Le Pèlerinage du chrétien à la cité céleste/20

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CHAPITRE XX.


Les pèlerins parcourent le beau pays de Beulak ; ils traversent heureusement le fleuve de la Mort, et sont admis dans la glorieuse cite de Dieu.

Alors je vis que les pèlerins avaient dépassé le Terrain enchanté, et entraient dans le pays de Beulak[1]. La température en était douce et agréable, et comme leur route passait au milieu de ce beau pays, ils s’y arrêtèrent un peu pour jouir du spectacle qui s’offrait à eux. Le doux chant des oiseaux s’y faisait sans cesse entendre ; chaque jour on y voyait éclore des fleurs brillantes de fraîcheur. La lumière du ciel y luit constamment, car il est situé entièrement hors de la vallée de l’Ombre de la Mort ; le géant Désespoir ne peut pas y pénétrer, et d’aucun endroit de cette contrée on ne peut apercevoir le Château du Doute. Les voyageurs découvrirent à quelque distance la Cité céleste ; ils rencontrèrent aussi plusieurs de ses habitants : des êtres resplendissants de lumière viennent s’y promener fréquemment ; car ce pays est sur les confins du ciel. C’est là que Dieu se réjouit dans ses enfants de la joie qu’un époux a de son épouse[2] Les pèlerins n’y manquèrent ni de blé, ni de vin ; ils y trouvèrent au contraire, en abondance, tous les biens qu’ils avaient désirés pendant leur pélérinage. Ils y entendirent aussi des voix sortant de la Cité céleste, qui criaient : « Dites à la fille de Sion : Voici, ton Sauveur vient, et sa récompense marche devant lui »[3]. Et tous les habitants du pays les appelaient le peuple saint, les rachetés de l’Éternel, etc.[4].

En traversant ce pays, ils éprouvèrent plus de joie qu’ils n’en avaient encore éprouvé : plus ils approchaient de la Cité céleste, mieux aussi ils pouvaient en contempler la beauté ; elle était bâtie en perles et en pierres précieuses, les rues en étaient pavées d’or : les rayons du soleil en réfléchissaient la gloire magnifique ; de sorte que Chrétien et son compagnon de voyage soupiraient, toujours avec plus d’ardeur, après l’heureux moment où ils y seraient admis, et gémissaient de n’y être pas encore entrés.

Or, après avoir pris un peu de repos et de forces, ils poursuivirent leur route, s’approchant toujours plus de la Cité céleste, et vinrent à un lieu où il y avait des vergers, des vignes et des jardins dont les portes ouvraient sur la grande route. Apercevant le jardinier, ils lui demandèrent à qui appartenaient ces beaux vergers et ces jardins magnifiques. Ils appartiennent au Roi, leur répondit-il ; ils ont été plantés pour son agrément et pour la consolation des pèlerins[5]. Alors le jardinier les conduisit dans la vigne, et les invita à prendre du raisin pour se rafraîchir ; il leur montra aussi les promenades et les bosquets favoris du Roi, et ils s’y arrêtèrent pour dormir. Puis je les entendis parler pendant leur sommeil plus qu’ils ne l’avaient fait dans tout le cours de leur voyage. Le jardinier, remarquant avec quelle attention je les observais, me dit : Qu’est-ce qui excite ainsi votre étonnement ? Il est dans la nature du fruit de ces vignes de causer, à ceux qui en mangent, un sommeil si doux, qu’ils parlent alors même qu’ils sont endormis.

Les voyageurs étant réveillés, résolurent de monter à la Cité céleste ; mais la réflexion des rayons du soleil sur la ville, qui était d’or pur, était si éblouissante qu’ils ne pouvaient encore la contempler qu’à l’aide d’un instrument propre à en diminuer l’éclat[6]. Comme ils approchaient, ils rencontrèrent deux hommes dont les vêtements brillaient comme de l’or, et dont le visage était resplendissant comme la lumière.

Ces hommes demandèrent aux pèlerins d’où ils venaient, dans quels endroits ils avaient logé, quelles difficultés, quels dangers, quelles consolations et quelles jouissances ils avaient trouvés dans leur voyage, Les voyageurs répondirent à toutes ces questions, et leur demandèrent de les accompagner, ce à quoi ils consentirent. Mais, ajoutèrent-ils, il faut que vous obteniez l’entrée de la Cité par votre propre foi. Ils marchèrent donc ensemble jusqu’à ce qu’on pût apercevoir la porte. Or, entre eux et la porte était une rivière très-profonde, sur laquelle il n’y avait point de pont. À cette vue, les pèlerins furent fort découragés ; mais leurs compagnons de voyage leur dirent : Vous ne pouvez parvenir à la porte de la Cité céleste qu’en traversant cette rivière.

Les pèlerins leur demandèrent alors s’il n’y avait pas d’autre voie pour y arriver. Il y en a une autre, répondirent-ils ; maie depuis la fondation du monde, il n’y a eu qu’Enoch et Elie qui aient eu le privilège d’y passer ; et personne n’y passera plus jusqu’à ce que se fassent entendre les sons de la dernière trompette[7]. À ces mots, les voyageurs, et particulièrement Chrétien, commencèrent à perdre courage, et à regarder de côté et d’autre, mais sans découvrir aucun chemin, qui pût leur faire éviter la rivière. Ils demandèrent à leurs guides si les eaux étaient partout également profondes, Non, répondirent-ils ; cependant nous ne pouvons vous être d’aucun secours à cet égard ; car vous trouverez la rivière plus ou moins profonde, selon que vous aurez plus ou moins de foi au Roi de la Cité.

Alors ils descendirent dans l’eau ; mais en y entrant, Chrétien commença à enfoncer et à crier à son compagnon de voyage : J’enfonce dans les eaux profondes, et les vagues passent par-dessus ma tête. Aie bon courage, mon frère, répondit Grand-Espoir ; je sens le fond, et il est ferme. Ah ! mon ami, dit Chrétien, les frayeurs de la mort m’environnent ; je ne verrai pas le pays d’où découlent le lait et le miel ; et en même temps Chrétien fut saisi d’horreur et environné de ténèbres si épaisses qu’il ne pouvait rien distinguer devant lui. Il perdit connaissance au point de ne plus pouvoir se souvenir ni parler d’aucune de ces douces consolations qu’il avait goûtées pendant son pélérinage. Tout ce qu’il disait, au contraire, montrait quelle était la terreur dont il était saisi, et combien il craignait de périr dans la rivière, et de ne jamais parvenir à la porte de la Cité céleste. On voyait aussi qu’il était fort angoissé à la pensée des péchés qu’il avait commis avant et pendant son pélérinage, et tourmenté par l’apparition de fantômes et de mauvais esprits : tel était du moins ce qu’on pouvait inférer du peu de paroles qu’il prononçait. Grand-Espoir eut donc beaucoup à faire pour soutenir au-dessus des eaux la tête de son frère qui, malgré ce secours, était tantôt entièrement submergé, et tantôt se relevait à demi mort. Grand-Espoir s’efforçait aussi de l’encourager. Mon frère, lui disait-il, je vois la porte, et des hommes prêts à nous recevoir. Mais Chrétien répondait : C’est vous, c’est vous qu’ils attendent ; vous qui avez été plein d’espérance depuis que je vous connais. Mais vous l’avez été aussi, répondit Grand-Espoir. Ah ! mon frère, répliquait Chrétien, si mon cœur était droit devant Dieu, assurément il me tendrait maintenant la main ; mais, à cause de mes péchés, il m’a laissé tomber dans ce piège, et m’y abandonne. Mon frère, répondit Grand-Espoir, vous avez oublié qu’il est dit des méchants, dans l’Écriture : « Il n’y a point d’angoisse en leur mort, mais leur force est en son entier. Ils ne sont point en travail, et ne sont point battus avec les autres hommes »[8]. Les angoisses et la détresse que vous éprouvez dans ces eaux ne montrent point que Dieu vous ait abandonné ; ce sont des épreuves destinées à faire voir si vous vous souvenez de tous les témoignages que vous avez déjà reçus de la bonté de Dieu, et si vous vous confiez en lui, au milieu de toutes vos souffrances.

Chrétien réfléchit pendant quelques instants à ce que son compagnon de voyage venait de lui dire, et celui-ci ajouta : Aie bon courage ; Jésus-Christ te guérit. À ces mots, Chrétien s’écria à haute voix : Ah ! je le revois maintenant ; je l’entends me dire : « Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi ; et quand tu passeras par les fleuves, ils ne te noieront point[9]. » Alors ils reprirent tous deux courage, et l’ennemi ne fit plus de tentative pour les tourmenter pendant le reste de leur traversée. Chrétien ne tarda pas à trouver le fond de manière à pouvoir marcher de pied ferme ; et comme le reste de la rivière avait peu d’eau, ils furent bientôt à l’autre bord, où ils retrouvèrent les deux êtres resplendissants de lumière qui les attendaient et les saluèrent à leur sortie de l’eau, en leur disant : « Nous sommes des esprits destinés à servir et envoyés pour exercer notre ministère en faveur de ceux qui doivent avoir l’héritage du salut[10]. » Ils s’avancèrent tous ensemble vers la porte. Or, il est à remarquer que, quoique la Cité céleste soit située sur une haute montagne, les pèlerins la gravirent sans difficulté, parce que leurs deux compagnons les soutenaient, et que d’ailleurs ils avaient laissé derrière eux dans la rivière leur enveloppe terrestre. Ils montèrent donc avec beaucoup de vitesse et de facilité, bien que les fondements de la Cité fussent élevés au-dessus des nues ; ils traversèrent la région de l’air, s’entretenant ensemble de la manière la plus douce et la plus agréable, se réjouissant d’avoir passé heureusement la rivière, et d’être accompagnés par des êtres si glorieux. Ceux-ci leur parlaient de la gloire du séjour céleste, et leur disaient qu’il était impossible d’en décrire la beauté et l’éclat. C’est là, disaient-ils, qu’est « la montagne de Sion, c’est là que sont les milliers d’anges, et les esprits des justes qui sont parvenus à la perfection[11]. » Vous allez maintenant entrer dans le Paradis de Dieu, où tous verrez l’Arbre de vie, dont tous mangerez les fruits toujours délicieux ; et quand tous y serez arrivé, vous serez revêtus de robes blanches, et vous jouirez de la présence du Roi pendant toute l’éternité[12]. Là vous ne verrez plus ces choses que vous avez vues dans les basses régions de la terre, savoir : la douleur, la souffrance, l’affliction et la mort ; car les choses vieilles sont passées[13]. Vous allez maintenant rejoindre Abraham, Isaac, Jacob et les prophètes, ces hommes que Dieu a retirés de tout mal, et qui maintenant se reposent de leurs travaux, et marchent dans la justice de l’Éternel. Les pèlerins demandèrent alors : Que ferons-nous dans ce saint lieu ? Leurs compagnons répondirent : Vous serez consolés de toutes vos peines, et la joie succédera à toutes vos douleurs ; vous moissonnerez ce que vous avez semé ; et vous recueillerez le fruit de vos prières, de vos larmes, et de toutes les souffrances que tous avez endurées pour le Roi pendant votre pélérinage. Vous porterez des couronnes d’or, et tous jouirez continuellement de la vue du Dieu. saint, car tous le verrez tel qu’il est[14]. Là aussi vous servirez sans cesse avec louanges, actions de grâce et transports de joie Celui que vous désiriez servir sur la terre, mais au service duquel l’infirmité de votre chair apportait tant d’obstacles. Là vos yeux contempleront avec délices la face du Tout-Puissant, et vos oreilles se réjouiront d’entendre sa voix. Là vous jouirez de nouveau de la société des amis qui vous ont précédés dans ce séjour céleste, et vous accueillerez avec joie chacun de ceux qui vous y suivra. Là aussi vous serez ceints de gloire et de majesté, et quand le Roi de Gloire paraîtra au son de la dernière trompette, porté sur les nuées du ciel comme sur les ailes du vent, vous paraîtrez avec lui, et quand il s’asseyera sur son tribunal, vous serez assis à côté de lui ; et quand il prononcera la sentence des ouvriers d’iniquité, parmi les hommes ou parmi les anges, vous la prononcerez avec lui, parce qu’ils furent vos ennemis aussi bien que les siens[15]. Enfin, quand il rentrera dans la Cité céleste, vous y entrerez avec lui, au son de la trompette, et vous serez à jamais avec lui.

Comme ils approchaient de la porte, une partie de l’armée des cieux vint à leur rencontre ; et les deux êtres resplendissants de lumière qui les conduisaient, s’écrièrent : Voici des hommes qui, pendant qu’ils étaient dans le monde, ont aimé notre Seigneur, et ont tout quitté pour l’amour de son saint nom ; il nous a envoyés les chercher, et nous les avons amenés jusqu’ici, afin qu’ils parviennent au terme de leur pélérinage, et qu’étant admis dans la Cité céleste, ils contemplent avec joie la face de leur Rédempteur. Alors l’armée des cieux fit retentir les airs de ces paroles : « Heureux sont ceux qui sont appelés au banquet des noces de l’agneau[16]. » En même temps plusieurs des hérauts du Roi, revêtus de robes blanches et éclatantes, vinrent à leur rencontre, entonnant des cantiques mélodieux, qui retentissaient jusqu’aux extrémités des cieux. Ils saluèrent Chrétien et son compagnon de voyage, par mille acclamations, au son bruyant de la trompette.

Ils les environnèrent ensuite de toutes parts, les uns marchant devant eux, les autres derrière, les uns à leur droite, les autres à leur gauche, comme pour les protéger dans ces régions élevées ; ils faisaient retentir les airs d’accords harmonieux, en sorte qu’il semblait que le ciel lui-même fût venu au-devant d’eux. Ainsi ils s’avançaient tous ensemble ; et tout en marchant, les hérauts du Roi témoignaient, à chaque instant, non-seulement par leurs regards et par leurs gestes, mais encore par les accents d’une musique joyeuse, le plaisir qu’ils éprouvaient à voir au milieu d’eux Chrétien et son fidèle compagnon, et l’allégresse avec laquelle ils étaient venus à leur rencontre : en sorte que les pèlerins furent en quelque sorte dans le ciel avant d’y être parvenus ; car ils étaient absorbés dans la contemplation des anges et ravis d’entendre leurs divins concerts. Enfin ils virent la céleste Cité elle-même, et il leur sembla entendre sonner toutes les cloches en signe de réjouissance de leur arrivée. Mais ce qui les remplissait surtout d’une vive joie, c’était la riante perspective de demeurer éternellement dans ce beau séjour, et de vivre à jamais avec ses bienheureux habitants. Quelle langue ou quelle plume pourrait décrire la joie ineffable et glorieuse dont leur ame était remplie !

Quand ils furent arrivés à la porte de la Cité, ils y lurent cette inscription écrite en lettres d’or : « Heureux ceux qui font ses commandements, afin d’avoir droit à l’Arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville[17]. »

Alors les anges resplendissants de lumière leur dirent de frapper à la porte ; ils obéirent, et aussitôt Enoch, Moïse et Elie s’avancèrent pour regarder par-dessus la porte : Ce sont, leur dit-on, des pèlerins qui sont sortis de la ville de Perdition, à cause de l’amour qu’ils portent au Seigneur du lieu. Les pélerins firent voir les passeports, qu’on leur avait donnés au commencement de leur voyage, et on les porta au Roi qui, après les avoir lus, dit : Où sont ces hommes ? On lui répondit qu’ils attendaient devant la porte. Et le Roi dit : « Ouvrez les portes, et la nation juste, et qui garde la Vérité, entrera[18]. » Les deux pèlerins passèrent donc le seuil de la porte, et au moment où ils entrèrent dans la ville, ils furent transfigurés ; et on leur mit des vêtements qui reluisaient comme l’or. On leur donna aussi des harpes pour célébrer les louanges du Seigneur, et des couronnes qu’ils devaient porter comme une marque d’honneur. Toutes les cloches de la Cité recommencèrent à sonner en signe de joie, et il fut dit aux pèlerins : « Entrez dans la joie de votre Seigneur. » Et ils se mirent eux-mêmes à chanter à haute voix : « À celui qui est assis sur le trône et à l’agneau, soient louange, honneur, gloire, et force aux siècles des siècles[19]. »

Au moment où l’on ouvrit les portes pour faire entrer les pèlerins dans la Cité, je m’avançai pour regarder, et je vis que la sainte Cité brillait comme le soleil ; les rues étaient pavées d’or ; et une foule d’hommes s’y promenaient, ayant des couronnes sur la tête, des palmes à la main, et portant des harpes d’or pour s’accompagner, en chantant les louanges de Dieu.

On voyait aussi des séraphins ailés, qui répétaient sans cesse : « Saint, saint, saint est l’Éternel des armées. » Ensuite on referma les portes ; et, ravi de ce que j’avais vu, je me souhaitai au milieu de cette bienheureuse multitude.

Or, après avoir considéré toutes ces choses, je tournai la tête pour regarder derrière moi, et j’aperçus Ignorant qui s’approchait du bord de la rivière ; il la traversa plus promptement et avec beaucoup moins de difficulté que ne l’avaient fait les deux pèlerins. Car il trouva sur le rivage un batelier nommé Vain-Espoir, qui le fit passer dans son bateau ; puis il monta la colline, et s’avança vers la porte ; mais il y vint seul, et personne n’alla au-devant de lui pour l’aider ou l’encourager. Quand il fut devant la porte, il vit l’inscription qui s’y trouvait, puis il se mit à frapper, ne doutant pas qu’il ne fût admis sans difficulté. Mais les hommes qui regardaient d’en haut, par-dessus la porte, lui demandèrent d’où il venait et ce qu’il voulait. J’ai mangé et bu en présence du Roi, leur dit-il, et il a enseigné dans nos rues. Et ils lui demandèrent son passeport afin qu’ils pussent le montrer au Roi. Il fouilla dans sa poche pour en chercher un, mais n’en trouva pas. N’en avez-vous point ? leur dirent-ils ; et il garda le silence. Alors ils allèrent prendre les ordres du Roi, qui ne voulut pas aller voir Ignorant ; mais ordonna aux deux anges resplendissants de lumière qui avaient amené Chrétien et Grand-Espoir dans la Cité céleste, d’aller le prendre, de lui lier les mains et les pieds, et de l’emporter. Ils le prirent donc et le conduisirent, à travers les airs, à la porte que j’avais vue dans le flanc de la colline, et le firent entrer dans le chemin qui y aboutissait. Alors je vis que de la porte de la Cité céleste, tout aussi bien que de la ville de Perdition, il y a un chemin qui conduit aux enfers. Ensuite je me réveillai, et voilà, c’était un songe.



FIN.
  1. Es. LXII, 4.
  2. Es. LXII, 5.
  3. Vers. 11.
  4. Vers. 12.
  5. Deut. XXIII, 24.
  6. Apoc. XXI, 21 ; 2 Cor. V, 7.
  7. 1 Cor. XV, 51, 52.
  8. Ps. LXXIII, 4, 5.
  9. Es. XLIII, 2.
  10. Heb. I, 14.
  11. Heb. XII, 22-24 ; Apoc. II, 7 ; III, 4.
  12. Apoc. XXII, 3-5.
  13. Es. LVII, 2 ; Apoc. XXI, 3, 4.
  14. 1 Jean III, 2.
  15. 1 Thess. IV, 13-17. ; Jude 14 ; Dan. VII, 9, 10 ; 1 Cor. VI, 2, 3.
  16. Apoc. XIX, 9.
  17. Apoc. XXII, 14.
  18. Es. XXVI, 2.
  19. Apoc. V, 13, 14.