Le grand dictionnaire historique/éd. de 1759/Antigonie
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ANTIGONIE, ville de Syrie, au voisinage d’Antioche. Diodore de Sicile, l. 20, c. 48, rapporte qu’Antigonus bâtit au bord de l’Oronte, cette ville qu’il nomma Antigonie de son nom. Il y fit de grandes dépenses, parceque cette ville se trouvoit dans une situation des plus avantageuses. Cependant elle ne subsista pas long-temps ; car Seleucus la détruisit, & en tranféra les habitans dans une autre ville, dont il étoit lui-même fondateur, & que l’on appelloit à cause de lui Seleucie. Strabon, l. 16, prétend que ce fut à Antioche, que Seleucus transféra les habitans d’Antigonie. * La Martiniere, dict. geogr.
ANTIGONIE, ville de Gréce dans l’Epire, qu’on a aussi nommée Antigona. Quelques auteurs l’ont confondue avec la ville de Croye. Le Noir dit que son nom moderne est Argiro Castro. Elle a été autrefois célébre, & la plus considérable de la région dite Chaonie, près des monts Acrocerauniens, ou de la Chimere. * Laurembergius, Græc. antiq. Ferrari, in lexic. Ptolemée, &c.
ANTIGONIE ou ANTIGONÉE, ville de la Macédoine dans la Mygdonie, est sur le golfe de Thessalonique, que les anciens ont nommé Thermaïque. Pinet assure qu’aujourd’hui les habitans la nomment Cojogna ; mais d’autres soutiennent que son nom moderne est Antigoca.
ANTIGONIE, isle du bosphore de Thrace. Pierre Gilles, cité par Ortelius, dit que les Grecs modernes la nomment l’isle du prince ou plutôt de la princesse, parcequ’elle a souvent servi de retraite solitaire à des princesses qui y ont vécu dans le célibat. Cependant on voit l’isle du prince & Antigonie très-expressément distinguées dans les constitutions de l’empereur Manuel Comnene. Zonare dit que l’ancien nom de l’isle du Prince, étoit Panormus. * La Martiniere, dict. geogr.