Les Îles de la Madeleine et les Madelinots/19

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Imprimerie Générale de Rimouski (p. 197-206).

LE ROCHER

Le Rocher-aux-Oiseaux est enveloppé d’une atmosphère lugubre qui inspire à tout l’archipel une crainte un peu semblable à celle qu’éprouvent les enfants aux abords des maisons hantées des contes de fées. On s’en approche avec mille précautions, après s’être assuré de la faveur des vents et des courants. Et encore, c’est-il pour peu de temps, car on ne sait jamais ce qui peut arriver dans ces parages de sinistre réputation, l’abordage étant hérissé de difficultés. Les seuls êtres qui n’en ont pas la chair de poule à son approche, qui l’abordent sans façon et y vivent sans crainte, ce sont les myriades de fous de Bassan, de goélands, de cormorans, qui en formèrent l’unique population de temps immémorial. En voyant une telle multitude d’ailes autour de ce rocher, Cartier lui donna le nom de Isle-aux-Margaulx[1] Les premiers navigateurs qui s’aventurèrent sur le sommet du rocher faillirent être mis en pièces à coups de bec. Le sol était si couvert de nids et d’oiseaux qu’on ne savait où placer le pied pour n’en point écraser. On aurait dit qu’ils couvaient en plusieurs rangs d’épaisseur. Même à l’heure actuelle, malgré la présence de l’homme, ces oiseaux n’ont pas peur de couver à ciel ouvert, sur la surface du rocher. Mais la majorité a déménagé pour chercher un refuge dans les interstices et les anfractuosités des falaises, si parsemées d’ailes blanches qu’on les dirait couvertes de neige. Avant l’établissement du phare, les Américains, qui se considèrent partout comme en pays conquis, ne se gênaient pas d’y monter, au temps de la ponte, et de cueillir des œufs en quantité, par barils, qu’ils chargeaient sur leurs goélettes. Les chasseurs, non plus, ne se sont pas fait scrupule de massacrer inutilement, et pour le seul plaisir sauvage de tuer, des millions de ces oiseaux sans protection. Alarmé de cet état de choses, le gouvernement provincial a réservé le Rocher comme paradis des oiseaux, en prohibant en 1920 toute chasse, sous peine d’amendes très sévères.

Je ne saurais mieux raconter l’histoire de ce rocher sinistre qu’en insérant ici une lettre de monsieur Wilfrid Bourque à monsieur Théophile Béland :

Rocher-aux-Oiseaux, Golfe St-Laurent
le 6 juillet 1909.
À Monsieur Théophile Béland, agent,
Département de la Marine et des Pêcheries,
Québec.
Cher monsieur,

J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre, no 3055, datée du 25 août 1908, et qui, à cause du défaut de communication, ne m’est parvenue que récemment.

Pour me conformer à votre demande, j’ai l’honneur de vous exposer humblement ce qui suit :

En ce qui me concerne, je suis heureux autant que mes connaissances me le permettent de vous faire l’historique de cette lumière (phare). Toutefois, c’est avec regret que je suis obligé de vous faire constater que le registre des gardiens de cette lumière est assez pénible, plusieurs y ayant laissé leur vie. Les autres ont été contraints d’abandonner, n’ayant pu obtenir des différents gouvernements qui se sont succédés depuis 1870, année où ce phare fut érigé, la protection et les améliorations que réclamait leur position unique.

Aucune station sous le contrôle de votre département ne peut être sérieusement comparée à ce rocher en mer, d’une superficie d’environ cinq acres, s’élevant à 130 pieds au-dessus du niveau de la mer, abordable à un seul endroit et cela seulement dans un temps très calme, ce qui est assez rare dans ces parages ; à une distance de onze milles de l’île la plus rapprochée qui est tout aussi isolée et non plus abordable que celle-ci. Ce rocher, par sa position géographique, étant situé sur la route des vaisseaux qui remontent le Saint-Laurent, fut souvent témoin de désastres maritimes. En 1870, le gouvernement se décida d’y faire ériger un phare et chargea monsieur Fraser de ce travail gigantesque. Après avoir été obligé de se tailler un chemin dans le roc, le plus bas point de ce rocher étant de 90 pieds, pour monter les matériaux nécessaires à la construction, et avoir surmonté mille difficultés, il érigea le phare en 1871.[2] En même temps, on posa un canon pour guider les vaisseaux en temps de brume.

Le premier gardien nommé fut un monsieur Fennelton qui refusa la charge ; monsieur Guitté le remplaça et demeura en fonction jusqu’en 1873, lorsqu’il résigna, n’ayant pu s’habituer à la vie d’ermite qu’on est obligé de mener ici[3]. Il fut remplacé par monsieur Patrick Whalen. Pendant sept ans, tout marcha bien, mais en 1880, le 8 avril, les loups-marins étant très nombreux aux environs du rocher, monsieur Whaler et ses deux associés se décidèrent d’aller leur faire la chasse. À peine étaient-ils sur la banquise qu’une violente tempête s’éleva et les glaces, poussées par la force du vent, s’éloignèrent si vite que les pauvres hommes ne purent regagner leur demeure. Madame Whalen était restée seule sur le Rocher. On ne peut guère se figurer la terrible nuit qu’elle dut passer sur un rocher en mer, seule, son mari et son fils emportés à la dérive sur la glace, sans aucun moyen de communication avec la terre ferme, comptant seulement sur la bonne Providence et espérant qu’un bâtiment loup-marinier arriverait au Rocher pour la secourir dans son extrême détresse.

Le lendemain, Thomas Thivierge, un des trois malheureux emportés à la dérive, les pieds gelés et à moitié mort de froid, retourna au Rocher et apporta à l’épouse inconsolable la triste nouvelle que monsieur Whalen et son fils étaient morts pendant la nuit. Cet accident détermina enfin le gouvernement à faire poser l’été suivant un câble sous-marin, entre le rocher et la Grosse-Île. Monsieur Charles Chiasson, du Havre-aux-Maisons, fut nommé gardien le 25 juillet 1880, charge qu’il occupa jusqu’au 23 août 1881. Ce jour-là Paul Chenell, sa fille et Jean Turbide étaient en visite sur le Rocher. Leur hôte, monsieur Chiasson, leur fit voir en détail les différents bâtiments, phare, bouilloire, engin, et enfin on arriva au canon d’alarme ; les visiteurs prièrent le gardien de bien vouloir tirer un coup de canon. Ce dernier se rendit à leur désir, mais hélas ! la grosse Bertha fit explosion et victima le gardien et son fils, blessa gravement Paul Chenell, qui expirait deux heures plus tard. Jean Turbide en fut quitte pour une légère égratignure. Monsieur Télesphore Turbide était alors assistant, mais il ignorait complètement le maniement du télégraphe ; dans la cruelle situation où il se trouvait, avec trois cadavres sur le Rocher, les vitres du phare brisées par l’explosion, il s’ingénia à tenter l’impossible et réussit à se faire comprendre par monsieur LeBourdais, opérateur au Cap-aux-Meules. Une heure plus tard, le câble était rompu. On envoya immédiatement un bâtiment[4] chercher les cadavres des victimes de l’explosion. Quelques jours plus tard, le SS Napoléon III arrivait au Rocher avec des ouvriers pour réparer les dégâts. De toutes parts on reconnaissait la nécessité absolue de maintenir des communications télégraphiques sur ce rocher.

Quelques semaines plus tard, monsieur Turbide, jugé compétent, fut nommé gardien et resta en fonction jusqu’à l’année 1896. Pendant son administration, de 1880 à 1890, le câble fut rompu plusieurs fois. Monsieur Gilford, capitaine du SS Newfield, chargé des réparations, était un homme tellement nerveux et froussard qu’il tremblait d’effroi rien qu’à la vue du Rocher.

Aussi, les réparations étaient-elles faites à la va-vite : jeter négligemment le bout du câble à terre, sans rechercher l’endroit le plus propice, s’en aller chanter sur tous les tons au gouvernement qu’il était impossible de fixer solidement un câble sur le Rocher-aux-Oiseaux : voilà la principale occupation du réparateur grassement rétribué. Finalement, en 1890, malgré les pleurs du gardien, sans considérer les services signalés que le télégraphe avait rendus lors de l’explosion du canon en 1881, on eut l’impardonnable barbarie de retirer le câble et de laisser le pauvre gardien sans aucun moyen direct de communication avec la terre ferme[5], exposé à être des mois entiers dans une misère extrême, sans pouvoir obtenir aucun secours.

L’année suivante, en 1891, par une explosion du canon, le gardien se fit emporter une main ; le câble n’existant plus, il fallait attendre le passage d’un vaisseau en vue du Rocher. Après deux longs jours de souffrances atroces, le capitaine Frédéric Poirier, de Arichat, C. B., arriva au Rocher. Voyant la situation pénible dans laquelle le gardien se trouvait, il consentit à le conduire à Chéticamp, C. B., afin qu’il put recevoir les soins urgents que réclamait son état précaire. Un mois s’écoula avant qu’il put se faire remplacer temporairement sur le Rocher. En 1896, le même fit une chute assez grave et obtint une vacance. Dans le mois de septembre de la même année, il envoya sa démission. Monsieur Arsène Turbide fit l’intérim en attendant la nomination du gardien attitré, qui fut monsieur Pierre Bourque, nommé dans le mois de novembre suivant, trop tard pour se faire transporter sur son rocher ; Arsène Turbide fut donc obligé d’y passer l’hiver en compagnie de Charles Turbide, fils du gardien, et de Damien Cormier et son épouse.

Le 7 mars, 1897, par un temps magnifique, les trois hommes se décidèrent d’aller à la chasse sur les glaces qui entouraient le Rocher. Le pénible accident de 1880 se renouvelle. Surpris par la tempête, ils sont emportés à la dérive. Charles Turbide, 17 ans, et Damien Cormier, 60 ans, meurent de froid la première nuit qu’ils passent sur la banquise, l’un à minuit, l’autre à deux heures du matin. Arsène Turbide, après trois jours et trois nuits de marche, sans aucune nourriture, n’ayant pour breuvage que du sang de loup-marin, les pieds gelés, ayant franchi sur les glaces une distance géographique de 60 milles, fait terre à la Baie Saint-Laurent, C. B. Quinze jours plus tard, il expire des suites de cette marche pénible. L’épouse de monsieur Cormier, (Ainée) restée seule sur le Rocher, n’avait aucun moyen de communiquer avec le reste de l’univers. Heureusement, depuis plusieurs années, quelques hommes, s’exposant à mille misères et bravant mille dangers, avaient l’habitude d’aller chaque printemps au Rocher faire la chasse aux loups-marins, assez nombreux dans ces parages. Le 9 mars, cinq de ces hardis chasseurs arrivèrent au Rocher, et la pauvre femme, à moitié folle de terreur, fut sauvée ; elle n’aurait pu rester ainsi plus longtemps. À l’ouverture de la navigation, monsieur Pierre Bourque se fit transporter au Rocher où il arriva le 17 mai 1897. J’ai à vous faire remarquer la troisième explosion du canon. Le 12 juin 1897, monsieur Hippolyte Melanson, un des assistants de monsieur Bourque, fut sérieusement blessé. Le gardien-chef le fit transporter en chaloupe à l’île Brion et de là au Havre-aux-Maisons pour qu’il put recevoir les traitements nécessaires. J’étais alors étudiant au Collège Saint-Dunstan, Charlottetown. Le 12 juillet, j’allai avec mon père, comme assistant, charge que j’occupai jusqu’en 1905, quand, monsieur Bourque ayant démissionné, j’obtins la charge de gardien que j’occupe encore aujourd’hui. Je dois mentionner qu’en 1904 le feu, fixe jusqu’à cette date, devint tournant. Depuis que j’occupe la charge de gardien, le département a beaucoup fait d’améliorations. En 1907, on remplaça le canon, comme signal en temps de brume, par un sifflet à air comprimé. L’année dernière, le phare a été haussé de dix-huit pieds. Toutefois, il y a une lacune à laquelle le département devrait remédier dans le plus bref délai, je veux parler du manque de communication et la nécessité d’avoir sur ce Rocher, soit une station Marconi, soit un câble sous-marin, pour nous permettre, en cas de naufrage ou d’accident, d’obtenir du secours immédiatement, sans s’exposer à se noyer, en faisant le voyage en chaloupe du Rocher à l’Île Brion, une distance de 11 milles en plein golfe, ou attendre que par hasard un vaisseau passe en vue et que le capitaine veuille bien nous porter secours. Ce voyage, je l’ai fait plusieurs fois, mais c’était dans des cas de nécessité absolue ; et je remerciais Dieu du fond du cœur quand j’arrivais au terme de mon voyage, vu l’incertitude du temps, exposé à être frappé à mi-chemin par la tempête et à devenir la victime d’un nouvel accident.

Si ce rocher était pourvu de communications télégraphiques, ces misères seraient atténuées de beaucoup ! Le manque de communication a toujours été le grand malaise des gardiens de cette lumière. En lisant l’historique de ce phare, vous avez dû remarquer que lorsqu’il est arrivé quelque accident, le manque de communication a fait endurer de grandes souffrances.

Un gardien de phare est comme les autres mortels : il a besoin parfois de communiquer avec la terre ferme pour ses propres affaires, souvent pour ce qui regarde ses devoirs comme gardien, quelquefois pour protéger sa vie et celle de sa famille. Le 26 juillet 1908, un de mes enfants s’est démis un bras. Si j’avais pu envoyer un message de dix mots sur la terre ferme, au prix de mon année de salaire, je l’aurait fait volontiers. C’est pour cela que tous les gardiens qui se sont succédés jusqu’à moi, après s’être efforcés de démontrer la nécessité d’avoir des communications télégraphiques ici, ont abandonné de dégoût.

Je ne peux comprendre pourquoi ce rocher a tant été systématiquement ignoré, quand tant de stations de marconi ont été établies où il y avait déjà d’autres communications télégraphiques. Et pourtant, par sa situation géographique, cette station ne manque pas d’importance : située sur la route de tous les vaisseaux qui remontent le Saint-Laurent, excepté pendant quelques mois l’été, combien de fois, quoiqu’il soit bien spécifié dans les codes internationaux que cette station n’en est pas une de signaux, ces vaisseaux m’ont demandé avec instances de les rapporter à Québec. L’on me demande des nouvelles du temps dans le Saint-Laurent, et surtout le printemps quand on redoute les glaces, pas un vaisseau ne passe sans me signaler. Sans doute, ces navigateurs ne peuvent se faire à l’idée que ce phare soit laissé ainsi dépourvu de toute communication.[6]

Vous me direz : vous pouvez toujours, en cas de nécessité, communiquer avec les steamers. Eh bien ! quand ils ont besoin de nous, ils diminuent leur vitesse, arrêtent et retournent au besoin ; si nous avons besoin d’eux, les neuf-dixièmes ne nous répondent point ou répondent négativement. C’est ce qui m’est arrivé le printemps dernier lorsque le SS. Aranmore passa à un demi-mille du Rocher, par un temps très calme. Je lui demandai s’il voulait prendre une lettre. On m’a répondu, non. S’il vous plaît, il flottait le pavillon du gouvernement et depuis huit mois j’étais sans aucune nouvelle de la terre ferme ; et nos instantes demandes de secours restent sans réponse cinq ou six fois par année. Je reconnais les difficultés naturelles qui existent, mais l’importance de ce rocher pour la navigation et les dangers auxquels nous sommes exposés, en cas de naufrages ou d’accidents, ne méritent-ils pas l’établissement d’une station télégraphique sur ce rocher ?

J’ai tâché de vous raconter, sans exagération et sans acrimonie, les dangers et les misères auxquels mes prédécesseurs et moi avons été exposés dans l’exercice de nos devoirs de gardiens de ce phare. J’espère que ce rapport vous sera satisfaisant et que mes réclamations recevront votre juste considération.

J’ai l’honneur d’être, cher monsieur,
votre serviteur dévoué,
Wilfrid Bourque,
gardien de phare.

Au commencement de mars 1911, le signataire de cette lettre eut une aventure on ne peut plus mystérieuse et tragique. Il alla à la chasse, suivant son habitude, au bas de la falaise, sur la laisse de glace qui bordait le rocher. Mais son absence, se prolongeant sans raison, inquiéta son épouse qui envoya son jeune neveu en recherche. Il revint bientôt, disant que son oncle était debout dans l’eau au bord de la glace. Daniel Turbide, l’assistant-gardien, se précipita à la suite du neveu avec des cordages, et ils réussirent à monter monsieur Bourque sur la glace qui était haute. Mais hélas, il était sans vie. Comment était-il mort ? Mystère ! On se perdit en conjectures et on n’arriva jamais à la solution du problème

Le défaut de communications qu’il avait tant déploré obligea sa femme à passer des heures cruelles, en attendant que le hasard amène un navire à son secours. Le premier qu’on signala, plusieurs jours après, fut le SS. Seal de Saint-Jean, T. N., à la recherche des loups-marins. Il transporta la dépouille mortelle et la veuve éplorée au Havre-aux-Maisons, avant même que la nouvelle parvint à la famille.

Monsieur Elphège Bourque remplaça son oncle au poste de gardien, en l’été de 1912, après une vacance remplie temporairement par l’assistant Daniel Turbide. Depuis lors, tout marchait bien ; des réparations avaient été faites au point d’atterrissage pour rendre l’accès plus accostable ainsi que d’autres améliorations. Dix années s’étaient écoulées sans que la sinistre prédiction se réalisât, mais voilà qu’au mois de novembre 1922, tout le personnel s’empoisonne par l’emploi de l’eau qu’on est obligé de recueillir, lors des pluies, dans un grand réservoir. Ici encore, le défaut de communications rendit la situation d’une gravité extrême, et on eut à enregistrer la mort d’une personne, Albin Bourque, le frère du gardien. Philias Richard, un assistant, mourut des suites de cet accident, dix-huit mois plus tard ; seul Octave Lancford en réchappa assez misérablement.

  1. Les Madelinots disent toujours les Îles-aux-Oiseaux.
  2. On érigea celui de la Pointe-de-l’Ouest en 1871, ceux de l’Étang-du-Nord et de l’Île d’Entrée en 1874 et celui de Brion en 1905.
  3. Une légende qui court encore aux Îles veut que ce premier gardien ait prédit que jamais homme ne garderait ce phare plus de dix ans, sans malheur.
  4. La Marie-Euphrosime.
  5. Terre ferme est mis ici pour les Îles de la Madeleine qu’on considère comme telle quand on est sur ce rocher isolé.
  6. En 1873, M. Faucher de Saint-Maurice pensait que ce rocher était appelé « à rendre, comme observatoire télégraphique, les services les plus signalés. Il accomplira, lui aussi, sa mission dans le rouage universel. Relié par un câble sous-marin au Cap-Breton, au groupe de la Madeleine, au Nouveau-Brunswick, à l’Île du P. É., à la Gaspésie, à l’Anticostie — et plus tard à la côte nord et à Belle-Isle — il annoncera au monde le passage des navires, donnera les nouvelles qui serviront de bases à d’importantes études météorologiques. »