Le Theatre italien de Gherardi - Tome 4/Les Adieux des Officiers

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(4p. 352-385).

LES ADIEUX


DES
OFFICIERS,


ou


VENUS JUSTIFIE’E.
_____________________
SCENE I.

Le théâtre represente la Forge de Vulcain. On y voit Venus sur un lit de repos : Mars qui luy fait ses adieux, & quatre Amours. On jouë un air de Trompettes, après lequel entre Mezzetin en Tambour, & chante les paroles suivantes.



À cheval, à cheval, Mars, vite à la Guerre ?
Prends ta rapière,
Il est temps,
Quand le coq a chanté : Mars déjà la Gloire,
Et la victoire,
Sont aux champs.

UN DES AMOURS
arrête le tambour, et chante.

Suivez la Gloire et ses attraits,
Laissez Mars et Vénus en paix.

LE TAMBOUR chante.

Le bruit de mon Tambour et de la Trompette,
Met la Grisette
Aux abois.

Mais un brave Guerrier doit de bonne grâce,
Céder la place
Au Bourgeois.

L'AMOUR.

Vénus ne sçauroit consentir
À le laisser si-tost partir.

LE TAMBOUR chante.

Un jeune héros doit laisser sa foiblesse À sa Maîtresse En partant. Je luy permets de rire avec son Hostesse, Mais sans tendresse, En passant.

L'AMOUR.

Ne permettez rien aux Amans,
Ils ne sont que trop inconstans.

Mars et Vénus quittent le lit de repos, et s'avancent.

MARS.

Mon devoir m'arrache d'auprès de vous, charmante Vénus, il faut vous quitter dans le temps que votre cœur commençait à s’ébranler pour moy ; quel contre-temps !

VÉNUS.

Helas, je suis bien plus à plaindre que vous. J’ay tout à craindre de votre inconstance ; et une Campagne endurcit bien le cœur d’un Guerrier.

LE TAMBOUR, à Mars.

Il faut, s’il vous plaît, abréger vos Dialogues ; vous n’avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera icy dans un moment avec votre chaise de Poste.

MARS.

Va voir s’il ne manque rien à mon équipage, et laisse-moy profiter de quelques moments que la gloire veut bien accorder à ma tendresse.

LE TAMBOUR.
Votre équipage est complet, il ne vous manque rien que de l’argent ; mais, Madame Venus y pourvoira. À propos, pendant que je suis dans le Magasin de Vulcain, je vais vous choisir deux bons éperons de longueur, car je me souviens que votre Cheval est toujours rétif quand il faut sortir de Paris.
MARS.

Tes discours m'importunent ; retire-toy.

LE TAMBOUR.

À voir les ceremonies que votre Cheval fait pour sortir des Portes, on croirait que le pauvre animal ressent la moitié de la tendresse que vous avez pour Madame.

MARS.

Hé, laisse-nous en paix.

LE TAMBOUR.

Vous souvient-il du tour qu'il vous joua en revenant de Flandre, comme nous sortions de cette hôtellerie... là... où vous devîntes amoureux de la servante ?

MARS.

Te tairas-tu maraut ?

LE TAMBOUR, à part.

Il faut les laisser seuls : le jour du départ on a mille choses à se dire. (Vers Mars) Mais voilà Bellone, dépêchez-vous.

BELLONE entre, et chante.

Partez, partez, Mars, il est temps ;
Les plaisirs du printemps
Sont indignes de vous ; allez porter la guerre.
Aux deux bouts de la terre.
Laissez en paix, au moins pendant six mois,
Nos ménages bourgeois,
C'est le seul bien que vous leur puissiez faire.

Rien n'est si doux
Pour un Jaloux
Que votre absence :
Mais vos adieux,
En récompense,
Sont bien dangereux.

_________________________
SCÈNE II.
vulcain, mars, venus, un amour.
VULCAIN.


Le Ciel soit loué ! Voilà Bellone qui va délivrer ma maison de ce grand Pendart de Mars. C'est le plus grand Maraut ! Cependant, parce qu'il a de la bravoure, & que je suis naturellement poltron, j'ay mille complaisances pour luy. Il me prend pourtant envie de venger mon front sur le sien. (Il lève son Marteau.) Mais, non, c'est un Brutal qui n'entend pas raillerie, differons la vengeance jusqu'à ce qu'il soit parti. Il aime tendrement ma femme, & je ne puis mieux me venger de lui, qu'en rossant ce qu'il aime. Pour le present, le plus sûr est de travailler comme si de rien n'estoit. (Vulcain frappe sur son ~n clume dans le temps que M•rs & Ymlll p•rlent mfemble. ) . UN AMOUR chante for f,iirdes Forgerons, d11ns le temps ’fNe Yulcain ft11ppe far Encl1tme, Vive la prudence’ l :>u gratld Dieux Vulcain t Il voit qu’on l’oH’ence, Er va tou1ours fon train_.. Suivez cet ufage, Mortels· indifcrers i Dans votre Ménage Vous aurez la paix. Vive la prudence, &c. VENUSàY11/c11i11. Perir Mary 1 VULCAIN tour", 14 tefte {.,,, rien dire, & fr11ppe tr11tjqurs. · VENU S. Mouronner, Mignon , ru fais plus debruie aujourd’huy ’}u’à l’ordinaire ? · VUl CAIN. C’eft 9ue je frappe de rage. ( Ilt1nti,. 111të de Jrapper.) VEN ’lJ S. Mon petit fifs , frappe dont plus doucement, 6 ru •eux épargner ma rdl :e. VULCAIN. Tu n..épargnes gueres la mienne ,.. roy Carogne. ( Il fr ;1ppe encore. } ,,, b Coogle 1 r 1 1 t

! 

MARS. En verité, Monfieur Vulcain, vous n•avez gueres de confidcration pour le~ femmes. . · VULCAIN. Ny vous pour les Maris) Moniieur Mars. ( li jr ;tppe toujours. ) MARS. Mais vraiment , vous ne fongez pas que vous donnez des vapeurs à Madame. VULCAIN. Si je luy donne des vapeurs, vous prenez bien foin de les guerir, vous. ( il ft11ppe encore.) . M AR S t !Hn to11 de colere. Par la fangbleu , 1i vous ne cctfez de frapper ..•• · VULCAIN d’un ton l,rufl,ue. Monfieur Mars , je vous demande par~ don , mais ma hefogne preffi :,. & f ay une nouvelle Baguette de Vulcain de commande, que je dois livrer aujourd’buy aux Cornediens. · MARS. ~ and je feray party, vous forgere~ tant qu’il vous plaira. VULCAlN. · Monficur , notre grand debit fe fuit avec les Officiers. Si -totl que vous Ies aurez em.mi :ncz à l’. Armée ,. il faudra Illet- : ’" ,coogle _ tre les Baguettes de Vulcain aux vieilles ferrailles. MARS. . Ce feroit dommae :e de lailfer inûrile un o. lnfrrument qui v.t chercher l’Or jufques dans les entrailles de la terre. VULCAIN. Les Baguettes qui ne font que chercher l’Or font contrefaites, les veritables l’attirent ; & j’en connais une qui en trois mois a fait venir plus de vingt mille écus à l’Hôtel de Bourgogne. Mais vous me faites perdre icy mon retnps mal à profos. J’ ay rr~p la vogue pour m’~mu - fer a parler grarts , & avec les Panliens il faut battre le fer quand il dl : chaud. Tout ce que je puis faire pour adoucir 1~ bruir des marteaux , c’ell : de chantet en travaillant, ( Il frappe toujo1m. ) ·· MARSàl’enus._ ·Madame, puis qu’il nous empèche de parTer bas , il meriteroit bien que vous me E.ffiez une declararion d’amour , 6. haut qu’il l’entende. VULCAIN qui a entendu ct/11, chante• .Si ma Femme a la rage Deledirelihaut, Je repou !Te l’outrage A gra.rtd coups de marteau> ’"" , lI Je frapperay tant , tant.... ( Il 1m’1 fr11ppe,

i

M11rs.) . M A R S fa retourn,int, Plaiil-il ! VULCAINcontinuantJechanter. · Sur mon Ouvrag~ , ~ je n’entendray rien De tout voue entreti~n, MARS. , J~ vois bien qu’il faut quitter la place, Voila un grand Brutal ! VENUSÀM11r1, Je rie verray donc plus auprés de moy• · que ce Magot i Vous me quittez. ? Ah ! MARSÀYem,s. , Il faut bien luy faire un peu d’amitié. Fur l~ difpofor à vous hi !!n traiter en .mon abfence. Je le hais comme tous les l)iables.••• ( à rulc11in) Adieu., iμon cher amy Vulcain, je fuis flché d’eftrc o}>ligé de vous quitter. ( Il t embr11Jlè. ) VULCAIN. Ah, Monlieur ! ( li luy l,ûffe tomier fon Marteau far les pieds. MARS. Hai ! Au moins je vous recommande ~ e v eiller un peu à la conduite de Madame votre EP ?ufe pendant mon voyage, Si vous voulez conferver fa réputation ~ ~ v9crc, ~ardez-vo~ bien d~ ~j[g ,. b,Coogle encrer chez vous tous ces petits demi_ ; Dieux blondins & court - vdtus • qui n’attendent que mon départ peur venir fondri : icy. VULCAIN. · Ma foy , Monfieur Mars, un Plumet .c omme vaus ·décrie plus une Femme en lmit je11rs cfEté, que tous ces Meilleurs là en tout un Hiver. Mais baie, un peq d’honneur plus ou moins dans une famille , ,çela ne vaut pas 1a peine de lé brouiller aNçc un amy tel que vous~ MARS. A pro~ . ma Rondache etl-eile achevée de palir ? VULCAIN. Vous ave~ ·icy des armes .à choiûr. ( Venus & les Amours 11,rment Mars, ) MARS • YHlcain qui Luy vu,t mettr,

fan C11fque. Montieur nion Çompetc , . ne prenez pasla.peine.~•, . VULCAIN. Il dl : bien jufte que je vous coeffe, pu droit de reprcfailles • .( M,m l en v11,. ) . VENUS.ÀYulc11in• .Tu veux bien que j’aille le conduir, jufq_u•au Bourgen . • · VUL·CA IN. Non non, fir~y bien moy-me1μie, ,,, Cooglc l r ’ t i VE.NU S.

i

Tu viens de nous dire ’que tu as de la

.

befogne prefiêe. . "-VULCAIN. Le plus pretfé de ma bcfogne c’dl de 1 le faire partir promptement. Songez feulement aux foins de votre ménage ; & pendant mon aàfence, mettez la paix en .. tre vos deux cnf’ans , qui fe mangent lq’ blanc des yeux ~nfemble. · SCENE Ill. . CUPIDON~ VENUS, CU Pl DON. ÛN a bien de la peine à trouver le momcit De vous dire un mot feulement ! VENU S. M’a-t -on vu qu~lquefois rcfufer aud1cnc9 A l’Amour 1 eu Pl DON. Rarement. Mais j’ay trop de prudence, Pour parohre quand votre Epoux · Elt en affairç avecquc : VOU~. )c parlctoi~ c :n _vain. VENU S. Qu’ ave’l'~vous à JlC dire ! Comment vaîamoureux Empire i CUPIDON. roujours de pis en pis , grace à mon Frerc aifn~. c,n QD l’moui : fi iμ~ morigcné : .’ " ,Coogle VENUS. )e fpis qu’il cil : fans politeffe, Sans agrhncnt & fans adrdfc : Aulli 1i’cfl :-cc pas luy ~ i difpofe aujourd’hμy De la belle Tendreffe. Vous avc’Z. tous les traits, dont ,ladélicatcl’fc C_harme le c~ur, en lui donnant des Ioix J Et je n’ ay mis dans fon Carquois ~ e ces vieux trai_ts rouillez , dont la p<>inte é., . moulféc Conclut l’Amour par rHymenéc. , CUPIDON. Vraymem , !’Hymen & Iuy So~ bien m-1,l enfemblc aujo11rd’huy. Cefi un gros déoouché, qui m’ôte mes pratiques,• il dégoute les cœurs des galantes rubriques ~doivent au bonheur difpofer le rcrrein ;_ ’Il conduit les Amans pa.r un plus ,court chemin• . JJ me prévient par-tout, difant que c’cfi : l’ufagc, Et quand (es traits ont achevé l’ouvrage ,

!J{ous f~avez que les miens ne fervent plus cle rien. 

VENUS. 1-1,on Fils , j~ f~ais un bon ruoyen t>our rétablir tes droits. C’ cil d’ordonnt :r alU · Belles, · D’.dlre cruelh :s Seulement jufqu’à trente ans, J>our donner le loifir à nos jcwics Amans D’apprendre l’art de la galanterie. CUPIDON, ~ y, vous croyez ••• Mais f apperçois moa Frere. Je le lailfe avcc_vous ; prenez un air fevcrc. ( Il J°, ;,. :UA,) SC I _HI.

1 ~ SCENE IV. VENUS, CUPIDON leDéb.tuché,t,n 4nt un, Pipe Allumée à 14 bouche , & HH · Bo11teille d’ e4U de ’Vie à 14 ,eint11r, . VENUS. POur un Amour , l’attirnde cil nouvelle ? CUPIDON. bicu vous gard , la Maman ! Je vous trouve bien belle Aujourd’huy. VEN US. Répons-mcy, qu’as-tu fait du flambeau ~ je t’avois donné ; tcn carquois,ton bandeau, As- ~ u vendu tout l’équipage ? CUPIDON. Vendu, moy : VENUS. ~ f ~ait-on ? CUPIDON. Non, je l’ay mis en gage Pour avoir du vin vieux. Le Neélar a manqué dans la Cave des Dieux ; Et ,lepuis que- Bacchus en V.ille tiei1t taverne • . Il vend cher fon vin de Faterne. ’ VENUS. le Cabaret, yvrognc , e !t-il poμr les amours f CUPIDON. Les Darnes y vont tous les jours. VENUS. Oh,que tufenslevin ! Tomç l Y, i~ "" , CUPIDON. Depuis que je m’enyvre, Notre negoce en va bien mieux. L’on aime à voir briller mou flambeau dans mes yeUJ ; La force du ben vin fait toute ma puilfance , Et j’attaque les cœurs en rempliifant la pance. { Il eh11nte.) ~ ellejier1I p,u"oi1 fu,. J11fio ,Fun J’e/41 • Rejijler /IUX "PP’" De •• t,-ogne vermeille 1 J*embr11fa plus de cœurs 4’flWJUt mA b1uteilf•.,. §l !je n petit marmot Avecq111 fan f4lllft. · VENUS. Si tu ne f~ais vaincre le~. »elles , Qi_en faifant clébauch’e avec elles ; lnfame, va regner dans les Treiz& Cantons.,, Ou fur les Bas Brettons. CUPIDON. Vive, vive P~is, ; pour les amours bacchiquc :s J. Mon frere s’y fait des pratiques : Mais ma foy depuis peu Le petit fat n’a pas beau jeu. l~ cœurs y font fi durs , que îes petites ficch~ N’y f~auroient faire brcchcs ; L’acier en dl : trop fin. Po’" : moy, quand j,’ay trempé celles :-cy dans le vm, Je fuis tres-fcur dêma conqueflc. VENU S. C’cft une trahifon que d’attaquer la tdl :e ,. Lerfqu·o ~ veut aifoiblir le c-o :ur. ’"" ,G0ogle l CUPIDON. f ay fait ces trahifons à des femmes d’honneur, ~ ne m"on, poinr __puny 3e les avoir trahies. VÊNU S. ’TaiCez-vous, je ne puis entendre vos folies. Retirez-vous, voicy un Laquais de Plutus. ~ e me veut-il ? ( Cupidrm fa retire.) LE LAQ...UAIS. C’dl : de fa part du Dieu des Richeffes ,, qui voudrait bien vous rendre viftce, pendant que votre mary n’y eft pas. VENUSauLafl41ÛJ. . Dis-luy qu’il me fera beaucoup d’honneur. ( _ AUX Amours, ) Allez, retüczyous, je n•ay pas befoin d’amour icy. UN DES A MOURS. Le Maifirc des D ;eux Lo11qu’il eft amourenll D’une fimplc : mort~le ~ Ne ·peut fe faire aimer d’elle Sans notre fe cours. Mais pour gagner le cœur mefinc d’une. Déelfc , . Le D ieu de’ la Riche.Ife N’a pas befoin des Amours . ( Lts ,ÂIIIDHn l,n TJont,) ,, , Coogk SCENE V. Vn Coffee•fort s’1tv11nce far le TheÂtnr, ; form1tnt un grand bruit par les chaînes&. les cade111tts q11i font t :1ut"11r de luy. Vf :NUS> PLUTUS. VENU S. MOntrez-vous donc, Plutus ; car le Dieu des Richdfes eft un Dieu inule, tant 9u’il refte enfermé fous la clef. ( Le Coffre s’ouvre, & il en fort NIi f11e Â"rgent.) VENU S. Oh, vous dles un. peu plus aimable fous cette figure : mais fi vous voulez me plaire., vous vous rendrez encore plus palpable. PLU TU S paroÎt À la place ds fac. VENUS. On a bien de la peine à vous dévelopcr du métail ! Pour peu que vous fuffiez galant, vous me feriez voir le fond de votre fac. · PLUTUSouwelefaç. VENUS. Je ferois contente de votre compfaifan. : ~e ~ Li vau~ vouliez ·bien parler, & ~ "J" ,Googlc 1 (1 taire part de cette douce éloquence q•1e les fourds entendent, qui fait parler les muets,. & foupirer les plus cruelles. PLUTUStouffe•crache. &fidifpofa comme s’il vouloit ·parler ; & tout cela fa termine par une griJffi bague ffU’il tire de fan doigt. & ~qu’il met a11 doigt de Venus. · VENU S. On ne peut rien de plus galànt que cette maniere dc _s’exprimer : Mais je fçais que vous efres le premier homme du monde pour foutenir une converfation fui vie .•.• PLUTUS tire un collier, & le luy donne. VENU S. Et qu•on ne fe latfe jamais de vous èn .. tendre parler ; & j’ay appris d’un Hiftorien moderne, que vous écrivez des billets plus doux, plus perfuafifs, & plus to11- : chans que ceux de Voiture. P 1 U TUS tire de fan Porte•feuille pfu-Jieurs billets, 1u’il lit bas en bourdonnant. Hon, hon, bon.... vous payerez au Porteur_ - •• • Bon ! ( Il donne ce billet À Venus.) VENU s :. Vingt mille francs ! A la fin vos lihera.. : lirez pourroient bien allarmer ma vertu.. ~ e fauqra-t- il donc que je faffe pol ! !~ :: connoiffance ? · .. ’" Cooglc PLVTUS luyfaitftgne q1/ilfou, qu’elle t,ûme. VE NUS. S’il ne faut que mon efl :irrie,, efle vou !> eft acquilê. PL U TUS fait figne ’1u’"il ne fa co,,_ . . tente pas de ctlA, VENU S., ~ te vous efles pretfant, :Plutus f Je voî~ bien que vous prerendez à mon amitié~ Je la ferois acheter à un autre ; mais Pour vous, je vous· la donne. P LU T U S faitfigne qu’ilveut •1m·rchofa. VENUS. Ciel ! feriez-vous affez temc :raire pmic vouloir de l’amour ? P L U TUS fait figne qu’ ouy. VENUS. Vous feriez cet outrage à Vulcain ? · PLUTUS fait ftgne qu~ille111’1WfjUt~ V EN US.. · Non,jejure, parleStix•quejem :G :.ray pôint d’infidelité à mon Ep<>Wf. , PLU TU S. Par le Stix i VENU S. Ouy ~ par le Stix. PLUT Us :. • P~le Seix ? ( Il reirend f bttg111P’ f• ". , tollier • & fan billet• & rentre dans le Coffre. qui fa reforme d’abord. ) VENUS. Plurus, Plutus ? J’ay juré par le Stix,, il eft vray ; ce ferment eft inviolable pour les Dieux : mais les Déellès ont des ,pricvileges, & moy fur tout,. à qui Pâris a donné la Pomme , non pas pour m :r beauté , comme le d.tfent les Poëtes ; mai9 feulement, parce que je fois la Dédfe del’Amour. Cette Pomme my !lcricuîc , ~ croît au pays des Normands , rrouvc que Vcnus amoureufc , , A droit, aufli-bien qu’eux, de rompre fes iêrmens. M’ehtendez - vous, Plutus ? Pluru !.,. mon cher Plutus ? SCENE VI. VULCAIN~ VEN US :• .VULCAIN fort11nt duCoffre "" liè11 de Pl1m11. & contrefaifant Venus. PLutus, Plutus, mon cher P-lurus ! If n’y à point de Plutus-pour vous ; c’effmoy qui ay pris fa figure pour vous éprou’ver, Coquette fieffée. Oh, je jure par fe· Srix ( moy qui n’ay pas le privilege de~ dédire.~ •. ) " ,

VENUS. N’achevez pas, mon cher ma :ry. Voudr ~ez-vous me punir fans m’entendre ? VULCAIN. Je ne vous ay que trop entendu, de par tous les diables, & il n a tenu qu’à moy de voir.... · · VENUS. Il dl : vra.y que les apparences font contre moy : mais..•• VULCAIN. Tu as beau faire, tes difcours ne m’ofieront pas de la tefte ce que ta mauvaife conduite m’y a mis. VENU S. ~i y a- t -, _il donc dans ma conduite de Ji extraordinaire ? J’aime le plaifir de la converfation ; & je choifis un jeune Guer. rier pour le brillant, & un Financier pour le folide. En vericé il n’y a point de fimple Mortelle qui n’en fo{fe autant. Plutus efi bon à ménager, & tu feras trop heureux, quand la Guerre fera finie, qu’il te. ; faffè avoir une Commiffion. _ · VVLCAiN. Je n’en veux point à ce prix-là. VENVS. , A quel prix crois-tu que j’achete les bonnes graces de Plutus ? Ne fçais-tu pas que c’dl une dupe qui paye d’avan~ & li~ ,q,,, ,,Cooglc qui acherc, au prix des plus grandes fa- . veurs , quelques minauderies coquettes qui · ne tirent pas à confequencc ? Il efi charmé . d’une œillade louche qui va tomb~r fur fon Rival il croit <Ju’il efr le Heros de tous les _Cadeaux qu il donne , & prend pour une langueur amoureufe , l’cnnny mortel que fa converfation me fait fouffrir. . VULCAIN. Oh, je connais bien la race Plutoniqu ~ ! Ce drôle-là feme en Dieu liberal ; mais il rccueill~ en homme avare ; & je fuis bien trompé fi les arrides de la recepre ~e fuivent de prés ceux de la dépenfe. Dites-moy un peu, Madame la Coquette, quand vous avez rappellé Plutus for le ton d•u,ne Marchande du Palais qui prend au mot un joly Chaland ; quelle Marchan• difc pretendiez-vous luy livrer ? VENUS. _ Je prerendois l’amorcer avec de belles ’ crlperances, jufqu’à ce que Mars foit revenu de l’Armée , pour le faire déguerpit l’heritage, & faire en forte qu’il ne refie à PlutL1s que l’honneur d’avoir fait les

imeli(
m.tions.

VULCAIN• . ,Comment, Coquine, tu ofcs encore me _parler .de ce Maraut dç Mars ? Je m’en Tome Jr. . Ff . ... --- "’I ,. Cooglc vais me faire feparer de corps & de bien d’avec roy. J’ ay déja donn~ ordre à Mercure d’a{lèmbler tous les Dieux pour .cela , il ne doit pas tarder à venir. Mais 1~ •oicy. SCENE VII. MERCURE, VULCAIN , VENUS. MERCURE. SEigneur V~kain, j’ay ex.ecttré vos or- . . dres ; je viens d’avertir les Dioo :r ;de fe trouver dal’ls la Sale de l’Audicnce, il• .font déja à la Be11vett~ . VULCAlN. L’Atfemblèe fera-t-ellc : nombrcufe ~ . M.ERCU1E. Non, la plufpart des Dieux font maia .. des,~ caufe des Vins nouveaux. . VULCAIN. N’importe, ils furont tous pour moy ; car ma caulè eft la caufe commwie, VENUS. Si les Dieux font pour vous, ks D~eifes feront peur moy. ’ MERCURE·. Nous n’en aurons pas beaucoup ; car la, plup~t fon~ allç jQiieî kUf rôllc à l’Q !. " , ,pera. { à Vi4’cain.) C,a il faut vous mettre - t :n état d’eftre jugé, avant <J_ue les Dieux t•. par<.>ifiènt. Mettez-vous là fur la Sellette. VULCAIN. Une Sellette à moy i C’efi : ma femme qui dl : l’accufée ! · MERCURE. Dans ces fortes de procés , le mary dl toujours le patient. VULCAIN. D tem ;,,,,.. ! 0 morv !J ! · · ME&CUilE À Y.e11MI, Ml. . J’ay prié Bacchus de oompofer un petit

brcuyage pour adoucir fa œlere de Vulcain.

Laiffez-n005 fafre, fortcz d’icy fans xien dire, & ne paroilfez point q_ue je ne. ~ ous avertiffe. YULC A IN. ,Où v :~ donc mà femme ? MERCURE. C’efl : un petit accés de pudear qui luy ,vient de prendre. Elle dit qoe voμs plaic : 1iez pour elle, & que tout ce que voui ferez fera hien fair : Entre nous elle fent bien que fa caufe etl vereufe. VULCAIN. . Vous allez voir auffi comme je vais triompher ! MERCURE. -

Les Lauriers de ce triomph"~là feron ;

[_f ij " ,Goo.. _ ~le fecs ; je crains bien que leurs feuiIIe.. ;ne tombent par terre, & qu’il ne vous en refl :e que fe bois fur la tefl :e. Mais f entends Meffieurs qui commencent à touaèr, le procés cft à moitié jugé. La Porte cle l’Audience s’ouvre. SCENE VIII. Le Theâtre reprefmte une S"lle où îoil~ les Dieux font "ffemblez :.. On jouë ,me tresbelle Marche. pendant laquelle les Dieu~ s’avancent vers Vulcain ; & Momus qui" fond,r, la preffe, chante les paroles foiva11te1_ far f Air de la Marche. . MOMUS. . , L•Epoux Jaloux, ~ i blâme Sa femme D.ins le fecret de fa maifon ; A Couvent raifon. Mais lorfqu’il court à !’Audience · , Publier fon mauvais fort ; Plus il,prouve l’offenfe,

Plusilatort,ilatort,il atort,ila ton. " ,Cooglc Tou1 /e, Dieux reprennent : Il a tort, ila ·tort, il a tort. VULCAIN. Monfieur Momus, ne venez pas icy, .p :ir .v ?s fadesila. ifamerics , troubler 1a gravite de nos uges, elle fait plus de 1a moitié de leur cience. Il m’a fair oublier l,a m< ;>itié de ~on. Plaidoyer.• ·•. Ah, le

voicy. Vous voyez devant vous l’afilig~

Vulcain .votre Confrere.... LES DIEUX finterrompent ,en chantant. Ilatore,ilatort,il atort. · VULCAIN. Un petit tefl :e de MuGque, qui efioic <iemeuré en l’air. Je dis donc, Mefficurs ..• TOUS LES DIEUX. Ilatort,ilatort,ilatort. JUNONd’un ton de colere. ~ elle honte efl :-ce là, Meffieurs ? 011 · ne veut pas .fe donner la peine d’entendre Vulcain ? Si vous vons moquez d’un Dieu qui fe plaint de fa femme , que feriez. -vous donc à un limple Mortel i · JUPITER. .. Les Mortefs ne font pas fi focs que de, {e plaindre, ils paffent ces fortes d’affaire, fous filence. . . . VULCAIN. . Cela eft vray, ils (e contentent de f.lirt iQJ,Primei ; des F :i61 :u111s. Ff iij "" ,Cooglc JUNON. . M onficur Vulcain , criez , rempefter ,, faites le diable à quatre, ju(qu’à ce qu’on "’ous ait rendu jufüce. LaiRèz-moy faire, je vais condamner au Carcan tous les.-Epoux in.6ddes. VULCAJN. Tous ? donnez YOn !-en bien de garde-~ 11 n’y aurait perfonne pom faire exc :œtcr la Sentence. JUNON. J’enrage_ quand je vois••• w JU :PITER ’lç]uno11•. Taifez-vous, Jaloufe ; on Yoit bien que· vou.- . avez de la rancune contre les Maris~ Si vous vouliez du bien à Vulcain, vous luy confeilleriez de ne fe Point faire juger ; car le mieux qui fuy puilfe arriverdans cette affaire., c’dl d’avoir tort. VULCAIN. Ouy, je commence à comprendre que ; (ilchantt)Ilatort,il atorr, n’apas tout-à -fait ton. Car pour avoir un Arreft contre ma femme, je ·n’ay que faire de venir icy ., le Public en prononcera plus que je ne voudrois. Monfi.eur Jupiter. , puifque vous jugez à propos de ne me point juger, au moins donnez-rnoy 41uelque coniolation dans mon atllifüo~ "" , JU-P I TER. La plus grande confc ::>lation ciu’on puilte donner à un !Jlary affiig~, c eft l’abondance des biens dans fa maifon. J’ordonne donc que chacun vknne faire un pte-- (ent à Vulcain, & luy donne uli conftil convenable a~ prc(em qu’il fera. Je vais com1nencer. { li l•J prrfa11te .,, Bll11f & Hn MMtofl.)

?vlon cher amy v’wcain ~ pour a•oir l’abondance, 

Tu dois joindie dans ta mai !on, bu Bœuf laborieux la forte patieuce , Avec la douceUI d1i Moutou. VULCAIN. An, Jupircr 1 pour ri,ompcnfc D’un confcil qui chez 1110yva canfer l’abondance, Je te veux donner des fouh :iits. · <l !!s· ton Voifi11 chez toy pui !fe mcme la p.us. ~ t1 Junon jamais ne gronde, . l.orfquc mcLme à f’es yeux tu Cera.1 déloyal : Enfin, quoique ru m :tnque au devoir ,oniugal i . ~Ile ne laiffe pas d’drc toujours fcconde. JUNON . -cibe/e. Allons’ ; ma Grand’rnere Cibele, Tiret. donc dè ntre èfcan :dle ~ !que prefent rour cet Enfant. CÎB !lE tir, de grlll’Jde, L !inlttes tlun ltu~ JUNON. "Bon ! cccy luy convient. ( à Vult.tm,) -Vulcain :,, pîCns ces Lunettes, ~ mi~tuamincr ce que fait ta moitié. · Ff iiij ’"" ,

VULCAIN. Je crains que pour en voir feulement la moitié’.,, Elles ne foiem pas affez nettes. Mais morbleu > on fe moque de moy !, Parlafang. ••. ’ · MO MUS s’11dre/fant ÀJupiter, chante~ De fa Venus la complaifanre adrdfe, ~ nd il voudra peut faire fon bonheur. Mais ta Junon, en faifom la Diable !fe, Te vend bien cher un chimerique bonne~ VULCAIN. Et bien Couvent une faulfe faO’ellé, J>em à l’Epou :x caufer un •ray ~alheur. L’ 0 CE AN v,ut p4rler, & touffe toujourr. VULCAIN. l’Ocean e !l : bien flegmatique ! - L’OCEAN. ’ Je te fais prefem de ma toux. Rien n’efl : plus fouverain pour un mary jalonx,.. ~laragedansl’ame, , y eut fe cacher pour furprendre fa femme. Je fouhaite à tous ceux de ta focieté Qien pareil cas leur gofiçr irrité, ’ · . Trahiffe

Leur forte cnriofité ,

fa leur ép :i’rgue le fupplice • D’efhe pleinement convaincus Qi.on les a fait ( il touffe) Cocus. VULC Al N. Ce qui t’enrhume de la forte , C’cfi que ton Epoufe Thetis ’Tc : fait fouvcnt coucher fur le pas de la porte, Pendant que le Soleil diflipe fes ennuis•. " ; MOMUSchante. - Ce Dieu brûbnt, pendant route l’année,. _ Chaufe ton lit, pour te faire plaifir : Mais u :1 vieux fou qui prend jem :e époufée , C’cfl : une mer qu’en ne Cçauroit ta11r. VULCAIN. L01fqu’un Vieillard a la te’te chargée, Il a beau faire, il n’en peut pas guerir. D1 A NE donnant un Croijfant À Vu1"1in ; Je gardois pour un Epoux Le plus brillant des bijoux. Mais, Coufin, ton mauvais ménage M’a dégoûté du mariage, _Et c’efl à toy que je feray pre[e_nt De mon Croiffant. VULCAIN ÀDiane. Divinité mélancolique , A(he bi7arre & lunatique, Déelfe des pafles-coulcurs, Vous faites bien d’éviter les malheurc-Qi _attire aprés Coy l’hymenée ; Car li vous efüez rnarile, Vous ferie7. votre Epoux Jaloux. DIANE. n n•appanient qu’à Mornus , & qn’à vous ,. De médire d’une Déeffe, ~ fit de cenr-_ f~ ~ons Ces pr~uves de Cagcife. Avez-vous oublie la Fable d Alleon l Je le maltraitay fort , dit-on, Parce qu’il me furprit fans Voile & fan, Cor-- : .,. nette Dans le Bain. Convenez avec fmcerité , . - . ~ ’il efi : peu de femme bien faite , ~ i pour.un Cavaliq.cût cçi :tc cruaw :~ .. . ,.,. Cooglc MO MU S eb.,nte. Je ’IOUS : :pprcns qu’une Ticilte Coquette Eut l’autre jcor la mefme cruaté ; Et pour l’ a,.,oir forprifc à fa toilette ~· Un Cau.lier en tu. fort maltraité. VULCAIN. ~ lapudeur icd bien à la fillette ~ L01fqu’cUc cil jointe aiacquc la bca~ ! P LU T O N Mnn""t ,m Bitie,u • P#IQI ;,,. Nous femmes deli :inez tous deux A comrn :?Bèer les malhcurcœ ; Moy dans l’tnfcr, toy dans le marfagc. De nos Sceptres cornus faifcns donc le partage. · VUL C A·tN. ’ton lot n’ eft p :rs ~gal :ru mien ; [ ge~ Car fi tous les Cocus Tenoicnt me rendre homma-

Mcn Empire fereit bien plus grand que. le tien.

BACCHUS chame en riant. Ah, ah, ah, Comrere Vulcain t Ah, ah, ah ! le plaifant ufage D’ellre chagrin du Cocuage ! Hé, hl· ! cc n’eft 17 :15 dhe fage,. De pleurer ert Îecret ~nd on a chez foy le fu :et <l !i fait rire , qui fait rire le voi&nage. ( If-Jo,, :.. ne un verre. - Vule11in, & À’ tol#s les 4Htres Dieu,&, O’ J,ur ’llerfe À boire.) . MOMU-S eblfflte. ~ 1e ch2cu11 vienne remylfrtôn verre,. Pourboire à la fam~ du Contin. Voicy le ~nqnina falutaire, ~ i guerit la fiévrc de Vulcain, 1’2ri :a~ez tous cette medccinc. MauJit foit qai ne s’en munira, Contre un mal qui p1·end à la fourdine ? Si ~ ne ravn il vcus viwdra.. " , VULCAIN. Faites-en encor tirer Chopine, l’on trouvera bien qui le boira. J’{IPITER cbAnte. ~ nd le foin de goirrerncr le monde Commence de troohler mon cerveau>" Je bois qûelques fan !e ?- à la rende, Pour me foulager de ce fardeau. Mais fi les chagrins de ton ménage Sent beauconp J>fus lourds à fupportcr ,. En bcu,, :mr (Jl !atre conps d :n-antage, Tu feras plus fort P°’~ le porter. vut CAi N. <l !! :,nd la tefte fouffrc le dommage, C’cl : la tcfte qu’il faut conforter. JUNON cbAntt. Si Bacchus ne peut guerir I’oUtrage ~ - Venus vrent de faire à Vulcain, Au moins il luy donne le courage __ D’jll !er fevanger che7 fon Voifin. Mais que peut le vin fur mie femme, ~ ne vent point trahir fon honneur ? 11 ne fait qu’allumer dans fun amc Le feu·d’une jaloufe foreur. VULCAIN. [dame-, Vous vous plaindrie7. be :1ucoup moins,Ma-Si Venus vous pre !1oit fa douceur. M O M U S p,[ent, venus À VNlc11in, & ch1111t,. Puifque ta Venus eft innocente, Nous te fupplions de l’accepter ; Elle dl : am1i fage· que charmante ; Et fi tu pretendois en douter , Bacchus va jurer qu’elle cil : jolie : , Tu fçais qu’il dit toujours verité ; Et moy, grand Dieu de la raillerie :,. Je répoads de fa fidclité. VULCA1N. Puiffc.tu dans mon ame attendrie ’ Faire’ regner l’incrcdulité ! ,1 ’J111c&bu : f4it embrAjfar VulcAin & VtnllS, & l,1 f11it ,,b,ir, tous tieux ti11ns le m,fme ’VtrTt, PLUTC)N ch11nte. ~y q11’wi gros Chien garde teujours_ ma porte, , Je ne crois pas ma femme en fenreré : Mais quand j’ay heu, j’ay la tcftc û forte, , · ~ je fuis feur de fa fidclité. . VULCAIN. . . . Pour 01 !blicr les armes que tu Porte, Tu boiras donc tout le fleuve Leté’, : . BACCHUSch11nre. . PuiCque le vin t’a rendu raifonn.ablc ~ Il fout _bannir tous les foup~ons jaloux. Vos démeflcz fe vuic !cront a table : ·· l’ourles reg1er, je vais boire avec vous. VENU S ch :inte. .· Grace au_ bon vin, tu ,tois que je (uïs fage ; Maudit çe !uy qui te détrompera ! S’il_te revient quelqma fâcheux prffagc , Va chC7 Bacchus , il me jufüfiera. . . VbLCA1N chante. Tc :voila donc Venus jullifiéc ! Il faut finir, notre titre cft entier. On blanchiroit l’Epiciere accu[Jc :, Si l’on pouvoit c :nyvrcr l’Epiciet. ·’ Fill J, 1,,, C,meâie. , ..,Coogle