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Les Échos (Adolphe-Basile Routhier)/15

La bibliothèque libre.
P.-G. Delisle (p. 149-150).


CHANT NATIONAL[1] [2]


Ô Canada ! terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux.
Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix ;
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits ;
Et ta valeur de foi trempée,
Protégera nos foyers et nos droits.

Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant.
Il est né d’une race fière ;
Béni fut son berceau.

 : Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau :
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l’honneur de son drapeau.

De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l’auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie,
Mais plein de loyauté,
Il sait garder dans l’harmonie
Sa fière liberté,
Et par l’effort de son génie
Sur notre sol asseoir la vérité.

Amour sacré du trône, et de l’autel,
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel.
Parmi les races étrangères
Notre guide est la loi ;
Sachons être un peuple de frères
Sous le joug de la Foi ;
Et répétons comme nos pères
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le Roi !


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  1. Musique de M. Calixa Lavallée.
  2. Note Wikisource : l’hymne officiel du Canada est exclusivement la première strophe de ce poème.