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Le Retour de la petite bourgeoise/VI

La bibliothèque libre.
Imprimerie Bénard (p. 73-88).


VI.

Où personne ne s’occupe plus de rechercher
la petite Bourgeoise.



Latelier de Jean Dumortier, quelque part à Montmartre. Un atelier comme ils sont tous, avec des ébauches, des tableaux aux murailles, des tentures bariolées. Jean est assis devant son chevalet, occupé à peindre. À ce moment, la porte s’ouvre et Dumortier père paraît, accompagné de Pauline. Celle-ci semble très triste.

Jean (se levant). — Toi, père ? Toi ici ? J’allais aller te rejoindre à l’hôtel. Comment, tu nous ramènes Mademoiselle Pauline ?

Monsieur Dumortier. — Nous passions dans les environs, et comme j’étais fort fatigué, j’ai proposé à Pauline de te faire la surprise et de monter jusqu’ici où tu me prêteras bien ton lit pour m’y reposer une heure ou deux.

Jean. — Je croyais Mademoiselle Pauline près de sa mère…

Pauline. — Monsieur Dumortier a bien voulu me reprendre avec lui et m’autoriser à résider à l’hôtel avec lui jusqu’à notre retour à Liège, Monsieur Jean.

Monsieur Dumortier. — Sa mère nous avait donné rendez-vous au Cecilion Hôtel, aux Champs Élysées. Lorsque nous y sommes arrivés, le gérant nous a annoncé que la voyageuse était repartie hier soir.

Jean. — Comment ? Repartie déjà, sans avoir dit adieu à sa fille ?

Pauline. — Maman m’a laissé une lettre très affectueuse dans laquelle elle m’annonce qu’on l’attendait à Nice pour affaires importantes. Elle devait s’y trouver ce soir même, alors…

Monsieur Dumortier. — Je vous laisse causer. Jean, je te l’ai dit, je vais me reposer… À tout à l’heure.


Il sort et Jean reste en tête à tête avec Pauline.

Jean (très timide). — Mademoiselle Pauline ?

Pauline (assise, rêveuse). — Monsieur Jean ?

Jean. — Cela me fait beaucoup de peine de vous voir triste ainsi… De savoir que vous n’avez pu embrasser madame votre mère…

Pauline. — Oh ! elle n’est pas méchante, maman, Monsieur Jean, pas méchante, bien quelle oublie un peu sa fille parfois, mais elle a tant et tant d’occupations que c’est un peu aussi comme si je n’avais plus de maman.

Jean. — Je sais ce que c’est, car moi non plus, hélas ! je n’ai plus de maman et voici la première fois, depuis près de trois ans que j’habite Paris, que mon père vient me rendre visite, et cette visite sera bien courte, puisque c’est demain que le train de plaisir doit vous emporter vers la Belgique. Je tâcherai cependant que vous restiez quelques jours encore ici après le départ des excursionnistes. Si vous pouviez me seconder et intervenir auprès de mon père, nous obtiendrions certainement cette prolongation qui me ferait tant de plaisir. Rien ne rappelle papa à Liège, maintenant qu’il est retiré des affaires et vit en rentier. Il perdra son billet de retour, la belle affaire ! Je vous en offrirai un autre à tous les deux.

Pauline. — Que vous êtes bon, Monsieur Jean ! Mais que ce soit demain ou dans trois jours, il faudra que je retourne à la pension, où Monsieur Dumortier vient me rendre visite le jeudi et d’où je sors le dimanche pour aller dîner chez lui, comme lorsque vous êtes revenu jadis pour l’enterrement de votre pauvre maman qui m’aimait bien aussi, elle. Si l’instant n’avait été si triste, que d’heures agréables nous aurions pu passer ensemble !…

Jean. — Il me semblait, Pauline, que vous étiez ma sœur, ma vrai sœur que je laissais au foyer en repartant. Et pourtant, en quittant la maison paternelle, il me semblait aussi que j’y laissais comme un peu de regret… comme quelque chose de moi-même et de mon bonheur… Mais, j’y pense, pourquoi n’habitez-vous pas chez nous, pour du bon ?

Pauline. — Ah ! si c’était possible… Si ?… Mais ce n’est pas possible.

Jean. — Et pourquoi ? Papa est tout seul, tout seul avec notre vieille et bonne servante, dans l’appartement où il vit maintenant. Moi, j’ignore quand je rentrerai à Liège et même si j’y rentrerai quelque jour définitivement, parce que mon art ne peut se développer sérieusement dans ce champ d’activité restreint qu’est la province. Vous seriez, vous, comme la fille de mon vieux papa, Mademoiselle Pauline ; vous seriez alors un peu comme ma propre sœur…

Pauline. — Ce serait un beau rêve, Monsieur Jean.

Jean. — Qu’a-t-il d’irréalisable ? Père n’y a jamais songé sans doute, ou bien a-t-il eu peur que je ne sois jaloux de vous ? Peut-être craint-il que je le soupçonne de vouloir me remplacer dans la maison ? Voulez-vous que je lui parle dès tantôt, à cœur ouvert ?

Pauline. — C’est si monotonment triste, la pension…

Jean. — Eh ! oui, je vous comprends, petite Pauline. Il vous semble, n’est-ce pas, que loin de votre mère, que la destinée mène d’un bout de l’Europe à l’autre perpétuellement, sans autre parent quelconque qui s’occupe encore de vous, qui consente à partager vos joies et peut-être aussi vos gros chagrins, vos très gros chagrins… il vous semble enfin que tout vous abandonne et que vous manquez déjà de but dans l’existence. Oh ! je connais cela. Chassé jadis de la maison paternelle parce que je m’entêtais à peindre, que je voulais suivre ma vocation, la voix de ma conscience, j’ai cru d’abord mourir de douleur et d’ennui dans ce Paris laborieux où l’on n’est, quoi qu’on fasse, qu’une unité anonyme dans la foule. Alors, je me suis donné un but, moi. J’ai beaucoup travaillé pour beaucoup oublier. J’ai vu bientôt que l’avenir me souriait, et cependant il me manquait encore un père pour m’encourager. Mademoiselle Pauline, vous n’avez plus de père, voulez-vous que je vous prête le mien ?

Pauline. — Si je veux… Oh ! Monsieur Jean !

Jean. — Et puis, Pauline, bonne et douce enfant si délicieuse, si chaste, si honnête, quand je vous aurai donné un bon-papa, peut-être qu’un jour, un jour plus prochain qu’on ne peut le supposer, qu’à mon vieux père je pourrai donner aussi une fille, mais alors une vraie fille parce qu’elle sera la femme de son fils.

Pauline. — Jean…

Jean. — Ainsi nous réaliserons, Pauline, le rêve ébauché tant de fois depuis le premier jour où nous nous sommes rencontrés chez les Brayant d’abord et que nous avons renouvelé ensuite auprès du lit de mort de ma bonne maman… Pauline, je vous aime sincèrement, profondément, un peu comme je l’aimais, ma maman, cette maman dont je veux vous donner la place à la maison. Ohl croyez bien que ce que je vous dis là, chère enfant, je ne le dis pas inconsidérément. Je suis de cette vieille et rude race bourgeoise wallonne qui sait ce qu’est le travail et le devoir. Je sais ce qu’est ce poste tout d’honneur et de dévouement admirable qu’occupait ma mère à moi et qu’elle laissa sans tache. Si aujourd’hui j’ose vous dire : Voici cette place laissée par ma maman morte, morte au foyer familial qu’elle n’a jamais quitté, ne fût-ce qu’une seconde, si vous la voulez occuper, prenez-la, ma petite Pauline… Si je vous dis cela, croyez-vous que je vous aime comme vous avez rêvé d’être aimée un jour ?

Pauline. — Oui, Jean. Je crois et je vous aime aussi et depuis longtemps, vous le savez.

Jean. — Pauline, vous serez ma femme, n’est-ce pas ?

Pauline. — J’aime et respecte votre père, Jean. Je serai sa fille.

Elle tend le front, et Jean, timidement, y pose un chaste baiser.

Comme c’était le carnaval, Jean traita, ce soir-là, Dumortier son père et Pauline. Il fit monter un flacon de vieux vin et s’en fut chercher des pâtisseries. Il descendit donc et s’en fut rapidement aux boulevards pour faire ses petites emplettes. Rue du faubourg Montmartre, il rencontra son ami Hector.

Jean. — Hector ! Où vas-tu si vite ?

Hector (gaîment). — Au Bal Tabarin, mon vieux. Je ne suis pas venu à Paris pour voir le carnaval sans voir le dit carnaval. Il bat son plein maintenant et je m’en paie une tranche… une tranche. Viens-tu bostonner avec Totor ?…

Jean. — Non, papa m’attend à l’atelier où je le traite avec Pauline…

Hector (narquois). — Avec Pauline ? Jean, attention ! Il me semble que tu vas jouer, toi aussi, le roman de la petite bourgeoise. Crois-moi, laisse à d’autres l’emploi de jeune premier rôle…

Jean. — Que veux-tu dire ? Me marier, moi ?…

Hector. — Tu me prends pour un demi-sot, Jean, et tu as tort. Je croyais que tu allais m’annoncer ton prochain mariage et j’avais l’intention de te faire les recommandations d’usage. J’y voulais mettre mon grain de sel, parce que, vois-tu, je suis richement calé sur la question. J’ai l’expérience pour moi.

Jean. — Tu n’as pas encore retrouvé ta femme ?

Hector. — Émerance ? Ah çà, mon vieux, tu ne vas pas te figurer, toi aussi, comme maman et les fossiles Brayant, que j’en aie la moindre intention. Comme il y avait précisément longtemps que je rêvais de faire une petite noce à Paris aux frais de la veuve Ramelin, et que tu écrivais à celle-ci que tu avais retrouvé la petite bourgeoise, que tu me tendais la perche…

Jean (riant). — C’est sans le vouloir, crois-le bien.

Hector. — Merci tout de même de m’avoir fourni le prétexte à décaler. Me voici donc à Paris. Vive la joie et les patates ! Emerance ? Au diable ! Je dîne chaque soir en cabinet particulier sous prétexte de la rechercher sous les tables de restaurant. Je cours les coulisses et je tâte les maillots des figurantes pour voir si ce qui est dedans ce n’est pas ma femme. Je vais à Tabarin, de ce pas, d’abord pour y danser un quadrille et avec l’espoir… que je n’y rencontrerai point la petite bourgeoise, ni là ni ailleurs…

Jean. — Mais Monsieur Brayant la recherche, lui… Il joue les Sherlock Holmes. Il prend des airs mystérieux de détective…

Hector, (pouffant de rire). — Bon-papa Brayant… Non mais, elle est raide…

Jean. — Est-ce que, par hasard ?

Hector. — Mais oui, parfaitement, cher Monsieur Jean Dumortier, homme naïf. Oui, parfaitement. C’est le carnaval, te dis-je, et Monsieur Brayant nous donne les polichinelles. Ça le change si peu. Ne le dis pas surtout…

Jean. — Discrétion professionnelle…

Hector. — Et le charcutier ? le joyeux Spielweg de mon cœur… Tu ne me demandes pas comment il va, celui-là ?

Jean. — … ?

Hector. — Il n’y en a pas deux comme lui à Paris. De cette ville, il n’a encore vu que le zinc des mastroquets. Il pompe. Il pompe. Il est ivre du matin au soir… Il n’a pas encore désempli depuis son débarquement…

Jean. — Hier soir, il a découché, au grand scandale de ta belle-mère.

Hector. — Je te crois. Il a été cuver son vin au poste. Alors, c’est entendu, tu ne m’accompagnes pas ? Il y a là une petite brune qui est l’amie d’une petite blonde qui est… enfin, tu ne t’embêterais pas…

Jean. — Brunes et blondes, ce sont des articles spéciaux pour étrangers et, maintenant, je suis de la localité. Elles ne me disent rien…

Hector. — C’est peut-être bien que Pauline te dit trop, elle ?

Jean. — Hector…

Hector (parlant nègre). — Toi pas fâcher. Totor bon garçon. Pas manger petit blanc. Pas faire mal à gentille Pauline. Pas même faire mal à petite bourgeoise. Surtout pas rechercher itou. Totor danser. Totor quadriller à Tabarin, Dansa la bamboula… Adieu…

Et Hector Ramelin disparaît dans un groupe de masques qui l’entourent aussitôt.

Retournons quelques instants au Grand Hôtel de Navarre et Bretagne. Dans la salle de lecture, Madame Brayant cause avec Madame Ramelin.

Madame Brayant. — Enfin, je vous le dis, moi, Madame Hortense, ce qui m’embête c’est mes cloquettes à mes doigts de pied…

Madame Ramelin. — Et si vous parliez donc un peu de mon fichu mal de tête donc, Madame Maria ?

Madame Brayant. — Et il y a des gens qui disent que l’on s’amuse à Paris… Ils ont un drôle de goût, vraiment. Trotter, toujours trotter, comme si on était payé pour faire des kilomètres. Courir au diable pour aller voir ces affreux musées où il y a de vieilles toiles toutes noires comme si on venait de les retirer de la cheminée et qu’on a mis dans des cadres dont le d’or est tout terni comme celui de la glace de ma chambre d’étrangers… Et monter, donc… On m’a fait monter les 176 escaliers de la colonne Vendôme pour aller rendre visite à Napoléon qui y perche dans les courants d’air… les 238 escaliers de la colonne de la Bastille pour tomber nez à nez avec un génie tout nu qui vous montre des choses que chez nous il passerait en correctionnelle… et les 273 escaliers de l’arc de triomphe des Étoiles, pour ne pas même les voir les étoiles, puisqu’on était en plein midi… Tous ces gens habitent encore ici plus haut qu’en Amérique où tout le monde habite sur les toits…

Madame Ramelin. — Et on se demande comment qu’ils peuvent fermer l’œil avec des passants qui font du bruit tout exprès pour empêcher les autres de dormir…

Madame Brayant. — A-t-on jamais vu une ville où l’on monte autant que ça. On monte pour aller au Moulin Rouge qui est tout sale… pour aller au Sacré-Cœur qui est comme une grande grange toute vide en démolition… pour aller sur la tour Eiffel qui n’a rien de beau… Si on descend par hasard pour prendre le Métropolitain dans une grande cave qui ressemble à une boutique de beurre, on doit encore en remonter pour sortir lorsqu’on est à l’autre bout. Comme c’est malin !…

Madame Ramelin. — Et c’est là qu’il fait encore un bruit… C’est encore pire que dans une fabrique… Moi qui aime le calme à cause de ma tête…

Madame Brayant. — À force de trotter, j’ai donc attrapé ces maudites cloquettes. Si au moins j’avais eu la bonne idée de mettre mes stochets dans la valise pour reposer mes pieds… mais j’ai beau entrer ici dans toutes les boutiques de souliers et demander après des stochets, on me répond invariablement : « Tenons pas l’article ». Oh ! ce voyage de plaisir !

Madame Ramelin. — Il n’y a que les hommes qui semblent s’amuser ici… parce qu’ils s’amusent toujours aux amusements bêtes…

Madame Brayant. — N’est-ce pas horrible de ne plus savoir marcher à cause de mes cloquettes ? Alors qu’au contraire je devrais marcher et même courir toute la journée et toute la nuit après mon Emerance. Mes pieds m’empêchent d’écouter mon cœur maternel, Madame Hortense. Quand je pense que j’habite dans la même ville, dans la même rue… que je passe peut-être devant son balcon et que je ne la trouve pas, que personne ne la trouve…

Madame Ramelin. — Hector s’en occupe…

Madame Brayant. — Et Monsieur Brayant s’en occupe aussi. Ils s’en vont tous les deux jusqu’à turelure et dépensent comme des millionnaires, et tout ça en pure perte. Ah ! si je n’avais pas mes cloquettes aux pieds, moi, je leur montrerais bien, aux hommes, comment on retrouve mon Emerance. Je sonnerais à toutes les portes… et je la ramènerais à Liège avec nous… loin du ténor aux chaussettes…

Madame Ramelin (sursautant). — Qu’est-ce que c’est ? On se bat dans l’escalier ?

En effet, du bruit se fait entendre au dehors, puis la porte s’ouvre avec fracas et sur le seuil paraît M. Brayant ivre, congestionné, le chapeau haut de forme sur l’oreille droite et, pendant à l’oreille gauche, un masque de carton. Son paletot est saupoudré de confetti, de poussière et de boue. Il est ficelé comme un jambon par des serpentins multicolores. Il donne le bras au charcutier Spielweg, ivre comme toute la Pologne, travesti en Pierrot et chantant à tue-tête.

Monsieur Spielweg (chantant). — À moi les plaisirs ! À moi les ivresses…

Monsieur Brayant (d’une voix pâteuse). — Salut, les provinciaux…

Madame Brayant. — Ivre ! mon mari…

Madame Ramelin. — Ivre ! avec le Spielweg. C’est le comble, un pharmacien si bien !

Madame Brayant. — Monsieur, vous n’êtes pas honteux ? Le Ciel qui vous regarde…

Monsieur Brayant. — Le cabaret du ciel… avec des anges déshabillés… Connais ça, maintenant…

Monsieur Spielweg. — Nous connaissons ça… c’est épatant.

Madame Brayant. — Le malheureux ! Et Emerance ? Et votre fille ?

Monsieur Brayant. — Fluttt…

Monsieur Spielweg. — Bizée, elle est bizée… comme la princesse d’aux marionnettes !

Madame Brayant (à Spielweg). — Vous, je ne vous parle pas. (À son mari.) Où avez-vous été vous arranger comme ça, avec ce Pierrot ?

Monsieur Brayant (chantonnant). — Tabarin çà, Tabarin là…

Monsieur Spielweg. — Nous avons été voir si Mademoiselle Mérance ne levait pas la jambe au Bal Tabarin… dans la haute…

Madame Ramelin. — Au Bal Tabarin ? Hector s’y trouvait alors ? Vous l’avez vu ?

Monsieur Spielweg. — Même qu’il allait bien, votre gamin… Il cancanait…

Madame Ramelin (épouvantée). — Il can… ?

Monsieur Brayant. — …canait avec une petite boulotte qui était blonde… et avec une autre petite boulotte qui était brune… toutes des boulottes… et qui montraient leurs mollets, les boulottes… et qui levaient leurs jupons et qui criaient… toutes les petites boulottes… Vous allez entendre ce qu’elles criaient… Allons-y, charcutier de mon cœur…

Et tous deux, avec autant d’ensemble que permet leur état d’ébriété, lèvent la jambe qu’ils tâchent de faire passer par-dessus le dossier des chaises en criant :

Brayant et Spielweg. — Et allez donc, ce n’est pas mon frère !…

Mais leurs jambes s’emmêlent et les deux poivrots s’étalent sur le parquet.

Madame Ramelin (tombant affalée sur un canapé). — Si c’est comme cela qu’ils s’y prennent pour retrouver la petite bourgeoise !…