Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/Denis.Papin

La bibliothèque libre.
(et ses correspondants)
Texte établi par C.I. Gerhardt (GM3ap. 255-256).

  1. Incise en français dans la lettre en latin à Jean Bernoulli du 3 mars 1696, extrait d'une lettre de Leibniz à Denis Papin du 1 janvier 1696.
    Source : Leibnizens mathematische Schriften, tome 3a, p. 255-256.


« Pour conclure, je me souviens, qu’autrefois vous avez nié qu’un grand corps peut transférer toute sa force sur un plus petit, parceque vous avés vû que selon l’opinion vulgaire des Cartésiens, que vous soutenés, j’en inferois le mouvement perpétuel, et vous avés tâché d’eviter la force de mes preuves, touchant les moyens de cette translation, le mieux que vous avés pû, en faisant des difficultés un peu recherchées sur ces moyens. Cependant ayant revû mes méditations sur le choc des corps, j’ay trouvé que sans levier ny autre apparat, dont je m’étais servi autrefois pour vous satisfaire là-dessus, il y a un moyen simple pour cela. C’est que faisant en sorte que deux corps choquent à la fois un troisième, il doit arriver en certain cas, que les deux corps ensemble, quoyqu’ils fassent une masse plus grande que le troisième, demeurent pourtant en repos, et donnent toute leur force au troisième. » Ad haec respondet Dnus. Papinus in literis 15 Januarii 1696[1] : « Pour ce que vous dites des deux corps, qui communiquent ensemble tout leur mouvement (non dixeram[2] "tout leur mouvement" sed "toute leur force") à un troisiéme, je crois me douter de ce que c’est ; mais crainte d’estre encore obligé de donner deux réponses au lieu d’une, je différeray d’en parler, jusqu’à ce que vous ayés nettement exposé le fait » etc.

  1. [Ce à quoi Denis Papin répondit dans une lettre du 15 janvier 1696]
  2. [je n'ai pas dis … mais … ]