Le Philandre/Au lecteur

La bibliothèque libre.
Œuvres poétiques François de MaynardAlphonse Lemerre, éditeur (p. 3).

Lecteur,


Si tu es sensible au douces poinctes d’amour, et susceptible de pitié, tu donneras des larmes à la mémoire de Philandre, et ton cœur à la beauté et au mérite de Calistée. Les attraits de ses yeux sont si doux qu’ils desrobent l’âme à ceux qui sont allechez, et ce larcin est si glorieux, que quiconque a du sentiment pour l’honneur, le doit souhaitter avec passion : toutes fois ne le fait pas, mais vis sons troubler le repos de celuy qui t’est acquis. Adieu.