Le destin des hommes/09

La bibliothèque libre.
Chez l'auteur (p. 129-139).

LE JOURNAL


M. Mme Maurice Lemay étaient mariés depuis sept ans et ils étaient parfaitement heureux. Ils n’avaient pas d’enfants et n’espéraient plus en avoir. Alors, les deux époux vivaient uniquement l’un pour l’autre. Souvent, le soir, ils assistaient ensemble au théâtre ou au cinéma. Parfois, ils allaient voir des amis ou recevaient leur visite. « Des gens bien charmants », disait-on en parlant d’eux.

M. Lemay était dans les affaires et il gagnait suffisamment pour vivre largement. De temps à autre, il apportait un bijou ou un bibelot à sa femme car il avait à cœur de lui faire plaisir, de lui témoigner son affection. Celle-ci remerciait, embrassait tendrement son mari, mais ne manquait jamais de déclarer : « Tu aurais bien pu te dispenser de faire cette dépense, car je n’ai besoin de rien. Je suis heureuse d’être avec toi. Ta seule présence me remplit de joie » ? Puis, modestement, elle ajoutait : « Moi, tu sais, je ne suis pas une femme qui aime à se parer. Ces belles choses que tu me donnes, je les mets dans un tiroir et lorsque tu es à ton travail, je les regarde en pensant à toi. Vois-tu, tu es tout pour moi et cela me suffit ». C’était vrai. Mme  Lemay adorait son mari qui était son unique affection, sa raison de vivre. Elle l’aimait comme elle aimait le bon Dieu. Le soir, lorsqu’il rentrait à la maison, sa figure s’éclairait d’un bon sourire qui exprimait la plénitude de son bonheur. Vrai, c’était un ménage parfait que le ménage Lemay.

Puis, voilà que la sœur de Mme  Lemay, mariée à un instituteur tomba malade. Elle passa trois mois à l’hôpital et mourut après avoir enduré de cruelles souffrances. Un an plus tard, le veuf partait à son tour. Il laissait trois enfants, trois orphelins de huit, neuf et dix ans : Norbert, André et Simon. Le séjour de la mère à l’hôpital avait mangé les économies de la famille. Les trois orphelins avaient la rue pour patrimoine. Alors, devant ce drame de la vie, Mme  Lemay, en revenant du cimetière où l’on était allé reconduire la dépouille du beau-frère, s’adressant à son mari des larmes dans la voix lui confia : « Écoute, Maurice, si tu voulais, nous prendrions ces enfants et nous les élèverions. Ils formeraient notre famille. Ce serait là une bonne action et tu verrais qu’elle nous porterait bonheur. »

Mme  Lemay avait un cœur d’or et était la meilleure femme au monde. Son mari comprenait et appréciait cette nature généreuse. « J’y avais déjà songé », déclara-t-il simplement, « et puisque tu le proposes, nous allons les prendre avec nous ».

Ainsi fut fait. Le même jour, les trois garçons entraient à la maison de M. et Mme  Lemay. Ils n’étaient plus orphelins. Ils avaient un autre père et une autre mère.

Ainsi le voulait le destin.

Mme  Lemay avait l’instinct maternel. L’arrivée de ces trois enfants sous son toit combla tous ses vœux, la remplit d’une joie qu’elle n’avait pas éprouvée encore.

— Appelez-moi maman, dit-elle à ses enfants d’adoption, et appelez mon mari papa.

Et de ce moment, Mme  Lemay fut véritablement la maman de ces orphelins. Avec quel contentement le matin elle préparait leur déjeuner, voyait à ce que leurs habits fussent bien propres, bien brossés, leur chaussures cirées avant de partir pour l’école, que leurs livres et leurs cahiers fussent rangés en ordre dans leur sac. « Soyez bien sages en classe », leur recommandait-elle au départ.

Les trois garçons l’adoraient. Ils aimaient bien leur père aussi. Vrai, ils en avaient eu de la chance d’être tombés dans cette maison.

Cette famille qui lui était soudain arrivée, modifia un tant soit peu les habitudes de Mme  Lemay. Après le souper, elle aimait voir les enfants faire leurs devoirs de classe ; elle les faisait étudier leurs leçons, voyait à réparer les accrocs à leurs habits. Maintenant, elle n’aimait plus à sortir ; elle préférait rester avec les petits. Lorsque son mari l’invitait à aller avec lui au cinéma, elle était moins empressée qu’auparavant. Il était évident qu’elle acceptait pour lui faire plaisir. Elle n’avait pas le cœur ni l’esprit au spectacle ; elle pensait aux enfants à la maison. Puis, elle négligeait d’appeler les amis pour les inviter à venir passer une soirée chez elle, ne se décidait qu’à regret à aller rendre visite aux anciennes connaissances.

Nous évoluons avec les événements qui se produisent dans notre vie.

Pour dire la vérité, Mme  Lemay était devenue casanière. Son bonheur était de rester à la maison. Lorsqu’elle s’entendait appeler maman, son cœur éprouvait une grande et douce joie, une espèce de volupté. Ah ! qu’elle était heureuse d’avoir cette famille que la Providence lui avait envoyée. Elle pensait tellement à ses enfants Mme  Lemay qu’elle se négligeait un peu dans sa tenue. Elle oubliait ou se souciait peu de s’acheter de nouvelles toilettes. Toujours, elle pensait aux petits avant de penser à elle. Alors, elle portait de vieilles robes qui étaient loin de l’avantager et la faisaient paraître plus âgée qu’elle n’était. Le mari n’avait pas tardé à constater ce changement et il s’en affligeait. Parfois, le soir, il regardait cette douce figure aux bons yeux gris, encadrée de cheveux châtains et il aurait souhaité voir sa compagne avoir une mise plus soignée.

M. Lemay, lui, brun, grand et mince, avait toujours été élégant et il continuait de l’être. Et il restait jeune. Comme sa femme préférait rester à la maison le soir, il partait seul pour aller au cinéma, au théâtre, pour aller voir les vieux amis auxquels il restait fidèle. Il paraissait heureux, mais ses affaires l’absorbaient un peu plus qu’auparavant. Maintenant, au lieu de rentrer à cinq heures, il arrivait juste à temps pour se mettre à table avec le reste de la famille. Parfois même, il devait souper au dehors avec un client important. Aujourd’hui, les affaires se traitent au club ou au restaurant, devant un bon dîner. Mme  Lemay comprenait cela et elle goûtait d’autant plus les heures où elle était dans sa maison avec ses enfants et son mari. Son bonheur était quelque chose de merveilleux, d’unique, un bonheur qui dépassait tout ce qu’elle avait rêvé. C’était un bonheur resplendissant comme un ostensoir d’or au milieu des cierges sur l’autel. Ah ! un bonheur si fabuleux, il faudrait, si c’était possible, l’enfermer comme un trésor dans un coffre-fort afin qu’il ne soit pas volé, perdu, égaré.

Lorsqu’elle voyait sa famille autour d’elle à table, lorsqu’elle voyait travailler les garçons appliqués à leurs devoirs de classe, elle se disait qu’elle avait eu une fameuse idée en recueillant ces orphelins et elle se rendait parfaitement compte que sa bonne action recevait depuis longtemps sa récompense.

Il y avait maintenant cinq ans que les trois garçons étaient entrés dans la maison, qu’ils formaient la famille qu’elle n’avait pas eue elle-même mais que la Providence lui avait envoyée. Simon, l’aîné avait déjà quinze ans, André, quatorze, et Norbert, le plus jeune, treize. La vie était belle.

Un matin de février, après le départ de son mari et des trois enfants qui fréquentaient le collège, Mme  Lemay après avoir lavé sa vaisselle suivant son habitude, commença à faire les lits dans les chambres. Le sien tout d’abord, puis celui de Simon qui couchait seul tandis que ses deux frères dormaient dans une pièce contiguë. Comme elle soulevait les oreillers de Simon pour les battre et les secouer, un cahier à couverture en toile cirée noire tomba entr’ouvert sur le tapis. Elle le ramassa et, comme elle n’était pas curieuse, elle l’aurait refermé et remis où il était auparavant si, sur la première ligne, en haut de la page, elle n’avait lu son nom.

…maman n’est pas coquette pour deux sous. Ça me fait de la peine de voir sa mise négligée. Lorsque j’arrive du collège à la fin de l’après-midi et que je la vois avec la vieille jupe, les savates fanées et les bas descendus sur les jambes, comme le matin à mon départ pour la classe, cela m’afflige. Moi, lorsque j’aurai une femme, j’insisterai pour qu’elle soigne sa toilette. C’est curieux, elle est tout le contraire de papa qui est si distingué, si élégant dans ses vêtements choisis avec tant de goût. Je m’étonne qu’il ne dise rien à maman, qu’il ne lui fasse pas quelques remarques.

3 novembre

J’ai étrenné dimanche un beau complet, plutôt dispendieux il me semble, pour un jeune garçon de mon âge. À vrai dire, j’aurais préféré en avoir un qui aurait coûté la moitié moins cher et que maman se serait acheté une robe ou un manteau. Je m’imagine bien que papa ne lui refuse pas d’argent. Je suis même sûr qu’il lui en donnerait avec plaisir si elle manifestait le désir de se procurer une toilette. Je sais par expérience que papa est généreux, mais maman, elle ne pense qu’aux autres. Tout ce qu’elle demande, c’est pour les siens. Elle se sacrifie pour eux, mais à quoi bon se sacrifier ? C’est me semble-t-il, une seconde nature chez elle. Évidemment, elle ne s’en rend pas compte, mais c’est ainsi. Elle s’oublie complètement. Une mère comme elle, il n’y en a pas une autre dans toute la ville. Cela, j’en suis certain.

10 novembre

Cet après-midi en revenant de la classe j’ai soudain aperçu papa qui marchait un peu en avant de moi en compagnie d’une dame, rue Saint-Denis. Elle avait une toque de velours noir sur des cheveux blonds et un manteau gris très simple qui lui allait à la perfection. J’avais envie de retourner en arrière et de prendre une autre rue lorsque la dame s’est arrêtée et a monté les degrés d’un escalier. Je l’ai entendu dire : « À ce soir, n’est-ce pas ? » Alors, j’ai tourné sur moi-même comme une toupie et ai flâné en route pour ne pas arriver en même temps que papa. Lui ne m’avait pas vu. Après le souper, il est sorti en disant : « Ce soir, je vais au cinéma ». Toute la soirée, j’ai pensé à ce que j’avais vu et entendu. Je suis troublé.

13 novembre

L’autre jour, lorsque j’avais fait une volte-face si rapide, j’avais cependant eu le temps dans un coup d’œil de remarquer la maison où la dame avait monté l’escalier. Alors, hier, la curiosité me poussant, j’ai passé devant ce logis, mais je n’ai rien vu. Cet après-midi toutefois, j’ai aperçu la dame qui paraissait assise devant la fenêtre. Je ne saurais assurer que c’est elle, car je ne l’avais pas vue de face, mais ça me paraissait être elle. On aurait dit qu’elle attendait quelqu’un et guettait son arrivée. Peut-être aussi, contemplait-elle le spectacle de la rue ou peut-être encore rêvait-elle. Il est aussi possible qu’elle ne pensait à rien. Cela arrive.

14 novembre

Papa est on ne peut plus charmant, plus aimable pour maman. Au souper, il s’est informé si elle était sortie au cours de la journée et lorsqu’elle a répondu qu’elle était demeurée à la maison, il lui a dit : « Mais c’est un péché de rester ainsi enfermée par un si beau temps. Il faut prendre l’air pour te maintenir en bonne santé. À toujours être cabanée, tu te faneras ». Et maman a répondu : « Ah ! que veux-tu ? J’ai tant de choses à faire à la maison que je n’ai pas le temps de sortir. Puis, je pense à vous autres et je suis satisfaite ». Papa a été sur le point de riposter, mais il s’est tu. J’ai compris qu’il sentait l’inutilité de ses paroles.

16 novembre

Je passe presque chaque jour devant la maison de la rue Saint-Denis. Une force invincible m’y attire. Hier la dame que j’avais vue avec papa rentrait d’une promenade tenant par la main un garçonnet de trois ou quatre ans. Je les ai dépassés, car le petit avait échappé son gant et sa mère s’est penchée pour le ramasser. J’ai remarqué qu’elle a de beaux yeux violets. J’ai été frappé d’une chose étrange. Cet enfant ressemble à papa d’une façon frappante.

1er décembre

Une aventure tragi-comique est arrivée ces jours-ci à mon voisin de classe. Octave Poirier. Le professeur nous avait donné comme devoir une composition française. Il n’avait pas imposé un sujet spécifique. « Racontez », avait-il dit, « une anecdote, un incident, montrant qu’une bonne action reçoit toujours sa récompense ». Ça, chacun des élèves savait bien que ce n’est pas vrai, mais néanmoins, il fallait s’exécuter. Mais, Poirier, lui, a voulu faire à sa tête et, contrairement à tous les autres, il a narré une histoire vraie de sa façon. « Un samedi après-midi », avait-il écrit, « alors que nous n’avions pas de classe, ma mère m’avait envoyé au marché faire quelques commissions. Comme je sortais de là pour retourner à la maison, je vois à quelques pas en avant, un particulier qui avait fait certains achats en même temps que moi. C’était un gros, court, plutôt lourd. Il met la main dans sa poche de pantalon et, en la retirant, laisse par mégarde tomber un papier. Je le ramasse. Un beau dix piastres ! Je rejoins le monsieur. — « Avez-vous perdu quelque chose ? » que je lui demande. Lui, il me regarde durement. — « Non », répond-il sèchement, en homme qui n’aime pas à se faire importuner. — « Regardez tout de même », dis-je. Il regarde d’abord ses colis, puis fouille dans sa poche. — « J’ai perdu un dix piastres, » déclare-t-il d’un air un peu confus. — « Le voici », dis-je en tendant fièrement le billet que j’avais cueilli sur le pavé. — « Merci, » fit-il, « tu es un honnête garçon ». J’étais glorieux, j’avais fait une bonne action. Mais le soir, lorsque je raconte la chose à mon père, celui-ci furieux de la bêtise de son fils me sacre une ronde et déclare : « Imbécile, tu seras pauvre toute ta vie. » — « Poirier, vous vous pensez bien fin, bien original », fait le professeur en remettant les cahiers aux élèves, mais vous n’êtes qu’un esprit croche et stupide. Pour vous donner à réfléchir, vous me copierez ce soir après la classe quatre pages de l’histoire du Canada. » « Alors », me déclare Poirier, lorsque je le revois le lendemain, « pour avoir accompli une bonne action, j’ai reçu une raclée à la maison et j’ai dû copier quatre pages d’histoire. Mais ce salaud de professeur va me payer ça. J’ai écrit une lettre anonyme au directeur du collège et je lui ai conseillé de surveiller le frère Adolphus qui s’échappe toutes les nuits de sa chambre et va passer quatre ou cinq heures dans une maison de femmes du voisinage. C’est pour ça qu’il s’endort si souvent en classe. Il ne sommeille pas la nuit, mais il se reprend le jour. Je suis certain qu’il va se faire flanquer à la porte. Ça, ce sera une autre bonne action à mon crédit. »

15 décembre

Une affaire embêtante qui me met dans l’embarras. Une fois de plus ma curiosité m’avait poussé vers la rue Saint-Denis. Or, voilà que, tout à coup, je me trouve face à face avec papa qui marchait en compagnie de la dame. À les voir ensemble, on aurait dit qu’ils étaient mari et femme, tellement ils paraissaient intimes et étaient élégants tous les deux. Très ennuyé, j’ai salué gauchement. Papa a continué sa route, puis s’est arrêté, a tourné sur lui-même et m’a rejoint : « Ne raconte rien à ta mère », me recommanda-t-il. — « Il n’y a pas de danger », répondis-je. Pourquoi que je lui dirais des choses à maman ? Je ne suis pas un imbécile. Lui faire de la peine inutilement à elle qui a été si bonne pour moi et pour mes frères. Allons donc, ce serait stupide. Mais je ne voudrais pourtant pas que papa se sente gêné avec moi maintenant, parce qu’il a toujours été si gentil avec nous. J’espère qu’il oubliera cet incident. Tout de même, je suis furieux contre moi qui ne cesse de m’intéresser à cette dame.

17 décembre

La lettre anonyme d’Octave Poirier a eu son effet. Nous avons depuis ce matin un nouveau professeur qui remplace le frère Adolphus. On ne sait d’où vient cette information, mais toute la classe chuchote qu’il a été mis à la porte du collège pour conduite dérogatoire au bon renom de la communauté.

20 février

Depuis plus de deux mois je m’abstiens de passer devant la maison de la rue Saint-Denis. Je ne cherche plus à voir la dame, car si elle m’apercevait, elle me reconnaîtrait et en parlerait à papa qui doit se demander quelle affaire j’avais à me trouver à cet endroit lorsque je les ai rencontrés tous les deux. J’évite toute occasion de la revoir, mais cependant le hasard, un pur hasard, m’a de nouveau mis en leur présence à tous deux. Hier…

Le journal se terminait là abruptement. Les dernières lignes étaient brouillées. Il était évident que pour une cause ou une autre, l’on avait précipitamment fermé le cahier, sans prendre le temps de sécher l’encre fraîche avec un buvard et apparemment, on l’avait caché sous l’oreiller et l’on avait oublié de le reprendre au matin.

Agissant comme une automate, Mme  Lemay remit sous l’oreiller le fatal cahier sur la couverture duquel était collé un carré de papier portant l’inscription : Journal de Simon Lemay.

La pauvre femme était comme étourdie, assommée. Cette brusque révélation la plongeait dans un abîme de désespoir. Tout était devenu noir pour elle. Sa vie était gâchée, finie. Son fabuleux bonheur avait sombré parce que son destin le voulait ainsi. Mais elle-même ne s’accusait pas, ne se rendait pas compte qu’elle avait été le propre instrument de son malheur. Au contraire, elle avait le sentiment qu’elle était la victime d’une injustice sans nom, comme l’innocent qui serait condamné à mort. Sa raison chavirait. Irrémédiablement perdue. Voilà ce qu’elle était. Et trop faible pour réagir, pour se révolter, pour se rattacher à la vie… Plus rien à faire. Alors, d’un pas chancelant, elle se rendit à la cuisine, ferma la porte, ouvrit les quatre clés du poêle à gaz et s’assit tout à côté dans une berceuse…

Lorsque les trois garçons revinrent du collège à la fin de l’après-midi, ils furent repoussés par une forte odeur de gaz en ouvrant la porte de la maison. Ils alertèrent un passant qui, ne voulant pas s’aventurer dans cette demeure remplie de poison, appela la police. Celle-ci pénétra dans la cuisine, ferma les clés du poêle. Assise dans sa chaise, la femme était morte. Comme M. Lemay arrivait à son tour, le fourgon de la morgue emportait le cadavre de sa femme. Il a été extrêmement surpris de cette tragédie qu’il n’a jamais pu s’expliquer. Mais six mois plus tard, il s’est remarié, épousant la jeune femme dont Simon parlait dans son journal, la mère du petit qui lui ressemblait si fort.