Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty/01

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MES PREMIERS PAS.



Je crois être l’enfant de l’amour, n’ayant jamais connu que ma mère.

J’ai été élevée chez elle par une vieille bonne très rigide, qui ne me laissait un instant seule.

Je n’avais pas une amie, je n’allais chez personne et, à la maison, je ne voyais âme qui vive, sauf ma chère maman et un professeur qui venait régulièrement tous les deux jours m’apprendre quoi ?… pas grand chose. C’est moi, au contraire, qui, plus tard, lui appris une foule de jolis passe-temps, plus agréables les uns que les autres, auxquels il fit honneur.

Mon cher maître était tout jeune ; il n’avait pas plus de vingt-quatre ans, mais il était aussi niais, sinon plus, que moi, et ce n’est pas peu dire ; c’est pour cela que probablement on me l’avait choisi.

Je ne savais donc rien ; je ne me doutais de rien ; et je n’éprouvais aucun besoin de savoir.

Quand par hasard, le soir, je demandais à aller embrasser ma mère, ma vieille bonne me répondait qu’il y avait des visites. En effet des messieurs venaient souvent passer la soirée à la maison et ne partaient que fort tard. Quelquefois même, d’après certaines indiscrétions jetées en l’air, j’apprenais qu’il y en avait qui restaient jusqu’au matin ; mais ma curiosité ne m’avait jamais poussée à demander ce qu’ils pouvaient bien faire pendant tout ce temps.

À douze ans je fus réglée. Le sang que je perdis m’effraya d’abord. Je ne pouvais comprendre pourquoi de cet endroit il devait sortir cette quantité de matière.

La première fois cette perte m’affaiblit énormément, je fis une petite maladie. Ma vieille bonne qui m’aimait réellement comme si j’étais sa fille, me consola en m’assurant que toutes les jeunes filles avaient cela, que c’était un bon signe lorsque ça venait régulièrement, et que par la suite je me porterais bien mieux, je deviendrais plus forte, plus jolie.

Au bout de quelques mois je remarquais un grand changement dans les parties de mon corps ; tout se développait à vue d’œil ; mes bras, mes épaules s’étaient arrondis, ma gorge se formait, mes petits seins commençaient à paraître. Enfin j’étais enchantée des progrès que je constatais tous les jours sans savoir pourquoi.

À quatorze ans j’étais une belle fille formée comme une petite jeune femme. Il n’y avait plus moyen de cacher mes tétons, on les apercevait de loin comme deux monticules provocant les regards.

Malgré ma grande innocence et mon ignorance pour les choses de coquetterie, j’aimais bien à me voir dans la glace, à admirer mes membres que, machinalement, je découvrais avec une lenteur exquise, me grisant de plaisir à mesure qu’un chiffon tombait laissant apparaître mes chairs dans leur belle nudité.

Cette douce habitude devenait un tel besoin qu’il fallait que je le satisfasse n’importe comment.

Lorsque personne n’assistait à mon coucher, je me livrais à mon petit vice naissant et cela sans la moindre gêne ; mais il arrivait souvent que ma bonne ne me quittait que quand je feignais de m’endormir ; elle éteignait la bougie, fermait la porte et partait. Alors commençaient les polissonneries de l’innocence. Je rallumais la lampe, et en chemise, je me plantais devant ma psyché, le réflecteur de mes désirs, et la penchais en avant pour que rien n’échappât à mes regards. Mes petits pieds, ma fine cheville et mes jambes jusqu’aux cuisses étaient l’objet d’une minutieuse inspection, que je faisais avec un ravissement et une béatitude infinis. Puis, mes yeux, avides de contempler d’autres beautés plus séduisantes encore, se relevaient, montaient plus haut, pour s’arrêter sur les tétons qui, à travers la fine batiste, pointaient leurs boutons raides, repoussant le léger tissu qui les couvrait, pour paraître plus excitants, plus provoquants. Je les prenais, je les pressais, je m’animais, jusqu’au moment où, n’y tenant plus, je laissais glisser le dernier voile… Que j’étais heureuse de me trouver si belle !… Je me parlais, je me disais les choses les plus aimables ; je m’envoyais des baisers. J’étais amoureuse de mon corps, de ma nudité. J’aurais voulu pouvoir me prendre m’enlacer, m’étreindre.

Comme l’imagination s’enflamme vite !…

Et cependant, toute novice que j’étais, les choses indécentes me procuraient déjà des sensations délicieuses, des éblouissements ravissants. Aussi j’attendais mes soirées de débauches avec impatience, je comptais les heures, les minutes, et lorsque l’heureux moment arrivait, lorsque je me sentais entièrement seule, je me pervertissais avec une extrême satisfaction. La nature me donnait les premières leçons de dévergondage, j’avoue que je les mettais à profit avec un immense plaisir.

Un événement inattendu refroidit tant soit peu les ardeurs de mon tempérament, du moins momentanément. Ma pauvre vieille bonne mourut.

Elle fut de suite remplacée par une jeune fille d’une vingtaine d’années, ayant un air de sainte-ni-touche à s’y tromper mais déjà passée professeur dans l’art de faire l’amour. Ah ! la Garce, comme elle en savait long !… Elle connaissait à fond toutes les roueries de la dépravation et la manière de s’en servir. La théorie et la pratique étaient son élément.

C’est elle qui compléta mon éducation et me lança dans le libertinage le plus effréné. J’étais si bien disposée que mon pucelage ne devait pas rester longtemps en place.

Ma nouvelle bonne était très jolie, assez bien faite, d’une taille moyenne, son air avait quelque chose de candide ; de même ses manières, ses gestes étaient réservés. Elle inspira la plus grande confiance à ma mère. Ses costumes seuls manquaient de modestie. Ses corsages surtout étaient très décolletés, assez ouverts par devant. Elle avait bien le soin de mettre un mouchoir sur ses épaules, mais par moment j’apercevais le creux de son estomac et parfois une partie de ses blancs et volumineux tétons.

Je fus enchantée de son arrivée parce que j’espérais qu’elle ne serait pas grognon comme l’autre. Et puis je me disais qu’étant plus jeune, elle me raconterait des histoires plus agréables que les contes que me faisait la vieille.

Les premiers mois se passèrent méthodiquement. Elle assistait à mes leçons, m’accompagnait quand je sortais, me tenait compagnie à la maison ; le soir, elle éclairait ma chambre, préparait mes vêtements de nuit, et je la renvoyais.

Dès que la porte était fermée je reprenais mes séances libertines auxquelles j’ajoutais les progrès que je faisais journellement.

Je ne perdais plus le temps à me déshabiller lentement, j’enlevais tout d’un trait ; car j’avais toujours hâte de me voir toute nue. C’était un régal de m’admirer ainsi. Je me touchais, je soulevais ma gorge, je tirais les tétons. Puis, me rapprochant de la psyché, je frottais les bouts contre ceux que je voyais dans la glace ; je me baisais. Et chose extraordinaire, j’éprouvais du plaisir à me lécher ; je passais et repassais ma langue sur l’autre langue.

À toutes ces polissonneries j’en ajoutais une autre bien plus polissonne encore.

Comme mes contemplations duraient parfois assez longtemps, et que la fatigue de rester debout me forçait à me reposer, je m’asseyais en face du miroir pour ne pas me perdre de vue. C’est dans cette pose, ayant les cuisses un peu écartées, que j’aperçus les lèvres et la petite languette de mon con. Un frisson sensuel me parcourut tout le corps comme un fluide électrique. Je ne savais plus où j’étais, je fermai les yeux et je m’endormis.

Dans la nuit je fus toute étonnée, toute honteuse de me trouver ainsi. Je me couchai sans même me couvrir, n’ayant nullement conscience de mon état.

Le lendemain je ne pensais qu’à ce que j’avais vu et à l’heure où je serais libre de contempler encore cette bouche mignonne, entourée de poils naissants, au milieu de laquelle apparaissait une petite langue de feu serrée par deux lèvres de corail.

— Pourquoi cette bouche se trouvait-elle entre les jambes ?… Et ces poils qui avaient l’air de la cacher ?… Tout cela était un mystère ?…

Je me creusais la tête pour arriver à une conclusion quelconque mais en vain.

J’aurais bien voulu interroger ma nouvelle bonne, persuadée qu’étant plus âgée que moi, elle pourrait peut-être satisfaire ma vive curiosité, mais je n’osais. La crainte d’être trahie auprès de ma mère me retint. J’espérais néanmoins que le moment viendrait où tout me serait dévoilé ; et ce moment vint plus tôt que je ne l’attendais.

Comme je l’ai dit, durant les premiers mois ma jeune soubrette agit tout naturellement sans faire naître le moindre incident. Elle faisait bien son service, se rendant agréable ; elle était prévenante avec ma mère et gentille avec moi.

L’habitude de nous voir à toute heure, de conter ensemble et de plaisanter même, établit une certaine intimité dont elle profita pour sortir de la réserve qu’elle avait observée jusqu’alors. Elle devint plus libre ; complimenteuse, me flattant continuellement, prétendant que j’avais des yeux amoureux, une bouche à provoquer les baisers les plus enivrants, une taille de sylphe, des formes voluptueuses ; en un mot que j’étais faite pour faire tourner la tête à tous les hommes.

Un soir, que je l’avais autorisée à assister à mon coucher, pendant que je me déshabillais, elle me demanda, en me désignant les seins, si tout cela était bien à moi.

— À qui veux-tu que cela soit ?

— Vous n’avez pas encore quinze ans, mademoiselle, et vous avez une gorge presque aussi forte que la mienne. J’ai souvent pensé que vous mettiez des chiffons pour faire paraître vos seins plus gros.

— Et dans quel but aurais-je employé ce moyen !

— Pour plaire aux hommes, me dit-elle. Les messieurs sont si friands de belles choses que la vue d’une gorge admirable, comme doit être la vôtre, les rend fous.

— Pour te prouver que ce que j’ai est bien à moi, regarde. Je me découvris le buste,

— Oh !… Maîtresse, que vous êtes belle !… Si j’osais, je vous demanderais de me laisser embrasser ces deux beaux trésors.

Si cela peut te faire plaisir embrasse tout ce que tu voudras. Mais sais-tu que tu me chatouilles ?… Ça me fait un drôle d’effet !… Est-ce que tu aimes cela, toi ?

— Oui, maîtresse ; j’aime bien vous baiser ;… et j’aimerais aussi être baisée.

— Eh bien ! découvres-toi et je te ferai ce que tu me fais.

Elle n’eut pas besoin de se déshabiller, elle enleva seulement son fichu, écarta le corsage, et ses gros tétons se trouvèrent nus. Je les embrassais à tour de rôle et, en les pressant avec les mains, je tirais les boutons avec mes lèvres. Elle eut beaucoup de plaisir.

Le matin elle vint me réveiller et m’embrasser de nouveau. Elle voulut m’habiller elle-même et m’arranger la robe et le corsage comme elle, pour que dans la journée il nous fût facile de nous voir la gorge, la toucher et la baiser.

Je me laissais faire sans répliquer, éprouvant moi-même un certain plaisir à recevoir ces bonnes caresses qui faisaient désormais partie de nos occupations journalières, je devrais même dire, de mon éducation. Comme nous nous en régalions !…

Dès que nous étions seules, nous ne perdions pas une minute, fichus et mouchoirs disparaissaient pour laisser apparaître nos belles gorges dans toute leur splendeur.

Marietta devait être plus savante que moi, je n’en avais pas le moindre doute, mais à coup sûr j’étais plus polissonne qu’elle. Je mettais un tel raffinement de sensualité dans nos amusements lascifs, que je paraissais avoir l’air de lui faire croire que j’étais plus expérimentée que je ne l’étais en réalité.

Ainsi mon grand plaisir était de la faire asseoir sur une chaise un peu haute ; je me plaçais derrière elle, et dans cette position, je plongeais mes mains dans son corsage, j’empoignais ses gros tétons. Sous la sensation de mes doigts, elle renversait la tête sur le dossier, j’appliquai ma bouche sur la sienne et nous nous baisions lubriquement à coups de langue. Quand j’étais fatiguée, je prenais sa place, elle se mettait à la mienne et nous recommencions.

Jusque-là nos folies amoureuses s’étaient bornées à nous caresser les seins et à nous baiser langue en bouche. En termes techniques, à nous engueuler et à nous branler les tétons, Marietta n’avait encore pas essayé de me soulever les jupes, ni de glisser sa main sous la chemise quand elle venait le matin, m’embrasser avant de me lever ; mais elle guettait une occasion. Aussi un jour je la vis accourir toute joyeuse dans ma chambre. — Mademoiselle !… Mademoiselle !… Votre mère… votre chère maman !… qu’elle est gentille aujourd’hui !… Votre bonne maman ne dîne pas ici ; elle ne rentrera que fort tard… elle m’a prié de ne rien vous dire ; et m’a recommandé de ne pas vous quitter et de vous faire coucher de bonne heure. J’ai promis de bien bon cœur ce qu’elle m’a demandé et je tiendrai parole.

— N’est-ce pas, maîtresse, que vous ne voulez pas que je vous quitte ?…

— Non, Marietta, nous serons ensemble jusqu’à ce soir. Tu m’embrasseras les tétons, tu les lécheras ; tu me baiseras sur les lèvres, tu me suceras la langue, tu me feras bien jouir. Puis ce soir tu coucheras avec moi, si tu veux.

— Oui, je veux !… mais toutes nues !…

— Oui, toutes nues, sur les couvertures, sans rien dessus.

— Je serai votre amoureux, votre…

— Laisse donc ce « vous » de côté. Tutoie-moi, appelle-moi par mon petit nom.

— Ma chère Letty, comme tu sais me rendre heureuse !… Alors ce soir je serai ton amant, tu seras ma maîtresse ?…

— Je serai tout ce que tu voudras. Mais ne perdons pas de temps, fais-moi sentir ta bouche… Que tu me baises bien Marietta !… Que ta langue sait bien, me caresser !… C’est doux, c’est bon, c’est divin !… Tes mains aussi me font du bien, je les sens sur ma gorge. Tu la découvres, tu veux la voir, la sucer, tu l’aimes ?

— J’aime tout ce qui est toi, Letty !… je te veux je suis ton amant, tu es toute à moi.

Pendant que nous étions collées l’une contre l’autre, que nos langues se dardaient avec ivresse, que nos tétons s’écrasaient dans un choc voluptueux ; elle releva mes jupes, m’introduisit un doigt entre les cuisses. J’écartai les jambes pour lui faciliter de passage. Alors par un frottement continuel sur les lèvres et la petite langue de mon con, j’éprouvais une sensation sublime, augmentant graduellement avec une telle intensité, qu’une sorte de frénésie s’empara de tout mon être j’étais folle, le trop de jouissance me tuait. Je me pâmais dans un long soupir de bonheur en m’affaissant sur une chaise.

De nouvelles caresses me rappelèrent à la vie.

Marietta continuait le jeu de son doigt, elle me branlait avec l’activité d’un véritable amoureux, et me plongeait dans une mer de délices. Néanmoins le plaisir fut moins long. J’étais encore trop sous l’impression de la première jouissance pour bien goûter la suivante se produisant de suite après.

Me voyant fatiguée, ma chère bonne me laissa me reposer. Elle vint ensuite me chercher pour le dîner. Nous nous mîmes à table sans nous couvrir.

Que c’était joli de voir ces quatre beaux tétons aux pointes dressées comme des fraises mûres ne demandant qu’à être mangées, frôlant la table, les assiettes, même les mets lorsque nous nous inclinions. Nous les mettions dans les verres, nous les trempions dans les plats et nous nous les sucions ensuite.

C’est pendant ce voluptueux repas que j’appris une foule de termes avec leur signification et leur application. Elles n’étaient pas très propres ces expressions, cependant je les prononçais sans répugnance. Je dirai même que j’avais du plaisir à appeler les choses par leur nom.

Plus ces noms étaient grossiers, plus ils faisaient d’effet sur moi. Il me semblait que dans certain moment ils échauffaient le tempérament, excitaient les sens, provoquaient les désirs, triplaient la jouissance.

— N’est-ce pas, Marietta, que tu m’apprendras à être bien cochonne, bien salope comme toi ?… Si tu savais comme ces sales mots me remuent !… Dis-les encore… appelle-moi par ces noms !…

— Je t’appendrai tout ce que je sais, ma chère Letty, et je te ferai goûter tous les plaisirs qu’une femme peut donner à une autre femme. Cochonne, tu l’es déjà, demain tu seras Salope, mais une jolie Salope.

— Pourquoi demain, et pas ce soir ?… Pourquoi pas tout de suite ?… Est-ce donc bien difficile de faire des saletés ?… Comment les as-tu apprises, toi ?…

— Letty, ma chère Letty, tu es trop belle, trop lascive, trop désirable pour tarder à t’initier dans les mystères de l’amour ! Viens !…

Elle m’entraîna dans ma chambre, me renversa sur le bord du lit, me troussa, m’écarta les jambes et appliqua ses lèvres sur mon con.

Comment décrire l’effet de cette sensation !… J’étais au ciel !… j’étais dans les joies du paradis !… m’abandonnant à l’extase, au délire d’une existence nouvelle, pleine d’une indicible félicité. Elle me caressait avec la langue, elle me branlait avec les doigts elle me faisait décharger dans les transport, d’une jouissance inconnue.

Elle profita de l’anéantissement dans lequel j’étais tombée pour me déshabiller entièrement. Elle même se mit dans la plus grande nudité et reprit sa place entre mes cuisses, sa bouche, sa langue sur ma motte, me branlant de nouveau, me patinant tout le corps avec une ardeur amoureuse.

Sous cette grêle de caresses mes pensées, mes sens, mes facultés étaient tellement absorbées dans l’ivresse du bonheur que j’éprouvais, que j’oubliai ma chère Marietta qui, elle aussi, devait avoir besoin de plaisirs.

Je me levai précipitamment, je la forçai à se renverser à ma place, je pris la sienne, et pour la première fois je vis et gamahuchai un con. Je m’acquittais si bien de ma besogne ; je la léchais, je la baisais, je la foutais avec une lubricité telle qu’elle déchargea en proférant des exclamations de délire.

— Letty, ma Letty, tu me fais mourir de bonheur ! Ta langue est divine ; elle me pompe le foutre de mon corps !… Tu sais, il es là il vient, je vais te le donner !

Elle jouissait, elle se trémoussait dans des mouvements convulsifs, elle poussait du cul…

Sans détacher mes lèvres de son con, je balbutiai :

— Suis-je assez salope ?…

— Tu es cochonne et salope comme si tu n’avais jamais fait que ça. Mais tu le seras bien davantage quand tu auras bu la liqueur de l’amour. Pousse donc… plus fort encore, cochonne !… Enfonce tout… lèche… haï !… haï !… je meurs… à toi salope… à toi ma… belle… sa…lo…pe… Elle s’évanouit en me lâchant une quantité de liquide que j’avalai.

Elle était là, étendue devant moi, mourant de plaisir. Je l’admirais, je contemplais mon ouvrage.

Elle était réellement belle de volupté.

Ses tétons, avec leurs boutons de corail, se tenaient fermes, fiers, menaçants, et les lèvres de son con, encore entr’ouvertes de mes baisers, et toutes barbouillées du foutre qui en était sorti, m’invitaient à reprendre l’agréable exercice de ma bouche. Mais Marietta, se dressa subitement, m’enlaça, me porta sur le lit et me fit coucher sur elle en sens inverse.

Je trouvai cette pose plus enivrante que l’autre, car je sentis immédiatement sa langue se promener sur mon clitoris, ses mains me presser les fesses et un doigt me perforer le cul.

— Marietta, que fais-tu ?… qu’inventes-tu ?… Je ne suis donc pas encore assez salope puisque je ne connais pas cette nouvelle saleté !… Que de bonnes choses tu sais faire cochonne !…

À chaque coup de langue, à chaque pression du doigt ma chair s’échauffait, mes tétons se gonflaient. La lave amoureuse qui bouillait en moi circulait dans mes veines m’excitant jusqu’au paroxysme, me pervertissant jusqu’au dernier degré. Comme j’aurais voulu inventer quelque chose de plus sale encore !… Je fis des efforts inouïs pour lui relever les fesses, lui lécher le derrière, mais ma tête était prise et serrée dans ses cuisses, impossible de faire le moindre mouvement. Je continuai, à la gamahucher et avec mes mains, qui étaient libres, j’imitai son exemple ; je l’enculai avec le doigt.

Nous éprouvâmes toutes les deux et à plusieurs reprises, des jouissances ineffables, savourant la joie divine d’être l’une à l’autre, mettant les caresses doubles et oubliant, dans des étreintes folles, la contrainte que nous étions forcées d’observer devant ma mère.

Pendant deux heures ce furent des débauches exquises, des ivresses lascives, passionnées sans halte, sans trêve, qui nous assouvissaient, nous plongeaient dans des torpeurs de soûleries voluptueuses. Nous vivions des éternités de délices dans ce libertinage effréné.

Éreintée de fatigue comme je devais l’être, les membres endoloris, les articulations brisées et le cercle d’ébène qui entourait mes yeux, des yeux de noceuse, il me fut impossible de me lever. Ma mère s’inquiéta de me trouver dans un pareil état, heureusement que ma bonne, très experte en fait de ressources imaginaires, déclara que j’avais eu une forte perte de sang, et que le repos était le meilleur moyen pour me remettre. La chère maman goba l’excuse et m’annonça qu’elle était encore forcée de s’absenter toute la journée pour affaire urgente.

Pas plutôt partie je sautai à bas du lit, je quittai la chemise, je déshabillai Marietta et bouche contre bouche, tétons contre tétons, les jambes, les cuisses entrelacées, frôlant les poils, les lèvres du con ; les mains nous patinant les fesses, nous chatouillant le cul, je la forçai à reprendre nos folies frénétiques.

Nous étions tellement affolées que nous ne savions plus ce que nous faisions ; le cerveau en fusion, nous nous effleurâmes la chair radieuse de nos lèvres qui soufflaient la flamme et brûlaient comme un fer rouge. Dans ce moment nous devions représenter la passion, la passion dans tout son échevèlement, la passion qui mord et qui tue. Jusqu’au soir l’orgie, entremêlée de cris, de sanglots, de morsures, ne discontinua. Plus nos forces s’épuisaient, plus nous étions enragées.

À la fin nous tombâmes anéanties, mais ce ne fut qu’après la sixième décharge. Dieu ! que de foutre j’avais répandu pendant ces deux jours !… et chaque fois c’était une nouvelle jouissance que je goûtai avec luxure, avec lubricité, qui me faisait aimer la dépravation.

Marietta était enchantée de me voir si polissonne, si cochonne, si salope. Elle me prédisait une vie de bonheur semée de toutes les joies imaginables ; une suite d’extases infinies me rendant la plus heureuse des femmes.

— Tu es jeune, Letty, jolie, aimable, charmante, me disait-elle, aimant ce langage qui réveille les sens ; ces expressions grossières mais énergiques, qui mettent des ardeurs dans le sang, dans la chair. En un mot, tu aimes tout ce qui excite, tout ce qui fait bander ; tu es digne de goûter toutes les félicités du ciel, de manger les meilleurs fruits du paradis… Et tu en mangeras de ces bons fruits !… tu t’en foutras jusqu’à extinction comme aujourd’hui. Les plaisirs de l’amour sont ton élément, prends-en sans ménagement, va toujours :

— Que tu es instruite, Marietta !… Qui donc a fait ton éducation amoureuse ?… Si tu savais comme tout ce que tu me dis me donne des démangeaisons !… des envies !… des désirs de saloper un petit peu…

Ne veux-tu pas répéter nos bonnes caresses ?… Ce serait si bon de se baiser encore, de se toucher partout comme nous avons déjà fait !… Vois ma langue ! elle est en feu ; elle demande ta bouche, tes lèvres !… Prends-la !… ô ma chérie, c’est délicieux, c’est suave, c’est toujours meilleur !… Puis tes mains, tes doigts qui me branlent, qui vont me faire mourir de plaisir !… Va vite, le foutre est là, il va couler !… Après tu me donneras le tien !… je serai bien cochonne, bien salope !… je te foutrai avec bonheur, je te ferai expirer en déchargeant.

En prononçant ces dernières paroles je me pâmai voluptueusement en poussant des soupirs de délire et des exclamations entrecoupées que ma respiration agitée m’empêchait d’articuler.

À peine remise de cette divine sensation, je tâchai de rendre à ma chère Marietta, le bonheur qu’elle venait de me faire éprouver. Je la branlai de toutes les manières, devant et derrière dans tous les sens, et elle tomba à la renverse en proférant toutes les saletés qu’elle m’avait apprises.

Je profitai de son engourdissement pour m’assurer que son con était bien fendu, bien ouvert.

Quand elle reprit les sens, je lui demandai l’explication de ce fait, lui rappelant qu’elle m’avait déjà fait comprendre que les hommes seuls pouvaient nous dépuceler.

Alors, à force de baisers, de caresses, de tendres prières, et de câlineries de toute espèce, elle me raconte son histoire dans tous ses détails les plus minutieux et sans rien déguiser.