunes hommes et des jeunes filles pouvaient se voir sans vêtements, ce furent des scènes de débauche, de sodomie et d’inceste, entre des frères et des sœurs, des mères et des fils ; aussi la secte des flagellants tomba dans le mépris public et fut bientôt anéantie[4].

On a vu que dès le XIe siècle l’usage de fustigation sur le derrière s’était introduit dans la plupart des communautés religieuses et faisait partie des règles disciplinaires. Il y avait dans cet acte même un raffinement de cruauté et de lubricité particulier à tous les êtres vivant en dehors des lois naturelles et dont le sens moral s’oblitère peu à peu. Au temps de la révocation de l’édit de Nantes, les religieuses chez qui l’on enfermait les jeunes filles protestantes arrachées à leur famille pour les contraindre d’embrasser la foi catholique, les fouettaient rigoureusement si elles se refusaient à entendre la messe ou à se soumettre à la confession, d’abord en cellule, puis devant le couvent réuni et enfin, si elles persistaient dans leur entêtement, l’abbesse requérait en vertu d’une autorisation royale l’aide d’une compagnie de grenadiers ou de dragons et l’exécution se faisait, militari manu en présence d’un officier

Dans un curieux et récent livre d’Hector France, les Nuits de Londres, où se trouvent d’intéressants détails sur la fessée encore en usage dans nombre de pensionnats anglais, on voit que cette punition y est parfois infligée à des jeunes filles de 14 à 18 ans, non pas, il est vrai, en présence d’un officier de la garnison, mais devant le vicaire de la paroisse !

Les verges dont on se sert encore dans ces pensionnats sont faites de scions de bouleau comme celles employées autrefois dans nos universités et dont fut cinglé au collège de St. Barbe le pieux derrière d’Ignace de Loyola qui vint s’y asseoir à l’âge de 33 ans. Voltaire, qui relate le fait, dit au sujet de ces fustigations scolaires, où les Jésuites passèrent maîtres :

Il est honteux et abominable qu’on inflige un pareil châtiment sur les fesses à de jeunes garçons et à de jeunes filles. C’était autrefois le supplice des esclaves, J’ai vu dans des collèges des barbares qui faisaient dépouiller des enfants presque entièrement ; une espèce de bourreau souvent ivre, les déchirait avec de longues verges, qui mettaient en sang leurs aines, et les faisaient enfler démesurément. D’autres les faisaient frapper avec douceur et il en naissait un autre inconvénient. Les deux nerfs qui vont du sphincter au pubis étant irrités causaient des pollutions ; c’est ce qui est arrivé souvent à de jeunes filles.” Et il ajoute : „Par une police incompréhensible, les jésuites du Paraguai fouettaient les pères et les mères de famille sur leurs fesses nues. Quand il n’y aurait eu que cette raison pour chasser les jésuites, elle aurait suffi[5].”

C’est un fait connu de la plus haute antiquité, que la flagellation dispose aux actes vénériens. Aristote et Galilée l’ont observé, et nombre de personnes, surtout celles épuisées par des excès de jeunesse ne peuvent goûter les plaisirs de l’amour sans être aiguillonnées de cette façon. Tous les poètes et les écrivains satyriques de Grèce et de Rome se sont plus ou moins étendus sur ce sujet.

Ce stimulant aphrodisiaque, jadis fort en usage en Syrie, l’est, dit-on, encore dans certaines provinces russes.

Dans son Traité du Mariage M. de Lignac raconte que le poète Cornelius qui, avec Virgile, Horace, Tibulle et Camille forma cette brillante pléiade, gloire du siècle d’Auguste, ne devait les transports d’amour frénétique d’une jeune fille passionnée pour lui, qu’aux fessées que lui administrait gravement un père sévère mais ignorant, qui croyant la punir de cette façon des fautes où la poussait un tempérament lascif ne travaillait au contraire qu’à augmenter l’ardeur de ses désirs, et faisait ainsi le jeu du poète ravi.

Si l’on en croit Voltaire, l’abbé Jean Terrasson, professeur de philosophie grecque et latine au collège de France et membre de l’Académie Française et de celle des Sciences, se faisait fouetter hebdomadairement par des courtisanes pour retrouver un peu de vigueur.

Mais de tous les pays où la flagellation publique et privée a été pratiquée avec le plus de science et sur les plus vastes étendues, il faut citer l’Angleterre. Singulière anomalie ! C’est précisément chez le peuple qui se pose vis-à-vis des autres nations comme le peuple vertueux par excellence où l’on conserve encore, précieuse et intéressante relique du passé, l’usage de fouetter les jeunes filles. Les campagnes récentes entreprises par plusieurs journaux de Londres contre les fessées dans les écoles enlèvent tout doute à cet égard. Mais cette vertu et cette moralité dont nos voisins d’outre Manche se targuent, les abominables scandales d’hier viennent de les réduire à ce qu’elles sont en réalité, une hypocrisie nationale. La morale du reste, je parle de la morale publique, n’est au fond que l’hypocrisie publique. Les anciens prêtres de l’Inde, qui n’étaient pas des sots, l’avaient bien comprise aussi, car la morale en langue sanscrite s’appelle andaniti, le régime du bâton.

Un jeune poète a parlé en vers de grande envergure de ces âges, inconnus aux vertueux à systèmes[6] :

Où sont-ils donc, les jours des cultes orgiaques,
Où l’homme s’enivrant de sa virilité,
Sculptait sur les phallus l’orbe des zodiaques,

Et pour axe du Cosmos donnait la volupté ?
 
On Savait pas encore inventé la morale,

La vertu n’avait pas encor châtié l’amour ;
Le mythe rayonnant en sa splendeur astrale,
Des baisers de la nuit faisait naître le jour.

Le Sage dont l’esprit plane au-dessus des préjugés routiniers de la foule imbécile sait trop que morale et vertu ne sont qu’affaire de milieu, de convention, de climat, de tempérament, d’occasion et presque de nourriture. Un homme vigoureux qui a eu dix maîtresses peut être plus vertueux et l’est d’ordinaire davantage que son voisin l’anémique qui n’en a jamais connu. Le poids de la vertu est plus difficile à supporter à une jolie femme qu’à une laide, à une mondaine qu’à une recluse, à une saine qu’à une rachitique, à une intelligente qu’à une sotte. Les vertueux au sang batracien qui ne trouvent rien de plus doux dans la vie que de se chauffer à l’aurore boréale de ce qu’ils appellent les bonnes mœurs, capitonnés dans l’édredon des convenances sociales, n’empêcheront jamais les natures plus ardentes de chercher de plus chauds soleils. Il est des estomacs qui ne peuvent s’accommoder des fades mets, il leur faut du piment, et du piment ils prennent. Sont-ils moins honnêtes ? Blessent-ils autrui ? Prétendre imposer à tous ses goûts, sa façon de vivre, de penser, d’aimer, d’agir est une de ces outrecuidantes naïvetés qui ne peuvent entrer que dans la cervelle étroite des moutons humains du troupeau de Panurge.

En dépit des lois pour la réglementation des bonnes mœurs (puisque bonnes mœurs cela s’appelle) quantité de gens continueront à en avoir de mauvaises, à commencer par ceux-là-même qui élaborent les susdites lois.

Le sage seul se tait ; il sait que chacun doit être libre d’accommoder sa femme à sa manière et de saler son potage à son goût.

Quoi qu’il en soit, et quoi qu’il en puisse être, nos vertueux voisins de la Pudique Albion, sont je le répète, les plus grands dégustateurs des plaisirs réprouvés pourvu qu’on les tienne secrets, et c’est dans les recoins mystérieux de leurs bibliothèques que l’on découvre, soigneusement embusqués, un nombre extraordinairement varié d’ouvrages sur ce sujet shocking and improper.

Un érudit de Londres caché sous le pseudonyme de Pisanus Fraxi a donné en deux volumes de 1877 à 1879 d’intéressants détails sur ce côté des mœurs de ses compatriotes, et déjà quelques années auparavant The Englishwoman’s Domestic Magazine publiait une série de Lettres sur la fessée des filles et les punitions corporelles infligées aux enfants.

Quantité d’ouvrages furent alors signalés, tous de fabrication anglaise, la plupart ornés de dessins érotiques et qui depuis plusieurs générations faisaient les délices secrètes des vieux et jeunes gentlemen. C’étaient les Curiosités de la Flagellation ; Aphrodisiac and Anti-aphrodisiac par John Davenport ; The Rod (la verge) par Henry Laïng ; la Vergiade par George Coleman ; The Charm, The Night school (l’École de nuit) ces deux derniers sans nom d’auteur ; Exhibition of female flagellants, qui eut nombre d’éditions ; Fashionable Lectures composed and delivered with Birch Discipline, aussi réimprimé et désigné par Pisanus Praxi comme un des plus curieux de l’espèce ; The merry order of Saint Bridget, Personal recollections of the use of the Rod ; (l’ordre joyeux de Sainte Brigitte, souvenirs personnels de l’usage de la verge ; Mysteries of the Flagellation ; Lady Bumtickler’s Revels, opéra comique assez spirituel ; Madame Birchini’s dance ; The Romance of Chastisement ; Révélations sur l’École et l’Alcôve par un expert ; Sublime of Flagellation ; Venus Schoolmistress or Birchen Sports ; et le dernier paru History of the Rod in all countries par le révérend William Cooper, pseudonyme de James G. Bertam !

On le voit, pour un peuple pudibond voici une assez jolie liste d’ouvrages traitant exclusivement de sujets répréhensibles. J’ai hâte de terminer cette Introduction déjà trop longue : mais avant de finir je dois dire que cette manie britannique ne se manifestait pas seulement dans la passion des livres vendus sous le manteau. À Londres, et dans la plupart des grandes villes, les amateurs connaissaient l’adresse de maisons meublées avec luxe, véritables Académies ou Gymnases de Flagellation.

On cite différents noms de matrones, entre autres celui de mistress Collet, aidée de sa jolie nièce mistress itchell, qui eurent comme principal client le Régent d’Angleterre, depuis, George IV ; Mistress James, ancienne femme de chambre de Lady Clanricarde ; Mistress Potier, morte en 1873. Toutes amassèrent des sommes assez rondes, car les prix de chaque séance étaient fort élevés et variaient de cinq à quinze guinées.

Mais la plus célèbre de toutes fut incontestablement Mistress Theresa Berkley qui inventa une machine à flagellation pour dames et messieurs et mourut en 1836 après avoir gagné en huit années seulement 10,000 livres sterling !

Le Bibliophile de Mirecourt.
Novembre 1885.

PRÉFACE


L ’éditeur des pages qui vont suivre a pensé qu’il y aurait peut-être quelque intérêt pour le lecteur à savoir comment le manuscrit original a pu tomber en ses mains.

Il y a quelques années, une vieille lady, appartenant à la haute société, vint à mourir subitement à la campagne, dans la maison d’une amie auprès de laquelle elle était en visite.

Elle avait, depuis longtemps, survécu à tous ses parents et amis et n’ayant pas de famille, le peu qu’elle laissait revenait a des collatéraux assez éloignés.

Comme il était notoire qu’elle n’avait pas d’autre fortune que son douaire, dont elle avait l’habitude de dépenser jusqu’au dernier centime, personne n’eut l’idée de retirer quelque profit de sa succession, en sorte que, personne n’y prenant le moindre intérêt, l’éditeur fut chargé d’examiner les meubles de la défunte et de détruire les lettres et les papiers qui lui paraîtraient sans importance.

En procédant à ce travail, il découvrit un ancien et curieux cabinet qui semblait avoir été destiné à recevoir toute sorte de vieux souvenirs ; en effet, les tiroirs étaient remplis de miniatures, de tabatières, de cheveux et d’une quantité de colifichets sans valeur intrinsèque, tout cela mêlé à des billets, des lettres et des copies de pièces de vers.

Lorsqu’il eût vidé les tiroirs, l’éditeur fut frappé de la manière dont ils étaient disposés et de la forme singulière du meuble lui-même ; quelques minutes d’examen lui suffirent pour reconnaître qu’il existait un double-fond dont il n’avait pas visité le contenu. Il eut beaucoup de peine à en trouver le secret, mais réussit enfin à l’ouvrir. Au premier abord, son désappointement fut assez grand de constater qu’il ne renfermait qu’un paquet de lettres dans une enveloppe, avec une suscription de la main de la vieille lady pour en ordonner la destruction, après sa mort, sans ouvrir le pli.

Comme il n’existait plus personne à qui la révélation d’un secret dont la défunte aurait été dépositaire, pût porter préjudice, l’éditeur prit la liberté d’ouvrir le paquet et d’en parcourir le contenu. C’était une collection de lettres écrites par des mains différentes, mais évidemment toutes par des personnes jeunes. L’une de ces écritures était manifestement celle de la vieille lady elle-même, bien qu’elle différât quelque peu de celle de ses dernières années. Ces pages portaient, non seulement les traces de l’âge, mais encore celles d’une lecture fréquente ; on voyait que leur propriétaire n’avait pu résister à la tentation de revenir, de temps en temps, à ces tendres souvenirs des joies de sa jeunesse, et qu’elle les avait conservées dans ce but. Une note ajoutée à l’une des lettres indiquait que les siennes lui avaient été retournées par son amie, morte longtemps avant elle, en sorte que la collection était complète.

Le contenu de cette correspondance intéressa si fort l’éditeur, qu’avant de la détruire, comme le demandaient les instructions qui s’y trouvaient jointes, il se permit d’en prendre une copie pour son propre usage, et ce sont ces lettres qu’il présente maintenant au public dans l’espoir que d’autres y trouveront autant de plaisir qu’il en a trouvé lui-même.

La vieille lady avait eu soin d’effacer les noms des personnes et des lieux dont il est question dans cette histoire, de manière à ne pas mettre sur la trace des véritables acteurs de ces scènes de plaisir. Le seul changement apporté par l’éditeur a consisté dans le choix de celles de ces lettres qui avaient trait au même sujet, en ayant soin de les placer les unes à côté des autres, de manière à présenter une narration continue, sans distraire l’attention du lecteur, comme c’eut été le cas s’il avait dû passer d’une suite d’aventures à une autre.

Si la présente série reçoit un accueil favorable, comme l’éditeur ose l’espérer le reste pourra, sans doute, paraître quelque jour.



ÉMILIE À LUCIE.

ÉMILIE À LUCIE.


LETTRE I


J e crois que tu aurais pitié de moi si tu pouvais voir le triste état où je suis réduite et les expédients auxquels je suis forcée d’avoir recours pour apaiser les désirs si naturels à notre âge. Combien je soupire après le moment où je me retrouverai avec toi de retour à la pension, afin de pouvoir reprendre nos douces habitudes et nous livrer sans contrainte à ces joyeux et folâtres ébats qui depuis le commencement de notre liaison ont été pour moi, non moins que pour toi, je n’en doute pas, la source de tant de délices !

Ici, bien que j’y aie retrouvé les lieux où s’est passée mon enfance, tout me semble étrange et nouveau. Il n’y a personne à qui je puisse parler à cœur ouvert et confier mes désirs et mes petits chagrins. Ma tante, quoique amicale à mon égard, demeure réservée ; quant à Henry, de la société duquel je m’étais promis un si grand plaisir, il est absent et je ne puis même entretenir l’espérance de le voir arriver pour le moment.

Aussi, je voudrais bien que nous fussions de nouveau chez Miss Birch, dans notre petite chambre confortable quoique les leçons fussent souvent ennuyeuses et fatigantes et que les corrections infligées par notre digne maîtresse fussent souvent plus rigoureuses que nos pauvres petits derrières ne l’eussent désiré, mais cela même n’était pas sans quelque charme et puis, comme nous savions nous dédommager, une fois bien en sûreté dans nos lits où nous nous glissions tour à tour pour nous procurer ces plaisirs délicieux dont tu m’as donné l’idée et que nous avions coutume de pousser aux dernières limites que notre imagination échauffée pouvait concevoir pour satisfaire notre ardent besoin de jouissance !

N’ayant d’ailleurs pas d’événements à te conter pour le présent et ne prévoyant guère en avoir, je pense ne pouvoir mieux faire que de remplir ma promesse de te donner quelques détails sur nos faits et gestes avant que je n’allasse te rejoindre à la pension ; c’est à leur occasion que j’avais cru pouvoir t’annoncer d’avance quelque intéressante communication pendant mon séjour, mais cet espoir, je dois le dire, ne s’est malheureusement pas réalisé.

Tu sais que j’ai été élevée par ma tante lady Lovesport et que j’ai vécu auprès d’elle jusqu’à l’âge de dix ans ; c’est alors que j’ai été envoyée en pension. Comme tu connais Lady Lovesport et que tu as pu juger à quel point elle est belle et distinguée, il est inutile de te faire son portrait, d’autant plus que j’aurai, par la suite, l’occasion de parler de sa personne. En revanche, tu ignores peut-être qu’elle a été mariée très jeune à un homme riche mais fort âgé, avec lequel elle n’a point été heureuse. Son mari, toutefois, sentant qu’il lui devait quelque compensation, lui légua presque toute sa fortune, mais en lui imposant pour condition de ne pas se remarier. Lorsqu’il mourut, ma tante put ainsi mettre d’accord son intérêt avec son désir de ne pas se soumettre à l’autorité d’un second époux et depuis son veuvage, elle a toujours mené une vie fort agréable. Comme ses revenus sont considérables, elle tient sa maison sur un grand pied, aucune facilité ne lui manque pour se passer toutes ses fantaisies et j’ai de bonnes raisons pour croire qu’elle n’hésite pas à chercher son plaisir partout où elle pense pouvoir le trouver.

Mes premières années furent très heureuses. Ma tante était toujours pleine de bonté pour moi, et bien que je fusse strictement tenue à mes devoirs, aussi longtemps que j’étais attentive et diligente, on me témoignait la plus grande douceur. Mais chaque fois qu’il m’arrivait de ne pas me conformer à ce qui était exigé de moi, mon pauvre derrière était certain d’en porter la peine. C’était toujours ma tante qui se chargeait elle-même de me châtier, et lorsqu’il y avait lieu de m’administrer une correction, elle me conduisait dans une petite pièce attenante à sa chambre à coucher, m’étendait sur ses genoux et relevant mes jupes, me donnait assez sévèrement la verge sur les fesses nues. Dans ces occasions, je me débattais de toutes mes forces, m’imaginant qu’à me démener de la sorte, je ferais croire que je souffrais plus que cela n’était le cas en réalité et que j’attendrirais ainsi le cœur de ma tante ; les coups, pensais-je, seraient ainsi moins rudes que si j’étais restée couchée sur ses genoux comme un morceau de bois, sans témoigner que je sentais la correction. Quoiqu’il en soit, il arrivait ordinairement que grâce à ma résistance, en même temps qu’aux efforts de ma tante pour me retenir sur elle, ses jupes se relevaient complètement, de sorte qu’avant d’avoir achevé de me fouetter, elle finissait par avoir les cuisses aussi nues que les miennes, et que je me trouvais étendue avec le ventre et les cuisses collés contre sa personne également découverte. Je ne pouvais alors m’empêcher d’admirer la grâce et la beauté de ses charmes, tout en m’étonnant de la profusion de jolis poils frisés qui embellissaient l’endroit secret fréquemment offert à ma vue et si différent de la petite fente dénudée qui commençait chez moi, à exciter ma curiosité.

Mais ce n’est pas seulement pendant les corrections qu’elle m’infligeait que j’avais le loisir de contempler les beautés de ma tante. Sa résidence, comme tu le sais, se trouve située au bord de la mer. À une courte distance de la maison, il y a une baie écartée qu’entourent de tous côtés des rochers en saillie, de sorte que l’accès n’en est possible que par notre propriété. On avait construit là un pavillon de bain et nous avions l’habitude de nous y rendre chaque jour, lorsque le temps était beau. Pendant les étés chauds, nous y allions souvent sans être accompagnées de personne. Nous mettions ordinairement nos costumes de bain, mais il arrivait souvent qu’après avoir joué et folâtré quelque temps avec moi, Lady Lovesport se mettait en colère, ou du moins feignait de l’être, à propos de quelque bagatelle que j’avais pu commettre ; elle arrachait alors rapidement quelques petites branches aux jeunes bouleaux qui croissaient sur le rivage et me forçant à quitter mes vêtements, se mettait à essayer sur mon derrière cette verge improvisée.

Mais, dans ces occasions, elle le faisait toujours par manière de jeu et sans intention, évidemment, de me faire mal. Il lui arrivait même d’ôter son propre costume qui gênait ses mouvements et de s’armer d’une verge, tandis qu’elle me permettait d’en faire autant. Nous nous pourchassions alors dans l’eau ou sur le sable fin et quand l’une de nous était parvenue à attraper sa compagne, elle ne manquait pas de fustiger vigoureusement la fugitive sur les fesses et sur les cuisses, avec les branches vertes et tendres.

Comme nous pratiquions ce jeu fréquemment, je finis par remarquer que ma tante choisissait toujours pour cela un emplacement situé exactement en face d’un épais bosquet qui dépassait un peu le rivage ; elle fixait, en outre, de chaque côté du bois, une limite qu’il n’était pas permis de franchir, en sorte qu’en nous poursuivant l’une l’autre, nous étions toujours obligées de passer tout près de la lisière des arbres. Une fois même, je fus quelque peu effrayée d’avoir cru y remarquer un léger mouvement comme si quelqu’un avait passé à travers les buissons, mais ma tante se moqua de moi et me dit que ce n’était qu’un lièvre sautant dans le bois ; en même temps elle se mit à me fouetter si rudement que je pensai à bien autre chose. Cette aventure m’engagea cependant à surveiller le bosquet et j’eus encore, à diverses reprises, la certitude d’avoir remarqué la même agitation dans les branches. Une fois même, je fus à peu près sûre, dans le rapide coup d’œil que je pus jeter sur lui, d’avoir entrevu la figure d’un jeune homme du voisinage dont la famille était très liée avec ma tante et qui lui-même était un hôte assidu de notre maison. Mais je n’avais aucune envie de m’exposer de nouveau à la correction que m’avait attirée mon observation précédente, de sorte que je n’en soufflai pas un mot à ma tante. Je ne pouvais, en outre, m’empêcher de remarquer comme une chose singulière que lorsque nous revenions après nous être livrées à nos ébats accoutumés, nous étions à peu près certaines de trouver déjà notre voisin à la maison ou de le voir arriver peu de temps après nous.

Mais cette lettre est, je pense, assez longue comme cela ; adieu donc pour aujourd’hui,

Émilie.

LETTRE II


Ma chère Lucie,


N ’ayant rien de nouveau à te mander et la vie continuant comme toujours, monotone et sans intérêt, je reprends mon histoire.

Une jeune personne, fille d’une amie de ma tante, avait été pendant quelque temps en séjour chez nous. C’était une très belle fille d’environ quinze ans, avec la tournure la plus élégante et la plus gracieuse que j’aie jamais vue. Pour une cause ou une autre, et sans que je pusse m’expliquer la chose, ma tante paraissait l’avoir prise en grippe et la trouvait constamment en faute. Il est vrai que Maria lui donnait les meilleurs motifs pour légitimer son mécontentement ; elle était vaine et paresseuse, s’attirant toujours quelque réprimande et ne manquant jamais de faire précisément ce qu’elle savait devoir déplaire à Lady Lovesport. Celle-ci l’avait souvent menacée de lui donner le fouet si elle ne se conduisait pas mieux à l’avenir. Maria semblait ne prêter aucune attention à ces avertissements, mais pour moi qui connaissais mieux ma tante, je ne doutais guère qu’elle ne finît par mettre sa menace à exécution.

Une matinée que nous étions assises à travailler ensemble, Lady Lovesport, ayant manifesté un grand mécontentement contre Maria, pour quelque faute dont elle s’était rendue coupable, lui annonça qu’avant de sortir, elle avait l’intention de la fouetter sévèrement pour la punir de sa conduite. J’étais placée en face d’une fenêtre regardant sur l’avenue et je vis, en ce moment, M. Everard, le jeune homme dont je t’ai déjà parlé, qui se dirigeait vers la maison. À ma grande surprise, on n’annonça pas sa visite, mais un instant après, la femme de chambre de confiance de ma tante entra dans la chambre et lui dit quelques mots à l’oreille. Aussitôt, celle-ci se leva et m’indiquant un travail qui devait m’occuper un certain temps, elle me dit de me tenir prête au bout d’une heure pour l’accompagner dans une visite qu’elle comptait faire. Elle ordonna ensuite à Maria de la suivre dans son appartement.

Parfaitement sûre comme je l’étais que ma tante allait administrer une correction à la jeune personne, je ne pus m’empêcher d’établir une coïncidence entre cette exécution et l’arrivée de M. Everard. Je fus prise aussitôt d’un vif désir de m’assurer de l’exactitude de ma conjecture et cette idée prit un tel empire sur mon esprit que je résolus d’assister à la punition de Maria. Je connaissais un passage détourné conduisant à un cabinet d’où je savais pouvoir observer tous les faits et gestes de ma tante dans son appartement, aussi, comme tu peux le penser, je laissai là mon ouvrage, et je me glissai à mon poste d’observation. Je n’arrivai pas une minute trop tôt, car Lady Lovesport avait déjà ôté à la tremblante Maria tous ses vêtements, à l’exception de sa chemise et je pus m’assurer que ses tétons étaient assez développés pour gonfler sa poitrine et offrir au regard les rondeurs les plus séduisantes. Lorsqu’elle l’eut déshabillée, ma tante lui fit placer les bras derrière le dos et les lui attacha avec un mouchoir. Elle en prit ensuite un autre avec lequel elle lui banda soigneusement les yeux de manière à l’empêcher entièrement de voir autour d’elle.

Dans cet état, elle la conduisit auprès d’un canapé qui, par bonheur se voyait parfaitement depuis ma cachette, et la fit coucher dessus ; en même temps, elle lui leva sa chemise sur les reins de manière à lui découvrir entièrement tout le bas du corps, et comme ce léger vêtement tenait à peine, ma tante put, en réalité, faire en sorte de mettre Maria toute nue, sa chemise ne formant guère qu’une espèce de ceinture autour de la taille où elle se trouvait retenue par la manière dont ses bras étaient attachés.

Lorsque tout fut prêt, ma tante fit signe à une personne qui se trouvait dans la chambre à coucher et à ma grande surprise, bien que je m’attendisse un peu, je dois le dire, à quelques chose de ce genre, je vis M. Everard se glisser d’une pièce à l’autre et se placer derrière le canapé. Il y appuya les bras et se mit à dévorer des yeux, mais sans mot dire, comme cela se comprend, les formes ravissantes exposées ainsi à ses regards dans une complète nudité. À part son habit, son gilet et ses bottes qu’il avait enlevés, il était, d’ailleurs entièrement vêtu.

Dès qu’il fut là, ma tante commença à fouetter le beau derrière qui se présentait à elle dans une position si engageante pour la verge. Elle ne l’appliqua pas très sévèrement pour commencer : Maria restait étendue sans bouger, bien qu’à voir ses fesses potelées se serrer et se desserrer tour à tour, on pût juger qu’elle en sentait avec force les atteintes piquantes. Mais lorsque par l’effet de ce réjouissant exercice, sa croupe commença à prendre une teinte plus colorée, ma tante parut s’exciter à ce spectacle et s’échauffant à la besogne, se mit à manier la verge avec plus de sévérité et de vigueur.

En sentant ainsi redoubler la correction, Maria donna bientôt des symptômes manifestes de l’intensité de ses sensations ; elle se tournait de tous côtés, se démenait et agitait le corps dans toute sorte de contorsions étranges, tantôt se mettant sur les genoux, ce qui lui faisait lever les fesses et nous découvrait son ventre, tantôt se tournant de mon côté pour chercher à éviter les coups. Elle me présentait alors tout le devant de sa personne sans excepter l’aimable lieu qui caractérise notre sexe et qui laissait apercevoir deux lèvres délicieuses s’ouvrant et se fermant tour à tour, suivant les contorsions de Maria et les mouvements incessants de son corps.

Dans cette situation, ma tante était sûre de pouvoir la faire retourner dans l’autre sens par une fustigation énergique, mais lorsqu’elle se trouvait du côté de M. Everard, de manière à offrir à ses regards le même délicieux spectacle, Lady Lovesport cessait de fouetter ou du moins le faisait assez doucement pour engager la patiente à rester quelque temps dans cette attitude.

Pendant l’opération, la robe de ma tante s’étant ouverte sur le devant, je découvris qu’elle n’avait par-dessous qu’une fine chemise, et son vêtement étant venu à glisser sur ses épaules, laissa voir toute sa gorge à découvert ainsi que deux globes charmants, naturellement beaucoup plus développés, plus gros et plus formés que ceux de Maria, mais non moins admirables de forme et de blancheur. De temps en temps, lorsque Lady Lovesport changeait de place, je pouvais jeter un coup d’œil sur ses jambes et sur ses cuisses, bien qu’elle fût tournée en général du côté opposé à celui où je me trouvais.

Enfin, épuisée sans doute par les efforts qu’elle avait faits et fatiguée d’être restée si longtemps debout, elle s’assit sur le canapé, et comme les mouvements de Maria devenaient toujours plus violents et emportés, elle lui passa son bras autour de la taille comme pour la maintenir, mais en réalité, à ce qu’il me parut, pour exhiber encore davantage tous les charmes secrets de la jeune personne. En même temps, ma tante étendit les jambes et écartant un peu les cuisses fit glisser sa robe de chaque côté de manière à les exposer complètement aux regards.

Dès que M. Everard eût aperçu ce manège, il se hâta de faire le tour du canapé et vint s’agenouiller auprès d’elle. Ensuite il lui ouvrit entièrement les cuisses et lui releva sa chemise, en dévoilant ainsi le centre de la volupté. J’avais souvent admiré ce lieu charmant lorsque nous nous baignions ensemble, mais jamais je ne l’avais vu dans un pareil état d’excitation. Il semblait brûler et s’animer sous les chaudes caresses qui lui étaient prodiguées, et c’était pour moi une cause d’amusement autant que de surprise, de voir les mouvements singuliers que Lady Lovesport faisait avec ses jambes et ses fesses.

Elle continua cependant à fouetter sans relâche le derrière de la pauvre Maria et à se rassasier avec M. Everard de la vue des beautés étalées devant eux dans les attitudes et les positions les plus capables d’exciter les sens.

À la fin, M. Everard mit sa tête entre les jambes de ma tante et collant ses lèvres sur sa gentille ouverture, me parut la couvrir de baisers et d’ardentes caresses. Il resta quelques minutes dans cette position, puis tout à coup, ma tante ferma les yeux, laissa tomber sa tête sur le canapé et lâchant la verge, se mit à remuer convulsivement les fesses ; après quoi elle demeura entièrement immobile.

Quelques instants s’étant écoulés, elle ramassa la verge et fit un signe à M. Everard qui se leva et gagna la chambre à coucher aussi doucement que lorsqu’il était entré. Puis, rajustant sa robe, elle annonça à la pénitente si sévèrement fouettée que sa punition était finie, enleva son bandeau et lui détacha les mains en lui disant de se rhabiller et d’aller dans son appartement.

Aussitôt Maria partie, ma tante se retira dans sa chambre. Je restai quelque temps aux aguets espérant la voir revenir dans le boudoir avec M. Everard, mais il n’en fut rien quoique je les entendisse causer dans l’autre pièce. Comme cette dernière avait une seconde porte par où ma tante pouvait sortir sans que je m’en doutasse, je dus me décider à battre en retraite de crainte d’être surprise, mais il se passa près d’une heure avant que Lady Lovesport me fît demander pour sortir avec elle.

Je réussis à me procurer encore deux ou trois fois le spectacle de scènes semblables mais comme elles se terminèrent généralement de la même manière, il est inutile de te les décrire. Je te donnerai seulement les détails de la dernière, dans laquelle mon cher Henri joua le rôle de victime, les réservant toutefois pour une prochaine lettre.

Émilie.

LETTRE III.


Émilie à Lucie.


T oujours la même platitude et la même monotonie dans notre existence. Ma tante est pleine de bonté à mon égard mais, évidemment, elle me surveille de près et semble se défier de moi. N’ayant donc rien de mieux à te conter, je reprends le récit de mes aventures d’enfance.

Tu m’as souvent entendu parler d’Henri. Il tenait de fort près, par sa famille, au mari de ma tante, de sorte qu’ayant perdu très jeune son père et sa mère et n’ayant pas de proches parents, il fut recueilli par Lady Lovesport qui l’éleva auprès d’elle en même temps que moi. Comme nous n’avions pas d’autres compagnons de notre âge, nous nous trouvâmes constamment ensemble et nous fûmes bientôt sur le pied de la plus complète familiarité.

Lorsque Henri fut envoyé en pension, il continua cependant à venir passer régulièrement ses vacances auprès de nous, en sorte que notre intimité demeura la même. Dans les premiers temps, on n’avait apporté, en raison de notre âge, aucune restriction à nos rapports mutuels. Nous avions l’habitude de nous promener et de nous baigner ensemble et dans nos exercices comme dans nos jeux, il arrivait souvent à nos vêtements de se trouver défaits ou relevés de manière à nous exposer nus aux regards l’un de l’autre, Aussi, connaissions-nous parfaitement les différence physiques qui existaient entre nous et tandis qu’Henri me plaisantait sur ma petite fente dénudée, où il essayait quelquefois d’introduire son doigt, je me demandais, de mon côté, avec étonnement quel pouvait être l’usage de cette singulière petite chose qui pendait entre ses cuisses.

Lorsque nous fûmes devenus un peu plus grands, on nous dit qu’il n’était pas convenable que les garçons et les filles se vissent ainsi découverts ; aussi lui permit-on dès lors de se rendre seul au bain tandis que je dus y aller, d’abord avec une femme de chambre et ensuite avec ma tante.

Mais bien que nous dussions, Henri et moi nous soumettre en public à la contrainte qui nous était imposée, nous n’en continuâmes pas moins, dans le tête à tête, nos jeux accoutumés et dans nos promenades à travers les bois, nous ne manquions pas de nous prodiguer comme auparavant les caresses et les attouchements que nous avions l’habitude de nous faire. Henri aimait, en particulier, à me faire asseoir auprès de lui et tandis que mes mains se promenaient avec ravissement sur ses membres nus, il relevait mes jupes et sans que j’essayasse de m’y opposer, me découvrait le plus possible pour examiner à loisir mes jeunes attraits et les parcourir de ses mains lascives. L’endroit que tu sais était, naturellement, le principal objet de son attention : il le baisait et le caressait de toutes les manières qu’il pouvait imaginer.

Nous ignorions d’ailleurs entièrement la délicieuse manière de se procurer du plaisir que tu m’as si bien apprise plus tard. J’ai pourtant à peine besoin de dire que nos caresses réciproques nous causaient une grande jouissance, mais une jouissance insuffisante et incomplète. Nous sentions qu’il y manquait quelque chose, mais ce qu’était ce quelque chose, nous ne le savions pas et c’est à peine si notre développement physique était assez avancé pour que les leçons de la nature eussent été capables de nous éclairer.

Liée avec Henri comme je l’étais, je n’avais naturellement pas de secrets pour lui, aussi lui avais-je bien vite raconté la manière dont ma tante se divertissait avec moi lorsque nous prenions le bain et l’étrange aventure dont j’avais été témoin en voyant fouetter Maria. Il avait été très affecté par ce que je lui avais dit de cette scène et m’avait témoigné le plus vif désir de pouvoir jouir une fois, lui aussi, d’un tel spectacle. Si j’avais été d’un naturel jaloux, j’aurais pris en mauvaise part l’attention et l’ardeur qu’Henri témoignait à m’entendre faire la description des charmes nus de ma tante et de Maria, mais loin d’en être mécontente, j’avais pour lui trop d’affection pour ne pas désirer de contribuer de toute manière à son plaisir et à son amusement. Je n’eus donc pas de peine à lui promettre de faire tout ce qui serait en mon pouvoir pour satisfaire sa curiosité. Mais le résultat de mon zèle fut malheureusement tout autre que celui sur lequel nous avions compté et pour Henri, tout au moins, beaucoup moins agréable qu’il ne l’avait espéré.

Un jour, ayant su que M. Everard était absent pour quelques jours, et qu’il n’y avait par conséquent pas à craindre de le rencontrer caché près des bains, je montrai à Henri l’endroit où il pouvait se dissimuler de manière à bien voir tout ce qui se passerait pendant que nous serions dans l’eau. Il m’avait persuadée de faire quelque espièglerie à ma tante pour l’engager à en user avec moi comme je lui avais dit qu’elle avait l’habitude. J’avais bien quelque crainte en agissant ainsi d’exciter ses soupçons, mais Henri me pressa tant que je finis par consentir. Laissant donc mon vêtement ouvert lorsque j’entrai dans le bain, je commençai à taquiner ma tante en lui jetant de l’eau, pour l’exciter à me punir de la manière accoutumée, afin de me donner l’occasion de lui rendre la pareille. Tout d’abord, elle ne parut point disposée à prendre part au jeu, mais au bout d’un instant, je m’aperçus qu’elle regardait attentivement le bosquet où l’on pouvait remarquer un léger frémissement dans les buissons. J’eus grand’peur qu’Henri ne se laissât découvrir, mais je fus bientôt délivrée de cette appréhension par ma tante qui se mit à encourager mes espiègleries. En peu d’instants, nous fûmes complètement nues l’une et l’autre et activement occupées à nous frapper mutuellement les fesses avec les brins de bouleau fraîchement coupés. Après nous être livrées quelque temps à ce jeu, nous reprîmes nos habits et retournâmes à la maison. Au moment d’y arriver, je fus très surprise de voir M. Everard qui marchait à notre rencontre.

Ma tante ne parut pas moins étonnée que moi et après avoir échangé en a parte quelques mots avec M. Everard, elle le pria de me reconduire à la maison, ajoutant qu’elle nous rejoindrait dans quelques instants. Cette fois, j’eus vraiment peur, soupçonnant, comme cela était en réalité le cas, que ma tante, en remarquant du mouvement dans le bosquet, avait cru à la présence de son amant qu’elle savait devoir revenir le jour même et qu’en apprenant le contraire, elle retournait sur ses pas pour découvrir qui avait pris sa place.

Pour moi, je fus obligée, bien que j’eusse donné tout au monde pour pouvoir avertir le pauvre Henri, de retourner à la maison avec M. Everard qui, évidemment stylé par ma tante, ne me perdait pas de vue, et j’entrai au salon pour attendre le retour de Lady Lovesport. Je la vis bientôt traverser la pelouse et je me dirigeais vers la porte comme pour aller à sa rencontre lorsque je l’entendis charger la femme de chambre de faire monter Henri dans son boudoir dès qu’il serait rentré.

Je sus plus tard que ma tante, ainsi que je l’avais pensé, avait effectivement conçu des soupçons et qu’elle était retournée jusqu’à un endroit d’où il n’était pas possible de sortir du bois sans être vu. Elle n’eut pas longtemps à attendre et aperçut bientôt le coupable qui sans se douter qu’on l’observait, s’en allait tranquillement avec l’intention de revenir au logis comme s’il arrivait d’une autre direction. Lady Lovesport n’essaya pas de se dissimuler aux regards d’Henri ; aussi la voyant seule et évidemment occupée à surveiller ses mouvements, celui-ci comprit-il qu’il était découvert. Tout d’abord, il fut assez en peine de savoir à quoi se résoudre, mais comme il est un garçon courageux, il eut bientôt pris son parti : „Après tout”, se dit il, „tout ce qu’elle peut me faire, c’est de me donner le fouet et le spectacle dont j’ai joui vaut bien cela.” Je soupçonne cependant qu’il ne s’attendait pas à le payer si cher.

Bientôt après, ma tante entra dans la salon et je saisis un prétexte quelconque pour me retirer dans ma chambre. Je craignais qu’elle ne m’obligeât à rester avec M. Everard, mais elle ne dit rien et ne me fit aucune question sur ce qui s’était passé. Arrivée chez moi, je ne tardai pas à entendre Lady Lovesport quitter le salon et se diriger vers son appartement, aussi ne perdis-je pas de temps à me rendre dans le cabinet afin de pouvoir m’assurer par moi-même des événements que j’appréhendais devoir se passer.

En entrant dans la boudoir, ma tante poussa le verrou de la porte donnant sur le corridor et vint droit à Henri qui se tenait au milieu de la chambre. „C’est donc ainsi, petit scélérat, lui dit-elle, que vous me récompensez de toutes mes bontés pour vous et je ne puis même aller me baigner avec ma nièce sans que vous ne soyez là pour épier. Voyons, qu’avez-vous à répondre, oserez-vous nier votre honteuse conduite ?”

En entendant ma tante lui adresser la parole, Henri avait baissé les yeux, mais sans dire un mot, tandis qu’elle continuait à lui reprocher son indigne procédé.

À la fin, voyant qu’il ne cherchait pas à nier sa faute et continuait à garder ce qu’elle appelait un silence obstiné, elle lui annonça qu’elle allait le fouetter pour sa méchante conduite. Elle ajouta que sa première intention avait été de le renvoyer immédiatement de chez elle et de ne plus le revoir, mais qu’après réflexion, elle s’était décidée à essayer de l’effet d’une bonne fessée dans l’espoir que cela pourrait le corriger à l’avenir et l’empêcher de recommencer d’aussi vilaines manières d’agir. En terminant, elle lui dit qu’elle ne désirait pas faire connaître aux servantes de la maison sa honteuse conduite et la manière dont elle allait l’en punir, mais qu’elle était décidée à ce qu’il n’échappât pas au châtiment et que s’il ne s’y soumettait pas avec tranquillité elle les appellerait pour l’aider en tout ce qui serait nécessaire. Henri eut alors un mouvement d’amour-propre, il répondit qu’il reconnaissait avoir eu tort, qu’il regrettait de l’avoir offensée et qu’il était prêt à se soumettre à toute punition qu’il lui conviendrait de lui infliger, mais que jamais il ne se laisserait fouetter par une femme de chambre ou ne supporterait qu’elle aidât Lady Lovesport à le maintenir, pendant que celle-ci lui donnerait le fouet, et cela quand même on devrait le tuer.

Ma tante ne parut pas médiocrement surprise devant cette preuve de résolution ; la chose cependant ne sembla pas lui déplaire et elle dit plus doucement au coupable que s’il voulait accepter la punition de bonne grâce, elle ne ferait rien qui pût froisser son amour-propre, mais que s’il tentait la moindre résistance, elle appellerait immédiatement à son aide, quoi qu’il pût en résulter. Elle exhiba alors une grosse verge et dit à Henri de mettre bas ses pantalons. Mais de nouveau, son naturel prit le dessus et il lui répondit qu’il ne s’opposerait à rien de ce qu’elle jugerait à propos de lui administrer, mais que ne trouvant pas qu’il méritât d’être châtié de cette façon pour avoir cédé à un mouvement de curiosité bien naturel, il ne voulait rien faire lui-même qui ressemblât à un acquiescement de sa part.

Lady Lovesport ne parut pas, d’ailleurs, s’irriter plus qu’avant du sang-froid d’Henri ; elle lui dit simplement que plus il lui donnerait de peine et plus le châtiment serait sévère. À quoi il répliqua qu’il ne savait qu’y faire. Là dessus, leur dialogue prit fin et ma tante se mit à l’œuvre.

Elle commença par lui ôter sa veste et son gilet, puis lui saisissant les bras, elle les lui plaça derrière les dos et les attacha solidement. Elle alla chercher ensuite un autre mouchoir dont elle lui banda les yeux ce qui sembla prendre Henri au dépourvu, comme s’il avait entièrement oublié ce que je lui avais dit de ce qui s’était passé avec Maria. Pour moi, ce fut une préparation à ce qui survint un instant après, c’est à dire à l’arrivée de M. Everard qui sortit de la chambre à coucher dont la porte avait été laissée ouverte, et vint s’asseoir sans bruit, sur le sopha près duquel ma tante et Henri se tenaient debout. Je pense que ce dernier se serait opposé à ce qu’on lui bandât les yeux, s’il avait pu l’empêcher, mais comme il avait laissé Lady Lovesport lui lier les mains, il était à sa merci et ne pouvait faire de résistance, trop fier d’ailleurs pour protester contre cette manière d’agir. Ma tante conduisit alors Henri vers un sopha qui se trouvait au milieu de la chambre et le fit mettre à genoux contre la partie élevée du canapé de manière à ce qu’il eût la tête appuyée. Ses mains actives eurent ensuite bientôt fait de déboutonner ses pantalons, de les lui rabattre jusqu’aux talons et de lui retrousser sa chemise au dessus des reins de façon que je voyais à mon aise son derrière et tout le reste.

Le coupable se trouvant ainsi en état, M. Everard quitta doucement son siège et s’approcha de ma tante ; grâce à son assistance les vêtements de celle-ci se trouvèrent enlevés comme par magie en sorte qu’en un instant elle n’eut plus que sa chemise, ses bas et ses bottines. Elle saisit alors la verge à fesser dont elle s’était munie et se mit à fouetter ferme le brave Henri, tandis que son amant, debout derrière elle et l’entourant de ses bras, lui levait la chemise d’une main pendant que de l’autre il s’occupait à chatouiller sa charmante ouverture entièrement exposée à mes regards.

Elle tapait évidemment avec beaucoup de vigueur, ainsi que je pouvais m’en rendre compte par les soupirs et les soubresauts qu’Henri manifestait à chaque coup, mais subitement, elle changea d’idée et s’asseyant sur le canapé, plaça le délinquant sur ses cuisses nues, en sorte qu’elle se trouvait juste en face du cabinet où j’étais blottie tandis qu’il tournait sa figure du même côté. Je pus ainsi voir distinctement par l’animation de son teint et l’expression satisfaite de sa bouche qu’il semblait chercher à se pousser plus en avant comme pour faire participer à un aussi agréable contact ses cuisses et le bas de son ventre.

Lady Lovesport ne parut avoir aucune objection contre cette manière de faire ; au contraire, changeant la position de son bras gauche, elle passa la main sous la poitrine d’Henri de façon à lui soutenir le haut du corps et comme elle lui administrait en même temps sur le derrière quelques coup un peu plus rudes, elle l’engageait ainsi à s’avancer, si bien qu’en peu d’instants son ventre et ses cuisses vinrent frotter contre les cuisses nues de ma tante.

Jusqu’alors, Henri s’était tenu parfaitement tranquille, et sans remuer aucun de ses membres, montrant seulement par le tremblement de ses fesses et la contraction des parties adjacentes au moment où la verge tombait sur son ravissant derrière, qu’il sentait la punition lorsqu’un coup plus fort ou plus cuisant l’atteignait. Maintenant, au contraire, il paraissait en proie à une nouvelle sensation dont je ne pus tout d’abord déterminer très bien la nature mais qui était vraisemblablement un mélange de peine et de plaisir.

L’agitation qu’il montrait n’était certainement pas le résultat de la fustigation, car il se tenait complètement immobile pour recevoir la verge lorsqu’elle arrivait sur son postérieur, tandis que dès qu’elle lui avait été appliquée, comme si on lui avait communiqué quelque stimulant auquel il lui était impossible de résister, il poussait ses fesses en avant, et pressait de toutes ses forces contre la surface satinée sur laquelle il était étendu. Lorsque Henri avait commencé de faire ainsi, j’avais vu M. Everard et ma tante échanger un sourire d’intelligence comme s’ils comprenaient parfaitement la cause de ce manège étrange, aussi mystérieux qu’inexplicable pour moi, mais dont ils semblaient jouir beaucoup l’un et l’autre.

Cependant la posture dans laquelle se trouvait Lady Lovesport parut bientôt la fatiguer trop pour qu’elle pût la supporter plus longtemps. Elle ôta donc ses genoux du sopha et fit tenir Henri debout, puis elle lui replia sa chemise autour de la taille et continua de le fouetter sur son derrière. Cette nouvelle position découvrit à ma vue le charmant petit objet avec lequel j’avais si souvent badiné ; mais quelle ne fut pas ma surprise en constatant l’état dans lequel il se trouvait ! J’avais pensé que l’effet de la fustigation et la douleur que le patient devait éprouver avaient dû faire rétrécir son affaire et l’amener aux dimensions les plus réduites. À ma grande stupéfaction, il se montrait au contraire tout droit et plus gros que je ne l’avais vu jusqu’alors, avec sa tête vermeille distendue d’une façon tout à fait extraordinaire et sortant fièrement de son enveloppe habituelle.

Cette apparition sembla causer aux deux autres spectateurs autant de surprise que d’admiration et en même temps les amuser fort. Lady Lovesport la contemplait avec une expression de plaisir et d’intérêt, pendant que M. Everard était obligé d’enfoncer son mouchoir dans sa bouche pour retenir les manifestations bruyantes de sa gaîté. En même temps il montrait alternativement avec le doigt et d’un air très malicieux le petit champion qui relevait si bravement la tête et la grotte voluptueuse de ma tante, comme s’il avait voulu établir quelque relation entre ces deux objets. Je demeurai un bon moment fort intriguée de savoir ce que signifiaient ces gestes, mais ma tante se bornait à répondre par un hochement de tête en faisant une mine fâchée.

D’ailleurs, trouvant sans doute que sa manière d’agir pouvait exciter les soupçons d’Henri, Lady Lovesport le prit dans ses bras et l’étendit sur le ventre au milieu du Sopha, sans discontinuer de le fouetter dans cette nouvelle posture. Ses pantalons, étant demeurés autour de ses jambes, l’empêchaient de les remuer beaucoup, mais sur un signe de M. Everard, ma tante les lui ôta tout à fait et poursuivit l’opération en appliquant la verge sur toutes les parties à nu du corps du patient. Elle paraissait prendre un plaisir particulier à varier cette scène de fustigation et je pouvais parfois la voir sourire de l’effet produit, surtout lorsqu’un coup donné avec vigueur sur quelque partie inattendue le faisait se démener et se trémousser de manière à offrir aux regards quelque nouveau charme de son aimable personne.

De temps en temps lorsque ses jambes se trouvaient un peu écartées, ma tante dirigeait les coups, d’une main vive mais sans rudesse, sur la surface délicate, qui se trouvait entre les cuisses du coupable et paraissait jouir infiniment des contorsions singulières auxquelles il se livrait alors en agitant et en levant les fesses, ainsi que des postures lascives dont il donnait inconsciemment le spectacle.

À la fin, les sensations brûlantes du pauvre garçon semblèrent atteindre le plus haut degré d’excitation grâce au traitement qu’il venait de subir ; il faisait aller ses fesses en avant et en arrière et frottait son ventre contre les coussins sur lesquels il était étendu, pendant que son corps s’agitait convulsivement sous l’effet du vigoureux stimulant produit par l’atteinte des verges piquantes dont ma tante continuait à le fustiger. En même temps, son dos et ses jambes, depuis les reins jusqu’aux genoux, offraient les teintes du plus bel incarnat et bien que Lady Lovesport eût pris soin de ménager ses coups de manière à ne pas entamer la peau, il était bien évident, d’après les symptômes de malaise que donnait Henri, que toute cette partie se trouvait dans un état de grande sensibilité et d’irritation.

Pendant la dernière partie de l’opération, j’avais remarqué chez M. Everard une vive agitation ; il se démenait autour de Lady Lovesport, lui relevait sa chemise, lui maniait les cuisses et les fesses, en un mot se livrait sur elle à toutes les polissonneries que nous avions si souvent faites ensemble, Henri et moi. Plus d’une fois, il avait paru vouloir lui indiquer par signes qu’il désirait la voir cesser ; à la fin elle consentit à sa requête et M. Everard rentra dans la chambre à coucher,

Lady Lovesport reprit aussitôt ses vêtements, puis elle enleva le bandeau d’Henri et lui détacha les mains, en lui disant que la correction qu’il venait de recevoir serait, elle l’espérait, une bonne leçon pour lui et lui apprendrait à se mieux conduire désormais.

L’audacieux garçon, qui était resté étendu sur le ventre au milieu du canapé et n’avait pas dit une parole depuis le commencement de l’affaire, se tourna alors lentement vers ma tante et la regarda en face. Sa chemise avait été solidement fixée autour de sa taille en sorte qu’il était complètement découvert et laissait voir son petit instrument, plus gonflé, plus tendu et, suivant toute apparence, plus excité et plus chaud que jamais. Il répondit très tranquillement qu’il se souciait de cette punition comme d’une guigne et qu’il lui était fort indifférent de la recevoir encore, mais qu’il regrettait beaucoup d’avoir fait quelque chose qui eût offensé ma tante, qu’il espérait son pardon, et qu’il s’appliquerait à l’avenir à ne commettre aucune action qui pût lui déplaire.

Lady Lovesport avait fortement rougi en voyant Henri lui exhiber les charmes de sa personne avec une telle assurance, toutefois elle fit semblant de ne pas avoir remarqué la chose, et lui dit que s’il voulait se conduire désormais comme un bon garçon, elle oublierait la faute dont il s’était rendu coupable. Elle lui ordonna ensuite de se lever et de s’habiller. À quoi Henri répliqua que, puisqu’elle lui avait ôté ses vêtements, il lui semblait qu’elle pouvait bien les lui remettre ; mais ma tante répondit au petit fripon de prendre garde à sa manière d’être, parce que si elle avait à le corriger une seconde fois, elle ne l’en tiendrait pas quitte à si bon compte ; puis elle sortit aussitôt de la chambre.

Henri commença alors à se rhabiller et je remarquai qu’il examinait et tâtait à plusieurs reprises le dur petit objet qui continuait à faire saillie d’une si étrange façon, comme s’il était surpris lui-même de l’état dans lequel il le voyait.

Dès qu’il se fut retiré, je sortis de ma cachette et ne le trouvant pas à la salle d’étude, je pensai qu’il était allé dans sa chambre. Comme ma tante se trouvait encore chez elle, je crus que je pouvais me risquer dans l’appartement d’Henri pour lui demander comment il se trouvait et s’il avait réellement beaucoup souffert pendant qu’on l’avait fouetté. Je me glissai donc sans bruit dans sa chambre et je le trouvai assis sur un canapé ; il avait ouvert ses pantalons et examinait l’instrument qui m’avait si fort intéressée. Je m’assis près de lui et commençai à le questionner ; il me répondit qu’une fois les premières minutes passées, pendant lesquelles il avait senti les coups de verge le pincer et lui donner des cuissons très vives, il n’avait éprouvé qu’un faible sentiment de douleur, puis qu’au bout d’un moment, la fustigation n’avait plus excité chez lui qu’un prurit assez désagréable dans la partie affectée, ainsi qu’une forte sensation de chaleur et d’irritation partout le corps, ce qui l’avait mis hors de lui et l’avait forcé de se mouvoir et de se démener de la manière dont j’avais été témoin.

J’insistai pour qu’il baissât tout à fait ses pantalons de manière à me laisser juger par moi-même de l’état des choses, ce à quoi il consentit volontiers. Je trouvai sa peau ordinairement si blanche encore très rouge, mais je constatai surtout avec chagrin sur une large étendue et en particulier sur les parties charnues de son derrière, de longues raies étroites soulevées par l’effet de la rude application des verges élastiques. Lorsque j’y portai la main en pressant un peu, il me dit qu’il ne sentait aucun mal mais seulement une violente sensation de prurit et d’irritation. Il ajouta que, chose curieuse, il éprouvait beaucoup plus cette étrange impression aux membres antérieurs qui n’avaient pas été exposés à la fustigation, qu’aux parties qui y avaient été particulièrement soumises. Ceci m’expliqua en quelque mesure l’état dans lequel je voyais son petit joujou et m’en emparant, je demandai à Henri si l’objet en question ne lui faisait pas mal lorsqu’il se trouvait ainsi tendu et raide comme il était. Il me répondit que non, qu’il n’en souffrait pas et qu’il lui semblait seulement que cela allait éclater, mais que c’était une sensation plutôt agréable que pénible à supporter.

Comme je continuais à badiner avec le cher bijou, Henri se coucha sur le sopha et se mit à remuer les fesses de la même manière à peu près que lorsqu’il était étendu sur les cuisses de Lady Lovesport. Je ne pus résister à la tentation et baissant la tête, je pris entre mes lèvres, après, l’avoir baisé plusieurs fois, le bouton vermeil qui s’offrait avec tant de charme à mes caresses et je commençai à le presser et à le sucer. Henri me témoigna en éprouver la plus grande jouissance et me dit que cela le soulageait tellement qu’il me priait de continuer.

J’y étais toute disposée ; d’ailleurs j’étais agenouillée en ce moment à côté de lui sur le sopha et ses mains s’étaient déjà égarées plusieurs fois sous mes jupons, pour badiner avec mes charmes nus. Il me tira alors vers lui et me relevant ma chemise sur les reins, me fit mettre à cheval sur lui tandis qu’il restait étendu sur le sopha et qu’il s’arrangeait pour que ma petite ouverture se trouvât exactement sur sa bouche. Il plaça dans ce but un coussin sous sa tête afin de l’élever assez pour être à même de baiser et de caresser la grotte de l’amour, dans l’étroit passage de laquelle il cherchait à introduire sa langue.

Le cher objet avec lequel je jouais était si fort accru et gonflé qu’il me fut impossible de le recevoir en entier dans ma bouche comme je le faisais auparavant. J’en saisis donc la partie inférieure entre mes doigts et chaque fois que je sentis la pointe se trémousser entre mes lèvres, je passais doucement la main sur le dard palpitant qui glissait sous mes doigts de la façon la plus délicieuse.

Ce manège inspira à Henri les plus vives expressions de plaisir et de satisfaction et je sentis bientôt les baisers qu’il m’appliquait sur le centre de la volupté, augmenter d’ardeur et d’intensité tandis qu’il m’engageait à continuer des mouvements si délicieux pour lui. Le voyant jouir si fort des caresses que je lui prodiguais, et constatant qu’il donnait des coups de reins toujours plus énergiques, je serrai plus fortement le membre chéri dans ma main, et j’accompagnai chacun des haut-le-corps lascifs d’Henri par une pression plus vive, en même temps que je faisais entrer dans ma bouche aussi à fond que possible la tête vermeille de l’instrument et que je l’excitais avec ma langue en la promenant tout autour de cette surface délicate et lubrifiée. Je continuai pendant quelques minutes ce traitement agréable mais irritant ; les secousses que donnait Henri devenaient à chaque instant plus violentes et ses mains qui avaient empoigné solidement mes fesses, m’attiraient toujours plus étroitement contre ses lèvres brûlantes, lorsque tout d’un coup il s’arrêta au milieu d’un coup de reins qui lui avait fait lever le derrière fort au dessus du sopha, dans l’excitation d’une poussée plus énergique que les autres, et enfonçant le sensible bijou dans ma bouche autant qu’il pouvait l’y faire entrer, il s’écria : Assez, assez, je n’en puis plus.” Sa tête retomba sur les coussins, ses mains quittèrent mes fesses, et un frisson lui courut par tout le corps pendant qu’il continuait à se soulever le plus possible comme pour ne rien perdre de la jouissance que je continuais à lui procurer sur son membre avec l’aide de mes doigts et de ma bouche.

Après une ou deux secondes, pendant lesquelles Henri se trouvait évidemment au paroxysme du plaisir, je sentis tout à coup une sorte de spasme étrange, très différent de tout ce que j’avais remarqué jusqu’alors, agiter le membre excité. On aurait dit que quelque chose était chassé au travers, depuis la base jusqu’au sommet ; l’instant d’après je sentis deux ou trois gouttes d’un liquide tiède violemment projetées dans ma bouche.

Je fus extrêmement surprise de tout cela, mais comme il était évident que le cher garçon en éprouvait les plus vives jouissances, je continuai à baiser et à serrer dans ma main le bienheureux instrument, source de tant de délices. Henri y répondit encore par un ou deux mouvements puis, comme épuisé par les efforts qu’il avait faits, il retomba immobile sur le sopha.

Lorsqu’il revint à lui, il me rendit avec feu mes caresses, en me remerciant mille fois de tout le plaisir que je lui avais procuré, plaisir, disait-il, qu’il lui était aussi impossible de décrire que de me donner une idée, un peu exacte de sa nature ; et à mes questions sur ce que signifiait tout cela, il ne put répondre autre chose sinon qu’il n’en savait pas plus que moi et que tout ce qui venait d’arriver ne lui avait pas causé moins d’étonnement qu’à moi-même.

L’état de relâchement subit dont son petit objet nous donnait maintenant le spectacle, était aussi inexplicable pour nous que le liquide qui en était sorti. Henri me dit seulement qu’il n’éprouvait plus le sentiment de chaleur et d’irritation qu’il ressentait auparavant. Nous restions donc très intrigués de cette aventure, mais nous ne pûmes en parler longtemps, car j’entendis la voix de ma tante et je dus quitter Henri de crainte d’être surprise.

Je ne puis dire si Lady Lovesport se douta que j’avais été complice de l’audacieuse tentative d’Henri pour s’introduire auprès de notre endroit de bain et pour pénétrer dans ce sanctuaire ; en tous cas elle n’y fit jamais allusion devant moi. Nous continuâmes d’ailleurs à nous baigner tous les jours, mais elle ne consentit plus à s’amuser avec moi comme avant.

Le départ d’Henri pour sa pension arriva deux ou trois jours après l’événement que je viens de raconter, et nous ne pûmes nous voir jusque-là qu’en présence d’autres personnes.

Depuis cette mémorable affaire, nous nous sommes rencontrés une ou deux fois par hasard mais sans qu’il nous ait été possible de nous entretenir en particulier. Nous avons cependant trouvé le moyen d’échanger quelques lettres, et bien qu’Henri soit naturellement tenu à une grande réserve d’expressions, j’ai les meilleurs motifs de croire qu’il est toujours aussi épris de moi. Tu sais combien je l’aime de mon côté et combien je soupire après une occasion qui nous réunisse pour nous permettre de nous livrer à nos anciens passe-temps et de mettre en pratique tous ces plaisirs plus vifs encore dont tu m’as fait la description ; je ne doute pas, d’ailleurs, qu’il n’en sache autant que moi là-dessus et qu’il ne désire avec la même ardeur en chercher la réalisation.

Je dois ajouter que je n’ai plus eu l’occasion d’assister aux amusements de ma tante depuis la triste aventure du pauvre Henri, si agréablement terminée du reste. Il avait obtenu la promesse de Lady Lovesport qu’à son prochain retour de pension, il serait logé dans la troisième chambre communiquant avec le cabinet, et il m’avait demandé de lui en donner la clef afin d’en faire fabriquer une semblable, dans le but de pouvoir communiquer avec moi s’il survenait quelque chose d’intéressant. Mais n’ayant plus dès lors été ensemble chez ma tante nous n’eûmes ni l’un ni l’autre à nous servir de nos clefs et bien qu’il m’eût offert de me renvoyer la mienne, je n’eus pas envie de l’employer en son absence.

Ton Émilie.

P. S. Quel bonheur ! félicite-moi, ma chère Lucie. Henri arrive dans deux ou trois jours et j’ai entendu aujourd’hui ma tante donner l’ordre de lui préparer la chambre qui communique avec la mienne, en sorte que tu peux te figurer tout le plaisir que je me promets. Tu ne dois pas attendre de mes nouvelles d’ici à quelques jours, mais si les choses s’arrangent comme je l’espère, tu ne seras pas longtemps sans recevoir une bonne lettre de moi.


LETTRE IV.


Émilie à Lucie.


C omment te décrire, ma chère Lucie, tous les plaisirs que je viens de goûter, plaisirs qui dépassent même les excès de jouissance que mon imagination avait pu concevoir d’avance et auprès desquels les transports que j’ai éprouvés dans tes bras me paraissent bien faibles et ne sont, pour dire la vérité, que des jeux d’enfant ! Quand bien même, d’ailleurs, je voudrais essayer de te peindre toutes mes sensations, je remplirais des volumes sans parvenir à t’en donner une idée incomplète, il faut donc me contenter de mettre sous tes yeux le récit détaillé de quelques-uns des événements qui viennent de se passer, en laissant à ton imagination le soin de te figurer le bonheur dont il m’a été donné de jouir.

Je te disais dans ma dernière lettre que nous attendions l’arrivée d’Henri. Il est venu en effet deux jours plus tard et ne nous a quittés que ce matin pour faire visite à l’un de ses amis. Comme il a changé depuis l’époque où nous nous sommes trouvés ensemble pour la dernière fois, il y a de cela deux longues années ! Et cependant c’est toujours le même cher et délicieux garçon, toujours aussi épris de moi et aussi désireux de faire tout ce qui est en son pouvoir pour me rendre heureuse ; pouvoir qui n’est d’ailleurs pas peu de chose, sois en sûre. Henri s’est beaucoup développé, et il a déjà l’air d’un homme bien que n’ayant pas plus de quinze ans ; je puis même te confier, pour en avoir fait l’expérience, qu’il possède certains attributs de son sexe d’une taille à le rendre un objet d’envie pour un grand nombre de ses compagnons plus âgés. Il est resté le même pour moi et l’absence n’a pas plus affaibli l’affection qu’il me porte qu’elle n’a diminué la mienne. En revanche, j’ai été très surprise du changement survenu dans la manière d’être d’Henri vis-à-vis de ma tante. Elle a évidemment pour lui un grand attachement. Mais au lieu de l’attitude quelque peu impertinente qu’il avait habituellement avec elle, il lui témoigne autant de respect que d’obéissance et paraît n’avoir d’autre but que de lui plaire et d’aller au-devant de ses désirs.

Il nous fut impossible, pendant les deux ou trois premiers jours, de nous trouver seuls ensemble ; nous pûmes cependant nous faire comprendre que nos sentiments réciproques n’avaient pas changé et que nous n’attendions qu’une occasion pour nous témoigner notre mutuelle ardeur. Pendant ce temps, ma tante fit peu d’attention à nous ; je ne puis cependant m’empêcher de croire qu’elle nous observait exactement et, que ce n’est pas sans motifs qu’elle fit en sorte de ne pas nous laisser en tête-à-tête un instant. Je dois ajouter que par suite de quelques réparations à effectuer à la chambre qui lui avait d’abord été destinée, Henri avait dû en occuper une autre, située dans une partie de la maison différente de celle où je logeais.

Quelques jours après son arrivée, M. Everard vint aussi nous rendre visite et j’appris qu’il devait demeurer une semaine avec nous.

Je fus d’ailleurs assez étonnée de voir qu’il paraissait fort intime avec Henri. Le premier soir qu’il passa à la maison, je m’étais retirée dans ma chambre et ne me sentant pas disposée à dormir, je m’étais installée près du feu dans un fauteuil, après m’être à moitié déshabillée. Je pensais à Henri et je me désolais de ce qu’étant si près l’un de l’autre, nous nous trouvions privés du bonheur de nous voir en tête-à-tête, lorsque le bruit d’une clef tournant doucement dans la serrure de la porte qui donnait sur le cabinet, me fit tressaillir. Je me levai fort effrayée, personne autre que moi-même ne passant jamais par là ; mais, à ma grande joie, ce fut mon cher garçon que je trouvai devant moi. Bonté du ciel, m’écriai-je, Henri comment êtes-vous arrivé ici ?” — Silence, me dit-il en posant un doigt sur ses lèvres, venez avec moi.” Il éteignit la lumière qui se trouvait dans ma chambre, et passant son bras autour de ma taille, me conduisit dans le cabinet où, grâce à la porte vitrée, l’on voyait assez clair, pour qu’il nous fût possible de nous placer sans faire de bruit à l’endroit où j’avais coutume de me tenir cachée. Henri avait déjà posé deux coussins devant la porte pour nous permettre de nous y installer à genoux et il avait arrangé le rideau de manière à nous laisser observer tout ce qui se passerait dans le boudoir. À ma grande surprise, il s’y trouvait trois personnes. Je m’attendais d’ailleurs à y voir M. Everard et ma tante et je n’eus pas de peine à reconnaître la troisième, une très jolie fille de dix-sept ans qu’à mon retour j’avais trouvée installée auprès de Lady Lovesport en qualité de femme de chambre, bien qu’elle se trouvât maintenant dans une situation très différente de celle où je l’avais vue jusqu’alors. M. Everard était auprès d’elle. Il était évident qu’il s’était déjà occupé à la déshabiller et il était présentement en train de lui relever sa chemise sur la tête, la mettant ainsi complètement nue et découvrant sans ménagement tous les charmes de sa ravissante personne. Ma tante se tenait de l’autre côté, ayant à la main une verge qu’elle se mit aussitôt à appliquer avec une grande sévérité sur le beau derrière qui se trouvait exposé tout nu devant elle.

Suzanne ne parut aucunement apprécier les sensations qui lui étaient ainsi procurées ; aussi chercha-t-elle à se dérober aux coups de verge, tout en plaçant ses mains derrière elle pour protéger ses fesses, mais sur l’ordre de ma tante, M. Everard, la tenant par les bras, la força à se courber et à se pencher en avant de manière à présenter plus complètement à ma tante la surface satinée des deux globes blancs et charnus que celle-ci put alors fouetter tout à son aise. Après que cette scène eût duré quelques instants, ils conduisirent Suzanne vers le sopha et l’y couchèrent sur le dos en ayant soin que son derrière se trouvât exactement au bord du canapé. M. Everard lui passant alors un de ses bras sous les jambes, les lui leva assez haut pour exposer complètement à la fustigation le cul potelé de Suzanne. Ensuite, lui maintenant les jambes dans cette position, il lui écarta les cuisses passa l’une de ses mains entre elles, et glissant son doigt dans le centre de la volupté, se mit à le faire mouvoir de haut en bas, de la même manière que tu as l’habitude d’en user avec moi dans l’effervescence de tes lascifs transports. De temps en temps, il s’arrêtait pour frotter le petit clitoris que je pouvais voir se montrer parfois hors de son charmant réduit, lorsqu’il était particulièrement excité par ces caresses voluptueuses.

Pendant ce manège ma tante donnait la verge sans relâche aux aimables fesses de Suzanne et il fut bientôt évident pour moi que cette vigoureuse fustigation, bien loin de lui causer une sensation douloureuse, ne servait qu’à l’exciter encore et à doubler sa jouissance. Elle ne cherchait plus à éviter les coups qui lui étaient administrés, mais au contraire poussait son derrière en avant pour les recevoir et j’apercevais distinctement les lèvres de sa ravissante ouverture s’ouvrir et se fermer alternativement et serrer avec une force convulsive le doigt scélérat qui la leurrait par les apparences du plaisir.

Au bout de quelques minutes d’une action énergique de part et d’autre. Suzanne s’écria tout à coup : Ah ! ah ! ça vient, ça vient”. Ma tante cessa alors de fouetter tandis que M. Everard répondait aux coups de reins excités de la patiente par quelques mouvements de son doigt plus ralentis et plus doux et la laissait retomber toute pantelante sur le sopha où elle demeura immobile et comme épuisée.

Pendant qu’elle reprenait ses sens, ma tante s’était assise auprès de M. Everard et lui passant un bras autour de la taille : „Laissez moi voir, dit-elle, si ce vilain monsieur est prêt à faire son devoir ou bien s’il a encore besoin d’être mis en état.” — Il répondit en souriant qu’il ne voulait pas lui donner cette peine, mais comme elle insistait pour constater l’état dans lequel il se trouvait, il ôta son habit et son gilet et la laissa écarter elle-même les autres obstacles qui lui cachaient la vue de l’objet désiré, en même temps qu’il travaillait, de son côté, à s’accorder sur sa personne, le même plaisir qu’elle prenait avec lui. Suzanne qui avait retrouvé ses esprits étant venue à son aide, ma tante fut bientôt déshabillée et mise aussi nue que Suzanne, offrant ainsi à nos regards ses charmes féminins dans toute leur perfection et leur splendide développement. Mais ma curiosité fut encore plus excitée par le spectacle de M. Everard une fois débarrassé de ses vêtements. En voyant sa chemise se soulever lorsque ma tante lui avait baissé ses pantalons, j’avais bien eu quelque idée de ce qui allait se montrer, mais lorsqu’elle eût relevé sa chemise, je fus vraiment stupéfaite en voyant apparaître son ardent priape, dans l’état le plus splendide qu’il fût possible de souhaiter. Je contemplais ce phénomène avec autant de surprise que d’admiration et c’est à peine si je pouvais en croire mes yeux.

Mais des sensations plus délicieuses encore m’attendaient. J’avais été si absorbée par la scène dont nous étions témoins que j’avais presque oublié la présence d’Henri ; je m’étais seulement aperçue que tandis que l’un de ces bras entourait ma taille, son autre main parcourait librement mes charmes les plus secrets Il maniait mes fesses satinées, jouait avec les poils frisés qui depuis notre séparation avaient entièrement garni la grotte de l’amour et essayait, sans y réussir, de glisser un doigt téméraire au centre du plaisir, si étroit, comme tu le sais, que c’est à peine s’il peut admettre tes doigts effilés.

Je n’avais d’ailleurs pas remarqué qu’en même temps que ma tante et ses partenaires se déshabillaient devant nous, le jeune drôle avait lâché ma taille et s’était activement occupé à faire la même opération sur lui-même si bien qu’il avait entièrement détaché ses pantalons et les avait laissé tomber jusqu’à ses genoux. Tu peux donc te faire une idée, sinon comprendre entièrement, quel fut ma joie lorsqu’au moment où je contemplais le miraculeux objet exhibé par M. Everard, je sentis mon compagnon me prendre la main et la placer sur un membre non moins excité et plus précieux encore pour moi que celui que j’avais sous les yeux. Ciel ! comme ce contact me fit tressaillir et quel frison de volupté me parcourut tout le corps lorsque je sentis palpiter entre mes doigts la chair tiède, douce et polie du cher objet ! Je le serrai tendrement et dans la violence de mes sensations, je serais tombée si Henri ne m’avait retenue dans ses bras.

Je m’étais sans doute promis un changement mais ce que je tenais dans la main dépassait tellement mon attente qu’il me semblait ne pouvoir en jouir assez par mes attouchements et mes caresses. Henri, toutefois, me donnant un chaud baiser comme pour me remercier du plaisir que je lui procurais, attira bientôt mon attention sur le spectacle que nous avions devant nous, spectacle excitant au plus haut degré bien qu’il ne fût certes pas nécessaire, le moins du monde, d’agir encore sur mes sens enflammés.

Lorsque je regardai de nouveau, je trouvai M. Everard couché, entièrement nu, sur le sopha et les jambes étendues devant lui. Son boute-joie montrant sa tête vermeille, se dressait dans toute sa majesté le long de son ventre et allait jusqu’au nombril. Ma tante s’était mise à cheval sur les jambes de son amant, son visage tourné vers le sien et Suzanne debout à côté d’elle, la verge à la main, se préparait sans doute à l’appliquer sur les fesses veloutées de Lady Lovesport qui penchée en avant, les lui présentait bien relevées et dans tout leur développement. Suzanne paraissait d’ailleurs, n’attendre pour agir que la plaisante union des deux sexes.

Ma tante se baissant alors un peu, empoigna le formidable engin de son amant et le plaça à l’entrée du centre voluptueux que je pouvais découvrir tout entier grâce à l’attitude inclinée de Lady Lovesport. Je fus stupéfaite de voir avec quelle facilité le monstre entrait dans le réduit qui lui était destiné, grâce aux efforts de ma tante qui se mit à pousser vigoureusement de haut en bas, de manière que ses fesses et son ventre se trouvèrent bientôt collés contre les cuisses et le ventre qui se trouvaient sous elle et que nous ne vîmes plus rien de l’énorme membre que j’aurais cru devoir inévitablement déchirer une femme en la pénétrant. Mais bien loin de lui faire mal cette introduction parut lui causer la plus grande jouissance. Elle resta quelques minutes parfaitement immobile comme pour savourer ce délicieux accouplement, ensuite appuyant ses mains sur les reins de son amant, elle commença à se trémousser en se haussant et en se baissant de la manière la plus lascive ce qui sembla causer les plus vives sensations aux deux lubriques acteurs de cette scène voluptueuse. Dès que ma tante se fut mise en mouvement, Suzanne, que l’on avait sans doute instruite d’avance du rôle qu’elle devait jouer, se mit à fouetter les deux fesses rondes et pleines qu’elle lui présentait. Leur surface nacrée prit bientôt une couleur pourprée, car Suzanne ne leur épargnait pas la verge et paraissait prendre grand plaisir à rendre à Lady Lovesport la correction qu’elle venait d’en recevoir.

Je remarquai cependant qu’elle appliquait les coups avec beaucoup de jugement. Elle ne les faisait tomber sur le derrière de ma tante que lorsque celle-ci en se baissant, se trouvait assise sur les cuisses de M. Everard et que la magnifique colonne de ce dernier disparaissait tout entière dans le centre du plaisir, mais lorsqu’elle se haussait de nouveau et nous montrait les proportions superbes du membre qui se tenait en pleine érection entre ses cuisses, Suzanne arrêtait alors son bras, de crainte sans doute de laisser pénétrer au milieu d’elles quelques brins de la verge et, en touchant l’objet délicat, source de tant de délices pour les deux amants, de nuire à la parfaite jouissance de leurs voluptueux ébats.

Ce manège continua plusieurs minutes au bout desquelles ma tante cessa ses mouvements allongés qui agissaient sur le dard amoureux depuis le sommet jusqu’à la base et se laissant tomber sur la poitrine de son partenaire, elle l’entoura de ses bras et colla aussi étroitement que possible, son ventre contre le sien. Elle se mit alors à donner une succession de coups de cul violents, courts et rapides, avec toute l’énergie dont elle était capable.

Ainsi couchée, elle étalait encore davantage son superbe derrière, aussi Suzanne, qui n’était plus retenue par la crainte de blesser le boute-joie dont on n’apercevait plus qu’une petite partie, fit-elle tomber en ce moment sur les fesses de sa maîtresse une grêle de coups rapides et vigoureusement appliqués, ce qui parut ajouter encore à l’état d’excitation et de fureur amoureuse de celle-ci.

De son côté, M. Everard serrant ma tante dans ses bras et la couvrant d’ardents baisers, se mit à jouer des reins avec la plus grande vigueur, lui enfonçant à chaque bond aussi profondément qu’il pouvait, le solide épieu sur lequel elle était empalée.

Ma tante fut la première vaincue dans ce furieux combat. L’énergique stimulant appliqué sur son postérieur parut l’avoir portée à un degré d’excitation qui dépassa les efforts de son amant pour finir en même temps qu’elle. Ses mouvements s’arrêtèrent et elle cessa de se démener sur lui tout en continuant à l’étreindre fortement, tandis que ses fesses frissonnantes tremblaient, convulsivement agitées par l’effet irrésistible de l’extrême jouissance qui l’envahissait.

M. Everard continua de pousser quelques minutes encore après que ma tante eût cessé de lui répondre, mais bientôt, cédant aux sensations brûlantes causées par l’émission voluptueuse qu’elle venait de répandre, il l’attira plus étroitement contre lui et poussant une exclamation de plaisir débordante, il laissa couler à flot le baume de la volupté dans son intérieur gorgé de jouissance.

Assuré qu’ils avaient atteint l’un et l’autre le comble de la félicité, je m’attendais à les voir se séparer et pour l’instant, tout au moins rompre le lien voluptueux qui les unissait Mais telle n’était point leur intention. Dès qu’ils furent un peu remis de l’excès de leurs sensations, ma tante se souleva légèrement et passant la main sous elle, parut s’assurer de l’état du superbe instrument qui continuait à les joindre ensemble. Satisfaite, sans doute, du résultat de son examen, et tout en ayant soin de se tenir cramponnée à son partenaire, elle se retourna doucement sur le dos de manière à placer son amant sur elle et à se mettre sous lui. Le postérieur de M. Everard se trouvait ainsi exposé aux coups énergiques de la verge que Suzanne commença à lui appliquer immédiatement.

Au premier moment, ils demeurèrent tous deux parfaitement tranquilles, occupés à jouir des baisers amoureux qu’ils échangeaient et à promener leurs mains lascives sur leurs charmes nus, mais bientôt l’excitante opération à laquelle son derrière était soumis, parut forcer M. Everard à l’action. Il se mit à jouer des reins, d’abord doucement et avec une certaine lenteur, puis avec une rapidité et une vigueur croissantes. Pendant quelques instants, Lady Lovesport resta comme passive, étendue sous lui, mais le délicieux frottement produit par le va-et-vient du magnifique outil dans le sentier du plaisir, eut promptement réveillé l’ardeur de ses sens et ce ne fut pas avec moins d’énergie et de marques de la jouissance qui l’envahissait qu’elle répondit aux efforts de son amant. Il s’ensuivit de nouveau un furieux assaut dans lequel chacun cherchait à augmenter ses sensations voluptueuses et celles de son associé dans l’œuvre du plaisir.

Enfin, leurs efforts atteignirent le résultat désiré ; ils cessèrent en même temps de se démener et serrés dans les bras l’un de l’autre, terminèrent ensemble cette lutte amoureuse par une abondante effusion ; avec des transports plus vifs encore que la première fois.

Durant toute cette scène, dont j’avais suivi passionnément les moindres détails, j’étais restée immobile et respirant à peine, tellement j’étais délicieusement captivée par le spectacle des mystères de l’amour si souvent rêvés et auxquels, pour la première fois il m’était donné d’assister. Henri, toujours près de moi, s’était occupé tour à tour à contempler les scènes voluptueuses que nous avions sous les yeux et à observer l’effet qu’elles produisaient sur mes sens encore novices. Ses mains, après avoir parcouru tous mes attraits, s’étaient arrêtées sur le jardin de l’amour et bien que son doigt téméraire ne pût pas pénétrer profondément dans le sanctuaire, ses attouchements lascifs, joints à l’excitation causée par ce qui se passait devant nous, me causaient une impression qu’il m’était impossible de réprimer.

Au moment de la conclusion du premier acte du drame amoureux joué par les deux principaux acteurs qui se trouvaient dans le boudoir, je sentis une douce rosée s’échapper de moi et se répandre sur les doigts d’Henri. Je vis qu’il y avait pris garde, au redoublement d’ardeur qu’il mit à me couvrir de baisers et à caresser avec son autre main les deux globes élastiques sur lesquels elle était posée. Je tenais toujours son précieux bijou mais je craignais trop d’en répandre prématurément le précieux contenu, pour faire autre chose que le presser tendrement. En ce moment, Henri ayant soulevé l’une de mes jambes, me laissa ainsi un instant appuyée sur un genou ce qui lui permit de me retrousser mes jupons sur le dos. Il se plaça alors derrière moi et je sentis bientôt contre mes fesses la peau tiède et satinée de son ventre, tandis qu’il introduisait son délicieux instrument entre mes cuisses où il leva aussitôt fièrement la tête et se mit à battre mon ventre avec raideur. Henri entr’ouvrit alors délicatement avec une main les lèvres du réduit amoureux, tandis que de l’autre il y appliquait la pointe de son dard et cherchait à l’introduire dans l’étroite ouverture. Malheureusement, il dut y renoncer dans l’attitude où nous étions. Après deux ou trois efforts infructueux, il reconnut l’impossibilité de la chose et essaya seulement de se satisfaire en pressant contre mon ventre, mes cuisses et mes fesses son membre brûlant dont le contact ne faisait qu’augmenter mes désirs et porter mes sens au comble de l’excitation la plus lubrique.

Lorsque le dernier acte du drame dont nous avions eu le spectacle délicieux, eut pris fin, je me sentis de nouveau près de défaillir sous le poids des émotions qu’il avait éveillées en moi, ma tête commença à tourner et je tombai presque sans connaissance. Je m’aperçus cependant qu’Henri m’ayant relevée, me prenait dans ses bras et m’emportait vers ma chambre.

Arrivé là, il me coucha sur mon lit et se mit à m’enlever les vêtements que j’avais encore. Quand bien même j’aurais été en état de lui opposer quelque résistance, je n’en aurais pas même eu l’idée, mais en réalité je ne me rendis compte de ce qu’il faisait que lorsqu’il m’eût mise entièrement nue et qu’il eut accompli sur lui la même besogne, et je ne retrouvai complètement la conscience de ce qui se passait qu’en éprouvant l’exquise sensation qu’il me causa par l’étroit contact de son corps nu sur toutes les parties du mien.

je ne puis décrire le plaisir que je ressentis en me trouvant ainsi étendue sur le dos, tandis que mon cher Henri couché sur moi excitait mes sens au plus haut degré par la manière dont sa peau douce et satinée caressait la mienne. Il me serrait dans ses bras tandis que ses baisers ardents descendaient de mon front à mes lèvres et de mes lèvres à mes tétons, qui étaient surtout l’objet de ses brûlantes caresses. En même temps ses mains parcouraient toutes les parties de ma personne qui ne se trouvaient pas directement en contact avec la sienne.

Comme il pressait toujours plus étroitement son ventre contre le mien, je pus sentir son membre aussi dur que du fer se frotter contre moi en allant et venant de haut en bas ; il s’agitait et palpitait si fort que je craignais à chaque instant le voir répandre son précieux contenu avant qu’Henri eût atteint le but qu’il se proposait, et que je connus maintenant ; aussi fus-je bien contente de le voir se soulever légèrement sur les genoux, et passant sa main entre nous, de la sentir se glisser sur mon brûlant conin pour essayer d’en agrandir l’entrée.

Comprenant que notre bonheur mutuel ne pouvait être obtenu sans quelque souffrance de ma part, je me résolus à tout supporter pour parvenir au comble de nos vœux, aussi lorsqu’il eut écarté les lèvres de ma petite ouverture et placé son instrument à l’entrée, bien loin d’essayer de me soustraire à ses coups, je me plaçai dans la position la plus favorable possible ; ensuite lorsqu’il m’eut serrée dans ses bras et se fut mis à jouer des fesses, en essayant de faire pénétrer son affaire dans mon étroite fente, je l’étreignis moi-même fortement et l’attirant contre moi, je subis avec courage la première attaque qu’il dirigea contre la malheureuse virginité que j’abandonnais à ses coups.

Grâce à nos efforts réunis, la tête de son boute-joie parvint bientôt à s’introduire à l’entrée du sanctuaire inviolé jusque-là. Cette première tentative ne laissa pas que de me causer quelque douleur, mais elle fit si promptement place à une sensation si délicieuse de voluptueuse plénitude et d’excitation, que je n’hésitai pas à seconder les efforts d’Henri, lorsqu’après une courte pause durant laquelle il parut jouir autant que moi de l’effet produit sur ses sens par cette première pénétration, il recommença à pousser de toutes ses forces son fier champion dans le sentier du plaisir. Mais alors l’extension violente produite par cette intromission dans une forteresse dont personne encore ne s’était rendu maître, me causa une angoisse si insupportable qu’il me fut impossible de l’endurer plus longtemps et que je m’écriai en larmes : Oh ! Henri, tu me tues !

Le cher garçon qui, grâce à mon courage, n’avait pu se douter jusque-là de ce que je souffrais et s’était imaginé au contraire que j’avais autant de plaisir que lui, n’hésita pas à s’arrêter court dans sa victorieuse carrière, en entendant la plainte involontaire qui s’était échappée de mes lèvres et me couvrant de caresses me demanda seulement de laisser son instrument où il se trouvait, jusqu’à ce que je fusse en état de supporter ses progrès ultérieurs.

Mais hélas, il avait trop présumé de ses forces pour pouvoir remplir ses généreuses intentions. Il avait cessé lui-même ses vigoureux coups de reins, et laissé son affaire demeurer quelques instants immobile, mais le malaise dont je souffrais avait sur moi trop d’influence pour me permettre de rester tranquille, et il me fut impossible de ne pas me remuer et m’agiter sous l’aiguillon de la douleur que je ressentais. L’excitation produite par mes mouvements sur le membre furieux que serrait l’étroit passage dont les bords agissaient sur lui avec toute la force du plaisir, fut bientôt trop violente pour qu’Henri pût résister plus longtemps, et m’étreignant avec vigueur : Oh Émilie, s’écria-t-il, je n’en puis plus, pardonne moi, mais il faut… il faut que je le fasse.

Son dard impétueux se précipita deux ou trois fois en avant et en arrière, puis dans une dernière convulsion, je sentis une chaude et délicieuse rosée s’en échapper et se répandre avec force dans mon intérieur en me causant les titillations les plus voluptueuses. Le cher garçon était lui-même dans les convulsions du plaisir. Aussi oubliant mes propres souffrances, je le serrai tendrement dans mes bras, et le couvris de baisers et de caresses, tandis que ses sens paraissaient l’abandonner dans les transports de jouissance auxquels il était en proie.

Pendant qu’il restait étendu sur moi, hors d’haleine et tout pantelant, j’eus le loisir d’examiner l’état du petit charmeur qui lui avait procuré tant de volupté, mais qui m’avait causé, à moi, de si cuisantes douleurs. Je pensais qu’après avoir si bien servi aux plaisirs de son maître il aurait dû se détendre et s’échapper de son agréable prison, de même qu’autrefois il avait glissé hors de ma bouche ; mais, malgré tout le mal qu’il me faisait, je fus enchantée de voir qu’il ne bougeait pas. Il gardait la même position et quoique j’eusse, à la vérité, conscience d’une légère diminution dans la sensation de plénitude douloureuse qu’il m’avait occasionnée jusqu’à ce moment, c’est à peine, cependant, si je pus découvrir les plus légers signes d’amoindrissement de sa force ou de sa raideur.

Peu de temps après, mon cher Henri leva sa tête de mon sein et m’exprima joyeusement sa reconnaissance de la félicité que je lui avais procurée. Il me demanda avec tendresse si je croyais pouvoir supporter un nouvel assaut, en vue de la consommation du sacrifice ? Je ne savais que répondre. En effet, si la vue de transports que je ne pouvais partager me mettait hors de moi, je redoutais d’un autre côté le retour des affreuses angoisses qui avaient accompagné son entrée partielle dans le sanctuaire de la volupté. Mais quand le cher enfant observant les plus grandes précautions, eut doucement retiré son vigoureux instrument jusqu’au bord même de la cavité et l’eut fait rentrer ensuite avec lenteur, jusqu’au point de sa première intrusion, je m’aperçus que la lubrification du passage, résultat naturel de cette première et agréable émission, avait tellement déblayé la voie et aplani les obstacles, que je n’hésitai plus. Lui rendant ses ardentes caresses, je le laissai entièrement maître de poursuivre sa course de la manière qu’il jugerait convenable.

Mais hélas ! Je n’étais pas au bout de mes peines. Tant qu’il se maintint dans la partie du chemin couvert qu’il avait déjà parcourue, l’effet produit fut agréable, mais dès qu’il tenta de pousser plus loin et de faire pénétrer l’arme d’amour jusqu’au fond de mon être, l’écartement des parties et le déchirement dû à son passage, me causèrent une si atroce douleur, que laissant échapper quelques gémissements à demi étouffés que m’arracha la souffrance, je me trouvai contrainte de l’implorer de retirer l’instrument du supplice et de mettre fin à mes angoisses.

Quoiqu’il dût faire un bien pénible effort pour s’interrompre ainsi au milieu de sa carrière de jouissance, alors qu’il touchait au but de ses désirs, le cher enfant n’hésita pas à se conformer à ma demande. Il était en train de retirer lentement de sa gaîne l’objet qui m’avait tant fait souffrir, quand, à mon grand étonnement, j’entendis des rires étouffés, suivis bientôt du sifflement bien connu des verges en contact violent avec la chair nue. Je ne pouvais ignorer qui était la victime et sur quelle partie s’exerçait la flagellation. Le postérieur du pauvre Henri, excité par l’éperon qui lui était si soudainement et si inopinément appliqué, bondit en avant avec un soubresaut si formidable et si énergique que cette seule prodigieuse poussée fit plus pour déblayer la route que tous ses efforts précédents.

En me sentant ainsi brusquement déchirée je poussai un cri de douleur, mais les coups qui pleuvaient dru sur le derrière infortuné du pauvre Henri, joints à l’état d’intense excitation où l’avaient plongé ses tentatives amoureuses, ainsi que le contact prolongé de mes charmes nus, l’animèrent de désirs si furieux, que ne songeant plus qu’à la pressante nécessité de satisfaire sa folle ardeur et sa rage lascive, il redoubla ses assauts avec une telle violence et avec tant de succès, qu’au moment où je ne savais guère plus où j’en étais, la flèche de feu s’élança d’un seul bond jusqu’au fond du sanctuaire et nos corps nus se trouvèrent si étroitement entrelacés que les duvets de nos toisons se mélangèrent et frottèrent l’un contre l’autre.

À peine cette agréable conjonction se fut-elle effectuée, que la flagellation cessa aussi brusquement qu’elle avait commencé. Henri, convaincu que toute la partie pénible de l’opération était terminée, suspendit un moment ses vigoureux efforts et tourna la tête pour savoir qui avait pu, d’une façon si inattendue et si étrange, lui être d’un si puissant auxiliaire dans le couronnement de l’œuvre où avaient tendu tous ses efforts, et à laquelle il avait failli renoncer, au moment même où il touchait à la victoire.

La cessation de ses coups furibonds, jointe au soulagement amené par la rupture complète des obstacles qui, jusqu’ici, avaient retardé sa marche, me laissa un sentiment de bien-être tel que, bien qu’éprouvant encore un reste de la sensation de plénitude douloureuse dont j’ai parlé déjà et due à l’écartement des parties violemment dilatées, il ne me resta plus de ma souffrance première qu’une légère cuisson intérieure, laquelle se convertit bientôt en une brûlante et titillante démangeaison qui réclamait un soulagement immédiat.

N’étant plus maintenant occupée seulement de mes propres désagréments, je me hasardai à jeter mes regards autour de moi et je vis un spectacle qui me remplit de confusion et de trouble. D’un côté, se trouvait Lady Lovesport debout à côté du lit, une verge de bouleau à la main, ses ravissants tétons s’échappant dans toute leur splendeur de la chemise entr’ouverte, qui était son unique vêtement. De l’autre côté M. Everard en chemise également, armé de deux flambeaux afin de mieux éclairer les ébats de la méchante fille et du vilain garnement qui se montraient ainsi nus devant eux dans les joies du coït, son magnifique priape, en pleine érection, retroussait la chemise et donnait des marques non équivoques de l’effet enchanteur que cette lascive scène produisait sur lui.

Lady Lovesport fut la première à rompre le silence. Eh bien ! petit coquin, est-ce donc là la leçon que vous avez apprise à l’école ? C’est donc ainsi qu’on vous a enseigné à traiter les demoiselles ? Faut-il que je vous fustige et refustige, vilain garçon, pour vous guérir de vos méchantes façons ? Et à chacune de ses paroles elle cinglait de la verge le joli postérieur blanc qui brillait comme l’ivoire à la clarté des bougies.

Ma honte fut grande et je fermai les yeux pour éviter ses regards. Mais Henri se chargea promptement de donner un autre cours à mes pensées. Sa seule réponse aux railleries de Lady Lovesport fut un mouvement de va-et-vient de ses fesses à l’unisson des coups de la verge, poussant en avant puis se retirant juste assez pour ne pas dégager du fourreau l’arme charmante qui, à chaque instant, s’enfonçait d’un bout à l’autre et qui me perforant profondément se plongeait, jusqu’aux réduits les plus secrets, avec une animation et une furie telles que je sentis les mêmes ardeurs se communiquer à mon être tout entier. En dépit de la confusion et de la honte dont j’étais remplie, je ne pus m’empêcher de riposter par des mouvements semblables, aux délicieux coups de son arme, et je cherchai à mesurer sur les siens le remuement de mes fesses de façon à recevoir et à rendre au moment opportun les attaques incessantes et vigoureuses de mon cher Henri. J’entendais toujours les coups de verge résonner sur son postérieur sans défense ; mais ils ne lui étaient évidemment appliqués que dans un but de plaisanterie et non comme châtiment. Les rires des deux folâtres spectateurs, qui tout à l’heure encore se divertissaient de la même agréable façon, me montrèrent que nous n’avions rien à craindre de leur part.

Comme je sentais que l’excitation et l’irritation produites par les assauts répétés du vaillant héros qui exerçait ses ravages à l’intérieur de la place, me conduisaient a cet heureux état qui annonce la prompte arrivée de la crise bénie, je saisis et serrai mon cher Henri entre mes bras, me collant à lui et faisant tous mes efforts pour ajouter à nos mutuelles sensations de jouissance. Il ne tarda pas à me payer de retour, et j’acquis bientôt la certitude qu’il était, aussi bien que moi, prêt à participer à la délicieuse consommation de nos labeurs.

Quand je me sentis, pour la première fois inondée de la brûlante liqueur qu’avait tirée de mon vagin frémissant l’arme virile de mon héros, je ne pus que murmurer : Oh Henri, Henri, quelle félicité !” et au même moment j’eus conscience que lui de son côté venait de verser en moi le glorieux tribut de sa virilité, tout en manifestant son bonheur et son extrême ravissement. Unies en un fleuve d’amour, nos liqueurs coulèrent en torrents d’une volupté presque surhumaine et qu’il serait impossible de décrire. Épuisée et à demi pâmée, je retombai accablée par l’excès du plaisir et je sentis les bras du charmant enfant se détacher de mon corps et retomber inertes à ses côtés.

Lady Lovesport s’empressa aussitôt autour de nous, et nous ayant couchés tous deux sur le côté, elle se joignit à M. Everard pour nous couvrir de baisers et de caresses, jusqu’à ce que nous eussions recouvré nos forces et rassemblé assez nos idées pour avoir conscience de ce qui se passait.

Je ne parlerai pas ici de la façon dont Lady Lovesport et M. Everard firent leur entrée en scène car les détails en seront fournis avec plus de clarté par l’explication que me donna Henri ; qu’il suffise de dire que, n’ignorant pas que nous avions assisté à leurs ébats amoureux, et certains que nous allions suivre un si bon exemple, ils avaient résolu d’être témoins, à leur tour, de nos plaisirs, dans le but de faire tout leur possible pour les favoriser.

Se bornant d’abord au rôle de simples spectateurs, puis voyant qu’Henri était assez simple pour ne pas profiter de l’avantage obtenu, Lady Lovesport et M. Everard avaient imaginé de recourir au puissant excitant appliqué avec tant de succès à son postérieur, juste au bon moment, et qui avait donné tous les résultats espérés.

Ils nous mirent promptement à notre aise par la liberté des caresses prodiguées à nos formes nues qu’ils semblaient ne pouvoir se lasser d’admirer et de louer. La vigueur de mon cher Henri avait quelque peu souffert à la suite de son double et récent exploit et lorsque son petit bijou me quitta, il ne dressait pas avec autant d’arrogance sa tête de corail ; mais sous les caresses de Lady Lovesport qui plaisanta Henri de cet état de mollesse et qui couvrit de baisers le petit susdit bijou, le vilain sournois redressa bientôt son rouge étendard, et peu après, Henri prouva par des symptômes manifestes, qu’il était capable et désireux de reprendre les hostilités. Dès que Lady Lovesport s’en fut aperçue, elle dit qu’il ne fallait pas trop se presser, et qu’après un intervalle de repos, nous n’éprouverions tous deux que plus de plaisir. Elle ajouta, qu’en attendant, nous devions les récompenser de leurs bons offices en leur rendant la pareille, c’est-à-dire en leur octroyant une fessée aussi vigoureuse que celle dont on avait si utilement gratifié le ravissant postérieur de mon Henri chéri. J’avais déjà remarqué, s’il fallait en croire les protubérances qui se dessinaient sous la chemise de M. Everard et les mouvements désordonnés dont elle était agitée, que le spectacle voluptueux qui s’était déroulé à ses regards l’avait efficacement préparé à une action immédiate. Mais telle était ma honte que, ne sachant que faire, je n’osais pas même bouger Henri me tira bien vite d’embarras. Sautant à bas du lit et s’écriant qu’il serait trop heureux de contribuer de tout son pouvoir à leurs plaisirs il les dépouilla incontinent de leur unique vêtement et leur fit prendre place sur le lit. Puis allumant quelques autres bougies, afin de mieux éclairer nos jeux, il se saisit d’une poignée de verges, m’en mit une autre dans la main, et se plaçant d’un côté du lit il me fit prendre position à l’autre bord.

M. Everard, sans plus tarder, se mit en besogne. Couché sur Lady Lovesport et lui écartant les cuisses, il chercha à introduire son magnifique priape dans l’asile de la volupté. À peine en eut-il appliqué le bout à l’ouverture, qu’Henri fit pleuvoir une grêle de coups sur les opulentes fesses qui immédiatement bondirent en avant de façon à enfoncer d’une seule traite et jusqu’à la garde la formidable braguette[7] dans la ravissante cavité. Les mouvements de haut en bas s’accentuèrent de plus en plus, et enfin le folâtre Henri me disant de faire, à mon tour, bon usage des verges, s’agenouilla sur le lit et saisissant les deux amants, les retourna complètement, de sorte que les délicieuses fesses de Lady Lovesport se trouvèrent à leur tour exposées à nos regards. Je redoutais presque de blesser ces beaux mamelons d’ivoire et Henri, prétendant que je ne frappais pas à moitié assez fort, reprit les verges et se mit à l’œuvre avec une vigueur qui me parut impitoyable.

Cependant tous deux éprouvaient de suprêmes jouissances ; mais il paraît que leur plaisir était si vif qu’ils désiraient le prolonger aussi longtemps que possible, car leurs coups réciproques et leurs poussées quoique tout aussi énergiques, n’étaient plus donnés qu’à de longs intervalles. On les retourna de la même façon, à plusieurs reprises, et l’on régala leurs fessiers respectifs d’une bonne correction qui donna à leurs charmants promontoires le vif éclat du rubis.

Enfin, ne pouvant plus contenir leurs brûlants désirs, Lady Lovesport accéléra ses mouvements et M. Everard s’abandonnant à toute sa fougue amoureuse, fournit une suite rapide de coups saccadés et furibonds qui, de plus en plus énergiques et voluptueux, amenèrent promptement la crise finale et enchanteresse.

S’inondant mutuellement de leur rosée d’amour, les deux amants retombèrent sur le lit, hors d’haleine et pâmés.

Une fois revenus à eux, ils ne s’opposèrent plus au désir qu’avait manifesté Henri de recommencer la lutte amoureuse, et ils nous aidèrent même aux préparatifs qui devaient rendre plus vives nos jouissances et nos voluptés. Ayant remarqué, cependant, aux taches écarlates dont mes cuisses et la braguette[8] d’Henri étaient couvertes, que notre récent combat ne s’était pas terminé sans quelques désastres, Lady Lovesport, s’emparant d’une éponge, fomenta avec de l’eau froide les parties endommagées ; puis elle envoya Henri à sa chambre pour y aller chercher de la graisse d’ours dont elle oignit, non seulement l’ouverture de mon pertuis, mais encore l’arme raide et gonflée du cher Henri. De cette façon, lorsqu’il s’étendit sur moi, à peine eut-il frappé de son malicieux bâton à la porte de la grotte des plaisirs, qu’il y pénétra avec la plus grande facilité, et presque sans douleur ni inconvénient pour moi.

Vous pouvez facilement vous imaginer notre bonheur. Rien ne saurait dépasser la somme de plaisir que le cher garçon me procura. Ses précédentes décharges n’avaient point du tout refroidi son ardeur et leur seul effet avait été de nécessiter de son côté un effort un peu plus prolongé pour arriver au spasme amoureux. Les conséquences de ce retard furent charmantes pour moi, car le frottement continu du doux instrument d’amour faisant naître en moi les sensations les plus voluptueuses, m’excitèrent au point que deux fois je me sentis fondre et inonder de ma propre liqueur. Ce second flux de volupté commençait à couler, lorsque le cher Henri donna un coup furieux, profond, puis resta immobile, son gentil bijou engagé jusqu’à la garde. Le fier champion resta ainsi pendant une seconde ou deux, puis une sorte de spasme le fit vibrer, et la troisième offrande d’amour pénétra délicieusement jusqu’à mes entrailles brûlantes, lancée en un jet ardent de l’arme enfoncée jusqu’à l’extrême limite,

Lady Lovesport alors nous fit observer que nous nous étions, peut-être, excités à l’excès, que cela ne nous valait rien ; puis elle pria Henri de se retirer à sa chambre et de me laisser reposer dans la mienne.

J’aurais bien voulu le garder près de moi, mais elle ne pouvait se fier à nous deux réunis,[9] car nous ne manquerions pas de nous caresser de nouveau. Comme elle ne voulut rien entendre, malgré toutes nos prières, nous fûmes contraints de nous quitter bien à contre-cœur, mais pour nous consoler elle nous promit, au cas où nous ne nous ressentirions pas de nos fatigues, de nouveaux plaisirs pour le lendemain. Là-dessus, après nous être fait les plus tendres adieux, nous nous séparâmes pour aller nous livrer au sommeil.

Vous pouvez vous faire une idée des pensées agréables qui, pendant cette bienheureuse nuit, me tinrent longtemps éveillée, car je me disais avec des transports de joie que maintenant, la possession d’Henri après laquelle j’avais si souvent soupiré, m’était désormais assurée. Lorsque le sommeil eût enfin clos mes paupières, des songes encore plus agréables me firent éprouver cette volupté suprême que j’avais goûtée entre les bras de mon cher Henri, mais avec des raffinements fantastiques qui en avivaient les délices.

Je m’éveillai le lendemain matin parfaitement reposée et en bonnes dispositions. Je me livrai à un examen des ravages qu’avait fait en moi le membre vigoureux du méchant garnement et j’eus la satisfaction de constater qu’il n’y avait pas grand mal et que, à part un peu de raideur et de cuisson, qu’une application d’eau froide fit bientôt disparaître, il n’y avait rien qui pût m’empêcher de recommencer nos jeux enchanteurs aussitôt que l’occasion s’en présenterait. Mais ce qui me fit plaisir surtout, ce fut de constater que bien que l’introduction de mon doigt dans la cavité ne présentât pas la même difficulté qu’auparavant, les chairs voisines se refermaient autour du doigt avec autant de fermeté, et je fus ainsi convaincue que la pénétration renouvelée de l’arme charmante du cher garçon nous procurerait à tous deux des transports aussi délicieux que la première fois.

Quand nous nous revîmes à déjeuner, le lendemain matin, en présence des autres convives, nous fûmes naturellement contraints de nous observer, mais Lady Lovesport trouva bien vite l’occasion de nous assurer qu’elle n’entendait point apporter d’obstacles à nos relations, mais qu’elle espérait toutefois que nous voudrions bien suivre ses conseils ; car il était plus prudent et plus convenable pour tous les intéressés, ajouta-t-elle, de ne nous livrer à nos penchants amoureux que lorsqu’elle nous en fournirait les occasions, qu’elle nous promit de faire naître, d’ailleurs, aussi souvent qu’elle le croirait opportun. Nous lui devions trop de reconnaissance de toutes ses bontés pour hésiter un seul instant à l’assurer de notre entière obéissance.

Depuis cette soirée, le petit boudoir a été chaque nuit le témoin discret des jouissances les plus vives et nous nous y sommes livrés sans contrainte à toutes les folies amoureuses imaginables. Mais je n’en finirais pas si j’essayais de vous décrire toutes ces voluptés qu’il faudrait partager pour apprendre à les apprécier à leur juste prix. Du reste, je dois abréger cette lettre qui menace de devenir interminable.

Henri et moi, nous trouvâmes souvent l’occasion de reprendre nos promenades d’autrefois sur le rivage et par les bois, et je lui fis me raconter tous les incidents qui avaient suivi notre séparation. Il m’apprit comment s’étaient produits les heureux résultats de notre rencontre, mais comme il m’a fait la promesse de m’écrire ses aventures, je n’en parlerai pas ici. Je préfère vous en envoyer le récit dès que je l’aurai reçu. Ce récit, avec la relation fidèle de mes aventures telle que je viens de la faire, vous encouragera, je l’espère, à poursuivre la charmante histoire de vos propres sensations alors que vous fûtes initiée aux mystères de l’amour, et me fera pardonner d’avoir révélé au cher Henri tous nos jolis secrets.

Vous ne m’en voudrez pas, j’en suis persuadée, car il m’était absolument impossible de lui refuser quoi que ce soit. En présence de mon hésitation, il menaça de me couper les vivres nécessaires à la continuation de la campagne amoureuse dont les débuts avaient été si agréables, si je ne consentais à satisfaire sa curiosité en lui donnant d’amples détails sur tout ce qui s’était passé entre nous et sur toutes nos escapades amoureuses. Je doute que sa menace eût été suivie d’effet, mais je n’eus pas le courage de repousser sa demande.

Adieu
Émilie.

LETTRE V


Ma bien chère Émilie.


C omme vous avez manifesté le désir d’avoir par écrit les détails complets des divers évènements qui ont amené notre heureuse entrevue, je profiterai de toutes mes heures de loisir pour vous en faire le récit, car après le bonheur d’être avec vous, le plus grand plaisir que je puisse éprouver est de penser à vous et de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous être agréable. Il n’est pas nécessaire de revenir sur les faits qui ont précédé cet heureux jour. Je n’oublierai jamais le ravissement où me plongea le spectacle de vos folâtres jeux avec Lady Lovesport et les étranges sensations — incompréhensibles pour moi à cette époque — que j’éprouvai pendant ma fustigation et qui furent suivies de ces jouissances délicieuses dont votre jolie bouche et vos doigts délicats furent les instruments. Nous ne trouvâmes point, plus tard, l’occasion d’échanger nos idées sur ce sujet, autrement j’aurais peut-être découvert, pour dissiper mes doutes et aplanir les difficultés, un moyen plus agréable encore que celui auquel je fus forcé d’avoir recours.

Après mon retour à la pension, le souvenir de toute cette affaire ne cessa de me poursuivre nuit et jour, et je m’employai avec ardeur à chercher à en trouver une explication qui pût m’éclairer sur la signification des scènes étranges qui avaient eu lieu, m’aviez-vous dit, pendant ma flagellation, entre Lady Lovesport et M. Everard, et celle de mes sensations, plus étranges encore, ainsi que du curieux résultat qui s’en était suivi ; mais je ne pus de longtemps me procurer ces renseignements.

Surpris de l’effet qu’avait produit sur moi la flagellation, je cherchai à découvrir si, chez mes camarades, le même effet n’avait pas la même cause. Je reconnus que sur les très jeunes élèves, la seule impression produite paraissait due à une douleur momentanée. Quelques uns d’entre eux faisaient mine de fuir les coups en poussant des cris, tandis que d’autres, plus hardis et plus résolus, les recevaient en silence et sans paraître s’en soucier beaucoup ; mais je m’aperçus bientôt que, sur quelques-uns de mes camarades plus âgés que moi, les verges semblaient produire une impression semblable à celle que j’éprouvais, et plus d’une fois je crus voir leurs petits dards se gonfler et s’écarter du ventre absolument comme le mien quand je recevais le fouet.

Désireux de m’assurer que tout ceci n’était pas un jeu de mon imagination, je résolus de me livrer à un examen approfondi des effets que produirait sur moi-même une bonne fessée, et de voir s’il s’ensuivrait un résultat identique. En conséquence, et de propos délibéré, je commis une faute qui devait me valoir le châtiment du fouet. Je dois à la vérité de dire que je reçus une terrible fessée, mais du moins mon attente, quant au résultat, ne fut pas trompée. Était-ce l’effet pur et simple du châtiment en lui-même, ou l’association des idées s’y rattachant qui ramenaient devant mon imagination toutes les circonstances de ma première flagellation ? Je l’ignore, mais ce que je sais, c’est que les verges avaient à peine commencé à cingler mon infortuné postérieur, que j’éprouvai la sensation que j’avais déjà éprouvée en pareille occurrence et que votre petit ami devint si furieux et se gonfla au point que je m’applaudis d’avoir pris la précaution de laisser tomber ma chemise et de courber mon corps de façon à dissimuler ce spectacle aux yeux des spectateurs.

Pendant toute cette après-midi, il resta dans le même état d’irritation et quand je me fus mis au lit et que je commençai à me réchauffer, sous mes couvertures, il se dressa tout gonflé et irrité jusqu’au moment où je m’endormis. Mon sommeil fut bercé par de doux rêves où vous renouveliez la délicieuse opération à laquelle vous m’aviez déjà soumis et qui, au bout de peu de temps, avait amené le charmant résultat que vous savez.

Je fus réveillé par une jouissance intense, et à mon grand étonnement, je m’aperçus que mon ventre et la tête de mon petit charmeur étaient couverts de cette même liqueur que vous en aviez vu sortir. Tout ceci ne fit qu’accroître mon désir d’obtenir de plus amples renseignements à ce sujet de sorte que je me décidai à en chercher l’explication auprès d’un de mes condisciples et à éclaircir enfin ce mystère.

L’élève sur lequel je jetai mon dévolu était mon aîné de près de deux ans et m’avait toujours témoigné beaucoup de bienveillance depuis mon arrivée à la pension. Quoiqu’il ne fût ni le plus grand ni le plus âgé de la pension, il était à coup sûr le plus beau, et je ne sais pourquoi j’imaginai qu’il serait à même de m’apprendre ce que je cherchais. Je m’étais souvent étonné, même avant que mes soupçons fussent éveillés, de la fréquence de ses punitions ; non pas qu’il fût moins avancé que ses camarades ; au contraire, il passait pour être l’un des plus intelligents de la pension, mais il recherchait toujours les occasions de se faire punir et toujours ils se trouvait au premier rang quand il s’agissait de commettre quelque méfait. En ceci il était passé maître, mais aussitôt qu’avait lieu l’enquête, il se présentait spontanément et avouait sa participation au délit. Bref, il semblait éprouver du plaisir à se faire prendre quand les conséquences ne devaient retomber que sur lui-même. Au lieu de croître en sagesse avec les années, il semblait au contraire se conduire de plus en plus mal, et il ne se passait presque pas de semaine qu’il ne reçut une bonne correction.

En dernier lieu, mes soupçons étant tout à fait éveillés, je le surveillai étroitement, et une ou deux fois j’essayai de le faire parler en vue de satisfaire ma curiosité ; mais je n’obtins de lui que des réponses évasives, et il sembla vouloir se refuser à comprendre. Toutes les fois que j’en trouvai l’occasion, je l’observai avec soin pendant qu’on le fouettait et quoiqu’il eût grand soin de disposer ses vêtements de façon à ne laisser voir que fort peu de la partie nue de son corps, je pus reconnaître que certain membre était affecté à peu près de la même façon que le mien dans pareille occasion. Enfin je réussis à voir bien distinctement le joli instrument qui se dressait dans toute sa longueur et dont les dimensions me surprirent et m’enchantèrent. Ce spectacle me détermina de tenter à tout hasard d’obtenir de lui une explication.

Le châtiment du fouet avait généralement lieu après les classes, au moment où l’on nous permettait de nous rendre au lieu de nos récréations. Cet endroit était un espace ouvert de dimensions considérables, et ça et là parsemé de buissons et de bruyères. J’avais remarqué que depuis quelque temps surtout, Sydney s’était toujours dirigé, après avoir reçu le fouet, vers la partie la plus reculée de la récréation, emportant un livre avec lui, et qu’il y restait longtemps seul. J’avais une ou deux fois essayé de l’y rejoindre, mais il m’avait prié d’un ton sec de ne pas le déranger, et m’avait intimé l’ordre de m’éloigner. Résolu à profiter de la première occasion qui se présenterait, je le précédai, un jour qu’il avait reçu le fouet, à la cour de récréation et je me blottis dans les buissons, à proximité de sa retraite. À peine m’étais-je caché qu’il se montra, l’air tout joyeux, et je me plaçai alors de façon à pouvoir observer ses moindres mouvements. Tout d’abord, il posa sur le sol le livre qu’il tenait à la main et se plongea dans la lecture d’un autre ouvrage qu’il examina avec attention ; mais je me trouvais trop éloigné pour en distinguer les sujets. Peu après, son corps s’agita avec une sorte d’inquiétude et enfin, déboutonnant en partie son pantalon, il y introduisit la main. Quoique ne pouvant me rendre un compte exact de ses actions, je me doutais cependant qu’il avait pris son joujou dans sa main et qu’il le caressait de temps à autre en le frottant de ces doigts. Après un intervalle de quelques minutes, il se tourna vers les buissons où j’étais caché, afin de se dérober sans doute aux regards de ceux qui pouvaient se diriger de son côté. Cela fait, il acheva de déboutonner son pantalon et releva sa chemise.

Je pus me convaincre alors que mes conjectures n’étaient point hasardées et je l’observai attentivement pour arriver à pénétrer son dessein. Lorsque le pantalon se fut ouvert, il en sortit un priape des plus charmants, dans un état de splendide érection. Il était de dimensions si considérables, comparé au mien, que j’en eusse été surpris si je ne l’avais déjà aperçu pendant la flagellation, mais vous devinez sans doute que sa vue m’intéressa et me plut beaucoup. Il se dressait tout raide au dessus de quelques bouquets frisés de poils châtains qui ornaient la partie inférieure de son beau ventre blanc, le gland rose ne se montrant qu’à moitié hors de sa gaîne polie. Il y porta la main et doucement y exerça quelques frictions. Il n’était pas besoin du souvenir du bonheur que votre propre main m’avait procuré au moyen de semblables frictions, pour me convaincre que ces attouchements devaient lui causer la plus grande volupté. Ses yeux brillaient, tandis que son visage s’animait d’un éclat extraordinaire, et l’objet ravissant que sa main pressait amoureusement et dont le gland gonflé s’échappait de sa gaîne, se mit soudain à palpiter et à vibrer.

J’eus tout d’abord l’intention d’attendre dans ma cachette le résultat de l’opération, mais craignant l’arrivée d’importuns qui me feraient manquer cette belle occasion de le surprendre et de pénétrer ainsi dans son intimité, je me glissai doucement à travers les buissons, assez près de lui pour lui montrer que j’avais pu être spectateur de ce qui se passait et qu’il n’y avait pas moyen de nier. Puis, me dressant tout à coup, je lui dis : tiens ! Sydney ! qu’est ce que vous faites donc là ?

D’abord, il se montra fort irrité à ma vue, et se retournant de façon à dissimuler le désordre de ses vêtements et à cacher l’objet de ma curiosité, il me demanda d’un ton bourru ce que je lui voulais, me menaçant d’une bonne volée pour avoir osé le déranger.

Mais j’étais résolu à ne pas me laisser détourner de mon dessein, et ses menaces restèrent sans effet. Je m’assis à côté de lui et lui dis : Eh bien, Sydney, mon ami, vous me battrez plus tard autant que vous voudrez, mais écoutez d’abord ce que j’ai à vous dire.

Mon impudence parut le surprendre, mais il me permit de continuer et je me mis à l’entretenir des effets étranges que produisait sur moi le châtiment du fouet, ainsi que de mon extrême désir d’en obtenir l’explication. Comme je vis qu’il m’écoutait attentivement et que mes paroles semblaient même le divertir, je poursuivis et lui dis que je le soupçonnais d’éprouver les mêmes sensations que moi. Je lui fis part, en outre, de mes observations au sujet de son dernier châtiment.

Naturellement, dans mon récit, je ne fis pas la moindre allusion à ce qui s’était passé entre Lady Lovesport et vous. Quand j’eus cessé de parler. Où voulez-vous en venir ? me demanda-t-il ? Je désire savoir, lui répondis-je, pourquoi le petit monsieur se trouve en cet état ? Puis joignant le geste à la parole, je m’emparai du charmant objet qui, tout raide encore, sortait du pantalon entr’ouvert, et j’ajoutai qu’il fallait m’apprendre de quelle façon il s’en servait, car j’étais certain d’après ce que j’avais ressenti moi-même, que la chose, quelle qu’elle fût, ne pouvait manquer de lui être fort agréable. Enfin, j’exprimai l’espoir de recevoir de lui des explications à ce sujet et je lui dis qu’il pouvait compter sur mon entière discrétion.

J’imagine qu’il dût se dire que, le hasard m’ayant fait voir certains détails, il était inutile, après tout, d’essayer de me cacher le reste. En effet, après avoir gardé le silence pendant quelques minutes, il me répondit qu’il consentait à satisfaire ma curiosité, à la condition que je lui démontrerais que mon âge ne m’empêchait pas de comprendre ces mystères. En outre, il s’attendait de ma part à une entière franchise et au récit de mes propres sensations.

Je ne pouvais refuser mon consentement à des propositions aussi équitables et je lui répondis que s’il voulait bien satisfaire ma curiosité, je ferais de mon côté tout ce qui pourrait lui être agréable.

Mais Gérald vient m’interrompre et me dit qu’il faut m’apprêter pour l’accompagner chez des amis à lui qui demeurent à quelque distance, et comme peut-être, il me sera impossible, de quelques jours, de continuer mon récit, je vous envoie ceci pour vous faire patienter.

Toujours à vous
Henri.

LETTRE VI.


Henri à Émilie.
Bien chère Émilie.


S i je ne me trompe, j’ai interrompu mon récit de l’entrevue avec Sydney, au moment où il consentait à satisfaire ma curiosité à la condition que je lui prouverais suffisamment que j’étais capable de comprendre les explications qu’il voulait bien me fournir.

Il se tourna alors de façon à laisser le devant de son corps exposé à mes observations, avec sa magnifique braguette[10] s’allongeant raide et droite comme une barre d’acier. Puis il me fit m’étendre à ses côtés et tandis que j’ouvrais le pantalon pour mieux contempler l’objet ravissant qui y était encore en partie caché avec tous ses accessoires, il déboutonna le mien et relevant ma chemise il s’empara de mon petit joujou qui, à la suite de ce qui venait de se passer, se trouvait dans un état d’érection parfaite et fort excité.

Aussitôt qu’il l’eut vu et touché : oh ! je vois bien que je ne devrais pas hésiter à vous donner tous les éclaircissements que vous désirez, me dit-il en souriant car si ce petit monsieur ne sait encore que faire de sa personne, il est grand temps qu’il l’apprenne. Alors, plaçant un main entre mes cuisses il joua avec mes petits testicules et les caressa, tandis que de l’autre il exerçait des frictions fort agréables de haut en bas et vice versa, sur le pilier lui-même. Je suivis bientôt son exemple et cherchait à l’imiter de tout point en caressant les testicules et frottant le fourreau. Je m’aperçus bientôt que nos sensations de plaisir étaient réciproques, mais ceci ne fit qu’accroître mon désir de connaître le but et la signification de toute cette opération et je le priai de nouveau de mettre fin à ma perplexité.

Il sembla surpris de mon ignorance et dit qu’il pouvait à peine croire, en présence d’un joujou tel que le mien, (car il avait grossi considérablement depuis que vous ne l’aviez vu) que je ne savais m’en servir convenablement. Il sortit alors de sa poche le livre qu’il lisait et qu’il avait caché à mon arrivée, ce livre, contenait une charmant série de contes d’amour, avec ce titre : L’art d’exciter l’amour. Il me montra une image représentant une jolie personne, installée sur une chaise et jouant avec la braguette[11] d’un beau garçon debout entre ses cuisses nues et le pantalon sur les talons.

Oh certes, dis-je, je comprends cela ; c’est justement à quoi nous nous occupons, mais à quoi cela sert-il ?

Et bien, regardez ceci, dit-il en riant, et il me montra une autre image, où le jeune garçon, le pantalon sur les talons et sa chemise retroussée jusqu’à la ceinture, était en train de fourrer le dard de l’amour dans la délicieuse fente, entre les cuisses d’une dame presque nue qui était couchée sous lui, absolument comme nous-mêmes, pendant cette nuit délicieuse.

Ce fut pour moi un trait de lumière et j’aurais pu me tuer de rage d’avoir été assez stupide pour n’avoir pas découvert le secret quand j’aurais pu me procurer à moi aussi bien qu’à vous-même, toute la volupté que devait donner cette façon de procéder. Je restais quelque temps sans parole, car mon cerveau fut troublé à ce point par les sensations violentes qui l’envahirent d’un seul coup quand je fis cette étonnante découverte qu’il me fut impossible de prononcer un seul mot. L’idée du bonheur que j’éprouverais en m’unissant à vous de la même façon produisit sur moi un tel effet, que malgré moi, j’imprimai à mon corps un mouvement de va et vient suivi d’un mouvement correspondant de ma braguette[12] gonflée et se raidissant entre les doigts de Sydney.

Ah ! je vois que vous commencez à comprendre, s’écria-t-il ; je pensais bien que la vue de ces images vous exciterait comme elle m’excite toujours. Puis il se laissa aller aux mêmes émotions, agitant nerveusement son corps et se livrant à tous ces mouvements lascifs que je trouvais si agréables.

Revenu quelque peu de ma surprise, je le pressai de nouveau de questions et lui demandai ce que pouvait bien être le liquide blanc qui sortait du joujou lorsqu’il était en cet état ? Il sembla surpris de ma question et dit qu’il me soupçonnait d’en savoir plus que je ne voulais dire. Là dessus, je lui parlai de mon rêve et de l’effet qu’il avait produit sur moi résultant en une décharge semblable.

Il se montra satisfait de cette explication et me dit qu’il m’éclairerait là dessus, puis me remettant le livre, il ajouta que cette lecture compléterait ses explications, mais que pour le moment il fallait profiter de l’occasion pour nous bien divertir, car nous pouvions, disait-il être dérangés à tout instant. Il m’engagea donc à accélérer mes frictions sur le charmant objet que je serrais entre mes doigts, afin de pouvoir jouir de tout le plaisir possible, et il me donna l’exemple en frottant et chatouillant mon joujou de la façon la plus lascive. Je fus ravi de l’effet produit et je m’empressai d’opérer de même sur la braguette[13] palpitante qui vibrait furieusement dans ma main. Son fessier se mit alors à s’agiter. Il poussa et retira rapidement à trois ou quatre reprises sa verge raidie entre mes doigts, sa respiration se précipita, ses joues brillèrent d’un éclat de rubis, ses yeux étincelèrent d’un feu que je ne leur avais jamais vu, et enfin l’instrument de jouissance de plus en plus raide, de plus en plus gonflé, lança en l’air, après deux ou trois vibrations convulsives un jet de rosée brûlant signal de la crise enivrante.

La curiosité arrêta mes mouvements et serrant encore l’instrument de volupté enflammé et furieux qui, je le compris, ne réclamait plus mon assistance, je contemplai avec bonheur et étonnement le charmant jeune homme pâmé devant moi dans l’extase d’une volupté suprême.

Mais il ne fut pas long à se remettre et à se préparer à me rendre le plaisir que je lui avais prodigué. Je dois dire que je me trouvais si excité et émotionné par ce qui venait de se passer, que je ne pus m’empêcher de faire tout mon possible pour seconder ses efforts. Aussi le même agréable résultat ne se fit-il pas longtemps attendre.

La sensation fut certes exquise, alors que, excité à l’extrême par ces caresses lascives, je sentis la brûlante liqueur se précipiter par le tube du plaisir, mais il me sembla néanmoins que ma volupté fut moins grande que lorsque vos jolies mains et vos lèvres roses me caressèrent de la même façon.

Sydney ne tarda pas à m’initier à tous les mystères de l’art d’aimer et quoiqu’il ne voulût pas me permettre de lire le livre en son absence parce que cette lecture, disait il, pourrait m’exciter à des pratiques solitaires trop fréquentes et qui pourraient me faire mal, il m’engagea à venir le lire avec lui toutes les fois que l’occasion s’en présenterait. Naturellement, je profitai de toutes ces occasions et je m’appliquai à me montrer reconnaissant de sa bonté en faisant de mon côté tout mon possible pour favoriser ses plaisirs.

Lorsque je pus de nouveau me livrer de concert avec lui à nos jeux lascifs, il me vint à l’idée de le traiter de la même manière que vous le fîtes lorsque pour la première fois, j’éprouvai une volupté aussi aiguë que l’homme puisse éprouver. Pendant que je maniais et caressais son joli joujou, je lui demandai s’il avait jamais songé à le mettre dans la bouche car je pensais qu’on devait de cette manière accroître le plaisir. Il me dit qu’il ne l’avait jamais fait, par la raison qu’il n’avait jamais osé s’en ouvrir à ses camarades, et quoiqu’il eût toujours souhaité de trouver un compagnon qui voulût bien se livrer avec lui à ces jeux délicieux, il ne se serait pas senti le courage de me le proposer si je n’avais été le premier à en parler. Il ajouta qu’il était convaincu que cette façon de s’amuser devait être des plus agréables et que si j’étais disposé à prendre son petit joujou entre mes lèvres, lui, de son côté, était tout prêt à me rendre le même service.

Je le fis s’étendre sur le dos, puis laissant glisser son pantalon jusqu’aux genoux, je plaçai ma tête entre ses cuisses, et prenant dans ma bouche la pointe rose de la jolie braguette[14], je la caressai et la baisai. En même temps, mes mains couraient avec agilité sur ses superbes fesses, folâtrant avec les belles roupettes polies, chatouillant la racine de l’arbre de vie et se jouant parmi les touffes frisées qui l’environnaient ; il se montra ravi de cette opération qui le jeta dans les transports d’une jouissance extraordinaire. Il affirma, même, qu’il n’avait jamais ressenti rien de semblable, et il me pria de continuer mes caresses qu’il me rendrait tout à l’heure, à ma grande satisfaction, disait-il.

Ses mouvements agités et lascifs annoncèrent bientôt l’intensité de la volupté qui s’emparait de ses sens et j’employai tous mes efforts à provoquer et à accroître ses sensations extatiques. Enfin dans les transports insensés d’une lubricité effrénée, il lança dans ma bouche une volée brûlante de mitraille d’amour, accompagnée d’un frémissement passionné de tout son corps et de cris entrecoupés arrachés par la volupté.

Dès qu’il se fut calmé, il voulut absolument me rendre le compliment, et saisissant mon lascif joujou, il le mit dans sa bouche et opéra de telle façon, que je ne fus plus surpris de l’état d’extrême ardeur où l’avaient plongé mes propres attouchements.

Je ne crois pas qu’il ait montré plus de fureur lubrique que moi dans les jouissances que me fit éprouver le spasme amoureux. Il fut si enchanté des preuves que je donnai de mes ardeurs lascives, au cours de cette douce opération, que ses sens se trouvèrent de nouveau excités de furieux désirs. Bref, il ne se montra satisfait que lorsque j’eus opéré de nouveau sur sa turbulente braguette[15] et apaisé ses brûlants désirs en provoquant une seconde fois la bienheureuse émission.

J’appris bientôt de la bouche même de Sydney que mes soupçons étaient bien fondés et que c’était le plaisir lascif produit sur son postérieur par le chatouillement des verges, qui l’avait amené à se soumettre si souvent à la flagellation. Avant peu, il fut gratifié d’une nouvelle et rude flagellation, châtiment d’une faute, qu’il avait commise, m’avoua-t-il, dans le seul but d’apporter des raffinements au plaisir qu’il devait ensuite éprouver en ma compagnie. Je lui demandai, à cette occasion, s’il n’aimerait pas mieux recevoir le fouet de ma main, plutôt que de s’exhiber ainsi devant toute l’école. Il accepta ma proposition avec empressement et, en conséquence, à la première occasion, nous nous munîmes de verges de bouleau et j’en caressai rudement le postérieur de mon camarade. Les coups vifs et cinglants des verges, appliqués sur son charmant derrière, provoquèrent en lui des marques manifestes d’une jouissance qui augmentait à chaque instant d’intensité, de sorte que l’excitation luxurieuse fut bientôt portée à son comble. Je fus obligé d’avoir recours à des moyens des plus efficaces pour la satisfaire et la calmer en chatouillant, frottant et suçant son dard brûlant jusqu’au moment où il laissa enfin échapper le torrent de volupté. Ce fut ensuite à mon tour d’éprouver les mêmes plaisirs délirants.

Nous marchâmes ainsi de raffinement en raffinement, mais nous pensâmes que nos jouissances seraient plus vives si l’un de nous pouvait exercer son art sur la braguette[16] de l’autre, tout en employant comme stimulant une application de la verge sur son postérieur.

Pour mettre ce projet à exécution, il nous fallait avoir recours à l’aide d’un tiers. Nous songeâmes, dans ce but, à un de nos camarades, beau et grand garçon de quinze ans. La vue des images et la lecture du livre enflammèrent à ce point son imagination, qu’il se déclara prêt à tout ce que nous exigerions de lui, et il consentit à nous donner sa coopération, de quelque façon que nous le voudrions. Il ne tarda pas à se montrer un disciple capable et docile. Il ne fut pas plutôt initié aux mystères de l’art de jouir, qu’enchanté de ces divertissements, il se montra aussi ardent à donner le plaisir qu’à le recevoir. Je possédais déjà une certaine expérience au sujet de la puissance magique de la verge pour allumer les passions et rehausser la jouissance, et je me prêtai volontiers à tous les caprices de Sydney qui se plaisait autant à être le témoin actif de nos sensations voluptueuses et de nos désirs ardents, qu’à se soumettre à son tour à nos attouchements lascifs.

Nous avions trouvé moyen d’avoir accès à une pièce inoccupée dont nous pouvions défendre l’entrée à tous nos camarades et nous procédions habituellement de la façon suivante. Il se trouvait dans cette chambre un large fauteuil dans lequel s’installait l’un d’entre nous, la tête reposant assez bas, les jambes étendues et le devant du corps entièrement nu. L’autre s’agenouillait au-dessus de lui, les bras appuyés au dossier du fauteuil, le pantalon sur les talons, et la chemise relevée très haut. Il se penchait en avant de façon que la flèche d’amour pût s’introduire dans la bouche de celui qui occupait le fauteuil et qui se trouvait ainsi à même d’exercer avec sa bouche et sa langue des caresses voluptueuses sur la ravissante braguette[17], ainsi qu’à accroître le plaisir en occupant ses mains à jouer avec la blanche colonne et ses dépendances, tout en chatouillant et excitant les parties adjacentes.

Pendant ce temps le postérieur nu de celui qui était soumis à cette délicieuse opération présentait aux yeux ravis de Sydney un spectacle enchanteur. Les surfaces douces, polies, blanches comme neige, palpitaient et s’animaient peu à peu d’une teinte rose, sous l’éperon des coups vifs et bien cinglants d’une bonne verge de bouleau, et enfin les effets de ces opérations combinées faisaient déborder la source d’amour et soulageaient par une agréable décharge les vaisseaux gonflés et irrités. De cette façon, Sydney avait toujours sous les yeux, non seulement les mouvements voluptueux de celui qui jouissait, mais aussi les cuisses nues et le ventre de celui qui opérait et dont le propre étendard ne manquait pas de se presser, s’étalant dans toute sa magnificence et formant un contraste charmant avec les beautés qu’exhibait son compagnon.

Après que la crise de plaisir avait éclaté, Sydney nous faisait changer de place et répétait la même opération, et finalement, arrivé au comble d’une lubrique frénésie, il se mettait lui-même en position au-dessus de l’un de nous en nous faisant opérer sur lui de la même façon, Ses cris de volupté ne tardaient pas à témoigner de la jouissance intense qu’il éprouvait.

Au grand étonnement de tous nos camarades, nul d’entre nous, à partir de ce jour, ne mérita le fouet, mais si la vérité eût été connue, on se fut aperçu que nos derrières subissaient la discipline de la verge dix fois autant que tous nos camarades réunis.

Mais je dois terminer ici cette lettre et réserver le reste de ma confession pour une nouvelle et prochaine épître.

À vous pour toujours,
Henri.

LETTRE VII


Très chère Émilie,


V ous n’ignorez pas que pendant ces deux dernières années, c’est à peine s’il nous a été possible de nous rencontrer, et encore nos rares entrevues n’ont-elles duré que quelques courts instants, de sorte que je n’ai pu trouver l’occasion de me livrer aux jouissances encore plus délicieuses que vous auriez pu me procurer et qui, peut-être, m’eussent détourné de ces voluptés auxquelles je m’adonnais alors avec tant de plaisir.

Pendant quelque temps, je n’ai vu que fort rarement Lady Lovesport. J’ai pensé souvent à tous les incidents de la fessée qu’elle m’avait infligée, et surtout à ces détails dont vous m’aviez fait part, mais qu’elle ne voulait évidemment pas me faire connaître. Je me trouvais fort perplexe, mais en somme je me dis qu’il fallait absolument rester en bons termes avec elle, si je voulais vous revoir. D’ailleurs, elle m’avait montré tant de bonté, que je me sentais tout disposé à cultiver ses bonnes grâces, autant par affection et par reconnaissance que par l’espoir de nouvelles faveurs. Je résolus donc de régler ma conduite de façon à lui plaire et à la satisfaire autant qu’il était en mon pouvoir lui laissant le soin de m’indiquer l’attitude que je devais observer à son égard. Quand nous nous revîmes, elle ne fit pas la moindre allusion au châtiment qu’elle m’avait infligé, elle me montra au contraire plus de bienveillance que par le passé.

M. Everard, de son côté, paraissait disposé à établir avec moi des relations amicales. Deux ou trois fois déjà, il m’avait, sous différents prétextes, rendu visite à la pension, et il s’était montré fort généreux à mon égard disant qu’il savait que les jeunes gens ont parfois besoin d’argent et qu’ils n’osent, en ce cas, avoir recours à une dame. Il ajouta qu’il s’empresserait de m’ouvrir sa bourse chaque fois que je le désirerais ; car, dit-il, la seule personne amie à qui vous puissiez vous adresser dans ce sens est Lady Lovesport.

Une année se passa ainsi fort agréablement. Je ne parle pas, bien entendu, de l’ennui de votre absence, mais je m’en consolai en caressant l’espoir de m’en dédommager comme d’habitude aux vacances d’été. À mon arrivée chez Lady Lovesport, j’éprouvai cependant une cruelle déception en apprenant que je ne vous y verrais pas. Dans mon dépit d’être ainsi privé du plaisir de vous faire part de mes récentes découvertes, je crains bien d’avoir oublié mes bonnes intentions et d’avoir donné à Lady Lovesport des sujets de mécontentement, car elle dut me réprimander à plusieurs reprises et me menacer d’un châtiment exemplaire.

Cette menace me surprit au plus haut point, car c’était la première fois qu’elle faisait allusion aux événements de l’année passé. Je n’ignorais pas qu’elle avait pu se convaincre, d’après ce qu’elle avait vu en cette occasion, que je n’étais plus un enfant du moins sous certains rapports. Cette pensée m’amena à observer sa manière d’être avec moi et je crus alors m’apercevoir qu’elle laissait errer ses regards sur ma personne avec complaisance et curiosité, surtout quand je me trouvais dans une posture qui faisait ressortir avantageusement les rondeurs de mon corps.

Après de mûres réflexions, j’en conclus que Lady Lovesport était toujours possédée du goût singulier qu’elle avait manifesté et dont je pouvais maintenant, jusqu’à un certain point, constater la vivacité. Je pensai qu’elle était désireuse de trouver une nouvelle occasion de contempler mes charmes d’adolescent mis en contact avec les verges et d’observer les effets que produirait sur moi leur puissance magique. J’imaginai, en outre, que bien que désireuse d’arriver à ses fins, elle ne savait comment s’y prendre, incertaine qu’elle était de la façon dont je me prêterais à ses projets. Peut-être aussi son expérience lui faisait-elle craindre que devenu plus hardi, je pourrais bien profiter de l’occasion pour pousser trop loin les choses.

Je pus me convaincre alors que ce n’était pas le hasard qui m’avait si longtemps tenu éloigné et que le seul moyen de vous revoir était de mécontenter Lady Lovesport et d’exciter sa colère. Le but que je me proposais était si important, que pour l’atteindre, je ne pouvais hésiter à satisfaire toutes ses fantaisies. Après avoir donné à l’affaire toute l’attention qu’elle méritait, je choisis ma ligne de conduite.

Après m’être arrêté à ce projet je trouvai moyen de l’exécuter sans retard.

Je commis de nouveau la faute qui m’avait valu d’être fustigé par elle et, selon mon attente, elle me dit que rien qu’une vigoureuse flagellation n’était capable d’expier mon forfait.

Nous étions seuls, et je lui repartis immédiatement : „Ma chère Lady Lovesport, si cela peut vous être tant soit peu agréable de me donner le fouet, ne vous gênez pas, je vous prie, je suis tout prêt à vous satisfaire, que je mérite ou non ce châtiment.”

Elle me regarda fixement comme pour chercher à pénétrer mes véritables pensées et dit d’un air insouciant : „Petit impertinent, qu’est-ce qui a pu vous faire penser que j’éprouverais du plaisir à vous donner le fouet ?”

„Je ne sais pas au juste” répliquai-je, mais il m’a semblé, la dernière fois, que vous en éprouviez.”

Elle parut fort surprise, mais non pas fâchée, à ce qu’il me parut, et comme elle gardait le silence, je poursuivis hardiment : „Vous aviez négligé de bien serrer le bandeau dont vous m’aviez recouvert les yeux et j’ai trouvé moyen de le faire glisser de façon à voir jusqu’à quel point vous-même et une autre personne, vous vous divertissiez de mes efforts et des émotions produites par la flagellation.”

Là-dessus, elle rougit jusqu’au blanc des yeux, et parut fort troublée. Elle allait répliquer, mais l’interrompant, je lui dis :

„Veuillez me prêter quelques instants d’attention. Vous n’avez pas à craindre le moindre désagrément de ma part au sujet de cette affaire. Vous m’avez montré trop de bonté pour que je cherche jamais à vous payer d’ingratitude. Je comprends maintenant certaines choses un peu mieux qu’autrefois, mais bien qu’il se soit écoulé plus d’une année depuis qu’a eu lieu l’événement auquel je fais allusion, jamais un mot de cette affaire n’est sorti ou ne sortira de mes lèvres. Vous pouvez donc, je le crois du moins, avoir confiance en moi ; seulement, je vous en prie, ne me traitez plus comme un enfant de qui on doit se cacher. S’il peut vous être agréable de recommencer l’opération de l’année dernière, vous me trouverez toujours prêt et disposé à vous satisfaire de la façon que vous voudrez.

Elle rougit encore davantage et parut fort troublée. Elle ne savait que répondre et garda le silence.

— Je vous en prie, ajoutai-je alors, ne vous méprenez pas sur le sens de mes paroles, et n’imaginez pas que j’aie l’intention d’abuser de vos bontés ou de vous contraindre à quoi que ce soit qui puisse vous déplaire.

Vous allez, certes, me trouver moins enfant qu’autrefois, surtout en ce qui concerne certain petit objet dont l’état d’excitation sembla alors tant vous divertir ; mais je suis maintenant assez âgé pour savoir que nos sentiments là-dessus ne dépendent pas entièrement de notre volonté et que bien qu’une personne soit disposée à se laisser aller à son penchant pour quelqu’un, il est fort possible qu’elle ne soit pas pareillement disposée pour un autre. Tout ce que je puis dire, en conséquence, c’est que si je puis en quoi que ce soit contribuer à vos plaisirs, vous pouvez compter sur ma bonne volonté et vous pouvez être certaine que je ne chercherai en rien à exiger de vous aucune faveur ou à pousser les choses plus loin qu’il ne vous serait agréable.

Lady Lovesport parut fort étonnée, mais je crus remarquer, du moins, qu’elle n’était aucunement fâchée de mes paroles. Quand j’eus achevé, elle me fit asseoir à côté d’elle et me prit la main. Elle garda le silence pendant quelques minutes et je vis qu’elle réfléchissait évidemment au parti qu’elle devait prendre. Enfin elle me saisit par la taille en me donnant un baiser plein de passion et me parla en ces termes.

— Mon cher enfant, puisque vous m’avez montré tant de franchise, je veux vous imiter. Je suis fort surprise de ce que vous avez dit, car j’étais loin de me douter que vous aviez eu connaissance de ce qui s’était passé à l’occasion de votre flagellation, ou que vous aviez pu supposer qu’il y avait eu autre chose que le fait de cette flagellation. Il n’entrait certainement pas dans mes intentions que vous en eussiez connaissance. Car à cette époque vous n’étiez pour moi qu’un enfant. Je fus, à la vérité, très surprise de voir des symptômes aussi virils se manifester en vous, bien que la nature du délit qui vous valait ce châtiment, aurait dû m’ouvrir les yeux. Mais avant de poursuivre, il faut que vous me racontiez sans détours tout ce dont vous fûtes témoin à cette occasion.

Je répondis que j’étais prêt à lui obéir et je fis le récit détaillé de tout ce que vous m’aviez dit sur ce qui s’était passé. Elle me demanda alors comment j’avais pu être éclairé sur ce sujet. J’évitai soigneusement de faire aucune allusion à ce qui s’était passé entre nous deux, mais je parlai des émotions produites, et par la flagellation et par la vue du spectacle dont je prétendais avoir été témoin. Je lui parlai aussi de mon rêve, où je lui fis jouer le rôle d’héroïne, et je lui dis quelles avaient été les conséquences de ma curiosité à ce sujet et quels éclaircissements j’avais reçus de Sydney.

Elle parut se divertir de mon récit et montra des marques de satisfaction quand, répondant à ses questions à ce sujet, je lui donnai ma parole d’honneur que jamais je n’avais possédé de femme et que tous mes renseignements me venaient de mes jeunes camarades et du livre auquel j’avais fait allusion.

Quand j’eus achevé mon récit, et répondu à toutes ses questions, lesquelles avaient porté surtout sur les scènes de flagellation qui avaient eu lieu avec mes jeunes camarades, elle garda encore le silence pendant quelques instants. Enfin elle me dit : Mon cher enfant, je vois d’après la prudence dont vous avez fait preuve, que je puis me fier à vous, et désormais vous n’aurez plus à vous plaindre d’aucune réticence de ma part. Je n’ai jamais eu à me plaindre de votre conduite, car, bien que parfois j’aie dû vous punir, j’ai vu clairement que vos défauts n’étaient que ceux d’un jeune garçon sans expérience, qu’ils se passeraient avec l’âge, et je dois vous dire que pendant l’année qui vient de s’écouler j’ai été plus que jamais satisfaite de votre conduite. J’étais cependant à cent lieues de me douter que ce changement ne devait pas être attribué, comme je le pensais, à l’âge qui vous apportait un surcroît de sagesse et de bon sens ; je reconnais maintenant que chez vous, ces deux qualités se sont développées au delà de mes espérances, et que je puis sans crainte vous fournir les explications que je désirais remettre à une époque plus reculée et qui, jusqu’à un certain point, vous révéleront le secret de ma conduite. Vous n’ignorez pas que feu mon mari était beaucoup plus âgé que moi. Je me décidai, pour certaines raisons de famille, dans lesquelles il est inutile d’entrer, mais qui intéressaient certaines personnes beaucoup plus que moi-même, de l’épouser alors que j’étais presque encore une enfant. Je reconnus bientôt mon erreur, et je m’aperçus que le rang et les richesses ne tiennent pas lieu de ces plaisirs qu’une jeune fille a le droit d’attendre du mariage, mais que mon mari, — je ne tardai pas à m’en apercevoir, — était absolument incapable de me donner. Tous ses vains efforts restaient insuffisants et au lieu d’éteindre le feu qui me dévorait, ils ne faisaient qu’exciter mes désirs.

Après que j’eus subi ce supplice de Tantale pendant quelques mois, mon mari me dit qu’il n’y avait qu’un seul moyen qui pût lui rendre sa vigueur et le stimuler assez pour le mettre à même d’éteindre le feu qui me dévorait.

„Pour y arriver, ma chère âme”, dit-il, „il n’y a qu’un moyen : c’est de me fouetter jusqu’à ce que se produise l’effet voulu.” Vous n’aurez pas de peine à croire que pareille proposition, faite par un vieillard à une jeune fille inexpérimentée, ne pouvait manquer de provoquer chez elle un sentiment de dégoût ; et en effet, au premier abord, je me sentis révoltée ; mais bientôt, me laissant fléchir, je consentis à combler ses vœux. Cet étrange remède, cependant, ne répondit qu’à moitié à son attente, mais le mit à même de calmer un peu — bien peu hélas ! — les furieux désirs que ses premières tentatives avaient éveillés en moi. Le résultat, s’il ne fut pas, pour tout dire, des plus satisfaisants, le fut assez, du moins, pour m’engager à me prêter désormais à ses fantaisies. Non content de présenter son propre postérieur au martinet, il voulut que je reçusse le fouet à mon tour. La glace une fois rompue, je consentis sans trop me faire prier, et depuis cette époque, j’acquis peu à peu, pour ce genre d’exercice, un goût qui n’a fait que devenir de plus en plus vif. Vous n’êtes pas sans savoir que mon mari m’a laissé la presque totalité de ses biens, mais à la condition de ne pas me remarier et sous peine de déchéance de mes droits au cas où je convolerais en secondes noces, mais ce que vous ne savez pas, jeune coquin, c’est que vous êtes vous-même la cause de cette situation, et que c’est à vous que ses biens devraient revenir au cas où je ne remplirais pas les clauses du contrat. J’ai toujours pensé que mon mari ne s’était pas montré très juste à votre égard en ne vous attribuant pas une part plus considérable, et quoique jusqu’ici je me sois bien gardée d’aucune démarche qui pût m’empêcher d’en agir avec vous selon vos mérites, j’ai fait en sorte qu’en cas d’accident, vous receviez des preuves matérielles de ma sollicitude, et j’ai pris toutes les dispositions nécessaires pour qu’il vous revienne une bonne partie des biens de votre parent. Comme je n’ai pour toutes ressources que les rentes que m’a laissées mon mari, je n’ai pu songer à me remarier, d’autant plus que Everard, le seul homme que j’aie jamais aimé, est loin d’avoir de la fortune, bien qu’il doive plus tard hériter de biens considérables. Mais comme nous sommes fort attachés l’un à l’autre, nous nous sommes crus libres de nous dispenser de certaines formalités et de vivre ensemble maritalement. Comme il avait acquis, en pension, le goût des pratiques que m’avait enseignées mon mari, nous nous sommes accoutumés à nous y livrer et nous les exerçons, de temps à autre, sur un nouveau sujet, toutes les fois que l’occasion s’en présente. Je lui ai ménagé à plusieurs reprises le spectacle d’une fille nue que je fouettais devant lui, et lui de son côté m’a fourni l’occasion d’assister à ses plaisirs avec Suzanne et autres filles qu’il a possédées pendant son séjour chez moi. Maintenant, Henri, mon chéri ! mettons-nous à l’œuvre, car je punis toujours, et je punis encore, quand j’ai promis de le faire. Puis se levant, elle se mit à me dépouiller de mes vêtements. Quel beau garçon vous faites maintenant ! quelles jambes et quelles cuisses ! ah ! les belles formes ! fit-elle en passant ses mains sous ma chemise, et promenant des doigts caressants sur mes fesses, sur mes cuisses et sur mes reins. Inutile de décrire l’effet produit par ces caresses sur certain objet rebelle, mais elle n’y prit point garde, et pourtant j’étais convaincu qu’elle n’avait pas manqué de s’en apercevoir. Je pensai aussi que certains mouvements fébriles qui parfois semblaient agiter son corps, devaient jusqu’à un certain point, être attribués à la présence de cet objet passionné. Son attitude m’encouragea à agir de mon côté, et voyant que sa robe n’était retenue que par ses bras et que ses jupons ne tenaient qu’à un cordon serré autour de la taille, je dénouai immédiatement ce faible lien et plaçant une main sur chacun de ses bras, je les ramenai à ses côtés, faisant ainsi glisser par-dessus les manches de la robe, Aussitôt, robe et jupons tombèrent à ses pieds et elle m’apparut ravissante, en chemise. Cela se fit sans aucune résistance de sa part, mais elle s’écria : „Fi le vilain, savez-vous que c’est très mal ce que vous faites là ? Alors, n’y tenant plus, je la serrai tendrement dans mes bras et couvris de baisers brûlants son visage, son cou et son sein. Elle se soumit tout d’abord fort tranquillement à mes caresses. Elle me les rendait même en partie, quand soudain, sentant sans doute le petit coquin d’en bas qui profitait de l’heureuse diversion, et qui se heurtait audacieusement à ses cuisses et à son ventre nu, — car son état de raideur lui avait permis de soulever nos chemises et de commencer l’attaque. — „Allons, allons, petit méchant, dit-elle, cela ne peut se passer ainsi ; vous oubliez déjà vos promesses et en vérité nous ne faisons rien qui vaille.”

Nous nous trouvions, à ce moment, tout près du canapé. Se dégageant de mes bras, elle m’y fit asseoir, et se mit en devoir de retirer entièrement mon pantalon lequel traînait encore sur mes chevilles. Comme je soulevais mes jambes pour lui faciliter cette opération, je m’arrangeai de façon à retrousser ma chemise jusqu’en haut de mes cuisses, de façon à me montrer nu jusqu’au nombril. Je crus m’apercevoir que ses yeux exprimaient du contentement lorsqu’ils s’arrêtaient sur l’emblème de virilité qui se présentait à ses regards tout agité et palpitant, se soulevant, puis retombant sur mon ventre à chaque vibration dont l’animaient les brûlants désirs de son maître. Je restai entièrement passif sous les mains de la belle Lady Lovesport qui, après m’avoir retiré mon pantalon, me fit mettre à genoux sur le canapé de façon à présenter mon postérieur aux coups de la verge.

Je remarquai qu’elle eut soin, en relevant ma chemise, de ne pas découvrir l’arme fulgurante qui s’agitait comme un diable dans un bénitier. J’en conclus qu’elle craignait peut-être de se livrer avec trop de complaisance à la contemplation du démon tentateur ; mais cette pensée ne fit que me confirmer dans mon dessein de le lui montrer autant que possible ; je trouvai bientôt moyen, en agitant mon corps, de retrousser la chemise de façon à exposer au grand jour le dard enflammé et menaçant. Cependant, je restai tranquillement dans la posture qu’elle m’avait indiquée, tournant seulement la tête de son côté afin de repaître mes yeux avides de la vue enivrante de ses ravissants appas. Sa chemise était négligemment entr’ouverte mais elle n’y prenait point garde.

Je pouvais, en conséquence, dévorer du regard et admirer à loisir son cou et son sein charmants ainsi que les rondeurs potelées de sa jambe fine et de ses blanches cuisses faites au tour. De temps à autre, j’entrevoyais ses plantureuses fesses et le glorieux temple de l’amour qui parfois, m’apparaissaient dans toute leur splendeur, quand, levant son bras d’ivoire, elle soulevait à son insu le voile jaloux qui dérobait à mes regards ces trésors divins. L’effet irrésistible du puissant aiguillon des coups de verges qui maintenant faisaient rage sur ma chair palpitante, ne se fit pas longtemps attendre. Les monticules arrondis brûlaient déjà d’un feu ardent qui ne tarda pas à embraser mon priape fulgurant. Mon corps se tordit, agité de mouvements convulsifs qui me faisaient plaisir tout en m’irritant. Lady Lovesport parut enchantée de l’effet manifeste que produisait sur moi la fessée, et elle suspendit de temps à autre les opérations, sans doute pour contempler plus minutieusement et en détail le champ du tournoi. Elle pressa de ses mains la surface brûlante des monticules blancs naguère et qui commençaient à prendre une teinte rosée puis, les promenant avec agilité sur ma chair nue, elle parut y trouver un plaisir extrême.

Enfin, me donnant un ardent baiser comme pour m’encourager à lui permettre de poursuivre son œuvre de volupté, elle reprit les verges. Ce manège dura longtemps, et enfin mes désirs, contenus à grand peine, devenaient si intolérables, que je m’attendais à chaque instant à voir couler la rosée du plaisir. J’imagine qu’elle dut soupçonner, à la vue de mes efforts passionnés, que telle serait l’issue prématurée du combat, car elle s’arrêta et me priant de me lever elle prit place sur le canapé. D’après ce que vous m’aviez dit, et d’après ses propres paroles, son action ne me surprit pas. Mais quand s’agenouillant devant moi, elle montra à mes regards ravis ses belles fesses blanches que j’allais meurtrir de coups de verge, je me jetai à genoux et les dévorai de mille baisers en jurant que jamais je n’aurais le courage de frapper des objets si charmants. Mon émotion la divertit, mais elle me dit de passer outre, car l’habitude de ces pratiques avait converti en plaisir ce que je pensais devoir lui causer de la douleur. Soyez sans crainte, ajouta-t elle, et frappez hardiment comme je faisais tout à l’heure, et comme vous l’avez fait pour vos camarades. Je me tranquillisai peu à peu, en m’apercevant que loin de lui faire mal, mes coups produisaient un effet tout contraire. En se mettant en posture, elle avait disposé sa chemise de façon à cacher la partie inférieure de son corps, mais comme ce léger vêtement glissait peu à peu sur ses fesses, de façon à gêner le jeu de la verge, je saisis ce prétexte pour la relever. Comme elle ne s’y opposait pas je la retroussai jusqu’aux aisselles et je pus de cette façon repaître mes regards de la vue de tous ses appas pendant qu’elle se tordait dans les désirs allumés en elle par le vigoureux aiguillon si vertement appliqué à son postérieur. Cette vue charmante m’enchanta. Vous le savez de reste ; bien que je connusse tous vos charmes naissants, je n’avais jamais contemplé de femme entièrement nue, car je ne compte pas le spectacle furtif que j’avais eu autrefois de Lady Lovesport au bain. Vous savez aussi que les appas appétissants de cette belle personne auraient fait damner un saint et vous pourrez vous faire une idée de l’effet que ses charmes exposés sans aucun voile, ainsi que le spectacle de ses mouvements lascifs, doivent avoir produit sur l’imagination et les sens d’un adolescent brûlant du désir d’être initié à tous les plaisirs exquis qu’un objet si charmant pouvait seul lui procurer. Peu après, emporté par la passion, je déposai les verges et me penchant sur elle, je caressai les ravissants promontoires qui alors commençaient à se teindre de l’éclat des roses.

Je collai mes lèvres brûlantes à la peau veloutée, la dévorant de caresses et de baisers comme pour lui demander pardon du cruel châtiment que je lui avais infligé. Mais je fus bientôt rappelé au devoir par Lady Lovesport qui me pria de reprendre les opérations, car ma tâche n’était pas terminée. Je lui obéis et continuai pendant quelque temps à cingler le voluptueux fessier. Chaque coup semblait attiser le feu de ses désirs et faisait tordre et palpiter son corps des pieds à la tête, de même que le mien s’était tordu dans pareille circonstance. Naturellement, j’avais grande envie de me livrer à un examen plus approfondi de la grotte enchanteresse qui, je le savais maintenant, pouvait me procurer des jouissances plus enivrantes que celles que j’avais éprouvées jusqu’ici et j’y dardais mes regards chaque fois que l’occasion s’en présentait. Les charmantes lèvres roses se voyaient en partie à travers l’épaisse toison de touffes frisées dont elles étaient ombragées et à mesure que croissait en intensité l’excitation lascive, je pouvais les voir s’ouvrir et se refermer comme si elles obéissaient à quelque influence irrésistible. Ah ! combien je brûlais de donner à ce charmant réceptacle quelque chose à serrer et à embrasser ! Mais je craignais trop d’offenser Lady Lovesport pour me hasarder à en faire seulement la proposition.

Peu après, à mon grand étonnement, et comme ses mouvements voluptueux s’accentuaient de plus en plus, je crus voir quelque chose apparaître de temps à autre entre les lèvres du charmant orifice, et cette petite chose me parut ressembler à une réduction de mon propre emblème de virilité. Désireux d’avoir l’explication de ce spectacle inattendu, je me baissai de nouveau pour l’examiner et redoublai mes caresses sur le joli postérieur. Mais, à mon grand regret, le petit objet se retira dans sa cachette et je n’osai explorer sa retraite pour le voir de plus près. En observant attentivement l’endroit cependant, je m’aperçus que lorsque je renouvelais l’application de la verge, le petit bijou se montrait de nouveau entre les lèvres de corail et quand j’activais le mouvement, il sortait entièrement de sa cachette. Ma curiosité et mon émotion étaient telles, que je ne pus m’empêcher de m’agenouiller et de mettre mon visage en contact avec la ravissante grotte que je couvris, ainsi que les parties avoisinantes, de brûlants et lascifs baisers. Tout à coup, il me vint à l’esprit que le genre de caresses dont vous aviez gratifié mon petit bijou et qui m’avaient donné tant de volupté pourraient peut-être agir de même sur Lady Lovesport ; et comme la drôle de petite chose, excitée par mes baisers, se montrait de nouveau hors de son fourreau de corail, je la saisis entre mes lèvres, et insérant le bout de ma langue dans l’orifice, je chatouillai et pressai la partie inférieure du petit prisonnier avec l’organe onctueux de la parole, l’enfonçant de temps à autre aussi loin que possible dans la délicieuse cavité. À peine eus-je entrepris cette lascive opération, que je sentis des mouvements fébriles agiter le corps charmant. Il se colla à mon visage, les fesses se remuèrent et je sentis le petit objet vibrer entre mes lèvres amoureuses. Cela dura bien une minute ou deux, puis un nouveau spasme fit vibrer tout le corps, les mouvements se ralentirent et je m’aperçus qu’une chaude rosée inondait ma langue et mes lèvres. Lady Lovesport alors sembla ne pouvoir plus garder la posture qu’elle avait prise et retomba peu à peu sur le canapé, sans mouvement, à l’exception des palpitations de son sein charmant. Ses yeux se fermèrent et elle sembla prête de se pâmer. Bref, il fut évident pour moi qu’elle éprouvait à ce moment les jouissances suprêmes du spasme amoureux. Je me couchai alors à côté d’elle, et jetant mes bras autour de son cou, je restai immobile à contempler les beaux traits de son visage, et pendant qu’elle se remettait de ses émotions, j’admirai les teintes de rose qui le couvraient d’un éclat fugitif.

Aussitôt qu’elle eut rouvert ses yeux dans lesquels le feu lascif avait fait place à l’expression d’un sentiment plus tendre, je collai mes lèvres brûlantes sur les siennes. Me rendant mes chaudes caresses, elle me serra étroitement sur son sein. Sa chemise était restée jusqu’à ce moment retenue sous ses bras, et en me couchant à ses côtés, j’avais eu soin de relever la mienne de la même façon, de sorte que lorsqu’elle me prit dans ses bras, nos corps nus se trouvèrent unis en un contact des plus voluptueux. Oh ! quelle sensation délirante que celle que courut en torrents de feu dans mes veines brûlantes quand je la tins ainsi toute nue entre mes bras, son sein palpitant collé au mien et mon arme raide et gonflée caressant ses cuisses et son ventre polis ! Ses mains commencèrent alors à se promener sur mon corps, dont elles caressèrent toutes les parties, sauf la plus importante, qu’elle prit soin de ne pas toucher quoiqu’elle semblât jouir de l’ardeur avec laquelle je la pressais contre son corps ravissant. Elle dut sentir les furieuses pulsations de l’arme qui vibrait et battait la chair veloutée voisine de l’entrée du temple glorieux, but de ses ardents désirs. Enfin je ne pus me défendre d’opérer une diversion en sa faveur. Je pris la blanche main que je guidai avec ménagement dans la direction voulue, et je la posai sur la brûlante braguette[18]. Puis pesant sur ses doigts, je les forçai, par une douce pression, à se refermer sur elle. Lady Lovesport ne fit aucune résistance, ce qui me ravit. Au contraire, après l’avoir retenue quelque temps, elle y fit des attouchements qui me causèrent une volupté extrême. Puis lâchant le pilier, elle se mit à jouer avec tous ses accessoires.

Il me serait impossible de décrire les sensations voluptueuses que me causèrent ses douces caresses, et mes désirs devinrent tels que je crus ne pouvoir plus les contenir. À chaque instant, je m’attendais à répondre à ses attouchements lascifs par la brusque irruption de l’essence du bonheur, mais elle s’interrompit tout à coup et retenant l’arme d’amour d’une main, de l’autre elle repoussa doucement mon visage de ses lèvres charmantes, de façon à pouvoir me regarder dans les yeux. Puis prenant la parole, elle me dit : „Oh, petit coquin que vous êtes, je le crains bien, ce méchant vaurien sera le tentateur des dames et les fera tomber dans le péché. Comment résister, en effet, aux attaques d’un si charmant combattant ?

Je lui jetai un regard suppliant, comme pour la prier d’avoir pitié de moi, et de se laisser aller à la tentation dont elle parlait, mais quelle ne fut pas ma consternation quand elle ajouta tout à coup : Voyons, mon cher Henri, que dirait Émilie si elle vous voyait dans cette situation et si elle se doutait du péché mignon que vous voulez me faire commettre ? Je me sentis fort troublé à ces paroles et je ne pus prononcer un seul mot. Je restai à la contempler, ne sachant que dire ni que faire. Ma surprise de l’entendre aborder ce sujet de conversation à un moment pareil et la pensée que, malgré mes bonnes intentions à votre égard je commettais cependant, jusqu’à un certain point, un acte d’infidélité envers vous, m’interloquèrent au point que je sentis mon valeureux champion, qui jusqu’alors avait dressé son écarlate étendard avec tant de vigueur et de puissance, perdre tout à coup de ses formidables dimensions et mollir sous ses doigts. Elle s’en aperçut et poursuivit en raillant : Ah ! je vois bien que ce petit traître est tout honteux et qu’il se repent de son infidélité envers sa dame ! Voyons, n’ai-je pas raison ? N’en est-il pas ainsi ? Ne craignez-vous pas qu’elle ne s’offense de votre mauvaise conduite ?

Je compris que je m’était trahi, et qu’il était inutile de chercher à dissimuler davantage. Évidemment, elle n’ignorait pas nos amours et elle ne serait point dupe des protestations, Je pus facilement me convaincre, du moins, qu’elle ne s’était pas formalisée du fait dont elle venait de m’entretenir et je jugeai qu’il valait mieux à tous égards lui montrer une entière franchise et m’en remettre à sa générosité, me fiant à sa bonté pour m’accorder le pardon de mes méfaits et pour assurer notre bonheur à venir. Je répliquai donc : Non, en vérité, Lady Lovesport, croyez-moi, ce n’est point la crainte, c’est la surprise seulement qui est cause de mon émotion passagère. Je n’appréhende en aucune façon qu’Émilie ait connaissance de nos relations, car je sais bien qu’elle a pour vous autant d’affection que moi et qu’elle vous est tout aussi reconnaissante de vos bontés. Je suis convaincu qu’elle ferait tout son possible et me permettrait de faire de même dans le seul but de vous plaire. J’avoue mon ardent amour pour elle, et je crois être payé de retour, mais je suis certain que jamais notre affection ne sera altérée par votre manière d’agir à notre égard, quelle qu’elle puisse être, qu’il ne s’élèvera entre nous aucun différend ; au contraire, je suis persuadé que si elle était présente, elle m’aiderait volontiers à contribuer de tout son pouvoir à ce qui peut vous être agréable et puisque nous sommes séparés pour le moment, bien loin de mettre [un] empêchement aux faveurs que vous daigneriez m’accorder elle sera enchantée d’apprendre que j’ai pu acquitter en partie notre dette de reconnaissance à tous deux en contribuant à vos plaisirs, et je suis certain que son contentement ne sera pas moindre en apprenant que de mon côté, il m’a été donné de les partager.

Quand j’eus fini de parler, elle colla de nouveau ses lèvres sur les miennes et me donnant un tendre baiser elle me dit : Merci, mon cher enfant. Votre franchise me plaît et je suis encore plus ravie de voir que je ne me suis pas trompée et que si vous aimez Émilie vous êtes également payé de retour. Loin de mettre des obstacles à votre amour, je suis enchantée de savoir qu’il existe et bien que vous puissiez me croire cruelle de vous avoir séparés pendant une année entière, mon seul but, en agissant ainsi, était de mettre votre amour à l’épreuve et de voir s’il résisterait à l’absence. En outre, jeune coquin, je craignais d’après ce que j’avais vu de ce petit méchant qui recommence de plus belle à me tourmenter, qu’il ne tarderait pas à jouer de mauvais tours à cette pauvre Émilie, qui n’est pas en âge de jouir de ses effets, et dans votre intérêt à tous deux, j’ai jugé qu’il valait mieux vous séparer, jusqu’à ce que vous soyez mieux en état de vous livrer aux plaisirs de l’amour.

Je dois même vous déclarer que, pour le moment, Émilie est trop jeune pour vous être confiée, et il faut que la séparation dure une année encore ; mais, après ce laps de temps, si votre affection est restée la même, je vous permettrai de vous aimer de la façon que vous voudrez.

Ses paroles me plongèrent dans un tel ravissement que je restai muet et qu’il ne me fut pas possible de témoigner ma reconnaissance autrement que par d’ardents baisers et de tendres caresses, qui me furent rendues aussitôt. „Et maintenant, mon cher enfant, continua-t-elle, quoique je pense qu’Émilie est encore trop jeune pour être initiée aux mystères de l’amour, vous vous êtes montré si digne de jouir de ses doux plaisirs qu’il serait cruel de vous condamner à une abstinence d’un an. La perspective de pouvoir au bout de cette année vous donner des marques réciproques d’amour vous engagera, en attendant, à contenir votre ardeur, de façon à ne pas porter atteinte à cette virilité qu’Émilie aura le droit, plus tard, de trouver dans vos embrassements, et dont la privation remplit de tant d’amertume le cœur de l’épouse, comme j’en ai fait la triste expérience.

Vous pouvez vous imaginer le bonheur et le ravissement dans lequel me plongèrent ces paroles qui annonçaient l’accomplissement prochain de nos plus chers désirs et bien que leur réalisation fût encore reculée, la certitude d’atteindre notre but me faisait prendre mon mal en patience. Vous pouvez imaginer ma reconnaissance envers Lady Lovesport et mon empressement à la lui témoigner. Je pensai, d’après ses dernières paroles, qu’elle voulait me donner à entendre que, dans notre situation actuelle, je pourrais mieux lui prouver ma gratitude par des actions que par des paroles, devoir bien doux pour moi, et comme je me doutai, en la voyant folâtrer avec le symbole de ma virilité, qu’elle en éprouverait un contentement égal au mien, je me hasardai à la prier de me laisser agir, et de vouloir bien m’initier aux véritables mystères de l’amour.

Loin de s’irriter de ma hardiesse, elle me répondit qu’elle ne voudrait pour rien au monde contraindre, en quoi que ce soit, mes inclinations, mais que, cependant, puisque je le désirais, elle ne pouvait résister aux sollicitations, si éloquentes du petit objet qu’elle caressait. Au reste, ajouta-t-elle, comme je ne puis songer à vous interdire la possession de toute autre femme, aussi bien que celle d’Émilie, je veux, du moins, bénéficier de vos premiers débuts dans le tournoi de l’amour.

Je ne lui répondis qu’en la pressant amoureusement entre mes bras ; puis, la couchant sur son dos, je me mis sur elle. Je n’éprouvai aucune difficulté à lui ouvrir les cuisses entre lesquelles je me plaçai, mais arrivé à ce point je ne sus comment continuer mes opérations. Étendu sur son ventre, poli, mon ardent champion frappait à coups redoublés à la porte, qu’il était si désireux de franchir, mais il ne pouvait trouver cette entrée, qui lui permettrai d’atteindre au but de ses désirs. S’apercevant de mon embarras Lady Lovesport s’empressa de me venir en aide. Elle saisit le chevalier errant qui faisait fausse route et le remit dans la bonne voie. Cependant il n’entra pas, même alors, d’un seul coup, et je fus forcé d’employer la force pour le pousser jusqu’au bout de l’étape. Ciel ! quelle délicieuse sensation, quand pour la première fois, l’arme d’amour pénétra dans la chair brûlante et que les replis veloutés du sanctuaire se refermèrent sur elle en la serrant étroitement ! Mes transports furent tels que je n’eus pas le courage d’en retirer un seul pouce, de crainte de rompre le charme de plaisir qui faisait vibrer mon corps tout entier.

Je restai pendant une minute ou deux au paroxysme de la volupté et mon arme enfoncée jusqu’à la garde. Pendant ce temps, mes lèvres et mes mains erraient sur son visage et sur ses charmes, et elles exprimaient par des actions plus éloquentes que la parole la reconnaissance dont j’étais pénétré pour les plaisirs célestes qu’elle me procurait. Mais je fus subitement rappelé à mon devoir par un mouvement voluptueux de Lady Lovesport qui semblait éprouver des jouissances égales aux miennes. Soulevant doucement ses fesses, elle se pressa contre moi, et retombant elle fit en sorte de séparer un peu nos corps de façon que la pointe de mon arme fût retirée jusqu’à l’entrée de sa gaîne charmante, puis, d’un bond en avant, elle l’y replongea de nouveau. Ce mouvement enchanteur, le premier dont j’éprouvais les effets entre les bras d’une femme, me rendit presque fou, et j’y répondis avec toute la véhémence et la vigueur dont m’animaient et ma jeunesse et mes ardents désirs.

J’avais craint que l’excitation à laquelle mon champion avait été soumis n’amenât prématurément la crise finale et ne m’empêchât de lui faire partager mes délices, mais je m’aperçus que mes craintes étaient vaines, car mes premières tentatives n’avaient fait qu’accroître ma force de résistance et pendant quelques minutes je me livrai à un mouvement rapide de va-et-vient ; mes efforts furent puissamment secondés par les mouvements passionnés de Lady Lovesport, tandis que ses baisers brûlants et ses caresses ardentes, ainsi que les éclairs qui brillaient dans ses yeux humides de volupté, témoignaient de l’effet produit par mes embrassements. Peu après, j’eus la satisfaction de voir ses yeux se fermer, ses bras se détendre, et son corps palpiter dans le paroxysme du spasme amoureux.

La facilité avec laquelle mon champion gonflé et raidi pénétrait dans le délicieux passage, me montra que, grâce à mes efforts virils, la fontaine d’amour venait de déborder.

À peine m’en étais-je aperçu, que je sentis s’échapper en torrents brûlants ma propre essence de virilité, avec plus d’impétuosité, et des sensations plus délirantes que celles que j’avais éprouvées jusqu’alors. Dans l’apaisement des désirs satisfaits, je retombai sur elle, laissant échapper toute mon âme dans un fleuve de bonheur céleste.

Nous restâmes longtemps étroitement embrassés en nous prodiguant les plus tendres caresses. Quand nous fûmes un peu plus calmes nous nous fîmes part des plaisirs que nous avaient causés nos ivresses. Je la remerciai mille fois, dans les termes les plus éloquents que je pus trouver, de tout le bonheur que je lui devais et je décrivis, aussi bien qu’il me fut possible, les émotions auxquelles j’avais été soumis. Elle me félicita, à son tour, d’un début si heureux sur le théâtre de l’amour et me dit en badinant que si je lui faisais éprouver autant de plaisir chaque fois que mon puissant champion chasserait sur ses domaines, elle se verrait même forcée de garder pour son propre usage les services de la délicieuse braguette[19].

Je voulais conserver les positions que j’avais emportées d’assaut, car je me sentais capable de reprendre les hostilités et de gagner une nouvelle victoire mais elle voulut me faire retirer le joli petit donneur de plaisir, comme elle l’appelait, afin de lui présenter ses remercîments sous forme de baisers et de caresses, avant de recommencer les jeux ; je fus obligé d’accéder à ses désirs et je retirai doucement le captif de son étroite prison. Elle me coucha alors sur le canapé, et s’armant d’une serviette, elle fit disparaître les traces du combat. Après avoir achevé sa propre toilette, elle m’enleva ma chemise, et s’agenouillant sur un coussin elle se livra à un examen approfondi de tout mon corps. Pas un seul de mes charmes n’échappa à ses caresses et à ses baisers ; visage, cou, poitrine, ventre, fesses, cuisses, tout passa à l’inspection et fut baisé par ses lèvres agiles et capricieuses. Inutile de dire que le chef d’œuvre de la nature lui-même, avec ses curieux accessoires reçut sa large part des caresses. Elle maniait et chatouillait la majestueuse colonne qui n’avait rien perdu de sa raideur, puis elle s’occupait des réceptacles du plaisir qu’elle caressait à leur tour d’une façon si voluptueuse que, arrivé de nouveau au comble de l’excitation amoureuse, je la suppliai de s’arrêter et de me permettre encore d’éteindre le feu qui me dévorait, en plongeant l’instrument brûlant dans le seul bain qui pût calmer sa rage.

Elle se mit à rire et me dit qu’il fallait obéir à ses ordres et lui permettre d’apaiser à sa façon l’orage qu’elle avait provoqué. Après quelques instants de badinage amoureux avec mes charmes nus, elle s’agenouilla et se plaça sur moi, puis se baissant elle saisit l’instrument du plaisir entre ses lèvres gourmandes, le suçant et le chatouillant du bout de sa langue rose. Je saisis l’occasion, et au moment où elle se baissait je relevai sa chemise et la tirai par-dessus sa tête de façon à découvrir ses appas. Elle sembla comprendre mon intention et désireuse de me seconder dans mon dessein, elle se leva sur ses genoux et resta quelque temps en cette posture, me permettant ainsi de repaître mes yeux ravis du spectacle enchanteur de toutes les beautés de ses opulents appas. De son côté, elle contemplait avec une égale attention mon corps d’adolescent, tandis que je me tenais couché sous elle tout palpitant de désirs et dans tout le ravissement des premières jouissances. Puis se portant en avant, elle se coucha sur moi et colla son corps contre le mien. Prenant mon priape raidi elle le maintint dans la bonne direction de sorte que pendant qu’elle retombait sur moi, il se glissa tout naturellement dans la délicieuse cavité. Nous unissant en un contact parfait nos poitrines, nos ventres et nos cuisses se collèrent si étroitement, que je sentis la forêt de touffes épaisses du mont de vénus venir jouer sur les surfaces encore presque nues qui avoisinaient mon emblème de virilité, où quelques boucles rares et peu fournies ornaient ce bel instrument, vierge encore tout à l’heure. Elle se chargea alors de tout le labeur, me disant de rester immobile pendant qu’elle se remuait sur mon arme raidie, la pressant et la chatouillant avec des torsions de son splendide fessier. C’est alors que je crus devenir fou de volupté et de lascifs désirs !

Après que notre conjonction se fut effectuée, nous nous livrâmes à des mouvements lents et doux, répétés mille fois, avec un léger temps d’arrêt, et accompagnés de brûlants baisers sur la bouche et sur le sein. Elle se souleva de nouveau, tout en gardant le captif dans sa douce prison et se mit à califourchon sur moi, contemplant avec admiration mon visage empourpré et qui resplendissait des feux de la volupté. Les lèvres charnues de son vagin charmant serraient et comprimaient dans leurs replis veloutés le captif enchanté, avec des effets si ravissants que je ne savais au juste laquelle des deux positions me procurait le plus de plaisir. Elle changea ainsi de posture deux ou trois fois, se complaisant dans les sensations agréables que notre tendre union et son badinage lascif nous procuraient à tous deux. Enfin le moment arriva où je ne pus contenir plus longtemps mes furieux désirs.

Pendant qu’elle retombait de nouveau sur ma poitrine, je l’enlaçai de mes bras et me collant contre elle je donnai un vigoureux coup de reins et j’enfonçai à plusieurs reprises mon arme furieuse dans sa prison. Elle reçut et me rendit mes attaques avec une impétuosité non moins grande, et pendant deux ou trois minutes le combat se poursuivit avec acharnement. Enfin, parvenu au comble de la fureur lascive, mes écluses s’ouvrirent de nouveau, et je lançai un torrent de lave brûlante qui pénétra en elle par une suite de jets rapides et qui me fit éprouver des jouissances enivrantes. Elle poursuivit ses opérations pendant cette agréable émission, mais plus lentement, ajoutant à mes sensations par la pression qu’elle exerçait sur la surface entière de l’arme d’amour. Les gouttes brûlantes avaient à peine cessé de couler qu’elle fondit à son tour en un spasme enchanteur. Anéantie par la jouissance elle retomba toute palpitante et presque pâmée sur ma poitrine.

Quand nous nous fûmes remis de l’excès du plaisir, je la priai avec instance de me laisser commencer un nouveau et troisième combat en lui faisant remarquer que ma vigueur n’avait nullement souffert. Elle ne voulut rien entendre, disant que, si elle devait en juger par la fatigue qu’elle éprouvait elle-même, elle était convaincue que j’en avais fait assez pour cette fois. Elle ajouta qu’elle consentait cependant à reprendre les hostilités le lendemain et à continuer par ses savantes leçons à m’initier aux plaisirs de l’amour.

Nous nous amusâmes ainsi jusqu’au retour de M. Everard, Lady Lovesport m’avait bien recommandé tout d’abord de garder le secret sur les faveurs qu’elle m’avait accordées, et elle m’avait fait connaître le motif de cette recommandation. Il paraît que, d’après leurs conventions, Everard devait l’épouser aussitôt qu’il serait entré en possession de son héritage. Mais, comme cet événement pouvait se faire attendre quelques années encore, ils avaient pensé qu’on pourrait peut-être prendre d’accord avec moi, des dispositions en vertu desquelles Lady Lovesport, à l’occasion de mon mariage avec Émilie, m’abandonnerait la moitié de la fortune de son défunt mari, à la condition qu’elle garderait l’autre moitié, même au cas où elle épouserait Everard. Inutile d’ajouter que je consentis avec empressement à cette proposition qui devait assurer notre bien-être ainsi que notre bonheur.

Cette affaire terminée, Lady Lovesport m’avoua qu’il lui répugnait de renoncer entièrement à nos relations intimes, du moins jusqu’au moment où vous atteindriez l’âge qui vous donnerait des droits exclusifs sur ma personne, et elle fit observer que nous pourrions poursuivre le cours de nos plaisirs en y associant la jeune Suzanne. Elle avait quelquefois opéré sur cette fille en présence de M. Everard, et elle me proposa de nous réunir tous. Je devais jouir de la possession de Suzanne en même temps que M. Everard jouirait de Lady Lovesport.

De cette façon les soupçons et la jalousie de celui-ci ne pourraient s’éveiller et il nous serait loisible, en son absence, de nous divertir comme d’habitude. Tout d’abord, j’hésitai à commettre ce nouveau crime de haute trahison contre vos charmes, mais Lady Lovesport m’en montra la nécessité si je tenais à obtenir de nouveau ses faveurs et argua de l’impossibilité où je me trouverais de vous rester fidèle après avoir goûté au fruit de l’arbre de la science. Elle acheva de vaincre enfin mes scrupules, en m’assurant qu’elle avait lieu de croire que vous ne vous montreriez pas bien sévère à ce sujet et elle me donna à entendre que si je n’avais point d’autre rival, j’avais du moins un concurrent sérieux dans la personne d’une certaine miss Lucie, laquelle ne se montrerait pas trop malhabile à me remplacer auprès de vous et qui saurait vous procurer tous les plaisirs que je m’imaginais être seul à pouvoir vous donner. J’espère pouvoir, un jour, trouver l’occasion de récompenser dignement la voluptueuse miss Lucie pour toutes les faveurs dont elle vous à comblée et si vous ne me permettez pas de le faire moi-même, je vous propose un remplaçant qui, j’ai lieu de le croire, saura donner toute la satisfaction possible à ses désirs lascifs.

Mais comme je pars demain, et que je n’aurai plus l’occasion de vous écrire, je dois remettre jusqu’à nouvel ordre le récit de mes aventures ultérieures. Je raconterai de quelle façon je présentai à Lady Lovesport et à M. Everard mes amis Sidney et Albert, et quel fut leur ravissement quand, pour les récompenser de leur complaisance à se soumettre sans hésiter à la discipline du fouet et de la bonne volonté dont ils firent preuve en se prêtant à nos plus fantastiques caprices, on leur permit de caresser les appas plantureux de l’appétissante Suzanne et de prodiguer à cette jeune personne toutes les marques imaginables de leur ardeur.

à vous pour la vie
Henri.
FIN.
  1. La Bastonnade et la Flagellation pénales.
  2. Hector France. (La Pudique Albion)
  3. Ce fut Philippe de Valois qui empêcha cette secte de s’établir en France.
  4. Histoire des Papes, par Maurice La Châtre.
  5. Dictionnaire philosophique.
  6. Les cultes fauves par Émile Chevé.
  7. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot instrument (instrument, outil) dans l’édition anglaise.
  8. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot weapon (arme) dans l’édition anglaise.
  9. ndws. La phrase est manifestement fautive. Le texte original anglais est : « I would fain have kept him with me, but she said she could not trust us together, as we would be certain to repeat our naughty tricks. » (source : new ladies tickler sur Horntip.
  10. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot weapon (arme) dans l’édition anglaise.
  11. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot cock (bite, queue) dans l’édition anglaise.
  12. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot weapon (arme) dans l’édition anglaise.
  13. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot object (objet, chose) dans l’édition anglaise.
  14. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot instrument (instrument, outil) dans l’édition anglaise.
  15. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot member (membre) dans l’édition anglaise.
  16. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot instrument (instrument, outil) dans l’édition anglaise.
  17. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot instrument (instrument, outil) dans l’édition anglaise.
  18. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot object (objet, chose) dans l’édition anglaise.
  19. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot charmer (séducteur) dans l’édition anglaise.