Le cadet de la Vérendrye/18

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Le monde illustré, Leprohon & Leprohon (p. 72-73).

ÉPILOGUE


Le lecteur, sans doute, aimera savoir ce qu’il advint des principaux personnages de cette nouvelle historique.

Voici tout ce que je puis lui dire.

M. de Saint-Pierre, le 2 novembre 1752, fut envoyé par M. Du Quesne, gouverneur-général, pour remplacer Marin qui se mourait, et prendre le commandement de la Belle-Rivière (Ohio). Il périt à l’attaque du camp du général Johnson au fort Lydino, en 1755. Il commandait les sauvages, sous les ordres du baron de Dieskau.

M. le chevalier de Niverville se distingua dans plusieurs incursions faites dans la Nouvelle-Angleterre, et au siège de Québec en 1759.

Joseph et Pierre imitèrent son exemple. C’était l’époque où une lutte gigantesque allait s’engager entre quelques milliers de Français, de Canadiens, et un nombre cinq ou six fois supérieur d’Anglais.

Nos deux braves combattirent vaillamment, et se couvrirent de gloire.

Le cœur de Joseph de la Vérendrye avait gardé fidèlement le souvenir de la jolie jeune personne qu’il avait connue au bal de M. de Longueuil, en 1749, et en 1755, il l’épousait à Ville-Marie[1].

J’ignore si le volage Pierre s’est fixé plus tard, et quels yeux noirs il a épousés. Je sais seulement qu’après la cession du pays, il passa en France avec son père, sa mère et ses frères.

Quand les deux amis eurent partagé l’or apporté des Montagnes Rocheuses, chacun se trouvait possesseur d’une somme équivalent à environ cent mille livres.




FIN
  1. Tanguay. Dict. généalogique.