Le Suicide (Durkheim)

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TABLE DES MATIÈRES



INTRODUCTION
(p. 1-17).


I — Nécessité de constituer, par une définition objective, l’objet de la recherche. Définition objective du suicide. Comment elle prévient les exclusions arbitraires et les rapprochements trompeurs : élimination des suicides d’animaux. Comment elle marque les rapports du suicide avec les formes ordinaires de la conduite 
 p. 1
II — Différence entre le suicide considéré chez les individus et le suicide comme phénomène collectif. Le taux social des suicides ; sa définition. Sa constance et sa spécificité supérieures à celles de la mortalité générale.
 
Le taux social des suicides est donc un phénomène sui generis ; c’est lui qui constitue l’objet de la présente étude. Divisions de l’ouvrage.
 
Bibliographie générale 
 p. 8
LIVRE I
LES FACTEURS EXTRA-SOCIAUX
LE SUICIDE ET LES ÉTATS PSYCHOPATHIQUES
(p. 19-53).
Principaux facteurs extra-sociaux susceptibles d’avoir une influence sur le taux social des suicides : tendances individuelles d’une suffisante généralité, états du milieu physique 
 p. 19

I. — Théorie d’après laquelle le suicide ne serait qu’une suite de la folie. Deux manières de la démontrer : 1° le suicide est une monomanie sui generis ; 2° c’est un syndrome de la folie, qui ne se rencontre pas ailleurs 
 p. 20
II. — Le suicide est-il une monomanie ? L’existence de monomanies n’est plus admise. Raisons cliniques et psychologiques contraires à cette hypothèse 
 p. 22
III. — Le suicide est-il un épisode spécifique de la folie ? Réduction de tous les suicides vésaniques à quatre types. Existence de suicides raisonnables qui ne rentrent pas dans ces cadres 
 p. 26
IV. — Mais le suicide, sans être un produit de la folie, dépendrait-il étroitement de la neurasthénie ? Raisons de croire que le neurasthénique est le type psychologique le plus général chez les suicidés. Reste à déterminer l’influence de cette condition individuelle sur le taux des suicides. Méthode pour la déterminer : chercher si le taux des suicides varie comme le taux de la folie. Absence de tout rapport dans la manière dont ces deux phénomènes varient avec les sexes, les cultes, l’âge, les pays, le degré de civilisation. Ce qui explique cette absence de rapports : indétermination des effets qu’implique la neurasthénie 
 p. 33
V. — Y aurait-il des rapports plus directs avec le taux de l’alcoolisme ? Comparaison avec la distribution géographique des délits d’ivresse, des folies alcooliques, de la consommation de l’alcool. Résultats négatifs de cette comparaison 
 p. 46
LE SUICIDE ET LES ÉTATS PSYCHOLOGIQUES NORMAUX
LA RACE. L’HÉRÉDITÉ
(p. 54-81).
I. — Nécessité de définir la race. Ne peut être définie que comme un type héréditaire ; mais alors le mot prend un sens indéterminé. D’où nécessité d’une grande réserve 
 p. 54
II. — Trois grandes races distinguées par Morselli. Très grande diversité de l’aptitude au suicide chez les Slaves, les Celto-Romains, les nations germaniques. Seuls, les Allemands ont un penchant généralement intense, mais ils le perdent en dehors de l’Allemagne.
 
De la prétendue relation entre le suicide et la hauteur de la taille : résultat d’une coïncidence 
 p. 58
III. — La race ne peut être un facteur du suicide que s’il est essentiellement héréditaire ; insuffisance des preuves favorables à cette hérédité : 1° La fréquence relative des cas imputables à l’hérédité est inconnue ; 2° Possibilité d’une autre explication ; influence de la folie et de l’imitation. Raisons contraires à cette hérédité spéciale : 1° Pourquoi le suicide se transmettrait-il moins à la femme ? 2° La manière dont le suicide évolue avec l’âge est inconciliable avec cette hypothèse 
 p. 69
LE SUICIDE ET LES FACTEURS COSMIQUES
(p. 82-106).
I. — Le climat n’a aucune influence 
 p. 83
II. — La température. Variations saisonnières du suicide ; leur généralité. Comment l’école italienne les explique par la température 
 p. 85
III. — Conception contestable du suicide qui est à la base de cette théorie. Examen des faits : l’influence des chaleurs anormales ou des froids anormaux ne prouve rien ; absence de rapports entre le taux des suicides et la température saisonnière ou mensuelle ; le suicide rare dans un grand nombre de pays chauds.
 
Hypothèse d’après laquelle ce seraient les premières chaleurs qui seraient nocives. Inconciliable : 1° avec la continuité de la courbe des suicides à la montée et à la descente : 2° avec ce fait que les premiers froids, qui devraient avoir le même effet, sont inoffensifs 
 p. 88
IV. — Nature des causes dont dépendent ces variations. Parallélisme parfait entre les variations mensuelles du suicide et celles de la longueur des jours ; confirmé par ce fait que les suicides ont surtout lieu de jour. Raison de ce parallélisme : c’est que, pendant le jour, la vie sociale est en pleine activité. Explication confirmée par ce fait que le suicide est maximum aux jours et heures où l’activité sociale est maxima. Comment elle rend compte des variations saisonnières du suicide ; preuves confirmatives diverses.
 
Les variations mensuelles du suicide dépendent donc de causes sociales 
 p. 97
L’IMITATION
(p. 107-138).
L’imitation est un phénomène de psychologie individuelle. Utilité qu’il y a à chercher si elle a quelque influence sur le taux social des suicides.
 
I. — Différence entre l’imitation et plusieurs autres phénomènes avec lesquels elle a été confondue. Définition de l’imitation 
 p. 108
II. — Cas nombreux où les suicides se communiquent contagieusement d’individu à individu ; distinction entre les faits de contagion et les épidémies. Comment le problème de l’influence possible de l’imitation sur le taux des suicides reste entier 
 p. 117

III. — Cette influence doit être étudiée à travers la distribution géographique des suicides. Critères d’après lesquels elle peut être reconnue. Application de cette méthode à la carte des suicides français par arrondissements, à la carte par communes de Seine-et-Marne, à la carte d’Europe en général. Nulle trace visible de l’imitation dans la répartition géographique.
 
Expérience à essayer : le suicide croît-il avec le nombre des lecteurs de journaux ? Raisons qui inclinent à l’opinion contraire 
 p. 120
IV. — Raison qui fait que l’imitation n’a pas d’effets appréciables sur le taux des suicides : c’est qu’elle n’est pas un facteur original, mais ne fait que renforcer l’action des autres facteurs.
 
Conséquence pratique de cette discussion : qu’il n’y a pas lieu d’interdire la publicité judiciaire.
 
Conséquence théorique : l’imitation n’a pas l’efficacité sociale qu’on lui a prêtée 
 p. 134
LIVRE II
CAUSES SOCIALES ET TYPES SOCIAUX
MÉTHODE POUR LES DÉTERMINER
(p. 139-148).
I. — Utilité qu’il y aurait à classer morphologiquement les types de suicide pour remonter ensuite à leurs causes ; impossibilité de cette classification. La seule méthode praticable consiste à classer les suicides par leurs causes. Pourquoi elle convient mieux que toute autre à une étude sociologique du suicide 
 p. 139
II. — Comment atteindre ces causes ? Les renseignements donnés par les statistiques sur les raisons présumées des suicides 1o sont suspects ; 2o ne font pas connaître les vraies causes. La seule méthode efficace est de chercher comment le taux des suicides varie en fonction des divers concomitants sociaux 
 p. 143
LE SUICIDE ÉGOÏSTE
(p. 149-173).
I. — Le suicide et les religions. Aggravation générale due au protestantisme ; immunité des catholiques et surtout des juifs 
 p. 149

II. — L’immunité des catholiques ne tient pas à leur état de minorité dans les pays protestants, mais à leur moindre individualisme religieux, par suite à la plus forte intégration de l’église catholique. Comment cette explication s’applique aux juifs 
 p. 154
III. — Vérification de cette explication : 1° l’immunité relative de l’Angleterre, par rapport aux autres pays protestants, liée à la plus forte intégration de l’église anglicane ; 2° l’individualisme religieux varie comme le goût du savoir ; or, a) le goût du savoir est plus prononcé chez les peuples protestants que chez les catholiques, b) le goût du savoir varie comme le suicide toutes les fois qu’il correspond à un progrès de l’individualisme religieux. Comment l’exception des juifs confirme la loi 
 p. 160
IV. — Conséquences de ce chapitre : 1° la science est le remède au mal que symptomatise le progrès des suicides, mais n’en est pas la cause ; 2° si la société religieuse préserve du suicide, c’est simplement parce qu’elle est une société fortement intégrée 
 p. 170
LE SUICIDE ÉGOÏSTE (suite)
(p. 174-232).
I. — Immunité générale des mariés telle que l’a calculée Bertillon. Inconvénients de la méthode qu’il a dû suivre. Nécessité de séparer plus complètement l’influence de l’âge et celle de l’état civil. Tableaux où cette séparation est effectuée. Lois qui s’en dégagent 
 p. 174
II. — Explication de ces lois. Le coefficient de préservation des époux ne tient pas à la sélection matrimoniale. Preuves : 1° raisons a priori ; 2° raisons de fait tirées : a) des variations du coefficient aux divers âges ; b) de l’inégale immunité dont jouissent les époux des deux sexes.
 
Cette immunité est-elle due au mariage ou à la famille ? Raisons contraires à la première hypothèse : 1° contraste entre l’état stationnaire de la nuptialité et les progrès du suicide ; 2° faible immunité des époux sans enfants ; 3° aggravation chez les épouses sans enfants 
 p. 186
III. — L’immunité légère dont jouissent les hommes mariés sans enfants est-elle due à la sélection conjugale ? Preuve contraire tirée de l’aggravation des épouses sans enfants. Comment la persistance partielle de ce coefficient chez le veuf sans enfants s’explique sans qu’on fasse intervenir la sélection conjugale. Théorie générale du veuvage 
 p. 197
IV. — Tableau récapitulatif des résultats précédents. C’est à l’action de la famille qu’est due presque toute l’immunité des époux et toute celle des épouses. Elle croît avec la densité de la famille, c’est-à-dire avec son degré d’intégration 
 p. 207

V. — Le suicide et les crises politiques, nationales. Que la régression qu’il subit alors est réelle et générale. Elle est due à ce que le groupe acquiert dans ces crises une plus forte intégration 
 p. 215
VI. — Conclusion générale du chapitre. Rapport direct entre le suicide et le degré d’intégration des groupes sociaux, quels qu’ils soient. Cause de ce rapport ; pourquoi et dans quelles conditions la société est nécessaire à l’individu. Comment, quand elle lui fait défaut, le suicide se développe. Preuves confirmatives de cette explication. Constitution du suicide égoïste 
 p. 222
LE SUICIDE ALTRUISTE
(p. 233-263).
I. — Le suicide dans les sociétés inférieures : caractères qui le distinguent, opposés à ceux du suicide égoïste. Constitution du suicide altruiste obligatoire. Autres formes de ce type 
 p. 233
II. — Le suicide dans les armées européennes ; généralité de l’aggravation qui résulte du service militaire. Elle est indépendante du célibat ; de l’alcoolisme. Elle n’est pas due au dégoût du service. Preuves : 1° elle croît avec la durée du service ; 2° elle est plus forte chez les volontaires et les rengagés ; 3° chez les officiers et les sous-officiers que chez les simples soldats. Elle est due à l’esprit militaire et à l’état d’altruisme qu’il implique. Preuves confirmatives : 1° elle est d’autant plus forte que les peuples ont un moindre penchant pour le suicide égoïste ; 2° elle est maxima dans les troupes d’élite ; 3° elle décroît à mesure que le suicide égoïste se développe 
 p. 247
III. — Comment les résultats obtenus justifient la méthode suivie 
 p. 261
LE SUICIDE ANOMIQUE
(p. 264-311).
I. — Le suicide croît avec les crises économiques. Cette progression se maintient dans les crises de prospérité : exemples de la Prusse, de l’Italie. Les expositions universelles. Le suicide et la richesse 
 p. 264
II. — Explication de ce rapport. L’homme ne peut vivre que si ses besoins sont en harmonie avec ses moyens ; ce qui implique une limitation de ces derniers. C’est la société qui les limite ; comment cette influence modératrice s’exerce normalement. Comment elle est empêchée par les crises ; d’où dérèglement, anomie, suicides. Confirmation tirée des rapports du suicide et de la richesse 
 p. 272

III. — L’anomie est actuellement à l’état chronique dans le monde économique. Suicides qui en résultent. Constitution du suicide anomique 
 p. 282
IV. — Suicides dus à l’anomie conjugale. Le veuvage. Le divorce. Parallélisme des divorces et des suicides. Il est dû à une constitution matrimoniale qui agit en sens contraire sur les époux et sur les épouses ; preuves à l’appui. En quoi consiste cette constitution matrimoniale. L’affaiblissement de la discipline matrimoniale qu’implique le divorce aggrave la tendance au suicide des hommes, diminue celle des femmes. Raison de cet antagonisme. Preuves confirmatives de cette explication.
 
Conception du mariage qui se dégage de ce chapitre 
 p. 289
FORMES INDIVIDUELLES DES DIFFÉRENTS TYPES DE SUICIDES.
(p. 312-332).
Utilité et possibilité de compléter la classification étiologique qui précède par une classification morphologique.
 
I. — Formes fondamentales que prennent les trois courants suicidogénes en s’incarnant chez les individus. Formes mixtes qui résultent de la combinaison de ces formes fondamentales 
 p. 314
II. — Faut-il faire intervenir dans cette classification l’instrument de mort choisi ? Que ce choix dépend de causes sociales. Mais ces causes sont indépendantes de celles qui déterminent le suicide. Elles ne ressortissent donc pas à la présente recherche.
 
Tableau synoptique des différents types de suicides 
 p. 328
LIVRE III
DU SUICIDE COMME PHÉNOMÈNE SOCIAL EN GÉNÉRAL
L’ÉLÉMENT SOCIAL DU SUICIDE
(p. 333-368).
I. — Résultats de ce qui précède. Absence de relations entre le taux des suicides et les phénomènes cosmiques ou biologiques. Rapports définis avec les faits sociaux. Le taux social correspond donc à un penchant collectif de la société 
 p. 333

II. — La constance et l’individualité de ce taux ne peut pas s’expliquer autrement. Théorie de Quételet pour en rendre compte : l’homme moyen. Réfutation : la régularité des données statistiques se retrouve même dans des faits qui sont en dehors de la moyenne. Nécessité d’admettre une force ou un groupe de forces collectives dont le taux social des suicides exprime l’intensité 
 p. 337
III. — Ce qu’il faut entendre par cette force collective : c’est une réalité extérieure et supérieure à l’individu. Exposé et examen des objections faites à cette conception :
 
1° Objection d’après laquelle un fait social ne peut se transmettre que par traditions inter-individuelles. Réponse : le taux des suicides ne peut se transmettre ainsi.
 
2° Objection d’après laquelle l’individu est tout le réel de la société. Réponse : a) Comment des choses matérielles, extérieures aux individus, sont érigées en faits sociaux et jouent en cette qualité un rôle sui generis ; b) Les faits sociaux qui ne s’objectivent pas sous cette forme débordent chaque conscience individuelle. Ils ont pour substrat l’agrégat formé par les consciences individuelles réunies en société. Que cette conception n’a rien d’ontologique 
 p. 345
IV. — Application de ces idées au suicide 
 p. 363
RAPPORTS DU SUICIDE AVEC LES AUTRES PHÉNOMÈNES SOCIAUX
(p. 369-411)
Méthode pour déterminer si le suicide doit être classé parmi les faits moraux ou immoraux 
 p. 369
I. — Exposé historique des dispositions juridiques ou morales en usage dans les différentes sociétés relativement au suicide. Progrès continu de la réprobation dont il est l’objet, sauf aux époques de décadence. Raison d’être de cette réprobation ; qu’elle est plus que jamais fondée dans la constitution normale des sociétés modernes 
 p. 370
II. — Rapports du suicide avec les autres formes de l’immoralité. Le suicide et les attentats contre la propriété ; absence de tout rapport. Le suicide et l’homicide ; théorie d’après laquelle ils consisteraient tous deux en un même état organico-psychique, mais dépendraient de conditions sociales antagonistes 
 p. 384
III. — Discussion de la première partie de la proposition. Que le sexe, l’âge, la température n’agissent pas de la même manière sur les deux phénomènes 
 p. 388
IV. — Discussion de la deuxième partie. Cas où l’antagonisme ne se vérifie pas. Cas, plus nombreux, où il se vérifie. Explication de ces contradictions apparentes : existence de types différents de suicides dont les uns excluent l’homicide tandis que les autres dépendent des mêmes conditions sociales. Nature de ces types ; pourquoi les premiers sont actuellement plus nombreux que les seconds.
 

Comment ce qui précède éclaire la question des rapports historiques de l’égoïsme et de l’altruisme 
 p. 395
CONSÉQUENCES PRATIQUES
(p. 413-451).
I. — La solution du problème pratique varie selon qu’on attribue à l’état présent du suicide un caractère normal ou anormal. Comment la question se pose malgré la nature immorale du suicide. Raisons de croire que l’existence d’un taux modéré de suicides n’a rien de morbide. Mais raisons de croire que le taux actuel chez les peuples européens est l’indice d’un état pathologique 
 p. 413
II. — Moyens proposés pour conjurer le mal : 1° mesures répressives. Quelles sont celles qui seraient possibles. Pourquoi elles ne sauraient avoir qu’une efficacité restreinte ; 2° l’éducation. Elle ne peut réformer l’état moral de la société parce qu’elle n’en est que le reflet. Nécessité d’atteindre en elles-mêmes les causes des courants suicidogènes ; qu’on peut toutefois négliger le suicide altruiste dont l’état n’a rien d’anormal.
 
Le remède contre le suicide égoïste : rendre plus consistants les groupes qui encadrent l’individu. Lesquels sont le plus propres à ce rôle ? Ce n’est ni la société politique qui est trop loin de l’individu — ni la société religieuse qui ne le socialise qu’en lui retirant la liberté de penser — ni la famille qui tend à se réduire au couple conjugal. Les suicides des époux progressent comme ceux des célibataires 
 p. 425
III. — Du groupe professionnel. Pourquoi il est seul en état de remplir cette fonction. Ce qu’il doit devenir pour cela. Comment il peut constituer un milieu moral. — Comment il peut contenir aussi le suicide anomique. — Cas de l’anomie conjugale. Position antinomique du problème : l’antagonisme des sexes. Moyens d’y remédier 
 p. 434
IV. — Conclusion. L’état présent du suicide est l’indice d’une misère morale. Ce qu’il faut entendre par une affection morale de la société. Comment la réforme proposée est réclamée par l’ensemble de notre évolution historique. Disparition de tous les groupes sociaux intermédiaires entre l’individu et l’État ; nécessité de les reconstituer. La décentralisation professionnelle opposée à la décentralisation territoriale ; comment elle est la base nécessaire de l’organisation sociale.
 
Importance de la question du suicide ; sa solidarité avec les plus grands problèmes pratiques de l’heure actuelle 
 p. 444