Le parfait mareschal/148
◄ Pour le Farcin qui vient à la teste des Chevaux | ⅭⅩⅬⅧ : Pour resoudre & dissiper les grosseurs, & toutes les enflures causées du Farcin, tant aux jambes qu’ailleurs. | Pour les Ebulitions de sang ► |
L y a des Chevaux gueris du Farcin, ausquels il reste une partie enflée & grosse, sçavoir la cuisse, le jarret, ou la jambe, & souvent toutes les trois, & ces parties demeurent de la sorte, manque d’avoir appliqué dans le commencement de l’enflure quelque chose de resolutif, qui auroit empéché l’humeur de se Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/448 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/449 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/450 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/451 Chap.
ⅽⅹⅼⅷ.vous ferez calciner de la couperose verte, & en poudrerez les bouttons pour les dessécher.
Ceux qui mettent les Chevaux farcineux à l’herbe, augmentent leur mal au lieu de le diminuër : l’opinion commune est fausse en cela, car l’herbe est contraire au farcin.
Saignez le Cheval des deux côtez du col trois livres de sang de chaque côté ; le lendemain donnez-luy un breuvage de trois chopines de vin blanc, deux onces aloës tres-fin, & deux onces de bon theriaque fin bien mélez, qu’il soit bridé six heures avant la prise, & autant apres ; souvent on guerit le farcin dans son commancement par cette seule purgation, du moins on est assuré que c’est une tres bonne purgation pour les Chevaux farcineux, & quand on a dessein de les purger, on peut la leur donner, & les traitter ensuitte comme j’ay enseigné, par exemple tous les jours sans intermission, deux onces de foye d’antimoine jusqu’à ce qu’un Cheval en aye mangé deux ou trois livres, & lors que les bouttons sont ouverts, les frotter avec l’onguent de Portugal, si les bouttons ont trop de chair baveuse, & pourrie avec celuy de Naples.